A visiter dans le quartier de San Telmo (Buenos Aires)
27 sept. 2021Dernière mise à jour : 27 septembre 2021. #Buenos Aires.
Que devons nous connaitre dans le quartier de San Telmo ?
San Telmo est le quartier le plus petit de Buenos Aires, seulement 1,2 km2, ce qui permet de pouvoir le visiter tranquillement à pieds en une seule journée.
Les points forts sont à la fois les vieux édifices et autres casas pour certaines de l’époque coloniales et la variété de propositions gastronomiques.
Pour certain, San Telmo est aussi la feria du dimanche qui a lieu chaque dimanche matin et est certainement celle qui est la plus connue de la ville à l’étranger. Peut-être même trop touristique aux goûts de certains qui en période pré pandémique saturait pour quelques heures totalement le quartier. C’est pour cela que je recommandais plutôt de visiter tranquillement le quartier en semaine et d’y revenir pour la feria le dimanche.
Voilà un aperçu des points les plus intéressants à découvrir dans le quartier.
Cet article est le dernier des 4 volets concernant San Telmo, vous pouvez lire les autres sur :
- Le quartier de San Telmo. (2021)
- L'histoire du quartier de San Telmo. (2021)
- Le devenir du quartier de San Telmo après la pandémie. (2021)
La Feria de San Telmo :
Le marché proprement dit a lieu uniquement le dimanche de 10h à 16h sur la Plaza Dorrego.
Mais les vendeurs ambulants ont envahi la calle Defensa de la Plaza de Mayo au Parque Lezama sur une longueur de 2 kilomètres.
La Municipalité, depuis quelques années a commencé à bannir toutes les ventes de « made in china ». Les efforts ont porté leurs fruits. Le marché s’est assagit et maintenant pour pouvoir vendre dans calle Defensa dans le quartier de Montserrat entre les cuadras 100 et 600 et sur San Telmo sur les cuadras allant de 700 à 1100m il faut une autorisation municipale. Les vendeurs ayant l’autorisation sont ceux possédant un stand.
C'est la sortie dominicale matinale même, s’il n’y a pas beaucoup d’intérêt à venir y acheter quoique ce soit (sauf si vous avez des cadeaux aà faire pour vos amis), l'ambiance est festive et agréable.
De toute façon, le dimanche matin tout est fermé à Buenos Aires donc autant y aller !
Attention : De très nombreux pickpockets les dimanches. Ils profitent des bousculades.
Lorsqu’il pleut, l’ambiance tombe. Y aller donc seulement lorsqu’il fait beau ! N’essayez pas de trouver un bon resto sur la calle Defensa, cherchez plutôt sur la Calle Bolivar, ou alors sur Chile.
Le Mercado de San Telmo :
C’est l’ancien marché couvert du quartier situé au centre d’une manzana (paté de maison). Entrée principale à l’angle des calles Bolivar et Carlos Calvo.
Le marché est couvert par structure métallique de même style de ce qu’on peut voir (ou que l’on voyait autrefois) en Europe. Depuis la fin des années 1990, les légumes, viandes et fromages ont laissé la place aux bibelots et brocantes qui se font à leurs tours remplacés par des stands de fringues.
Le marché date de 1897. En 1930, le marché s’est étendu par une allée couverte vers la Calle Defensa, et par un deuxième hall vers la calle Estados Unidos.
Quand il pleut, au moins on est à l’abri et on peut chiner un peu de tout ! C’est ouvert tous les jours, mais le lundi la plupart des stands sont fermés. Activité maximum le samedi et le dimanche.
Ces derniers temps, on note un recul de la brocante, et chaque stand fermé est remplacé par un bar. On peut penser que ce mercado va devenir comme celui du port de Montevideo exclusivement consacré à la gastronomie touristique.
Iglesia de San Pedro Telmo :
L’Eglise de Belen aussi nommé La Iglesia de San Pedro González Telmo, est la principale église du secteur, celle qui a donné son nom au quartier
La construction de l'église a commencé en 1734. Le projet a été réalisé par l'architecte jésuite Andrés Blanqui et deux autres religieux de la Compagnie de Jésus, Juan Bautista Prímoli et José Schmidt. Lorsque ce dernier tomba malade, les Jésuites chargèrent l'architecte italien Antonio Masella de poursuivre les travaux, qui construisit également en 1760 la « Casa de Ejercicios Espirituales » (La Maison des Exercices spirituels) et la Chapelle domestique des Jésuites, dans l’ancien Musée pénitentiaire argentin.
