Mise à jour : 28 avril 2009.

Cabildo de LujanLe développement de Lujan

Lujan est une des villes les plus visitées de l’Argentine en raison des nombreux pèlerinages tout au long de l’année. En effet les pèlerinages ont débuté dès 1763, ce qui permet de déclarer que Lujan fut certainement historiquement le « premier » lieu touristique du pays. Dans les dernières années de la période coloniale espagnole, la ville de Lujan fit parler de nouveau d’elle lorsque après  le débarquement anglais de 1816, le général britannique Carr Beresford fut fait prisonnier à Buenos Aires et incarcéré dans le Cabildo de Lujan.

2 articles sur Lujan :

- # 1 : Lujan. Introduction.
- # 2 : Lujan. Le développement. (Celui ci)


Locomotive La PorteñaLa Porteña :

Ne revenons pas sur la période du XVIIème et XVIIIème siècle largement déjà relaté dans le premier article, mais attachons nous à cette fin du XIXème qui voit le début de l’arrivée des nouveaux colons européens et des premiers pas de la modernisation de la Pampa.

En 1864, la première ligne de train est terminée en Argentine (grâce aux anglais), la voie relie Lujan à Buenos Aires, la gare centrale de la capitale (aujourd’hui détruite) se trouvait près du teatro Colon. La locomotive nommée « La Porteña » fut la première locomotive importée dans le pays et elle est aujourd’hui présentée au public au musée des transports de Lujan.

On se demande pourquoi relier Buenos Aires à Lujan qui n’était qu’un simple village de 5.000 habitants mais c’est oublier que le pouvoir de l’Eglise est alors tout puissant et que sur un dossier technique ultramoderne comme le chemin de fer, la religion a son mot à dire lorsqu’il faut relier les porteños à la dévotion de la Vierge.


La Cupula de LujanLe village se transforme :

7.581 habitants lors du recensement de 1881, et 10.000 habitants en 1893, ce qui lui permet de passer la barre administrative de l’administration argentine qui lui confère alors le titre de Ville (et non plus de village).

Le grand boom immobilier arrive avec le début de la construction de la basilique de Lujan en 1887 qui lui fait perdre un peu son style colonial espagnol pour lui faire acquérir une touche française. Quelques familles bourgeoises porteñas voulant aussi installer une demeure en plus pur style Petit Hôtel Particulier parisien autour des années 1900, et puis avec l’arrivée du train, une ambiance « canotier de Nogent » le long du Rio Lujan où on fait aussi du canot, on déjeune et on danse au son d’un orchestre gaucho. Lors de la fête du 8 décembre, il y a toujours une sorte de défilé nautique et les spectateurs des berges leurs jettent des fleurs.  

 

En 1930, La Basilique est inaugurée et on dégage le terre-plein pour faire un vrai parvis et une énorme avenue dans l’axe du temple. Une recova de style coloniale espagnole devait accompagner le percement. Mais aujourd’hui ces bâtiments ne sont pas terminés (le seront-ils un jour ?), quant au parvis, il se termine enfin en cette année 2009.


Estancia Los Talas

Photo : L'estancia Los Talas en dehors de Lujan.

Le Complejo museográfico de lujanPas seulement religieux :

Le tourisme religieux l’emporte aisément dans cette ville, décalage impressionnant entre une visite pendant la semaine où la basilique est déserte et le parvis parait trop grand et le dimanche ou une foule énorme s’engouffre par le portail central pour assister à une messe, et où les restaurants donnant sur les rues principales ne désemplissent pas !

 

Lujan c’est donc certes, son eau bénite, sa crypte ses vendeurs de bondieuseries et sa basilique mais ce sont aussi et heureusement d’autres choses à voir et à découvrir.

Justement le long des recovas, le musée historique dans Le Cabildo, le musée des transports juste en face, et puis la Plaza Colon, le Parque Ameghino, autre œuvre de l’inépuisable Charles Thays, et puis l’édifice de la Cupula. Si on est motorisé, il faut aussi aller un peu en dehors de la ville pour aller connaître l’estancia Los Talas qui date de 1824.


Ecole Nº 1 à Lujan La Escuela Nº1 :

Autre curiosité qui vaut la peine d’être comptée, à Lujan fonctionne l’école primaire # 0001, les écoles sont numérotées en Argentine, et le #1 signifie non pas qu’elle est la meilleure mais simplement qu’elle fut la première à s’ouvrir. Le 13 novembre 1773, (avant la révolution fran
çaise) fut ouverte la première école publique nationale, dépendant du Cabildo de Lujan. (Équivalent à cette époque de la municipalité). Elle a ainsi fonctionnée jusqu’en 1838, période à laquelle elle dut fermer pour problèmes économiques. Il faut souligner avec une certaine honte que les français y sont pour beaucoup car avaient décidé un blocus du port de Buenos Aires, la jeune république argentine ayant du mal à joindre les deux bouts avait préférer entamer dans le budget éducatif.

En 1853, l’école ré ouvre, toujours uniquement pour les garçons puisqu’il est inutile de gaspiller l’argent de l’Etat pour les filles qui ne sont bonnes qu’à marier ou à remuer la cuillère dans la marmite. L’école n’avait plus de bâtiment fixe, quelques années dans une pièce d’une maison, puis dans une remise, une chapelle, dans l’ancienne cellule pour femmes du Cabildo. Ce n’est qu’en 1931, que la mairie achète un terrain et fait construire un bâtiment pour recevoir définitivement l’école (Celle de la photo). La cloche de l’école date de 1937 et provient d’un bateau ! Pour rassurer les lectrices, sachez que depuis 1914, l’Etat a sacrifié quelques pesos en plus pour accepter d’éduquer les filles !

Si vous voulez aller voir l’école 0001 dirigez vous au 241 de la calle Lavalle.


Défilé à LujanA lire dans le Petit Hergé :

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La calle Florida de Buenos Aires.
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Cine Teatro Ópera (Buenos Aires).
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Le métro de Buenos Aires s'allonge !.
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- Mar del Plata (Province de Buenos Aires).
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