Mise à jour : 25 février 2024. #Buenos Aires. #Balvanera.

 

A visiter dans le quartier de Balvanera

 

Si vous venez d’arriver sur cet article c’est que vous devez certainement avoir lu celui concernant le quartier de Balvanera. Si ce n’est pas le cas, allez-y y jeter un coup d’œil avant de reprendre la lecture de celui-ci.

Voilà déjà plus de 10 ans que je regroupe dans cet article les points les plus emblématiques du quartier, pour des raisons historiques, économiques, architecturales ou tout simplement liés à l’immigration.

N’oublions pas non plus que le quartier de Balvanera est encore aujourd’hui le quartier comptant le plus fort % de population étrangère de tout le pays. C’est donc un lieu d’échange, de brassement de population et d’apport culturel très fort.

Pour l’instant J’ai placé une bonne soixantaine d’endroits qui valent la peine d’être découverts, et au fil des années, la liste s’allonge car la ville change et s’enrichit continuellement.

Servez-vous du plan de quartier (cliquez dessus pour agrandir), et chaque point porte un nombre qui les situent au plus vite. Les nombres en rouge sont les plus importants et le parcours rouge vous permettra de faire le tour du quartier le plus rapidement possible. Ceux en noir tout comme le circuit noir, est le circuit dans sa totalité.  

Si vous avez des questions à me poser ou si vous voulez que je vous prépare une visite guidée, contactez-moi : petitherge@hotmail.com
 

Photo : La "Recova del Once" sur Avenida Pueyrredon. Une des parties la plus ancienne de la place.

 

1 - Plaza Once 

 

On la nomme Once, mais son véritable nom est Plaza Miserere. Une étendue de 4,5 hectares en pleine zone extrêmement commerciale.

Ce fut dès la fin du XVIIIème siècle le marché le plus important de Buenos Aires, les marchandises y arrivaient tirées par des bœufs.

Pour atténuer l’anarchie, un marché y est érigé en 1850, puis démoli en 1882. Ce fut toujours un lieu populaire de passage et de réunion.  

En 1857 on y installe la première ligne de chemin de fer d’Argentine. En 1883, la station en bois laissera place à la gare qui occupe encore tout un coté de la place.

Les camelots, commerçants et vagabonds animaient le marché jour et nuit, alors que les brigands, bonimenteurs et autres maraudeurs s'appliquaient à soutirer la bourse aux distraits et nouveaux venus.

Ce n’est pas l’installation de la gare en 1883 qui mis fin à l’ambiance trouble, bien au contraire. Les hôtels naissant autour n’étaient pas toujours réservés aux voyageurs mais plutôt aux galantes qui donnaient du réconfort aux commerçants et étrangers de passage.

Le monde de la cambriole stimulait les débits de boissons et en étage le demi monde vaquait aux menus plaisirs des plus charnels. Le tout, dans une ambiance virile et chaleureuse qui se terminait à l’aube par quelques couteaux égarés que personne ne réclamait lors des descentes de la maréchaussée.

Il faut attendre un bon siècle pour que la municipalité réussisse à calmer le quartier et les années 2000 marque la fin d’une époque qu’on ne regrettera pas forcement.

L’arrivée de la ligne H du métro en 2007, deviendra le prétexte en redessinant totalement la place, les espaces verts et les abords, à chasser le gueux, la friponne et le taulier. Et puis internet a apporté à ces demoiselles la liberté de ne plus avoir besoin d’exposer « in vivo » leurs charmes ni à avoir recours aux services d’alphonses balafrés pour assurer la sécurité du travail. Celle-ci travaillent maintenant de manière indépendante et à domicile, Messenger et WhatsApp seront passés par là.  

Depuis que les abords se sont « modernisés », seuls les SDF et les cartoneros en font leur QG la nuit. De jour, il n'y a presque plus de problème, ou du moins on peut y passer sans peur de succomber à la tentation.

 

 

 

2 - El Abasto

 

Il s'agissait des halles centrales de Buenos Aires opérationnel entre 1893 et 1984, date à laquelle le marché part s’implanter en banlieue sud de la ville.

Le marché était constitué de deux parties, l’ancienne datant de la fin du XIXème siècle en partie arrière (sur la calle Lavalle) et une partie plus récente de 1934 en façade principale sur Avenida Corrientes.  

Apres le déménagement des halles, entre 1984 et 1995, l’ensemble reste abandonné et le secteur devient dangereux.

Un projet de transformation en centre commercial en 1995 est mis en place. On décide de garder la partie de 1934, par contre on sacrifie toute l’ancienne partie métallique datant de 1893 montée sur le style Baltard.

En 1998, Le Shopping Abasto ouvre ses portes et change profondément la physionomie des alentours. D’autres projets se greffent dessus au début des années 2000, des ensembles immobiliers ainsi qu’un hypermarché COTO. Puis on piétonnise une partie du secteur de pasaje Carlos Gardel en 2000. Enfin en 2023-2024 c’est à nouveau deux nouveaux projets de tours qui viennent compléter l’ensemble.

Depuis son ouverture en 1998, le centre Abasto s’est continuellement modernisé et en 2024 connait un lifting des façades et de ses entrées. (Pour en savoir plus...)

Adresse : Avenida Corrientes 3247.

Plan du quartier de Balvanera. Emplacements des principaux points emblématiques du quartier.

Cliquez sur le plan pour l'agrandir et le voir en entier. 

 

 

3 - Edificio Saint (1925-1928) :

 

En 1925, l’architecte français, Robert Charles Tiphaine (né en 1879, et installé à Buenos Aires depuis 1914) reçoit une commande de l’industriel Emilio Saint (Café et chocolat « El Aguila ») pour monter un gratte-ciel de 17 niveaux en béton armé dans le secteur d’Once. La hauteur de l’immeuble explique aussi son surnom "La Torre Saint". 

Ce bâtiment a la particularité d’être construit sur parcelle plus profonde que large sur rue (17 x 50 m), ce qui donne à l’ensemble une physionomie particulière.

En fait sur rue, l’immeuble ne comporte que 7 étages, mais en fond de parcelle deux tours de 17 niveaux surplombent le quartier.

Le style est éclectique, art déco avec des rappels de motifs égyptiens très en vogue à l’époque.

L’immeuble a été inauguré en 1928. (Pour en savoir plus...)

Adresse : Perón 2630.

 

 

4 - Pasaje Sarmiento :

 

Ce passage permet de passer de Rivadavia 2645 à Mitre 2646.

Il a été construit en 1893 et rénové entre 1940 et 1944.

A son origine, le passage était public, mais après la rénovation de 1944, il est fermé des deux cotés par des grilles en fer forgé.

Le passage est traité comme un patio andalou.

Aux heures ouvrables en semaine, le passage est ouvert. 

Adresse : Rivadavia 2645

 

 

5 - Pasaje Torres :

 

Au 2944 de Avenida Rivadavia.

Il fut construit par Clodomiro Torres une famille de la province de Cordoba en 1856.

L’immeuble comme le passage sont passés de main en main au fil des générations mais est resté toujours dans la famille.