La construction de l'église a été achevée en 1876, lorsque les deux tours conçues par l'ingénieur et architecte Pedro Benoit (celui qui installa aussi une tour au Cabildo) ont été achevées. Cette intervention a déformé les caractéristiques coloniales de la façade, mais par chance l'intérieur du temple conserve encore son style. La façade a été de nouveau complètement transformée par Pelayo Sainz en 1931, selon une conception néocoloniale.
Cette église faisait donc partie de l’ensemble de la « Residencia » fondée par les Jésuites en 1734.
La Residencia :
Il s’agit de tout le reste de l’ensemble accolé à l’église de Belen.
Après avoir servi de monastère, d’école, de prison, l’ancien patio et ses bâtiments abritaient jusqu'à peu de temps le musée pénitencier.
Pour travaux et de modernisation le musée du fermer vers 2015. En fait surement par manque de financement aucun travaux furent faits et le musée aujourd’hui est toujours fermé.
Par contre de temps en temps, une exposition ou quelque fois un spectacle est donné dans le patio de la Résidencia, ce qui donne l’occasion de pouvoir y pénétrer pour y jeter un œil et découvrir la chapelle. Donc si vous voyez la porte ouverte, n’hésitez pas à y entrer !
Museo de Arte Moderno de Buenos Aires
Le Musée d'Art Moderne de Buenos Aires a été créé en 1956 à l'initiative du critique d'art Rafael Squirru, fondateur et premier directeur de l'institution.
Le musée est installé dans un bâtiment datant de 1918, construit à l'origine pour la société de tabac Piccardo avec une façade d'influence néo-Renaissance du nord de l'Italie.
En 1987, la ville de Buenos Aires acquiert ce bâtiment et le reconditionne pour y loger le musée. On conserve certaines parties caractéristiques, telles que la façade en briques colorées, semblable aux hangars de la zone portuaire, mais d’une finition plus soignée, et la grande porte d'entrée qui sert toujours aujourd’hui d’entrée principale du musée.
En 2005, la ville de Buenos Aires acquiert les terrains voisins situés sur la avenida San Juan pour permettre au musée de s’agrandir. Le musée est fermé lorsque les travaux débutent en 2005 et une première partie est inaugurée en 2010. Le 12 juillet 2018m c’est l’unauguration de l’ensemble.
Le musée est donc extrêmement récent, très moderne, et très bien agencé. Donc pour les amateurs d’art moderne, un lieu qu’il ne faut pas rater. Comme il est nouveau, il n’apparait pas dans la plupart des guides touristiques. Essentiellement au programme des expositions temporaires.
Ouvert tous les jours sauf le mardi. De 11h à 19h (samedi et dimanche jusqu’á 20h). Avenida San Juan 350. Le prix d’entrée est symbolique 2 euros pour les étrangers, 0,25 euro pour les Argentins. Le mercredi c’est gratuit pour tout le monde, ne vous en privez pas !
Museo Histórico Nacional
Il est installé dans l’enceinte du Parque Lezama. Le bâtiment qui l’abrite est l’ancienne résidence d’un riche marchand de Salta, José Gregorio Lezama, qui la fit construire en 1857. Le musée y est installé depuis 1897.
Le Musée national d'histoire est un musée consacré à l'histoire argentine. C’est un des seuls installés à Buenos Aires. Pour les amoureux de l’histoire ne pas le rater. Pour ceux qui s’y intéressent moins, le Palais en lui-même vaut le coup d’œil, depuis 1997 classé au patrimoine national des monuments historiques.
Son patrimoine comprend des objets liés à l'histoire préhispanique de l'Amérique du Sud et du territoire argentin actuel, la révolution de mai, la guerre d'indépendance argentine, la guerre de la Triple Alliance et la période du centenaire de la république argentine en 1910.
Depuis avril 2020, le musée est dirigé par l'historien Gabriel Di Meglio. En ce moment, une rénovation générale de la partie intégrant l'histoire argentine du 20e siècle est en cours de réalisation.
Ouvert uniquement du jeudi au dimanche de 11h à 19h. L’entrée est gratuite, laissez tout de même quelque chose à l’entrée pour la fondation ! Tous les jeudis et samedis à 15h et à 16h30 une petite visite dans le Palais et les jardins pour expliquer l’époque ou le Palais était occupé par la famille Lezama.
La Casa de los Ezeiza :
La Casa de los Ezeiza est une ancienne maison familiale de style italien située dans la calle Defensa au numero 1179, tout proche de la Plaza Dorrego. Aujourd’hui La Casa de los Ezeiza est plus connu sous le nom de « Pasaje de la Defensa ».
