A visiter dans le quartier de la Boca. Buenos Aires
14 févr. 2021Dernière mise à jour : 13 février 2021. #Buenos Aires.
A visiter dans le quartier de la Boca :
Voilà le second volet consacré au quartier de la Boca. Vous pouvez lire le premier article pour une présentation du Quartier de la Boca. Je vous conseille d’aller y jeter un coup d’œil qui vous permettra de mieux aborder ensuite celui-ci.
Cette fois-ci, plongeons nous dans le présent du quartier et faisons le tour des curiosités « xeinezes » (Génoises, en référence à l’immigration des premiers habitants). La liste est longue, donc contentons nous d’un tour rapide de ce qui peut satisfaire les attentes d’un curieux pour une journée, voire deux, de visite sur place.
Sécurité : Venez uniquement en journée, tout se ferme à 18 h. Évitez les jours de match (ou alors c’est que vous venez pour un « partido »). Dés que vous sortez de la zone touristique (Caminito-Bombonera), rangez appareil photos, cellulaires et tout objet de valeur. Évitez les sacs à dos, gardez tout dans vos poches de pantalon. Les jours avec le plus d'affluence sont les samedis et dimanches.
Le stade de Boca Junior :
Comme son nom l’indique, le « Club Atletico Boca Junior » est le club du quartier de la Boca. Il fut fondé le 03 avril 1905, comme le dit la légende, par 6 « pibes »(gamins) du quartier. Le club intègre la première division en 1913 (Le tournoi existait depuis 1891). Son grand rival est le club de « River Plate » (créé en 1901, donc plus ancien que Boca) qui était installé anciennement à La Boca jusqu’en 1923.
Le football en Argentine est un sport importé par les anglais, c’est pour cela que les premiers clubs ont tous des noms anglais, Quilmes Club, Old Caledonians, Saint Andrew's, Buenos Aires English High School Athletic, Lomas Athletic et Flores Athletic. Cette liste est celle des premiers clubs argentins (et tous de Buenos Aires) qui firent partie de la « Argentine Association Football League » (aussi en anglais dans la VO) fondée en 1893 par … Alexander Watson Hutton, un Ecossais ! Pour la petite histoire, sachez que cette association de football est la 3 ème la plus ancienne du monde après l’association anglaise (bien sur) et hollandaise ! L’Argentine fut le 3 ème pays au monde à monter un championnat de foot ! En France il faudra attendre 1919 !
Pendant ses premières années, le stade a déménagé plusieurs fois avant l'achat d'un terrain d’un peu plus de 2 hectares en 1931 pour édifier un bâtiment à la taille des ambitions du club. En 1934 on adopte le projet du slovène Viktor Sulčič installé à Buenos Aires. Les travaux débutent en 1938 et le stade inauguré en 1940 avec uniquement une tribune montée sur trois cotés. En 1941 est inaugurée une seconde tribune supérieure, et en 1953 c’est au tour d'une troisième tribune d’ouvrir au public. La dernière modification a affecté la partie des balcons en 1996, pour agrandir la capacité du stade à 57.503 places.
Le stade se nomme officiellement depuis 1986 "Estadio Alberto J. Armando" (qui fut président de Boca Junior entre 1960 et 1980), mais tout le monde surnomme le stade la "Bombonera" (la Bonbonnière) par sa forme. Le stade a la forme d’un « D », 3 cotés avec des tribunes, et un coté droit avec des balcons. C’est simplement par manque de place que le 4 ème coté sur la calle Del Valle Iberlucea ne fut jamais occupée par des tribunes. Depuis plusieurs années traînent dans les cartons un projet d'achat d'une "manzana" entière, pour moderniser le complexe, construire les gradins sur le dernier coté, installer un système de couverture du stade, et créer une entrée prestigieuse donnant sur une place.
On peut visiter le stade à travers son musée de la « Pasion Boquense » étalé sur deux niveaux. Il a été ouvert en avril 2001. On y accède par la calle Brandsen (au 805). C’est essentiellement mis en place pour vendre tous les produits du club et de la marque de son sponsor . Il est ouvert tous les jours entre 10h et 18h (sauf les jours de match), l'entrée coûte cher en comparaison avec les autres musées de la ville. Bref le merchandising bat son plein, et Nike met ses produits en avant !
Un petit article déjà écrit sur une rencontre à la Bombonera.
