Colon (Prov. Entre Rios)
04 juin 2011Mise à jour : 13 mars 2014 / 04 juin 2011.
La ville de Colon est la station balnéaire la plus chic de la province d'Entre Rios sur le Rio Uruguay. Fondée par des immigrants valaisans et savoyards, c'est la ville avec Gualeguaychu qui attire le plus de vacanciers porteños lors des grandes vacances, des carnavals et des ponts fériés. Elle a incontestablement du charme et permet de pouvoir s'y établir quelques jours pour pouvoir ensuite rayonner pour découvrir les environs. A ne pas rater ! La ville de Colón: 26.400 habitants en 2010. (21.000 hab. en 2001). Departamento de Colón : 62.000 hab. Positionnement : 32°13′S, 58°08′O. Altitude : La Plaza San Martin est à 18 m d'altitude. Distances : Buenos Aires à 343 Km.(Il y a maintenant une autoroute ouverte depuis Buneos Aires, donc comptez 4 h en voiture) Photo : le centre municipal de tourisme de la ville de Colón. |
Colon est une petite ville de la province d’Entre Rios située à 343 km au nord de Buenos Aires. Elle est située sur la berge occidentale du Rio Uruguay, le séparant du pays du même nom. Un pont International nommé General Artigas » a été construit en 1975 pour relier le pays voisin et la ville de Paysandu. La ville a cru plus que le reste de province entre 2001 et 2010, la population étant passé de 21.000 à 26.000 habitants et montre son dynamisme s’étant depuis peu développée dans le tourisme.
Photo : Un des plus vieux hotels de Colon . L'Hotel del Puerto. Photo Petit Herge Mai 2011. |
Photos : Quelques vieilles maisons du coté du port de Colon. |
A une quinzaine de km de Colon à l’intérieur des terres existait un centre agricole nommé San Jose qui devant le développement de ses activités dut trouver rapidement un moyen de faire parvenir sa production vers Rosario et Buenos Aires. C’est ainsi que le 12 avril 1863 est confié à Carlos Sourigues la création d’un port sur le Rio Uruguay. Le lieu-dit était connu comme « La Calera Espiro ». La trame en damier est rapidement dressée et un modeste quai surplombant le rio permet alors de pouvoir embarquer toutes les marchandises provenant de la Colonia Agricola de San José. Dans le sens contraires ce sont les premiers émigrants qui débarquent sur le quai et proviennent presque tous du Valais Suisse, ainsi que d’autres familles les rejoignant de Savoie et du Piémont. Le siècle d’or de cette localité fut certainement la fin du XIXème siècle lorsque tout le campo apportait bon nombre de produits agricoles à charger sur les vapeurs. Puis la ville s’endormit paisiblement sur ses acquits au début du XXème siècle, ne connu jamais un véritable démarrage d’une quelconque activité industrielle. A l’exception à quelques kilomètres de là de la société Liebig qui créa Pueblo Liebig. Comme celle-ci possédait son propre port, les répercussions sur Colon furent faibles. Aujourd’hui, et depuis le début des années 2000, Colon a misé énormément sur le tourisme. Gualeguaychu est à 100 km au sud (la capitale du Carnaval) et attirent de très nombreux touristes en janvier et février. Colon a, quant à elle, privilégié un tourisme plus « chic » et profite aussi de son pont vers l’Uruguay pour attirer à la fois les voisins uruguayens et les argentins de passage pendant les mois d’été. Les dernières années, un nombre de petits hôtels se sont ouverts sur la commune et quelques opérations immobilières de petites envergures font espérer que Colon restera à taille humaine dans quelques année lorsque le développement sera achevé. Photos : En haut plaque en espagnol et en français au port de Colon. Photo Petit Hergé Mai 2011. |
Photos : Quelques vues de Colon. La Costanera, le parc Quiros au sud de la ville et quelques maisons du centre. |
Le plan de la ville est d’un tracé très simple. Un damier comme toute ville argentine avec une seule grande rue commerçante, la calle 12 de Abril reliant deux places. La plus grande au sud Ouest la Plaza Washington siège de la municipalté, du commissariat de Police et de l’Eglise Santos Justo y Pastor, et l’autre place au nord est, la Plaza San Martin (par manque d’originalité) qui regroupe bon nombre d’hôtels, bars, restaurants et de boutiques. Eglise Santos Justo y Pastor : Sur la plaza Washington, dans un style néo classique italien qui reste agréable. La calle 12 de Abril (voir ci dessous). L’Exposition Artisanal La Casona : Elle se trouve juste à l’angle de la Plaza San Martin et de la calle 12 de Abril. Comme son nom l’indique vous y trouverez de quoi faire des cadeaux à qui vous voulez. Le secteur du port : J’ai plutôt envie d’ajouter du port de plaisance, car cela fait maintenant bien longtemps qu’un véritable bateau n'a pas attaché ses amarres à son quai. C’est le quartier « historique » de Colon, là où les valaisans ont un jour de 1857 porté leurs dévolus. L’ancien quai est planté de quelques « Palmeras » pour l’agrémenter. L’ancienne douane est devenue « El centro de informacion turistica ». Cette bâtisse est devenue au fil des années "LE" bâtiment emblématique de la ville. Autour dans les rues adjacentes, quelques troquets comme Heaven, des hôtels (le plus connu L’Hosteria y restaurant del Puerto), le Galpon des artisans, et des nouvelles boutiques touristiques, tels que le Rey del Queso, la Pelu, et puis la Discothèque en vogue El Mediterraneo. Au sud de la Costanera, un horrible bâtiment années 80, voulant faire « moderne » dans cette Argentine des militaires, et qui aujourd’hui fait « tache » sur cette très belle promenade, je parle de l’Hotel Quirinale. Il s’est de plus modestement affublé de l’adjectif « Internacional » pour ouvrir un « casino ». L’intérêt de cet affreux hôtel, c’est la piscinette climatisée et thermisée que possède ce lieu, et puis comme affirmaient les détracteurs de la Tour Eiffel, on peut monter sur les toits de l’édifice pour ne pas le voir et avoir un très beau panorama sur Colon, le Rio Uruguay et la campagne environnante. Pour les voyageurs qui ont un peu plus les moyens, l’hôtel le plus chic, moderne et architecturalement intéressant est l’Hôtel Costa Arenas. Toujours sur la Costanera, tout neuf puisque ouvert depuis fin 2009. Au sud de la ville, le parc Doctor Herminio Quirós vaut le détour. Une place de 8 hectares où on a installé des gloriettes et autres petits temples. |
Carte : Plan de la ville de Colon. Cliquez dessus pour agrandir. |
A faire en long en large et en travers lorsque les commerces sont ouverts. Un cliché du monde de l’Argentine « del interior » ou chacun dès 8h s’occupe de ses « tramites » de factures impayées, d’argent à chercher ou à déposer dans les banques, dans un consultorio ou d’une autre paperasserie à déposer dans une administration quelconque, avant de s’activer en dernier à faire ses courses pour remplir le réfrigérateur. Un mélange de « colonenses » (les habitants de Colon) du village même, de quelques autres de la campagne et des estancias environnantes, d’Uruguayens du village voisin de Paysandu venus faire leurs courses en Argentine (moins cher) et de quelques touristes porteños installés quelques jours pour un « fin de semana largo ». Le matin et jusqu’à 13h on vaque donc dans la rue à des « fins utiles », puis l’heure de « l’almuerzo » s’approchant les commerces ferment les uns derrière les autres pour plonger Colon dans un endormissement qui ne s’achèvera qu’à la sortie des premières écoles à 16h30. A 17h tout rouvre doucement et on revient en ville pour ne rien faire ou plutôt pour s’y montrer ou prendre glace, café et autre Fernet-coca. Colon étant dans la province d’Entre Rios et la région de la « Mesopotamia » étant par définition productrice et consommatrice de mate. Il ne faut donc pas oublier que l’après midi (puisqu’on a plus de temps) on se promène sur le trottoir le mate à la main et la « termo » sous le bras. Nous ne sommes qu’à 350 km de Buenos Aires, pourtant nous avons l’impression d’être déjà dans un « autre ailleurs » à mil lieux de l’avenida Corrientes. Les provinciaux se couchant plus tôt que les porteños, en semaine, la balade se termine au couché du soleil, ce qui en hiver nous écourte rapidement le « paseo » à 19h, en été on flane plus facilement jusqu'à 21h mais sans plus. Le week end est différent. Vendredi soir on prolonge une heure de plus, quant au samedi soir, c’est l’imperdable « Paseo del Perro » (ou Vuelta del Perro ») qui consiste, à pied, à voiture, pick up, vélo, moto et tout autre moyen de locomotion de faire le tour du centre, histoire de voir les autres (quitte à les saluer de la fenêtre de la voiture). Si vous venez d’acheter le dernier Toyota Hilux, c’est aussi l’occasion de le montrer à tout le village ! La calle 12 de Abril entre ces deux places fait 8 cuadras soient 800 m d’un théâtre à ciel ouvert.La Vuelta del Perro se fait sur la 12 de abril, sur la Plaza San Martin et aussi sur la calle Peyret et le bord de l’eau (La Costanera). On la commence dès 19h, et ca se termine pour certains au milieu de la nuit, de plus en bout de Costanera au nord, on se bécote dans les voitures. Petite ville, plaisirs simples et légers, on n’en demande pas plus et la « vuelta » existe depuis des décennies ! Photo : El Banco de la Nacion sur la calle 12 de abril. |
Vous aurez compris, on ne va pas à Colon uniquement pour voir Colon, mais pour y placer sa base qui servira pour découvrir et visiter toute une partie de la côte est de la province de Entre Rios. A mi chemin entre Gualeguaychu et Concordia, proche du Parc National del Palmar, du Palacio San Jose, de Concepcion del Uruguay mais aussi des premières petites villes uruguayennes de Paysandu. On peut pêcher, se baigner (si, si, il y a des plages de sable sur le Rio), pendant la saison (de décembre à Pâques) il y a la possibilité d’effectuer des petites promenades sur le Rio à bord de bateaux. On peut y rester entre 2 nuits et une petite semaine, si on est motorisé pour visiter ce qu’il y a à voir dans un rayon de 100 Km. Le poisson à Buenos Aires n’est pas recommandable, mais faites un déplacement dans la province d’Entre Rios, sur Gualeguaychu ou Colon, et demandez à savourer le Pacú, le Surúbi, le Boga ou le Dorado, vous ne serez pas déçu ! |
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