Lujan (Prov. de Buenos Aires) # 2 Le développement
28 avr. 2009 Le développement de Lujan |
La Porteña : En 1864, la première ligne de train est terminée en Argentine (grâce aux anglais), la voie relie Lujan à Buenos Aires, la gare centrale de la capitale (aujourd’hui détruite) se trouvait près du teatro Colon. La locomotive nommée « La Porteña » fut la première locomotive importée dans le pays et elle est aujourd’hui présentée au public au musée des transports de Lujan. On se demande pourquoi relier Buenos Aires à Lujan qui n’était qu’un simple village de 5.000 habitants mais c’est oublier que le pouvoir de l’Eglise est alors tout puissant et que sur un dossier technique ultramoderne comme le chemin de fer, la religion a son mot à dire lorsqu’il faut relier les porteños à la dévotion de la Vierge. |
Le village se transforme : Le grand boom immobilier arrive avec le début de la construction de la basilique de Lujan en 1887 qui lui fait perdre un peu son style colonial espagnol pour lui faire acquérir une touche française. Quelques familles bourgeoises porteñas voulant aussi installer une demeure en plus pur style Petit Hôtel Particulier parisien autour des années 1900, et puis avec l’arrivée du train, une ambiance « canotier de Nogent » le long du Rio Lujan où on fait aussi du canot, on déjeune et on danse au son d’un orchestre gaucho. Lors de la fête du 8 décembre, il y a toujours une sorte de défilé nautique et les spectateurs des berges leurs jettent des fleurs.
En 1930, La Basilique est inaugurée et on dégage le terre-plein pour faire un vrai parvis et une énorme avenue dans l’axe du temple. Une recova de style coloniale espagnole devait accompagner le percement. Mais aujourd’hui ces bâtiments ne sont pas terminés (le seront-ils un jour ?), quant au parvis, il se termine enfin en cette année 2009. |
Photo : L'estancia Los Talas en dehors de Lujan. |
Pas seulement religieux :
Lujan c’est donc certes, son eau bénite, sa crypte ses vendeurs de bondieuseries et sa basilique mais ce sont aussi et heureusement d’autres choses à voir et à découvrir. Justement le long des recovas, le musée historique dans Le Cabildo, le musée des transports juste en face, et puis la Plaza Colon, le Parque Ameghino, autre œuvre de l’inépuisable Charles Thays, et puis l’édifice de la Cupula. Si on est motorisé, il faut aussi aller un peu en dehors de la ville pour aller connaître l’estancia Los Talas qui date de 1824. |
La Escuela Nº1 : En 1853, l’école ré ouvre, toujours uniquement pour les garçons puisqu’il est inutile de gaspiller l’argent de l’Etat pour les filles qui ne sont bonnes qu’à marier ou à remuer la cuillère dans la marmite. L’école n’avait plus de bâtiment fixe, quelques années dans une pièce d’une maison, puis dans une remise, une chapelle, dans l’ancienne cellule pour femmes du Cabildo. Ce n’est qu’en 1931, que la mairie achète un terrain et fait construire un bâtiment pour recevoir définitivement l’école (Celle de la photo). La cloche de l’école date de 1937 et provient d’un bateau ! Pour rassurer les lectrices, sachez que depuis 1914, l’Etat a sacrifié quelques pesos en plus pour accepter d’éduquer les filles ! Si vous voulez aller voir l’école 0001 dirigez vous au 241 de la calle Lavalle. |