Musée Proa :
En fait on parle plus souvent de la "Fundacion PROA" qui est une fondation d’art créé en 1994 et qui avait besoin d’un siège ainsi que de salles d’exposition. PROA trouve son terrain en 1995 à la Vuelta de Rocha (actuelle avenida Don Pedro de Mendoza 1929). Le bâtiment date de 1895 et fut construit pour Cirilo Dallorso (né à Chiavari en 1852) pour y installer son magasin, un bazar au rez-de-chaussée et son logement à l’étage. Cirilo est décédé en 1897, mais le bazar est repris par ses fils. La réhabilitation eut lieu à partir de 1995 et une extension sur le coté par une façade vitrée bien plus contemporaine allongea la façade de la fondation en 2008. Le projet a été confié à un atelier d’architecture de Milan, Caruso-Torricella. L’inauguration eut lieu le 13 novembre 1996.
Le musée est ouvert tous les jours sauf le lundi. De 11h à 19h. Le plus sympa la librairie et le resto-terrasse à l’étage supérieur. J’ai essayé pour vous le menu, il est bon, donc je vous recommande d’y aller déjeuner (le soir c’est fermé, tout comme le lundi).
Au Rez de chaussé et au premier étage des salles d’exposition, de l’art contemporain pas toujours facile à apprécier quand on n’aime pas trop les bouts de ficelles, des amas d’acier, ou des briques les unes sur les autres, mais sinon, la librairie du premier étage est superbement bien dessinée et très bien tenue. U4 ème coté, n choix incroyable de bouquin d’arts, d’architectures, de dessins, et tout ce qui peut avoir un rapport avec la Boca et son histoire.
Enfin comme j’ai dit le resto-bar du second étage est à voir pour le panorama sur la Vuelta de Rocha et puis aussi pour ce qui a dans l’assiette. Comptez entre 8 et 10 euros pour déjeuner (2021).
Sécurité : En journée aucun problème.
Bar La Perla Vuelta de Rocha :
(Ne pas confondre avec celui qui portait presque le même nom à Balvanera « La Perla de Once » et qui a fermé en janvier 2017).
Ce bar appartient à la longue liste des bars notables de la ville de Buenos Aires. C’est sans nul doute le plus pittoresque bar de la Boca qui est aujourd’hui malheureusement totalement envahi par les touristes, mais que voulez-vous, se trouvant juste en face du "Caminito", il ne pouvait pas avoir un autre destin que celui de recevoir que des touristes.
A ce sujet, en pleine épidémie du Corona en 2020 et 2021, même une fois l'autorisation de réouverture de la ville de Buenos Aires donnée, le bar est resté fermés encore de long mois, car sans touristes il n'est plus viables, plus aucun habitant du quartier n'y va (c'est bien dommage).
C'est pourtant un élément phare de la vie de quartier dans la première partie du XXème siècle. Difficile de donner une date exacte sur le bâtiment. J’ai beau faire des recherches, ça reste vague, on parle d’un bâtiment datant des années 1880. Certains sites annoncent 1882. Ce qui est sûr c’est qu’il fut rapidement exploité comme bordel, avec café au rez-de-chaussée et chambres à l’étage ! (ça on n’en parle jamais dans les guides touristiques).
C’est peut être vers la fin des années 20, que le bar est redevenu un peu plus propre (quoique), rendez vous des marins, des dockers et du monde ouvrier des usines environnantes, ça n’exclut toujours pas que les « demoiselles » y venaient encore régulièrement mettre de l’ambiance !
Il est passé par d’innombrables propriétaires depuis son ouverture. Une chose est sûre, il n’a jamais fermé (sauf en 2020), il est donc passé de mains en mains au fil des décennies. Les derniers et actuels propriétaires sont Jose Palmiotti et Antonio Cesareo.
Ils ont peut être un peu tendance à en faire trop dans la déco. A force de récupérer un peu de tout pour accrocher au mur, on s’éloigne de plus en plus de ce que le bar pouvait être vers 1900. Ça sent de plus en plus le « faux vieux » (comme je dis souvent). En tout cas, la base est vraie, le bar aussi, le sol et les murs de même, mais l’ambiance n’est plus du tout la même.