Cette maison a été construite vers 1876 pour abriter la famille Ezeiza, une famille aristocratique. Elle y vivra peu de temps puisqu’elle quittera la maison pour s'installer à Recoleta , comme beaucoup d'autres familles de classe supérieure après les différentes vagues d’épidémie de fièvre jaune des années 1870-1880.
Apres le départ de cette famille, la maison fut occupée tour à tour en 1910 par une école primaire, plus tard par le siège de l'Institut national des sourds et muets, et après la crise de 1929-1930 par un « conventillo » où 32 familles de migrants européens s’entassaient. En général une famille occupait une seule pièce, et partageait les cuisines et les toilettes en commun avec tous les autres locataires.
En 1980, la maison a été recyclé par les architectes Raúl Servente, Félix Alemán et Juan Firpo, dans le but de la ramener à son état d'origine et de la transformer en galerie commerciale d'antiquités. Elle a encore aujourd’hui la même fonction.
La maison possède deux niveau et s’étalent sur trois patios. Ouverte tous les jours. Entrée libre.
Catedral ortodoxa rusa de la Santísima Trinidad
Cathédrale orthodoxe russe, œuvre de l’architecte A. Chrisophersen, réalisée entre 1898 et 1901. Elle reprend le style d’architecture russo-byzantin du XVIIème siècle. C’est le seul temple de rite orthodoxe russe de la ville.
Cette église occupe une surface d’environ 700 mètres carrés, elle est conçue dans le style des églises moscovites des 17ème et 18ème siècles, possède 5 bulbes bleus recouverts d’étoiles dorées. Le corps principal de ce temple a été projeté pour avoir deux niveaux en façade afin d’accueillir des salles d’enseignement au rez-de-chaussée et le temple proprement dit à l’étage supérieur.
On ne peut pas la visiter mais on peut y entrer lors des cérémonies.
El Viejo Almacen :
Apres avoir été un simple bar-épicerie, c’était une salle qui proposait des spectacles de tango. J’emploie le passé puisque depuis quelques années juste en face s’est monté le « nuevo Viejo Alamacen » qui comporte une salle nettement plus grande.
Le bâtiment du Viejo Almacen était vraiment une ancienne épicerie (ou bodegon ou pulperia) à l’époque coloniale (Vers 1798). Puis le bâtiment est devenu en 1840 l’Hospital Britanico pour ensuite vers 1860 abriter des services de la douane.
C’est vers 1900, que le bâtiment est acheté par une russe Paula Kravnik pour le convertir en bar russe (on le nomme La Volga). C’est ensuite seulement en 1969, que le bar deviendra le rendez-vous du tango grâce à Edmundo Leonel Rivero, converti ensuite peu à peu en spectacle de tango, il restera en activité jusqu’á sa mort en 1986.
Des problèmes économiques poussent les nouveaux propriétaires à fermer les portes en 1993. Mais en 1996, le Viejo Almacen rouvre ses portes, et les nouveaux propriétaires s’agrandiront en achetant l’immeuble situé en face toujours à l’angle de Balcarce et de Independencia pour ouvrir un lieu plus apte à offrir des diners spectacles de tango.
La Casa de Esteban Lucas :
La Casa d'Esteban de Luca est l'une des maisons les plus anciennes de la ville de Buenos Aires, Elle a été déclaré monument historique national en 1942.
On considère que cette maison fut construite vers la fin du 18ème siècle (vers 1780), sa façade d'origine est conservée, mais les intérieurs datent de la fin du 19ème siècle.
Le poète et militaire Esteban de Luca y aurait vécu jusqu'à sa mort en 1824. C’est pour cela que la maison porte aujourd’hui son nom. Un des rares exemples de maison coloniale que Buenos Aires conserve. Toit de tuiles à deux pants, une porte étroite, deux fenêtres sur une façade lisse sans ornementation. Il y avait deux chambres et un petit patio à l’origine.
En 1982, un magasin de chaussures fonctionnait dans les locaux adjacents à l'angle de la rue Defensa, jusqu'à ce que son propriétaire décide de transformer les lieux en un restaurant au cadre colonial et obtienne l'autorisation d'annexer la maison coloniale de Luca à condition de conserver les intérieurs sans modifications.
Le lieu gastronomique s'appelait précisément La « casa de Esteban de Luca » et a fonctionné jusqu'en 2008. Aujourd’hui en 2021 c’est toujours un bar –pub du nom de « Cervelar »
La Casa de Castagnino :
Dans cette maison datant de la fin du XVIIIe siècle (vers 1790), vécut le peintre et dessinateur de Mar del Plata Juan Carlos Castagnino (1908-1972) dans les années 1960. C’est cet artiste qui a donné son nom à cette maison.