Aujourd’hui le passage est très détérioré et les maisons sont pour la plupart squattées.

Adresse : Rivadavia 2944

 

 

6 - Pasaje Ambrosio Colombo :

 

Un des plus anciens passage de la ville.

Construit en 1894 sur Rivadavia 2451, en forme de L, il donne aussi sur Azcuenagua 34.

Anciennement propriété de la société La Edificadora, il est vendu à Don Carlos Ambrosio Colombo qui lui donne son nom.

Le passage est aujourd’hui fermé par deux grilles en fer forgé mais laisse voir parfaitement ce passage qui est à ciel ouvert. Au fond, on peut voir l’ancienne loge du concierge au dessus de laquelle est fixée une horloge.

Le passage est classé patrimoine de la ville depuis 1997

 Adresse : Rivadavia 2451.

 

 

7 - Pasaje Santos Discipolo :

 

Le plus long passage du quartier, entre Lavalle et Callao, et Corrientes et Riobamba, il a la particularité d’être en forme de S.

En effet en 1857, y passait la première ligne de train entre la station « Parque » (Sur Plaza Lavalle) et la station Once.

Quand ce tronçon fut supprimé quelques années après, la trace des voies laissa place à un passage.

Il a abrité un marché, puis une reu, enfin depuis 2000, il a été rendu piéton ce qui a permis l’installation d’un certain nombre de bars le long de ses 150 m.

Le passage abrite le Teatro Picadero ré-inauguré en 2012. Un article complet sur ce théâtre.

 

 

8 - Ex Confiteria La Perla del Once :

 

Une des confiterias les plus importantes donnant sur la Plaza Once. En fait à l’intersection des avenidas Rivadavia et Jujuy.

Si cette "confiteria" est connue ce n’est ni pour son aspect architectural ni même esthétique mais tout simplement pour les artistes dans les années 60 et 70 qui avaient l’habitude de s’y retrouver.

Le « Rock Nacional » y est né comme le dit une plaque posée sur la façade :  "Lugar frecuentado por jóvenes músicos en la Década del '60 que gestaron las primeras composiciones del Rock Nacional".

La « Cueva » qui était une sorte de « Golf Drouot » en sous sol de Buenos Aires était situé à quelques mètres de là, ce qui explique aussi la quantité d’artistes et de jeunes qui fréquentaient la Perla.

La légende dit que la « Balsa », titre emblématique de l’époque écrit par José A. Iglesias et Félix F. Nebbia fut composé après une nuit très arrosée de mai 1967 dans les toilettes de la Perla.

En 2017, après des difficultés économiques, la Perla est racheté par la chaîne de pizzeria La Americana. 

Adresse : Angle Avenida Rivadavia et Avenida Jujuy.

 

 

9 - Escuela Normal Mariano Acosta :

 

Une des institutions les plus anciennes de Buenos Aires encore en activité. Il s’agit de l’Ecole Normale qui a pour but de former des instituteurs.

Il y en avait deux, une école pour instituteurs et une autre pour institutrices.

En 1873, 71 % de la population du pays était analphabète, le gouvernement argentin décide donc de  mettre en marche une politique de création d’écoles a travers le pays et pour cela de former au plus vite des milliers d’enseignants.

En 1873, le concept d’Ecole Normale (sur le modèle français) est adopté.

En 1874 est ouverte une première école normale provisoire dans le quartier de Montserrat.

En 1889, l’école de la calle Urquiza est ouverte. C’est l’architecte italien Tamburini qui se charge de la dessiner (Architecte de la Casa Rosada et du Teatro Colon), on nomme l'école : « Escuela Normal de profesores ».

En 1924 elle prend le nom de Mariano Acosta. En 1944, une annexe est construit pour l’agrandir. En 1994 elle change de nom pour prendre celui de : Instituto de Enseñanza Superior Nº 2 «Mariano Acosta».

Depuis 1999, le bâtiment est classé monument historique national. L’école a été rénovée en 2012.

Adresse : Urquiza 277.

 

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10 - Casa de los Lirios :

 

En 1903, le propriétaire du lotissement de l’Avenida Rivadavia 2027 fait appel à l’ingénieur argentin Eduardo S. Rodríguez Ortega pour construire un immeuble de rente de 3 étages.

Cet ingénieur est un fervent admirateur d’Antonio Gaudi, et décide de dessiner un bâtiment dans le style moderniste catalan.

C’est certainement l’immeuble le plus « gaudesque » de Buenos Aires.

C’est sa façade ornementée de dessins floraux qui lui a donné le surnom de « Maison des Lys ». L’Immeuble est inauguré en 1905.

Aujourd’hui classé par la ville de Buenos Aires. Lire plus sur : Casa de los Lirios.

Adresse : Rivadavia 2027

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11 - Mercado Spinetto :

 

Le Mercado Spinetto est un marché occupant toute une « manzana » construit en 1894, et en 1911 de l’autre coté de la calle Matheu est construit une annexe (aujourd’hui abandonnée).

Puis en novembre 1988, le marché est remplacé par un centre commercial nommé "Spinetto Shopping".

C'est le premier centre commercial de l’époque contemporaine de Buenos Aires.

Pour la première fois, un supermarché (Supercoop) est inclus dans un projet comprenant aussi sur deux niveaux une galerie commerciale.

Malgré les crises à répétitions qu’a connu l’Argentine, Spinetto s’est maintenu toujours ouvert ! En 1991 Supercoop entre en faillite et disparait mais c’est SUMO qui remplace le supermarché. A son tour SUMO disparait en 1995, et c’est COTO qui prend la relève (et qui existe toujours).

Apres la crise de 2001-2002, Spineto entre en décadence, mais COTO acquiert la totalité de l’ensemble du shopping pour le revitaliser et place un « patio de comida » à l’étage.

Aujourd’hui si Spíneto existe encore c’est que COTO y est bien implanté car dans les galeries les boutiques de marques sont parties une à une, préférant les nouveaux shoppings ouvrant dans les années 90 et 2000 (Bullrich, Abasto, Alto Palermo, …). De plus depuis la fermeture du marché par son remplacement par le shopping une grande partie des magasins de bouche ont aussi quitté le secteur.

 

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12 - Teatro Empire :

 

Le théâtre se trouve dans un bâtiment qui appartient au syndicat La Fraternidad (le plus ancien syndicat argentin datant de 1890).

Le projet date de 1931 et le bâtiment fut construit en 1933 en style art déco.

L’architecte fut Jorge Sabaté (1897-1991) qui fut aussi maire de Buenos Aires un peu plus tard entre 1952 et 1954.

A partir de 1942 et jusqu’en 1945, le théâtre a hébergé la radio LR3 Radio Belgrano et se servait de la salle pour les spectacles avec orchestre et les radio-feuilletons en direct avec public. De très nombreuses vedettes sont venues se produire sur ses planches dont pour les français Maurice Chevalier et Joséphine Backer.

Adresse : Hipolito Yrigoyen 1938.

 

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13 - Iglesia Regyna Martyrum :

 

A deux blocs du Palacio Congreso, le projet de cette église date de 1884, mais ne fut construite qu’en 1909.