On a remplacé le monde ouvrier et crasseux par les touristes brésiliens et européens en mal de goguette. C’est vrai que ça tue un peu ! Bref, vous aurez compris, pas un seul habitant de la Boca à l’intérieur pour siroter son Gancia, Pineral ou Articio. Je me souviens lorsque je suis entré la première fois dans ce lieu (alors) perdu en 1991, il y avait encore les « vieux du quartier », les « Archimède à la sauce Gabin » le pif rougit par les heures passées sur (et sous) les tables en bois. C’était il y a bien longtemps déjà… La Sainte Cirrhose a du les emporter ! J’ai retrouvé de vielles photos de l’endroit mais bon… il faut que je fasse un article spéciale rien que sur ce lieu ! Il y a tant et tant à dire !
Un conseil : N’y mangez pas ! (c’est même un conseil qui s’applique à l’ensemble des bar-restos attrape-touristes qui envahissent la calle Valle Iberlucea. Les prix élevés et surtout la qualité très basse vont vous faire regretter d' avoir voulu vous y restaurer. Allez y pourtant pour boire un verre ou un café. Ils ont une page Facebook.
Adresse : Don Pedro de Mendoza 1899.
Sécurité : En journée aucun problème.
Le Caminito :
Ancienne voie ferrée reliant le réseau aux quais du quartier. Rapidement abandonnée à partir de 1928 et cela jusqu'à 1958, où l'artiste Quinquela Martin proposa à la ville de créer une promenade sur laquelle les artistes pouvaient proposer leurs oeuvres à la vente.
Le Caminito est donc une des premières réalisations d'art urbain ("street art") à Buenos Aires. L'inauguration date de 1959.
Le "Caminito" est donc le point de référence dans l'imaginaire touristique, heureusement qu'il ne faut pas réduire le quartier à cette simple voie.
Faux danseurs de tango viendront vous quémander la pièce pour vous faire prendre en photo avec eux. Le seul intêret, le bariolage coloré des murs et les artistes qui vendent encore dessins, aquarelles et huiles. Surfait mais à voir tout de même.
A lire, un article complet sur le "Caminito".
Sécurité : En journée aucun problème.
La Usina de Arte :
Un des derniers centres culturels ouvert dans le quartier en 2013. Nouveau lieu culturel de la ville.
La « Usina del arte » fut à l’origine une usine électrique. Destinée à produire de l’énergie pour plus d’une centaine d’autres centrales de la ville de Buenos Aires, cette usine appartenait à la compagnie Italo-argentine d’électricité.
Elle a produit pendant plus de 70 ans de l’électricité pour la ville de Buenos Aires. Cette production d’énergie reposait sur la combustion de pétrole. L’usine à été construite dans le quartier de la Boca et est visible depuis l’autoroute qui relie Buenos Aires à La Plata. A l’origine, elle fut baptisée "Usina Pedro de Mendoza" du nom de l’avenue qu'elle longe.
Après cinq années de travaux de restauration, ce lieu est désormais ouvert au public depuis 2013. Très bien rénovée, La Usina dispose de plusieurs salles idéalement conçues pour tout évènement. Les programmations et les expositions sont divers et variées souvent gratuites et en rapport avec les arts et le spectacle. J’ai déjà écrit un article plus complet sur La Usina del Arte. C’est un lieu culturel qui évolue en fonction des saisons et des expos temporaires et des festivals.
Adresse : Avenida Don Pedro de Mendoza 501.
Sécurité : En journée aucun problème, y aller et revenir en taxi, ne pas marcher seuls dans les rues adjacentes. Allez voir le Musée du cinéma juste à coté.
Museo Bella Artes de La Boca :
Le terrain ou se lève aujourd’hui l’Ecole Pedro de Mendoza appartenait a Benito Quinquela Martín qui possédait plusieurs lotissements sur l’avenida Don Pedro de Mendoza. Ce dernier l’offre en 1933 au Conseil National d’Education pour y construire une école élémentaire à condition d’y installer aussi un atelier et une école de peinture.
L’édifice se construit en 1935 et inauguré le 19 juillet 1936 (L’école) mais la partie atelier ne sera inauguré qu’en 1938.
Le musée est ouvert du mardi au vendredi de 10h a 18h. Les samedis et dimanches de 11h a 18h. Fermé le lundi. Entrée gratuite mais il est de bon ton de laisser au moins l’équivalent d’un euro par personne.
Sécurité : En journée aucun problème.
Le Bar Roma fait certainement partie d’une visite de La Boca. Il s’est ouvert en 1905 partageant le local avec une « despensa ». Aujourd’hui ne fonctionne que le bar.
