Mise à jour : 19 septembre 2021. #Actualité

 

La ville de Buenos Aires lance un plan pour récupérer le tourisme international

 

Il faut dire que deux ans sans cet afflux de devises fraîches, c’est un véritable problème économique pour l’industrie touristique de la ville (Hébergement, spectacles tango, agences, etc…) et aussi pour les bulles touristiques (San Telmo, La Boca, Palermo Viejo) qui se sont vidées de la majorité de leurs commerces. Le pire touchant le micro centro et la calle Florida.

La ville ne contrôle par l’ouverture des frontières internationales toujours fermées, donc sans pouvoir peser directement sur les choix du gouvernement fédéral, il ne lui reste plus qu’à préparer « L’après ».

 

Photo ci dessous : La Calle Florida et tout le microcentrio sans touristes se meurent ! Photo 2021. 

 

L’après : 

 

"L’après" c'est le plan de la ville qui comporte trois axes. Le premier est une stratégie de réactivation de l'économie du visiteur, qui est celle qui intègre à la fois l'impact direct et indirect de l'activité touristique sur l'économie, et les investissements dans des secteurs compétitifs.

Les deux autres axes sont la « diplomatie des villes », avec Horacio Rodríguez Larreta (chef du gouvernement de la ville de Buenos Aires) participant à des réunions internationales et faisant des tournées en tant qu'« ambassadeur », et se positionnant sur un agenda axé sur le bien-être global et le changement climatique (ça c’est à la mode, donc on appuie dessus).

Les frontières argentines sont toujours fermées au tourisme. Mais les représentants de la ville expliquent qu'ils cherchent à anticiper et préparer Buenos Aires pour qu'elle continue d'être compétitive dès que les visiteurs étrangers pourront revenir. Une tâche que d'autres villes ont déjà accomplie, comme New York ou Madrid, qui ont également lancé leurs campagnes.

«La relance internationale de Buenos Aires se concentrera beaucoup sur la récupération du tourisme international, la promotion de l'arrivée d'étudiants étrangers et de nomades numériques, et le positionnement de la ville comme la meilleure d'Amérique latine pour investir dans des secteurs stratégiques, tels que les industries créatives et les industries basées sur la connaissance. », a expliqué le secrétaire général et des relations internationales de Buenos Aires, Fernando Straface, lors de la présentation du plan à la presse.

Il faut dire qu’avec à la fois la dévaluation constante de la monnaie nationale, et aussi le taux parallèle qui donne maintenant deux fois plus de peso pour 1 euro, Buenos Aires est certainement la capitale américaine la moins chère.

 

 

Objectif 2023 : 

 

Le pari de Buenos Aires pour 2023 est donc de recevoir à nouveau 3 millions de touristes, comme en 2019 qui fut le chiffre record. 100 000 étudiants internationaux devraient également arriver par an, contre 80 000 en 2019. Et 20 000 télétravailleurs (nomades numériques), contre 8.000 il y a deux ans, qui pourraient procurer un apport de 130 millions d’euros.

"Ces chiffres sont basés sur ceux de 2019 et des projections internationales. Dans le monde, on dit que dans l'après-pandémie, il y aura une « revanche de la vie », les gens voudront voyager et sortir. Et les étudiants sont les plus susceptibles de revenir à leur vie antérieure », explique Fernando Straface.

D'autre part, pendant la pandémie, il a été démontré qu'il est possible de télétravailler de n'importe où dans le monde. Et la Ville cherche à attirer ces voyageurs. Par exemple, leur octroyer des avantages et négocier avec le gouvernement National la possibilité d'accéder à un visa spécial. Pour cela, il dispose du programme « Digital Nomads BA » (En anglais dans le texte).

 

 

Mélange de relance de la Ville et de campagne présidentielle de 2023

 

Ce lundi 20 septembre 2021 à 11 heures aura lieu un événement de relance de la politique touristique de la Ville, qui sera retransmis « in vivo » sur les marchés les plus stratégiques qui sont les États-Unis, l'Espagne, le Royaume-Uni, la France, l'Italie, l'Allemagne et l'Amérique latine. Présentation faite par des experts internationaux et argentins pour promouvoir Buenos Aires comme la grande ville pour vivre, visiter, étudier et faire des affaires.

L'événement s'appelait "Back to BA" (en anglais dans le texte) et se tiendra en collaboration avec le magazine anglais The Economist. Robert Wood, spécialiste de l’Amérique latine pour ce magazine.  Il mènera un entretien public avec Rodríguez Larreta, pour analyser les avantages concurrentiels de Buenos Aires.

Le plan se poursuit avec la diplomatie urbaine et l'insertion de Buenos Aires dans un agenda international, qui comprend la participation de Rodríguez Larreta à la conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP26), qui se tiendra du 30 octobre au 12 novembre à Glasgow. De plus, en 2022, Buenos Aires accueillera la réunion des 100 plus grandes villes du monde le C40 (le réseau des grandes villes mondiales qui s'efforcent de réduire les émissions de gaz à effet de serre).

"Le changement climatique est la prochaine grande cause commune dans le monde après la pandémie", explique Straface, qui explique que lutter pour l'atténuer affecte la qualité de vie à Buenos Aires et c'est pourquoi il fait partie du troisième axe du plan de relance, qui vise le bien-être global.

En fait, lors de son voyage à Washington, Rodríguez Larreta tiendra des réunions au Bureau du changement climatique, dirigé par John Kerry. Et en décembre, Rodríguez Larreta, (qui aspire à être président en 2023), effectuera également une tournée européenne pour rencontrer les maires José Luis Martínez Almeida à Madrid ; Anne Hidalgo à Paris ; Michael Müller à Berlin, et Virginia Raggi à Rome. En gros coller l’agenda de relance touristique de la ville de Buenos Aires avec sa candidature aux prochaines élections présidentielles de 2023.

 

 

Les restrictions qui jouent encore contre

 

Avec les frontières fermées au tourisme, il est clair que l'engagement de la Ville est tourné vers l'avenir et dépend des décisions prises au niveau national. Il y a toujours un piège pour les vols, qui jusqu'au 1er octobre n'autorise que 16 100 places hebdomadaires pour entrer dans le pays. Un montant négligeable, alors qu'avant la pandémie 18 000 voyageurs arrivaient à Ezeiza par jour.

L'imprévisibilité n'aide pas non plus. Par exemple, on ne sait pas quels seront les vols autorisés pour le mois d'octobre.

"Le plus grand défi pour relancer le tourisme est lié à la connectivité, qui s'est détériorée à cause de la pandémie - reconnaît Straface -. De plus, l'environnement des affaires en Argentine a poussé de nombreuses compagnies aériennes à détourner leurs routes de notre pays."

 

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