Le terrain appartenait a la famille Escalada depuis l’époque coloniale, sur ce domaine existait déjà un oratoire privé et en 1836 la famille l’offre aux Jésuites pour en faire un noviciat.

Les jésuites installent aussi un séminaire (angle Yrigoyen et Sarandi) attenant à l’église qui à partir de 1899 est déménagé a Villa Devoto, mais le séminaire est transformé en école (L’école existe toujours).

Les architectes de l’Eglise sont Eduardo María Lanús et Paul Hary.

Pendant de nombreuses années l’Eglise comme le séminaire dépendaient de l’Eglise du Salvador (elle aussi de l’ordre des Jésuites).

Adresse : Hipólito Yrigoyen 2025.

 

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14 - Iglesia del Salvador :

 

Toute la "cuadra" appartient depuis 1864 à l’ordre des Jésuites.

On construit tout d’abord sur cette "manzana" le collège.

Il est construit en 1868 et a été entièrement détruit par un incendie en 1875 avant d’être reconstruit à l’identique en 1876.

Il est l’œuvre tout comme l’église (construite aussi en 1876) de l’architecte Pedro Luzetti.

Le pape François a été professeur de littérature et de psychologie dans les années 60 dans ce collège du Salvador.

 

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15 - Escuela Normal Domingo Faustino Sarmiento :

 

Autre école normale dans le quartier de Balvanera. Il s’agit de l’école normale Sarmiento sur Callao … Elle est l’œuvre de l’architecte Carlos Morra (1854-1926).

L’école est ouverte en 1886, il s’agit à l’époque d’une école primaire.

Le bâtiment fut ensuite transformé en Musée des Sciences naturelles avant d’être enfin occupé par l’Ecole Normale Sarmiento en 1914.

En février 1975 un terrible incendie dévaste la bibliothèque avant de s’étendre à l’ensemble de la partie donnant sur l’Avenida Callao. On ne pouvait avoir alors accès à l’école que par son entrée postérieure donnant sur le Pasaje Discipolo.

Aujourd’hui cette école se nomme officiellement : Escuela Normal Superior N°9.

Une curiosité sur la façade donnant sur Callao au niveau de la corniche une réplique de la statue de la liberté.

Des travaux de récupération ont commencé en 2003, mais les travaux de rénovation ont réellement commencé en novembre 2012 pour se terminer en 2019. 

 

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16 - Nuevo Edificio AMIA :

 

L’AMIA (Asociación Mutual Israelita Argentina) date de 1894 et est la plus grande association juive de Buenos Aires, elle a son siège sur la calle Pasteur 663.

La communauté juive argentine est la 7eme en importance dans le monde.

Le 18 juillet 1994, le siège (construit en 1945) a été soufflé par une violente explosion (attentat) qui a provoqué la mort de 85 personnes. A ce jour, cet attentat est le plus meurtrier qu’a connu l’Argentine. On n’a jamais su réellement les commanditaires de cet attentat (Officiellement c’est l’Iran).

Fin mai 1999, le nouveau siège sur le même terrain est inauguré. Sur le mur donnant sur la calle Pasteur, figure la liste des personnes décédées lors de l’attentat.

Adresse : Pasteur 663. 

 

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17 - Gran Templo Paso :

 

Le Gran Templo Paso est une des plus grandes synagogues de Buenos Aires après celle de la calle Libertad.

Il a été construit entre 1924 et 1929 dans la calle Paso dans le secteur de Once qui regroupait alors la presque totalité de la communauté juive porteña.

Avant 1924, le terrain appartenait déjà à la communauté juive et abritait une école de Talmud Torah fondée en 1894.

Cette synagogue est l’œuvre de l’architecte  Meer Nortman et de l'ingénieur Salomón Jurovezky.

Adresse : Paso 423.

 

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18 - Edificio Castillo Medieval :

 

On le surnomme dans le quartier de « Château médiéval » ou du « Château Esparza » du nom de la rue où il se dresse.

La señora Catalina Capdeville de Pagola donna à l'armée du salut le terrain en 1914.

Ce château est l'oeuvre de l'architecte W.D. Campbell et du constructeur WG. Mengarelli y Cía qui le terminèrent en 1921.

Aujourd'hui le castillo est toujours proprité de l'Armée du Salut, ce qui explique les inscription de "Ejercito de Salvacion" au second étage de la façade donnant sur la calle Esparza.

Le centre, du nom de "Hogar Pagola" est toujours actif et regroupe un pensionnat féminin et un centre social. Le centre a été rénové à partir de 2021 et les façades ravalées en 2022.

Adresse : Esparza 93.

 

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19 - Palacio de las Aguas Corrientes :

 

Apres les vagues de cholera, typhoïde et de fièvre jaune entre 1855 et 1871, la municipalité se lance dans un plan ambitieux d’alimentation en eau de la ville.

Le « palacio » fait partie de cet ensemble.

Il est construit à partir de 1887 sur les plans de l’architecte suédois Carlos Nyströmer et de l’ingénieur norvégien Olaf Boye.

Il est à la fois le siège de la nouvelle compagnie des eaux mais aussi abrite en sous sol, une réserve énorme d’eau potable pour alimenter les habitants de presque toute la ville de cette fin du XIXème siècle.

Le bâtiment est toujours intact, appartient à la Nation à travers la société publique Aysa qui s’occupe aujourd’hui de l’alimentation en eau potable de toute la ville de Buenos Aires.

Il y a aussi aujourd’hui un musée sur le thème de l’eau potable à Buenos Aires.

Adresse : Cordoba 1950, mais l’entrée se fait par Riobamba 750.

Un article complet a été écrit sur le Palacio de la Aguas Corrientes.

 

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20 - Colegio de La Salle :

 

Il s’agit d’un collège créé en 1892 par les frères des Ecoles Chrétiennes (Instituto de los Hermanos de las Escuelas Cristianas). C'est un établissement d'enseignement privé catholique.

Le collège occupe presque toute la « cuadra » comprise entre Ayacucho, Viamonte, Riobamba et Tucuman.

L’entrée principale et le bâtiment originel se trouve sur Riobamba. Dans les annés 70, le collège s’agrandit et achète la parcelle se trouvant sur Ayacucho pour y construire un autre bâtiment, l’entrée secondaire s’y situe.

Le collège possède un musée qui retrace son existence. Il abrite aussi un théâtre, le Teatro de La Salle (Sur Riobamba 650).

Adresse : Riobamba 650.

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21 - La casa de los 70 balcones :

 

On dit que Le poète Baldomero Fernández Moreno aurait écrit son poème « Setenta balcones y ninguna flor" en s’inspirant de cet immeuble placé juste à l’angle des avenues Corrientes et Pueyrredon dans le secteur de Once.

Autrefois il y avait un bar juste en son angle « El Paulista » et la mouvance bohème du quartier s’y rencontrait !

Cet immeuble en style académique français est l’œuvre des deux architectes G. Mallet y J. Durant et construit en 1908.

La façade a été entièrement restaurée en 2011 ce qui permet aujourd’hui de pouvoir l’admirer !