Ce lieu a hébergé la Peña « Amigos del Bar Roma », et tous les premiers vendredis des mois on y propose encore des rencontres et des débats sur l’histoire de Buenos Aires. Le bar a pu au mieux préserver son état originel. Il fait partie depuis 2012 de la liste des bars protégés et notables de la ville de Buenos Aires.
Adresse : Brown et Olavaria Olavarría 409
Sécurité : Uniquement en journée, ne pas y aller la nuit et ne pas s’écarter de l’avenida Brown
Teatro de la Ribera :
Encore un projet de Benito Quinquela Martin qui donne le terrain (qui possédait déjà une maison) au conseil d’éducation de la ville de Buenos Aires, pour y créer un théâtre. Le projet est de 1970 et le théâtre fut inauguré le 23 octobre 1971. La salle a une capacité de 643 places.
A partir de février 2009, la salle a changé de stratégie de programmation et s’est spécialisée dans les événements liés au tango. (Par exemple, lors du Festival Mundial de tango).
Un nouveau projet est à l’ordre du jour à la fin de 2014 pour transformer une partie du théâtre en « escuela técnica de oficios teatrales » Ecole Technique des métiers théâtraux. En 2021, aucun chantier n’a débuté.
Sécurité : En journée aucun problème.
Museo del Cine Pablo Ducrós Hicken :
Le musée du cinéma date d’octobre 1971 et a pour but de préserver et de faire découvrir l’histoire du cinéma argentin.
C’est la base de collection personnelle de la veuve de Ducrós Hicken qui permit d’ouvrir le musée. Cette collection a déménagé sans cesse, elle était présentée dans un premier temps dans le Centre Culturel San Martin, puis en 1978 à l’ancien Instituto Torcuato Di Tella, enfin en 1979 dans le centre Culturel Recoleta. En 1983, le musée du cinéma déménage à Balvanera sur la Calle Lavalle au numero 2573 avant de s’installer à San Telmo en 1998 sur Defensa 1220.
Puis il ferma définitivement en 2005 et les pièces exposées furent gardées dans un entrepôt pour revoir le jour en juin 2011 dans une annexe de la Usina Eléctrica Dársena Sud à La Boca.
Le bâtiment date de 1916 construit dans un style romano-lombard, propre à toutes les constructions appartenant au début du XXème siècle à la CIAE "Compañía Ítalo Argentina de Electricidad". On peut admirer dans le musée à travers des expos permanentes mais aussi temporaires tout ce qui a rapport avec le cinéma argentin, photos, affiches, projecteurs, décors, costumes, etc…
Dans la rue Ministro Brin au numéro 617 se trouve toute la documentation du musée
Le musée compte 65.000 bobines de films argentins allant du ciné muet à celui de cette année. On a pu en 2008, dans le stock pas encore répertorié trouver même une copie intacte de Metropolis (de Fritz Lang), diffusé en Argentine en 1927. C’est la seule copie intacte au monde. On a pu donc retrouver les 26 minutes manquantes et que l’on croyait à tout jamais perdues.
Ouvert tous les jours (sauf le mardi) de 11h à 18h.
Adresse : Agustin Caffarena 49.
Sécurité : En journée aucun problème, venir et repartir en taxi. En profiter pour voir la Usina del Arte, juste à coté.
Bar La Buena Medida :
La Buena Medida se trouve en plein sur la Plaza Solis qui fut la première place du quartier en 1894.
On dit que c’est sur un banc de cette même place que 6 adolescents du quartier créèrent le club de Boca Junior le 03 avril 1905.
Pour ce qui est du bar, difficile de le dater, en tout cas il désaltère les boquenses depuis le début du XXème siècle. Il est passé entre les mains de nombreux propriétaire, dont le dernier est Ángel Schiavone (surnommé « El Bebe ») aux commandes depuis 1972. Aujourd’hui c’est son fils Antonio Schiavone qui est le patron.
Le bar est ouvert de 08h a 18h du lundi au samedi. Si ce n’est pas ouvert le soir, c’est que la Plaza Solis est devenue une zone des plus marginales de La Boca. Donc vous êtes sur que vous n’y rencontrerez pas un seul touriste, ils ont peur (et pour cause) de venir s’aventurer par ici.
Adresse : Suarez 101.
Sécurité : Surtout n’y allez pas seul, faites vous accompagnez par un ami Porteño. Même en journée !
