Victoria (Province de Entre Rios)
20 mars 2014Mise à jour : 20 mars 2014. Catégorie : Province de Entre Rios.
Victoria (32.000 habitants) est aujourd’hui la 8èmeville la plus peuplée de la province d’Entre Rios. Placée à l’ouest de la province, elle a été longtemps enclavée dans une partie de la province assez retirée de toute industrie et de tout grand axe de communication. Le 22 mai 2003, un pont enjambant le rio Paraná et reliant Victoria à la ville de Rosario est inauguré. Une route (La RN 174) longue de 60 km vient compléter le projet nommé « Conexión Vial Rosario-Victoria ». Ce projet va en dix ans changer totalement la ville de Victoria qui va s’ouvrir au tourisme des rosarinos (Habitants de Rosario) lors des fins de semaine. L’ouverture d’un hôtel Casino en 2005, et d’un complexe parc de divertissement thermal (Victoria del Agua) en 2010 amplifieront encore plus le développement de cette ville au tourisme. Photo : La sociedad española de la ville. |
Photos : Différents exemples de ferronerie des fenêtres de Victoria. |
La ville de Victoria est installée sur une petite colline surplombant le rio Victoria qui n’est qu’un des multiples bras du Rio Paraná qui a ce niveau du pays le manque de dénivellation se ramifie en une multitude de rivières délimitant des centaines (pour ne pas dire des milliers d’iles). Lorsqu’on emprunte la route venant de Rosario, ce sont 60 km inhabités (et inhabitables en raison des crues) que l’on traverse. C’est en fait la largeur d’un énorme écosystème faisant partie de la province et s’étendant sur 300 km le long du Rio Paraná. La colline abritant la ville de Victoria est donc la première terre émergeant de cette vaste étendue de marécages, bras de fleuve, rivières et paradis des moustiques, batraciens, reptiles et poissons d’eau douce (les pécheurs connaissent l’endroit). Voilà l’explication géographique qui permet de comprendre pourquoi l’homme a mis aussi longtemps à vouloir venir s’y installer ! Les Espagnols y étaient passés en 1750 pour venir à bout d’indiens « rebelles » et le carnage s’étant passé justement en haut de cette colline, on avait eu la bonne idée de la dénommée, la « colline du massacre » ou de la tuerie (Cerro de la Matanza). C’est sur un plan de 1779, qu’apparaît pour la première fois cette appellation. Les quelques habitants de la zone, demande en 1806 de faire élever un oratoire en haut de cette colline. C’est chose faite en 1810. On connait d’ailleurs la date de la première messe : le 1er mai 1810. Une fois l’oratoire bâti, spontanément quelques habitants viennent s’y regrouper pour y monter des « ranchos » et y demeurer toute l’année. En 1820, la quantité d’habitants est suffisante pour qu’on y place un premier poste militaire et une première école. On nomme le nouveau hameau du nom de « La Matanza ».
Les premiers migrants vers la fin de la première moitié du XIXème siècle sont d’origine basque et génoise et se spécialisent dans la petite industrie du calcaire pour la transformer en chaux. Un petit port se crée pour son industrialisation et aussi pour la fruiticulture qui se développe autour de la ville. A la fin Du XIXème siècle, début du XXème, Victoria exporte du cuir, de la laine, du lin, des bœufs, et de l’huile de poisson. Le premier noyau de la ville se situe au sud de l’actuel centre dans le quartier aujourd’hui nommé Quinto Cartel. La ville de Victoria a deux surnoms, Elle se nomme « La ville de sept collines » parce qu’elle fut construite sur une série de buttes mais aussi « La ville des grilles » parce que la plupart des fenêtres étaient grillagées. |
Vidéo : Les Thermes de Victoria. (2010) 6 mn 27 s.
Vidéo : La Ville de Victoria (Canal 7) Janvier 2013. 6 mn 23 s.
Vidéo : La fanfare Municipal. (2013). Amateur. 2 mn 18 s. |
Photos : le port, le carnaval et la fête de la Giteanada. |
Photo : Plan de la ville de Victoria. Cliquez dessus pour agrandir. Au sud, la route vers Rosario. A l'ouest, le Cerro de la Matranza, El monte de los Ombus, l'Abbaye del Niño Jesus. Au sud Est, l'ancien quartier de Quinto Cuartel. Au sd d ela ville, le port, le Balneario, les Thermes et le Casino. |
Depuis 2006, Victoria compte des vignes ! La bodega se nomme Colinas de Baco. La fête de la Endiablada, (début octobre) qui est une fête de gauchos, histoire de voir de nombreux chevaux en ville et de passer un bon moment ! (Voir Photo) Autre fête gaucha : la Gineteada, premier dimanche de mai chaque année ! Enfin dernière fête a préciser, et cette fois pour les pêcheurs, la « Fiesta provincial del Amarillo » lors du dernier weekend de septembre au « Club de Caza, Pesca y Nautica ». Quant à l’agriculture et l’élevage, c’est la « Exposicion Rural » en octobre qu’il ne faut pas rater. |
Photo : Les thermes de la ville de Victoria. |
Les conseils du Petit Hergé :
Vous êtes au fond du monde de la « Mésopotamie » comme on dit ici, le « Litoral », un mélange de culture agricole et lacustre, où la viande bœuf se mêle au poisson dans votre assiette. Le Yacare se mange aussi par ici. Bref, vous êtes dans l’Argentine profonde, ou malgré l’arrivée du pont et des vacanciers Rosarinos, tout n’a pas encore changé en 2014. Bien moins touristique que Gualeguaychu. Un carnaval encore à échelle villageoise, vous aurez vite fait d’apprécier une halte sur la petite colline de Victoria. Vous pouvez venir vous y reposer quelques jours si vous vivez sur Buenos Aires car nous ne sommes pas encore très loin (350 Km.). Si vous êtes en circuit touristique, un nuit suffit, ou deux avec une journée pleine au centre. De très nombreux hébergements pour toutes les bourses. Photo : La Sociedad Italiana de Victoria. |
Photo : Vue du Balneario de la ville de Victoria à partir du Cerro de la Matanza. |
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