Adresse : Pueyrredon 510.

 

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22 - Paseo Imperial :

 

Dans les années 60 et 70, il n’y a plus assez de place pour placer des nouvelles boutiques de tissus ou de vêtement (aujourd’hui, il y aurait 30.000 commerces dans le secteur), alors on commence à détruire les anciennes constructions pour édifier des galeries commerçantes s'enfonçant dans les patés de maison pour gagner des m2.

En général en rez-de-chaussé ou au premier étage des commerces et en étages des bureaux ou même des ateliers textiles.

On fabrique et on vend tout sur place.

Si j'ai choisi Le Paseo Imperial c'est qu'il représente le type même de ce genre d’immeuble construit dans les années 1970. On s'y bouscule encore et tout est occupé par des boutiques !

Adresse : Corrientes 2510.

 

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23 - Galeria del Siglo :

 

Encore un autre exemple de ces galeries commerçantes textile. Cette fois ci il s’agit de la plus grande galerie du Once.

Ouvert tous les jours. Fermée le dimanche. Le samedi la moitié des boutiques sont fermées.

Si vous cherchez vêtements, sacs et autres articles pour vous habiller, vous y allez les trouver !

Adresse : Corrientes 2570

 

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24 - Congregación Sefaradí Yesod Hadath

 

Le temple de la Congrégation Séfarade "Yesod Hadath", se trouve dans la calle Lavalle 2449.

Il est l’œuvre de l’ingénieur Jacobo Sirlin. Le temple date de 1920.

Entre 1907 et 1925, la communauté juive de Buenos Aires commence à s’installer dans le secteur de Once, et y deviennent même majoritaires à partir des années 30. 

De très nombreuses associations et d’organisations culturelles, sociales éducatives et religieuses juives se montent dans ces années.

Les ashkénazes provenant d’Europe centrale construisent dans la calle Paso leur synagogue, et la communauté séfarade qui proviennent majoritairement d’Alep en Syrie monte la synagogue de la calle Lavalle.

Adresse : Lavalle 2449.

 

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25 - Centro Gallego

 

Le centre de la communauté de Galice se créé en 1907, et a l’habitude de réunir ses membres dans une maison de la calle Estados Unidos 1056.

En 1909, le centre déménage sur la calle Peru 689, puis en 1912 sur Irigoyen 1176.

Son principal rôle est alors d’alphabétiser les Galiciens de Buenos Aires, le centre compte aussi quelques médecins qui s’occupent de suivre les patients de la communauté.

En 1917, le centre Gallego compte plus de membres, et doit s’agrandir, c'est pour cela qu'il acquiert une parcelle sur Avenida Belgrano 2189.

En 1918, la construction du nouveau centre Gallego débute et l’édifice est inauguré en 1920.

Peu à peu le centre va acheter les parcelles donnant sur l’avenida Belgrano, puis la calle Pasco, puis sur la calle Moreno.

Le bâtiment actuel (entrée principale angle Belgrano et Pasco) a été inauguré en 1941.

Aujourd’hui l’ensemble a une surface de 34.000 m2 couvert, un centre médical, des salles d’opérations, des logements hospitaliers, une bibliothèque ainsi qu’une salle de Théâtre « Castelao ».

Adresse : Avenida Belgrano 2199.


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26 - Basilica Santa Rosa de Lima :

 

La Basilique est de style roman-byzantin, avec une crypte et une coupole de grande dimension. Le projet est de l’architecte Alejandro Christophersen et construit par l’ingénieur Andrés Millé.

La première pierre a été posée le 03 janvier 1926.

Pendant les travaux, les messes ont tout de même étés célébrées, car il faut attendre octobre 1934 pour qu’elle soit inaugurée.

L’architecte s’est énormément inspiré de la Cathédrale de Périgueux qui à son tour a inspiré le dessin du Sacré Cœur de Montmartre.

Adresse : Avenida Belgrano 2216

 

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27 - Radio Belgrano :

 

Le 09 juillet 1924, depuis Boyaca 472 (Quartier de Flores) le poste émetteur « LOY, Sociedad Radio Nacional, Estación Flores » voit le jour et devient la première véritable radio émettant en Argentine.

En 1927, Jaime Yanquelevich (commerçant et vendeur d’appareil de radio) installé avenida Entre Rios 937 rachète la « Radio Nacional » et s’entoure de professionnel pour ouvrir un véritable studio sur Estados Unidos 1816 (Balvanera) mais rapidement le studio devient trop petit et en 1933 loue un hôtel particulier sur avenida Belgrano 1841 pour installer cette fois de véritables studios dignes de ce nom.

La même année, le 23 mai est promulgué un décret qui interdit de nommer « Nacional » tout ce qui est aux mains de capitaux privés.  Il faut donc changer de nom et c’est aux auditeurs qu’il est demandé de trouver un nouveau nom à la station. Comme les studios sont installés avenida Belgrano, c’est à une large majorité, que « Belgrano » est retenu et c’est donc le 2 septembre 1933, que « Radio Nacional », devient « LR3 Radio Belgrano ». Il baptise alors l’hôtel particulier « El Palacio de la Radio »

 En 1937, il achète l’hôtel particulier du 1841 de Avenida Belgrano avec l’intention de le raser et d’y faire construire un immeuble de 6 étages pour y abriter 17 studios. Mais pour diverses raisons, il ne put jamais concrétiser son projet. 

LR3 a ensuite déménagé et les lieux furent occupés par de nombreux locataires, un restaurant gallego, une boutique de delikatessen et maintenant un magasin et fabricant de meubles

Adresse : Avenida Belgrano 1841. 

 

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28 - Iglesia Nuestra Señora de Balvanera

 

Cette église est la plus importante du quartier puisque c'est le centre de la paroisse de Balvanera.

A l’emplacement de l’église existait au XVIIIème siècle un hospice appartenant à la congrégation des Franciscains.

En 1799 est construit un oratoire public. En 1822, l’hospice est saisi par la Nation et sa chapelle est ouverte au public.

En 1833, Nuestra Señora de Balvanera devient une paroisse. Il n’y a alors que 3625 habitants (recensement de 1836), et on considère Balvanera comme un faubourg hors la ville, il faut dire que presque toute la population du quartier vit dans des petites fermes (Quintas et Chacras).

En 1839, début des travaux d’agrandissement de la chapelle, et inauguration de Nuestra Señora de Balvanera en 1842. Le dernier agrandissement date de 1860.

C'est le sanctuaire de San Expedito, qui intercede pour l'expédition rapide des affaires et les causes urgentes.

Sa fête le  19 avril, donne lieu à une procession dans le quartier et aussi pendant plusieurs jours avant à un défilé jour et nuit de croyants  venant l'implorer ou le remercier.

Adresse : Bartolome Mitre 2411. 

 

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 29 - Colegio San Jose :

 

Accolé à Nuestra Señora de Balvanera, le collège a été créé le 19 mars 1858 par un ordre français, les Prêtres du Sacré Cœur de Jésus de Betharram également appelés les bétharramites surnommés les “Padres Bayoneses”.