Bar El estaño :
Son véritable nom est Bar El Estaño 1880, car l’immeuble date de cette année. Pour ce qui est du bar comme tous les autres il changea plusieurs fois de nom au fil des années. En 1890 ouvre un almacen general (comestibles et bazar) qui rapidement installe quelques tables et sert toutes sortes de boissons aux habitants du quartier.
Adresse : Aristobulo del valle 1100.
Sécurité : Y aller uniquement la journée et accompagné par un ami qui connait. Le bar touristique jaune s'y arrête.
Museo Historico de la Boca :
Il est installé dans une ancienne banque. El Nuevo Banco Italiano.
C'est aussi le siège de la Fundación Museo Histórico de La Boca.
J’ai très peu d’informations pour le moment, il faut que j’aille sur place pour bien me documenter.
Adresse : Brown 1399 et Lamadrid.
Museo de cera :
Le musée de cire de Buenos Aires est installé donc à La Boca dans un immeuble du début du XXème siècle.
En 1904, c’est dans cet bâtisse que s’installe le « Comité Socialista » dirigé par le Dr. Alfredo Palacios.
Il a été ouvert le 11 juin 1980 et pour le moment est le seul musée de cire du pays.
On le doit a Domingo I. Tellechea
Adresse : Iberlucea 1261
Sécurité : En journée aucun problème.
Carboneria de Quinquela :
La Carboneria est une charbonnerie (en un mot le lieu où on vendait le charbon). Ci celle-ci fut célèbre, c’est que le peintre Benito Quinquela Martin y vécut.
Aujourd’hui il y a une galerie d’art. La maison est de 1860.
Benito fut abandonné nouveau-né, à l’âge de 6 ans (1896) il fut adopté par Manuel Chinchella et Justina Molina qui possédait une charbonnerie dans la calle Irala au 1500.
Quelques temps plus tard ils déménagèrent sur Magallanes 885. Jeune, Benito commence à peindre à partir de la fenêtre de la salle de bain au premier étage qui donne une vue sur le port.
Adresse : Magallanes 885
Sécurité : En journée aucun problème.
Casa de Filiberto de Dios :
Filiberto de Dios était un artiste musicien de La Boca, Né le 08 mars 1885 et décédé le 11 novembre 1964. Il résida presque toute sa vie dans cette modeste demeure. En 1915 il écrit son premier tango « Guaymallen ». Le plus connu étant El Caminito (il en compose la musique) en 1920. En 1932 il forme son propre orchestre.
Ami intime de Benito Quinquela Martin, cela explique la peinture murale réalisée par le maitre sur le mur donnant sur la rue.
La maison est aujourd’hui fermée et en très mauvais état. Même la fresque perd ses couleurs. On a parlé depuis longtemps d’un rachat de la part de la ville pour la transformer en musée, mais le projet n’a jamais abouti.
Adresse : Magallanes 1140
Sécurité : Uniquement de jour et en groupe.
Pizzeria Banchero :
C’est « LA » Pizzerra de La Boca mais j’ai même envie de dire de Buenos Aires. Certainement une des premières de la ville à ouvrir avant que d’innombrables pizzerias envahissent les autres quartiers de la ville dans les années 1930. Bref, si on dit que le tango est né à la Boca c’est faux ! Mais dire que la pizzeria argentine est née à La Boca c’est VRAI !
Agustin Bancherro est arrivé à Buenos Aires en 1893, comme tous les Génois de l’époque il s’établit à La Boca pour ouvrir une boulangerie dans la calle Ollavaria, c’est à cet endroit qu’il commence à préparer des pizzas à emporter en plus de son pain. A l’époque les pizzas s’achètent dans la rue à la sortie des usines par des vendeurs ambulants. On dit que c’est Agustin Bancherro qui aurait inventé la « Fugazza con queso » (pizza oignon et fromage).
En 1932 (Le 28 mars) il déménage, s’agrandit et cette fois se spécialise uniquement dans la pizzeria en ouvrant une vraie pizzeria à l’angle de l’avenida Brown et de la calle Suarez. Le succès sera immédiat, le « Tout Boca » des années 30 et 40 y viendra se restaurer.
Ambiance populo, déco et propreté au niveau du quartier, mais dans l’assiette un régal pour ceux qui aiment les pizzas argentines. Les pizzas des années 30 et 40 étaient à Buenos Aires toujours carrées, ici on les sert donc encore carrées.