Cette maison fut un bureau de poste au temps de Rosas, puis elle abrita des services de la capitainerie du port.
Après la terrible épidémie de fièvre jaune de 1871, la maison est transformée en « conventillo », jusqu'à ce qu'en 1960 elle soit rachetée par le célèbre peintre plasticien Juan Carlos Castagnino.
Il habitait la maison et aménageait son atelier à l'étage sans en modifier la structure, en respectant les matériaux de construction d'origine, tels que la boue, la chaux et les briques.
Castagnino est l'un des peintres contemporains les plus importants d'Argentine. Il a étudié à l'École des Beaux-Arts Ernesto de la Cárcova et, en particulier, dans les ateliers de deux artistes locaux notables : Lino E. Spilimbergo et Miguel Carlos Victorica.
Plus tard, il a terminé sa formation en Europe. Largement diffusées sont les illustrations qu'il a réalisées en 1962, à la demande de la maison d'édition universitaire Eudeba, pour une édition spéciale de Martín Fierro de José Hernández, l'une des plus grandes œuvres de la littérature « gauchesca ».
La maison ne parait pas au mieux de sa forme, elle fut vendue la dernière fois en 2018.
La Antigua Tasca de Cuchilleros :
La « Antigua Tasca de Cuchilleros » est l'une des rares maisons coloniales encore debout à Buenos Aires. La construction date d'environ 1730 et est située au 319 de la Calle Carlos Calvo.
On dit que Margarita Oliden y vécut, fille d'un sergent de La Mazorca du gouverneur Juan Manuel de Rosas. Elle était fiancée à Ciriaco Cuitiño, chef de La Mazorca, mais elle était amoureuse d'un « payador » (Saltimbanque artiste) nommé Juan de la Cruz Cuello.
La jeune femme s'était échappée de son domicile par un passage souterrain qui la reliait à l'église Notre-Dame de Bethléem (apparemment construite pour la contrebande). Elle s'est échappée avec son amant, mais ont été poursuivis par les forces de Cuitiño, qui les ont trouvés dans la ville de Luján. Margarita y fut mortellement blessée par un coup de feu et a été ramenée chez elle, où finalement elle décédera.
La pièce de devant de la maison ancienne est celle qui date de 1730, comme en témoignent ses murs construits en briques cuites jointes à la boue et à la paille, avec des linteaux droits en bois. Les toits de briques sont soutenus par des croisillons en quebracho et palmiers.
La façade est conservée blanchie à la chaux, comme c'était la coutume à l'époque coloniale. La fenêtre avant a un arc segmentaire avec des barres simples, de section carrée. Le toit est en tuiles à deux pants et la porte d'accès donne sur une cour arrière.
On peut y entrer aujourd’hui puisque c'est un restaurant. Adresse : Carlos Calvo 319.
La Casa Minima :
La « Casa Minima » est une petite maison qui a 2,30 mètres de large et 13 mètres de profondeur, elle a la particularité d'être la plus étroite de la ville. C’est ce qui la rend aussi célèbre.
Comme la maison est ancienne, de nombreuses légendes courent sur elle, sans pour autant pouvoir les vérifier.
Au début du XIXème siecle, il y avait de très nombreux esclaves noirs vivant en ville. Lors de la proclamation de la « liberté des ventres » et de l'abolition de l'esclavage, tous ces esclaves devaient chercher un endroit où vivre, il était donc fréquent que leurs anciens maîtres leur fournissent de petits lopins de terre pour construire leurs maisons.
La légende du quartier raconte qu'un esclave d'Urquiza, une fois libéré, reçut cette petite maison en 1813.
On a de gros doute sur cette histoire, puisque l’abolition ne date que de 1853 et on ne pense pas qu’un esclave puisse recevoir une maison en 1813. Dans les années 1960, la propriété a été achetée par un antiquaire, qui fut apparemment le propagateur de la légende de l’esclave affranchi.
Aujourd’hui cette maison appartient au même propriétaire que « El Zanjon ». Dommage, pour avoir le droit d’entrer dans la Casa Minima, il fait aussi payer le droit d’entrer au Zanjon !
Adresse : Pasaje San Lorenzo 380.
El Zanjon de granados :
C'est sur ce site que le destin a accidentellement découvert en 1985 le lit de l'ancien Zanjón de Granados (un ru), une dépression naturelle qui drainait les eaux de pluie des parties supérieures de la ville vers le Río de la Plata.