Bartolomé Mitre (encore général) rend souvent visite au collège au Père Barbé, et en 1863 une fois devenu président de la Nation, fort de l’expérience acquise à San Jose, Mitre va créer les premiers collèges nationaux.

En 1880 le Colegio San José sera même le premier institut privé à s’incorporer dans le système de « l’instruction obligatoire”.

En 1998, le collège passe proche d’une faillite, devant une dette de 2 millions et demi de dollars qu’elle n’a pas les moyens de régler. Les familles, le corps enseignant, l’archevêché de Buenos Aires et enfin la Nation viendront en aide pour sortir l’institution de ce mauvais pas.

Le bâtiment sera classé monument historique pour éviter sa démolition, et l’Eglise Argentine prendra en charge la dette et le bon fonctionnement du collège. On regrettera la transformation d’une partie du rez-de-chaussée de l’établissement donnant dans les rues pour en faire des locaux commerciaux. Mais la sauvegarde de l’établissement est à ce prix.

Adresse : Azcuénaga 158.

 

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30 - Confiteria del Molino

 

Le 09 juillet 1916 est inauguré à l’angle des avenues Callao et Rivadavia un immeuble majestueux construit pour recevoir une des plus grande confiteria de la ville, la Confiteria del Molino.

Placée juste en face du Congreso Nacional, c’est le rendez-vous des hommes politiques puis des intellectuels de la ville.

Dans les années 1990, la Confiteria fait faillite et ferme ses portes le 24 janvier 1997.

De nombreuses associations ainsi que la ville se battent pour remonter la confiteria telle qu’elle était. Ce sera finalement la Nation qui viendra en aide en rachetant le bâtiment et en finançant la rénovation.

En décembre 2015, un échafaudage est érigé pour le début des ravalements de façade.

Le nettoyage des façades est terminé en 2020 et la restauration des trois niveaux de la confiteria débutent la même année pour se terminer en 2024.

A ce jour (2024), la restauration intérieure est presque terminée et la confiteria ouvrira ses portes probablement en 2025. (Pour en savoir plus...)

Adresse : Avenida Rivadavia 1815.

 

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31 - Café Rivadavia / Café de Los Angelitos

 

Le Café Los Angelitos a été inauguré en 1890 et portait le nom de "Bar Rivadavia". C’était une simple salle avec un sol en terre battu.

Le public était populaire pour ne pas dire mal famé et parfois on pouvait y écouter des musiciens qui deviendront célèbres comme Gabino Ezeiza et José Betinotti.

Le bar étant déjà depuis longtemps surnommé « les petits anges » ironiquement en référence aux mauvais garçons qui le fréquentaient, en 1920 il prend le nom de "Café de los Angelitos".

Il est acheté par un Espagnol du nom de Angel Salgueiro et rénové, on y incorpore des anges dans les décorations.

De nombreux musiciens venaient très souvent y boire, chanter ou jouer. Les plus connus sont : Florencio Parravicini, Elías Alippi, Carlos Gardel (qui habitait à une cuadra), José Razzano, ou des hommes politiques comme Juan B. Justo et Alfredo Palacios.

En 1992, le café ferme définitivement, mais la "Asociación de Amigos del Café de los Angelitos" va organiser chaque mercredi une manifestation pour le sauvegarder en demandant à chacun de venir danser le tango à l’angle du café.

Finalement un projet est mis sur place pour récupérer le café, l'agrandir et transformer l’endroit en salle de spectacle de tango. L’inauguration a lieu le 08 septembre 2004 mais il faut attendre 2006 pour que les travaux finissent totalement. (Pour en savoir plus...)

Adresse : Avenida Rivadavia 2100.

 

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32 - Plaza Primero de Mayo :

 

Parc d’une surface d’un peu plus d’un hectare.

Jusqu’en 1833, cette place servait de dépotoir. On la nommait el « hueco » de olivos (décharge ou déversoir).

En fait, elle n’appartenait à personne et n’avait donc pas d’usage propre.

C’est alors que la ville cherche un terrain pour y installer un « cimetière de dissidents ». On appelle alors « dissident » toute personne n’étant pas de confession catholique. Les « dissidents sont essentiellement les protestants (allemands, anglais, …).

C’est donc en cette année qu’on créé le « Cementerio de la Victoria » (car la calle Yrigoyen se nommait calle Victoria).

A partir de 1870, on y enterre aussi les juifs et le 05 novembre 1891, pour la dernière fois on y enterre un dissident, car la municipalité décide de faire disparaitre le cimetière.

En 1915, on démolit la chapelle qui se trouve dans le cimetière du côté de la calle Yrigoyen, puis on commence à retirer les corps, mais uniquement des familles qui le désirent, car la grande majorité des corps ne seront pas réclamés.

En 1923, les derniers corps réclamés sont transférés (en grande partie vers le cimetière de Chacarita qui dispose d’un cimetière allemand et d’un cimetière britannique).

En 1925, la ville transforme le cimetière en parc, qui sera inauguré en 1928 sous le nom de « Parque Primero de Mayo ».

Le square est rénové en 2006, ce qui a permis de retrouver encore d’anciennes tombes.

Adresse : Hipólito Yrigoyen 2200.

 

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33 - Facultad Ciencia Economica :

 

Cette faculté est installée dans l’ancienne faculté de médecine inaugurée en 1908.

A la droite de la faculté actuelle, il y avait un bâtiment similaire datant de 1885 qui abritait « l’Ecole des Sciences Médicales ».

En 1937, l’énorme nouvelle Faculté de Médecine prend forme en face de l’avenida Cordoba et est inaugurée en 1945.

Les anciens bâtiments de la Fac de Médecine sont donc libérés et accueillent la même année la Fac de Science éco.

La façade droite sur la avenida Cordoba sera détruite en 1938 pour construire une annexe plus grande, mais le projet s’arrêta dans les cartons.

Le terrain démoli à l’angle Cordoba et Uriburu restera vide puis occupé par un parking pendant plus de 60 ans. C’est seulement en 2008, que ce bâtiment tant attendu va se monter pour accueillir l’annexe de la Faculté des Sciences Economiques.

Aujourd’hui toute la manzana est occupée par la Faculté, reste uniquement un espace libre (un autre parking) à l’angle de Uriburu et Viamonte. (Pour en savoir plus...)

Adresse : Avenida Cordoba 2122.

 

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34 - Casa de los pavos reales :

 

L’immeuble fut dessiné par Colombo et construit en 1912 pour la société "Rossi Hermanos", maison fondée en 1904 et spécialiste de la chaussure pour femmes et enfants.

Le rez-de-chaussée servait donc de salons de vente et les étages supérieurs de logements loués à des particuliers. Tout l’immeuble appartenait à la famille Rossi.

En fait la façade est semblable mais il s’agit de 2 immeubles accolés totalement symétrique comptant chacun 14 appartements. L’architecte Colombo étant italien, nous restons encore sous l’influence « Liberty » même si l’ensemble nous semble éclectique.

La façade nous fait penser à Venise. Des paons apparaissent sur les balcons, ce qui a donné le nom à l’immeuble.