Adresse : Avenida Almirante Brown 1200
Sécurité : La zone est craignos, surtout restez sur Avenida Brown (ne passez jamais dans les rues perpendiculaires surtout vers le nord et même en pleine journée) ; La pizzeria est ouverte même le soir, mais pour raison de sécurité allez-y à midi et en taxi.
Iglesia Nuestra Señora de los inmigrantes
Eglise nouvelle ouverte le 3 décembre 1967. Le projet est de l’architecte Luis Larani. Œuvre simple toute en brique apparente, le seul objet s’en détachant est l’autel qui est un marbre de Carrare.
Cette église a été érigée comme son nom l’indique pour tous les émigrés qui sont venus s’installer à la Boca.
Adresse : Necochea 312.
Sécurité : Uniquement en journée et en groupe.
En 1812, l’Admiral Guillermo Brown achète des terrains à la limite entre San Telmo et La Boca le long de l’actuelle Avenida Martin Garcia. En 1813 il y fait construire sa résidence que l’on appelle rapidement la « Casa Amarilla » (la maison jaune) en raison de sa couleur.
Sa propriété est très vaste près de 22 hectares. Mais à partir de 1857, une partie va servir à héberger la nouvelle ligne de train FCBAPE (Ferrocarril Buenos Aires al Puerto Ensenada), les travaux commence en 1863 et se termine en 1865 et relie sur 5 km les stations Venezuela, Casa Amarilla, Brown, Barraca Peña et Tres Esquinas.
L’activité ferroviaire devient de plus en plus importante et le reste de la propriété est transformée en gare de triage au début du XXème siècle. Le reste des terrains seront successivement occupés par l’entreprise Shell pour y placer des dépôts de combustibles (1923), il y aura aussi un dépôt de tramways ainsi qu’un marché de pommes de terre et d’oignons.
La Casa Amarilla est malheureusement démolie au début du XXème siècle.
En 1981, la ville de Buenos Aires achète une partie de l’ancienne propriété pour y déloger l’activité industrielle et démanteler la gare de triage. Au total 12 hectares. Sur une parcelle d’un peu plus de 1 hectare la ville décide en 1982 d’édifier une réplique de la casa Amarilla sur l’avenida Brown à 600 m de son emplacement originel. La Casa est ouverte au public au 1983.
Adresse : Avenida Brown 401.
Sécurité : Uniquement en journée et en groupe.
Torre del fantasma :
La tour du fantôme, comme vous pouvez vous en douter, il s’agit d’un immeuble que l’on dit hanté.
De nombreux suicides y ont eu lieu depuis sa construction et on raconte que des elfes y apparaîtraient.
On surnomme aussi cette construction le « Castillo de La Boca ».
Le terrain fut acheté par María Luisa Auvert Arnaud et elle confia le projet d’y édifier un immeuble de rentes à l’architecte Guillermo Alvarez. Le bâtiment fut terminé en 1908. L’immeuble plut tellement à la propriétaire qu’elle préféra y demeurer plutôt que d’y loger des locataires.
Pourtant elle dut rapidement déménager en raison d’incessants phénomène d’apparitions de « lutins ». Plus tard une des locataires, une artiste du nom de Clémentine s’y suicida. La légende était née. L’immeuble est toujours habité. Vous pouvez le voir de l’extérieur.
Adresse : Angle Avenida Brown (à la hauteur du 800) et calle Benito Perez Galdo
Sécurité : Uniquement en journée et en groupe.
Iglesia San Juan de los Evangelistas :
Comme le quartier de La Boca est récent, il faut attendre 1858 pour que les fidèles soient assez nombreux pour faire édifier dans le quartier voisin (un peu plus dense, Barrio Barracas) une première chapelle en bois sur l’Avenida Montes de Oca (alors nommée Calle Larga).
En 1859, le père franciscain Anselmo Chianea monte une toute petite chapelle à l’angle des calles Martín Rodríguez et Olavaria.
Il faut attendre 1868, pour que Don Diego Brotain donne un terrain et le 27 décembre de cette même année la première pierre est posée.
L’archevêque de Buenos Aires érige officiellement la paroisse de San Juan de los Evanlegistas. L’église est terminée et inaugurer le 17 juillet 1886. Il s’agit de la première paroisse salésienne au monde.
Adresse : Olavarria 486
Sécurité : Uniquement en journée.