Abandonnée et murée avec 4 mètres de gravats à l'intérieur, cette maison construite en 1830 est devenue en 1985 le portique d'entrée à la découverte d'un étonnant sous-sol archéologique. Ce lot, cédé à Juan González par le fondateur de la ville en 1580, appartint plus tard à une famille importante de la société de Buenos Aires. La résidence avec 6 esclaves vers 1860, a été convertie au début des années 1900 en immeuble et cave.
Après 20 ans de travaux archéologiques, il est aujourd'hui possible de se promener dans un labyrinthe de tunnels qui permet découvrir plus de quatre siècles du passé de Buenos Aires.
Puis une nouvelle découverte fortuite de la branche nord sous un terrain de paddle donnant calle Chile en 1997, a donné lieu à la dernière étape de la création du complexe et à l'exposition du premier système de drainage du Buenos Aires colonial.
Le site est privé mais on peut le visiter. On regrette le prix d’entrée élevé en comparaison avec les autres musées publics ou municipaux, mais celui-ci appartient à un privé.
En 2021, entrée du Zanjon 6 euros (pour Argentin 4 euros). Les visites de 50 mn se font les mercredis, vendredis et dimanches en fin de matinée et en début d’après-midi.
Adresse : Defensa 755.
Quelques bars et restaurants :
El Bar Britanico :
Il parait bien difficile de passer à côté de ce bar emblématique du quartier sans même le voir. Sa façade recouverte de bois, et ses miroirs muraux en font probablement l’indéniable charme.
Mais que l’on soit un habitué du quartier, ou simple promeneur de passage, une halte au Britanico est toujours l’excuse pour prendre le temps de boire un café.
Classé dans la longue liste des bars notables de la ville de Buenos Aires, le Bar Britanico était tenu jusque dans les années 2000 par José Trillo, Pepe Miñones et Manolo Pose, les trois Espagnols qui dans les années 1960 avaient racheté le fonds de commerce du lieu.
Repris depuis plusieurs fois, le Bar Britanico a pu traverser toutes les crises économique et pandémique et en 2021 est toujours debout !
Adresse : Brasil 399.
El Bar Sur :
D’après Ricardo Montesi lui-même (le propriétaire), il n’y a pas de soir meilleur que d’autre pour venir au Bar Sur. Chaque soir l’ambiance, les artistes et les spectateurs seront au rendez-vous pour un spectacle de tango traditionnel dans ce que l’on surnomme « La casa de tango mas antigua de San Telmo ».
Mais depuis, la pandémie est passé par là, et pas l’ombre d’un touriste pour remplir la salle. Les années 2020 et 2021 furent si difficile que le Montesi cherche à vendre son affaire crée par lui en 1967 en reprenant un bar ouvert en 1910.
Aujourd’hui l’endroit cherche à reprendre un nouveau vol, possible maintenant de prendre un café en terrasse. Le Bar Sur est redevenu un simple bar en journée. Espérons que 2022 soit le début d’une nouvelle ère.
Adresse : Estados Unidos 299
El Bar Hipopotamo :
Difficile de dater l’ouverture du Bar Hipopotamo, même si les propriétaires ont indiqué qu’il datait de 1904. D’autres sources indiquent l’année 1909 ou même 1911.
A son ouverture Il fut à la fois un bar et une « despensa » (épicerie) Aujourd’hui, l’Hipopotamo est devenu un des bars les plus connus de San Telmo, il a gardé presque intact la décoration d’origine et fait partie des endroits à connaître lors d’une visite du quartier.
Ambiance tout en bois, portes, fenêtres, chaises, vitrines, comptoir et tables et on s’y sent à l’aise de suite. Déclaré bar notable par la ville de Buneos Aires depuis 2005, les inspecteurs municipaux passent en permanence maintenant pour voir si rien n’y change (et ne doit changer).
Toujours en place, animé, sobre et rustique. Un bel endroit pour déjeuner à midi.
Adresse : Brasil 401
Les conseils du Petit Hergé :
Deux lectures différentes pour ce quartier. Vous allez le visiter le dimanche matin et jusqu’á 16h de préférence un dimanche ensoleillé pour l’ambiance et surtout pour la feria.
Laissez-vous porter par la foule et passez y quelques heures pour faire de belles photos, de quoi vous remémorer ensuite une bonne promenade.
Ou alors allez-y en semaine (évitez tout de même le lundi ou le mardi, ou de nombreuses boutiques et musées sont fermés) pour une approche un peu plus « vraie » de ce quartier.
Donc vielles pierres mais aussi habitudes et vie quotidienne de ses habitants. De quoi vous plonger dans le San Telmo réel loin de brouhaha touristique du weekend.
Si vous avez des questions concernant ce quartier, prenez contact avec moi sur : petitherge@hotmail.com
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