A partir de 1948, les appartements ont été vendus à de nombreux propriétaires et les deux immeubles ont plongé dans une longue léthargie. Apres 60 ans de décadence, en 2001, la ville de Buenos Aires a classer l'ensemble dans le patrimoine de la ville et les propriétaires durent dès 2006 commencer des travaux de rénovations dans un premier temps sur les façades puis à l’intérieur.

Aujourd’hui l’ensemble est impécable et mérite un coup d’œil.

Adresse : Avenida Rivadavia 3216.

 

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35 – Immeuble “No hi ha somnis imposibles”

 

Cet immeuble est situé à l’intersection de l’avenida Rivadavia et de la calle Ayacucho.  Oeuvre de l’architecte Eduardo Rodríguez Ortega, il fut construit en 1907.

A son angle, fut posée la phrase en hommage à Gaudí en catalan “No hi ha somnis impossibles” (Il n’y a pas de rêves impossibles), par l’architecte Fernando Lorenzi qui fut responsable de sa restauration au début des années 2000.

Une des plus belles coupoles de Buenos Aires. Tout en haut sur la terrasse coté Rivadavia une réplique de la porte du Dragon du Parc Guell de Barcelone, œuvre de Gaudi. D’autres éléments de Gaudi en façade provenant de la Casa Batlo de Barcelone. (Pour en savoir plus...)

Adresse : Avenida Rivadavia 2009.

 

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36 - Congreso Nacional :

 

Ce bâtiment regroupe à la fois le Sénat et l’Assemblée Nationale.

Construit à partir de 1906 sur cet emplacement, il a marqué profondément le quartier car tout le quartier de Balvanera ainsi que celui de Montserrat tout proche furent bouleversés à la même époque par la création de la Plaza Congreso.

Elargissement des rues en avenues, construction d’immeubles haussmanniens sur les Avenidas Callao, Entre Rios et Rivadavia qui contrastaient avec les constructions souvent de plein pied ou avec un seul étage qui existaient jusqu'alors.

Le Palacio de Congreso fut entrepris en 1897 sous la direction de l’architecte Italien Vittorio Meano, et après son assassinat en 1904, fut poursuivi par l’architecte belge Jules Dormal.

On peut visiter le Palacio Congreso tous les jours de la semaine sauf le mercredi. Le samedi et dimanche fermé. (Pour en savoir plus...).

Adresse de l’entrée des visites : Avenida Rivadavia 1884

 

 

37 - Gare de Once :

 

Son véritable nom est “Estacion Once de Septiembre”, en référence au 11 septembre 1854 commémorant le coup d’état de la province de Buenos Aires qui se détache de la Confédération Argentine.

C’est une des quatre grandes gares de Buenos Aires (avec celles de Retiro, de Constitucion et de Chacarita) qui reçoit la « Linea Sarmiento » provenant des quartiers et de la banlieue ouest.

La toute première gare de « Once » ouvre le 29 aout 1857 entre Estacion Parque (Plaza Lavalle) et Flores sur une ligne de 10 km de long.

Le 31 décembre 1882, la station Once devient le nouveau terminus de la ligne et la gare actuelle est construite.

Le coup d’œil vaut la peine, belle architecture pour cette fourmilière humaine qui se déverse dans le secteur de Once.

Entrée principale : Avenida Pueyrredón 150.

 

 

38 - El Pasaje Carlos Gardel :

 

Une cuadra de la calle Guardia Vieja entre les calles Anchorena et Jean Jaures a pris le nom du célèbre chanteur de tango Carlos Gardel dans l’optique d’en faire un point central touristique de la vie du tango à Buenos Aires en 2000.

L’ancienne rue fut piétonnisée et une statue représentant Carlos Gardel trône d’ailleurs à l’angle du passage et d’Anchorena, juste devant l’entrée d’un ancien lieu de spectacle de tango La « Esquina Carlos Gardel ou Chanta Cuatro ». Ouvert en 2001 puis fermé fin 2018.

Ce passage fut la première pierre d’un énorme travail de récupération du secteur d’Abasto (dans les années 2000, encore assez glauque, miséreux et repères en tout genre de squats) et de transformation à la gloire du tango porteño.

En 2016, la « tangification » du secteur se faisait déjà bien sentir. Tout doucement les façades des maisons et des immeubles se « filéter » (Le Fileteado) pour leur donner une touche plus « 1900 ». La cuadra la plus filetaeada est certainement celle de Jaures 700, qui abrite aussi le musée Carlos Gardel.

A deux blocs de la, la calle Zelaya aussi entre Anchorena et Jean Jaurès a aussi été piétonnisée. Juste à l’angle un autre spectacle de tango « Catulo Tango ».

Buenos Aires veut créer depuis 1995 un quartier Tango à Buenos Aires, mais depuis les années 2010 c’est aussi un tournant plus péruvien que prend le secteur avec l’ouverture de très nombreux restaurants de cette collectivité.

Adresse : Metro Carlos Gardel

 

39 - Musée Carlos Gardel :

 

L’univers du tango a été marqué par de grands artistes, et Garlos Gardel est sans aucun doute l’un d’entre eux.

Il suffit de se promener dans le secteur d’Abasto pour le croiser à tous les coins de rues : sur les murs sous forme de peintures ou mosaïques, sur les enseignes des magasins…

Depuis la ré-inauration d’Abasto transformé en Centre commercial en 1998, la ville de Buenos Aires a misé sur son image pour transformer cet ancien secteur marginal en centre du tango porteño.

Rien de surprenant de retrouver l’ancienne maison de la mère de Carlos Gardel transformée en musée... (Pour en savoir plus...)

Adresse : Jean Jaurès 735

 

 

40 - Hospital Dr Ramos Mejia :

 

Étendu sur 3 hectares, c’est l’hôpital le plus important du quartier de Balvanera.

Ouvert à la hâte en 1868 lors de l’épidémie de choléra dans des hangars qui se trouvaient alors sur place, ce n’est qu’en 1883, qu’un hôpital digne de ce nom les remplace. Il se nomme alors « Hospital San Roque ».

L’hôpital s’agrandit dès 1886 avec un service de pédiatrie. C’est à la mort en 1914 du célèbre médecin José María Ramos Mejía, que l’hôpital prend son nom.

Le dernier agrandissement date de 1954, ce sont les bâtiments que vous pouvez voir donnant sur la calle 24 de noviembre.

L’entrée principale donne sur la calle General Urquiza, vous pouvez y entrer librement. Une chapelle se trouve au centre d’une cour au milieu de l’ensemble

Adresse : Urquiza 609

 

 

41 - Hospital Español

 

Cet hôpital appartient à la “Sociedad de española de beneficiencia”, société fondée en 1852 mais qui pose la première pierre sur ce site en 1872 pour l’inaugurer en 1877.

L’hôpital connait ensuite une modernisation et agrandissement entre 1906 et 1908 sous les ordres de l’architecte Julián J. García Nuñez qui va lui donner un style art nouveau catalan appelé « arquitectura modernista catalana ».

On regrette en 1968, la modernisation de l’hôpital avec la destruction de la plus grande partie d’architecture « art nouveau » donnant sur l’avenida Belgrano.

