Mise à jour : 11 juin 2008.

 

 

Situation en ce 11 juin 2008 à 13h00

 

La ligne de bus 159Photo : Hier La ligne de bus 159, s'est arrété l'après midi pendant 4 heures pour rationner son propre gasoil.

- Une bonne centaine de barrages coupent toujours les routes des provinces de La Pampa, Chaco, Buenos Aires, Entre Rios, Santa Fe et Cordoba. Ces barrages sont essentiellement tenus maintenant par les camionneurs qui ont rejoint le mouvement des ruralistas. Les voitures particulières peuvent passer, mais tous les camions sont arrêtés.

- Très peu de fruits et légumes ont pu arriver ce matin au Mercado Central de Buenos Aires, donc les prix grossistes montent et on les retrouvent plus chers chez les détaillants.

- Si le super et le normal sont encore accessibles (à Buenos Aires), le gasoil est devenu difficilement
trouvable. Très peu de stations services encore approvisionnées (Sur Capital et banlieue, moins de problème) mais dès qu’on fait 60 km en dehors de Bsas, le manque se fait sentir.(et sur tout les types de combustible).

- A Buenos Aires, les lignes de bus 2, 47, 80, 102, 159, 168, 176 et 237 ont réduit leurs rotations par manque de carburant. Au lieu d’avoir un bus toutes les 10mn, un bus par heure. La compagnie Shell ne peut approvisionner que 50% du volume normal en diesel. Depuis hier les compagnies de bus ont appliqué cette stratégie de restriction. Il y aurait déjà 300 chauffeurs de bus en chômage technique.

Voilà que ça chauffe depuis hier. (Ça chauffait déjà, mais là on est passé au niveau supérieur).

De la part du gouvernement toujours des monologues et des discours sans aucun dialogue, et l’amour des petites phrases qui font mal du style :

Il faut "dar vuelta la página" (de la part du chef du cabinet). « Il faut tourner la page ». C’est ce qui s’appelle faire de la méthode Coué. On tourne la page et il n’y plus de problème.

 

 

L’histoire du neveu d’Antonio Bussi

 

L'orage sur le campoOn apprend que cette nuit, un convoi de 6 camions transportant de l’essence YPF près de Victoria (province de Entre Rios) s’est fait attaquer par un groupe de « camioneros » qui maintenaient un barrage, et il y aurait eu tir d’arme à feu d’un des manifestants vers un camion. Ce manifestant Jorge Bussi, est le neveu de l’ancien gouverneur militaire de Tucuman : Antonio Bussi. (Plutôt à classer dans extrême – extrême - extrême droite, plus à droite ça n’existe pas). Les coups de feu aurait été tirés du 4x4 de Jorge Bussi, ce cher neveu a fait ensuite demi tour et est reparti accompagné de 3 autres « copains » (grâce à sa plaque, on a pu donner le nom de ce cher agresseur). Je lève une idée comme ça, rien que pour parler en l’air … Ça existe en Argentine des groupuscules d’extrême droite ? Et des sortes de milices payées par exemple par quelqu’un d’autre pour casser une grève, ou discréditer un mouvement ? Bon voila, simplement des questions qui me passent par la tête !

 

Commentaires dans la presse argentine

 

Caricature de Cristina KirchnerPhoto : Caricature de Cristina Kirchner sortie ce matin dans l'édition du Clarin.

Je lis tous les jours les deux gros plus gros tirages de la presse « perfide et menteuse » d’Argentine à savoir le Clarin et la Nacion, et surtout la partie des commentaires qui est toujours très significative d’un état d’esprit (si ce n’est de celui de l’homme de la rue, au moins celui du lecteur). La Nacion étant un journal un petit peu plus « intello » et « bourgeois » que Clarin à classer dans un peu plus « classe moyenne ».
Commentaires de lecteurs pris dans la Nacion (je ne les partage pas tous, mais ça donne une bonne idée de l’ambiance dans les têtes des argentins)

 

1) “Cuando dicen el pueblo o la gente los voto o LA VOTO, déjense de hinchar fue solamente el 29% del padrón que la voto, y obviamente ahora se ve que el 71% esta completamente en contra y eso si es la mayoría. Esta demostrado en todos los Países que no podes gobernar con una primera minoría, si no sos un buen político y estadista, los problemas te pasan por arriba. O no es lo que esta sucediendo ¿”

Quand ils (le gouvernement) disent que les argentins l’ont élu par vote, il faut arrêter de dire des conneries, elle n’a eu que 29% des inscrits, et bien sur maintenant les 71% d’autres sont totalement contre. On ne peut pas dans un pays gouverner avec une minorité, et si tu n’es pas un bon politique ou un bon administrateur, les problèmes te passent complètement par-dessus la tête.  Ce n’est pas ce qu’il se passe en ce moment ?

 

Le mercado central de Buenos Aires2) “Desafío a Alberto Fernández: El conflicto no cesa, hay peligro de ingobernabilidad y la gente compra dólares. La Argentina de los Kirchner atraviesa un peligroso escenario de caos. La tregua que, en forma unilateral, intentó la presidenta Cristina de Kirchner, ha fracasado. Los cortes ordenados por los auto-transportistas han provocado desabastecimiento de combustibles en diversas regiones. Falta el gasoil y numerosas líneas del auto transporte de pasajeros han suspendido el recorrido de unidades en los horarios que no sean 'pico'. El Gobierno afirma que recién la semana próxima convocaría al campo a una reunión. Luego del discurso de Cristina, la compra de dólares fue el doble de la que ocurría antes. http://www.urgente24.com/

Défit pour Alberto Fernandez : Le conflit ne s’arrête pas, il y a un danger d’ingouvernabilité et les gens achètent des dollars. L’Argentine des Kirchner traverse un dangereux panorama de chaos. La trêve que Cristina a décidé d’une manière unilatérale a échoué. Les coupures de routes des camionneurs ont provoqué un manque de combustibles dans plusieurs provinces. Le manque de gasoil pousse les compagnies de bus à ne plus assurer les liaisons qu’aux heures pics. Le gouvernement annonce qu’il convoquera le campo à une réunion que pour la semaine prochaine. Après le discours de Cristina (celui d’avant-hier) l’achat des dollars a doublé.

 

3) “¿Por que tenemos que esperar hasta las aproximas elecciones? ¿Si en 6 meses tenemos este caos, a los 4 años como llegamos ?Creo que vamos ha tener que hacer algo antes. Por ejemplo: Publicar nombres de diputados, senadores, ministros, etc. que conozcamos, con sus direcciones, pasar por sus casas y reclamarles, hacerles saber el descontento”.

Pourquoi doit on attendre les prochaines élections ? Si en 6 mois nous en sommes arrivés à ce chaos, comment serons nous dans 4 ans ? (Elections présidentielles tous les 4 ans en Argentine). Je crois qu’il faut faire quelque chose avant. Par exemple : Publier une liste de noms des députés, sénateurs, ministres, etc.… que nous connaissons, avec leurs adresses, et passer chez eux pour manifester et leur faire comprendre notre mécontentement.

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Le mercado central de Buenos Aires

 

 

 
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