La chapelle se trouvant à l’intérieur est l’œuvre de Alejandro Christophersen dans un état d’abandon total.

Quelques travaux de rénovation de façade coté Belgrano ont eu lieu en 2023. 

Adresse : Avenida Belgrano 2978. 

 

 

42 - Secteur Belgrano :

 

Le secteur de Belgrano (ou plutôt de la Avenida Belgrano) est le principal secteur de vente de meubles de toute l’Argentine.

On y vient donc de toute la ville mais aussi du pays pour s’acheter des meubles pour le salon, la salle à manger et la chambre (y compris sommier et matelas), mais aussi pour le bureau.

Quant aux meubles de cuisine, placards et salle de bain, ils sont vendus dans un autre quartier.

De tous les styles, il s’agit presque toujours de fabricants. Quelques ateliers sont installés dans les rues voisines (finition, tapisserie, laque et peinture).

Tous les commerces sont disposés entre l’avenida Entre Rios (Belgrano 1800) et la calle Dean Funes (Belgrano 2900). Les boutiques sont disposées sur une longueur de 1,4 km. Intéressant pour connaitre les gouts des Argentins en matière de mobilier. Beaucoup de monde le weekend, assez calme les lundis.

 Adresse : Avenida Belgrano entre 1800 et 2999. 

 

 

43 - Parque de la Estacion : 

 

Il s’agit d’un espace vert d’un hectare et demi situé juste au nord de la ligne de la compagnie de train Sarmiento provenant de la Gare de Once.

Ce secteur nord-ouest de Balvanera possédant très peu d’espace vert, ce fut après une demande des habitants du secteur que les autorités de la ville répondirent de manière positive en acceptant à partir de 2017 d’aménager l’espace et de le l’inaugurer en 2019.

En plus de l’aménagement de l’espace vert proprement dit, la ville a racheté aussi un ancien entrepôt désaffecté datant de 1880 de 205 m de long à la compagnie de train pour le transformer en espace d’exposition et de sport.  

L’ensemble attire maintenant surtout le weekend de nombreux habitants et redynamise le secteur. 

Adresse : Peron 3200 à 3300

 

 

44 - Ciudad cultural Konex :

 

Organisation et fondation culturelle argentine formée en 2005, elle a élu domicile dans cet ancien bâtiment des années 1920 qui servait de fabrique et de dépôt d’huiles comestibles jusqu'en 1992.

A partir de cette date, il fut recyclé sous la supervision de l’architecte Clorindo Testa pour le transformer en espace multiculturel.

Le centre est à la fois composé d’un bâtiment proprement dit avec plusieurs salles et auditoriums, d’un bar et d’un patio extérieur qui permet de réunir de très nombreuses personnes à l’air libre pour des activités culturelles et musicales.

Ce qui a propulsé la réputation du Konex est la représentation de l’orchestre de percussion "La Bomba de Tiempo" qui depuis de nombreuses années passe tous les lundi soir à 20h.

Adresse : Sarmiento 3131

 

45 - Ancien Cine Loria :

 

Ancien cinéma, comme de nombreux autres, transformé en temple évangélique dans les années 1990-2000.

Le cinéma Golden Palace est inauguré en 1925, sa façade « Art Déco » est signée du nom de Carlos A. Pascual.

Il change de nom en 1933 pour prendre celui de « Cine Loria » et enfin de Nuevo Ciné Loria, pour fermer définitivement ses portes en 2010 et se transformer en temple évangélique (« Iglesia Universal del Reino de Dios »).

La salle de 584 places avait un toit rétractable qui permettait de voir le soir les films sous les étoiles.

Adresse : Avenida Rivadavia 3058.

 

 

46 - Hotel Garay :

 

Hôtel « fantôme » situé en pleine Avenida Rivadavia et qui a dû connaitre son apogée avant la première guerre mondiale.

Si je l’inscris dans les éléments intéressants du quartier, c’est tout simplement qu’il fait partie de ces ensembles « art nouveau » de Buenos Aires ou plus exactement style « liberty » car son architecte Icilio Chiocci est Italien tout comme son Ingénieur F. Berardone.

Il fut construit en 1908 et inauguré en 1909. Au rez de chaussée, l'angle était alors occupé par un magasin de meubles. 

On ne peut que regretter son abandon total depuis de très nombreuses années, car moi-même je ne l’ai jamais connu ouvert. L’ensemble reste tout de même imposant ! (En lire plus)

Adresse : Avenida Rivadavia 3113.

 

 

47 - Panaderia Flores Porteñas

 

Il s’agit de la plus ancienne boulangerie pâtisserie de Buenos Aires encore en activité !

Elle ouvra en 1885 et la « dueña » n’était autre que Josefina Sarmiento, la sœur du président de la république (entre 1868 et 1874) tout juste retiré de ses fonctions.

Le lieu est incontournable à la fois pour son aspect historique et sa décoration intérieure mais aussi pour les gâteaux et autres douceurs qu’on peut y trouver comme entre autres la « sfogliatella napolitana », et El « pan dulce » qu’on trouve en fin d’année.

Depuis 2003, c’est la famille Messina qui tient les commandes et à 6h tous les matins, la pâtisserie ouvre ses portes. A voir et à goûter absolument !

Adresse : Rivadavia 3129

 

 

48 - Stations "Alberti" et "Pasco" : 

 

Ces deux stations de métro sont situées côte à côte sur la première ligne de métro de Buenos Aires datant de 1913.

Apres la mise en fonction, la compagnie du métropolitain se rendit compte que la station Pasco était trop proche de celle de Alberti. (Seulement 250 m), et décida de fermer en 1951 un quai dans chaque station.

Voilà pourquoi nous avons le seul exemple du réseau de Buenos Aires ou "Pasco" est une demie station où les rames en direction de la Plaza de Mayo s’arrêtent et "Alberti" l’autre demie station qui accueille les rames en direction de Caballito.

Cette décision créa des mythes urbains. On avait fermé les deux demi-stations car elles étaient hantées par une femme habillée de mariée qui s’y était suicidée. On dit aussi qu’en 1913, deux ouvriers moururent pendant les travaux et qu’on avait placé deux croix autour desquels passaient chaque jour les âmes défuntes. Enfin sachez aussi qu’un fantôme d’un homme chauve avec une barbe apparaît les samedis et essaye de vous entraîner dans les tunnels !

Adresse : Pasco : Avenida Rivadavia 2251. Alberti : Avenida Rivadavia 2434.

 

 

49 - Casa Moussion

 

La Casa Moussion fait partie de ces nombreux grands magasins ouverts à la fin du XIXème et début du XXème siècle dans la capitale argentine.

C’est un Français, Gustave Moussion, né à la Rochelle, qui fera bâtir en 1909 ce grand magasin aux formes parisiennes à l’angle de l’Avenida Callao. Le projet est de l’architecte Français Emile Hugé et sera inauguré en 1910.

Il changera de nom pour devenir en 1953 « El Bazar Dos Mundos » puis à partir des années 1980 hébergera de nombreux autres commerces et bureaux. Depuis 2020, le bâtiment est malheureusement vide et attend un nouveau repreneur !

Par chance le grand escalier central est toujours en place. Très belle façade classique avec de larges bow-window sur les trois premiers étages. (Pour en savoir plus…)

 

 

50 - La Academia

 

Le Bar « La Academia » fait référence au billard, car si on peut y boire et se restaurer, on y va aussi et surtout pour y jouer au billard.

Les lieux datent de 1930 mais comme l’immeuble est antérieur, on peut très bien imaginer que les lieux étaient déjà occupés avant par un autre établissement offrant les mêmes prestations !

Le premier salon sur rue est exclusivement réservé au bar et restaurant, le second dévoile 3 tables de billards, mais c’est au fond en troisième salle, que l’âme se dévoile puisque ce sont 12 billards français et trois autres américains qui vous accueillent ! Pour ceux qui n’aiment pas le billard, il y a baby foot et des tables de ping-pong.

En semaine, l’affluence commence tout doucement vers 18h, culmine vers 21h et redescend à 23h. les vendredi et samedi, l’affluence culmine entre 23h et minuit.

La «Academia » est classé par la ville comme « Bar notable », ce qui permet de le préserver de toute transformation anarchique.

Adresse : Avenida Callao 368.

 

 

51 - Hotel Bauen

 

Les architectes Jorge Parsons, Jorge Cortiñas et César Ferrari en charge du projet, dessinent deux hôtels pour le Mundial de 1978 : l’Hotel Bauen donnant sur la avenida Callao et le Bauen Suite sur la avenida Corrientes construit quelques années après.

L’Hotel Bauen fut inauguré en catégorie 4 étoiles en 1978, mais l’arrivée de très nombreuses chaines d’hôtels internationales dans les années 90 annonça le déclin de l’établissement.

La tour, haute de 60 m comptait 200 chambres et  une salle de spectacle de 800 places.

L’hôtel est vendu en 1997, puis la crise de 2001 entraîne la fermeture le 28 décembre 2001.

En mars 2003, de nombreux ex employés forment une coopérative, et rouvrent l’établissement. Malgré quelques réparations urgentes, le manque d’entretien de l’hôtel se fait sentir et le niveau de catégorie continue de baisser.

Il ferme définitivement en décembre 2019. En 2024, il est toujours clos et nul ne connait ce que le futur lui réservera.

Adresse : Avenida Callao 360.

 

 

52 - El Tropezon

 

Le premier Tropezon est une crèmerie et ouvre en 1896 à l’angle de Callao et Mitre, il se transforme rapidement en petit restaurant de quartier. En 1901, il déménage sur Peron 1819 puis en 1926 sur Callao 248 (l’emplacement actuel).

C’était le lieu de rendez-vous des tangueros, des acteurs, de la bohème de Balvanera et des politiques provenant de Congreso tout proche.  Les habitués étaient Julio Sosa, Aníbal Troilo, Armando et Enrique Santos Discépolo, Alfredo Palacios, Lola Flores et meme Ricardo Balbín.

Finalement il ferme en 1983 et les lieux seront occupés par d’autres boutiques y compris par une poste ! C’est en grande pompe qu’il renait en 2017 avec le retour de son plat le plus connu, son « puchero »

En 2019 il est déclaré par la ville « Sitio de interés Cultural »

Ce restaurant est un lieu emblématique du secteur de Congreso, attendez-vous à payer un peu plus que la moyenne des autres établissements qui l’entourent. Comptez entre 30 et 40 euros par personne.

En semaine ouvert de 07h à minuit, le Weekend à partir de midi. Le public culmine en semaine à 13h et le samedi autour de 22h.

Adresse : Avenida Callao 248.

 

 

53 - Secteur Once

 

Le secteur dit « du Once » (Onze en français), prend son nom de la gare « Once de septiembre ». C’est un secteur extrêmement commercial axé au début sur le tissu et les vêtements puis avec l’arrivée des Chinois de tout ce qui est importé d’Asie (jouets, électroniques, ustensiles des plus divers).

Il s’étale sur 1 km2 délimité par l’avenida Cordoba au nord, Rivadavia au sud, Pueyrredon à l’ouest et la calle Uriburu à l’est.

Le secteur le plus dynamique est celui le plus proche de l’Avenida Pueyrredon et tout le long de la avenida Corrientes.  La partie sud est essentiellement chinoise, alors que la partie nord est restée juive ashkénaze, c’est donc tout naturellement entre la avenida Corrientes et Cordoba que vous trouverez le plus de synagogues et de magasin Kascher.

A ne pas rater lors de votre passage à Buenos Aires si vous aimez le dépaysement ! (Pour en savoir plus…)

Adresse : Métro Pasteur 

 

 

54 - Secteur Abasto

 

Le secteur Abasto s’articule tout naturellement autour des anciennes halles de Abasto qui s’est transformé en centre commercial.

Il touche le secteur de Once, ce qui explique l’importante communauté juive ashkénaze qui l’habite.

Abasto étant aussi un des secteurs de la ville le plus influencé par le tango par la figure de Carlos Gardel, on y trouve donc aussi quelques spectacles et boutiques de vente de vêtements et de chaussures pour les milongeros.  

Enfin les derniers arrivant du secteur sont les Péruviens depuis une vingtaine d’années, et les meilleurs restaurants péruviens de Buenos Aires y sont installés.  

Tout cela en fait un mélange étonnant qui n’ai pas fait pour déplaire ! Allez-y vous y perdre ! 

Adresse : Metro Carlos Gardel. 

 

55 - El Español

56 - Macondo

57 - Cervantes II

58 - L'angle des 4 librairies

59 - Aquilanti

60 - Immeuble Lanus & Hary (Sarandi 140)

61 - La casa de la palmera (Riobamba 140)

62 - Ateneo de la Juventud (Riobamba 165) 1934

63 - Escuela Dr. Antonio Bermejo (callao 628)

64 - Parroquia Tránsito de la Santísima Virgen

65 - Vital

66 - Maquinal espacio cultural

67 - El Cubo

68 - Hipermercado COTO

69 - Bar Roma (Anchorena 806)

70 - Il Vero Arturito Abasto (San Luis 2999)

71 - El Corralon (Anchorena 883)

72 - Cafe Bar Imperio

73 - Ichisou (Venezuela 2145)

74 - Hirose Sushi (Pasco 740)

75 - O'Toxo (Avenida Belgrano 1825)

76 - Restaurante Siero (Chile 2163)

77 - La Conga (La Rioja 39)

78 - La Farola de San Cristobal (Avenida Independencia 2001)

79 - Big Family Patisserie (Avenida Independencia 2065)

80 - La Perlita (Avenida Jujuy 74)

81 - Plaza Manzana 66 

82 - Palacio Christophersen (Avenida Belgrano 2852)

83 - Bar Español (Avenida Belgrano 3001)

84 - Cuerpo Policía de Tránsito (Avenida Belgrano 3106)

85 - El San Jorge (Urquiza 588)

86 - El Tridente (Urquiza 508)

87 - Antigua Republica de Cromañon (Mitre 3070)

 

 

 

 

 

 

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