Quartier de San Cristobal. Buenos Aires
28 mai 2017Mise à jour : 28 mai 2017. Catégorie Buenos Aires
Le quartier de San Cristobal est presque totalement inconnu des touristes. En raison d’une part de sa taille (un des plus petits de Buenos Aires, 2 km2) mais aussi certainement parce qu’il ne compte pas d’édifices prestigieux ni d’établissement administratifs importants. C’est avant tout un quartier résidentiel, de constructions assez basses (en dehors des grands axes) et ayant pourtant une des densités de population les plus hautes de la ville. Cette densité (24.000 hab/km2) s’explique justement parce que le quartier ne compte pas d’immeubles de bureaux, administratifs, d’hôtels ou de grands espaces verts. Le seul espace vert du quartier est la Plaza Martin Fierro. Alors pourquoi parler d’un quartier qui n’a rien d’époustouflant aux yeux d’un touriste ? Peut être justement parce que ce n’est ni un quartier administratif, ni un quartier touristique, c’est tout simplement un quartier des plus « typiques » (comme le touristique cherche souvent) dans lequel on trouve seulement des porteños des plus classiques (petite classe moyenne) vaquer à ses occupations quotidiennes. Autre intérêt, en dehors des grandes avenues, le quartier a gardé ses immeubles de 1890-1910.
Autres sujets sur le quartier de San Cristobal : - Le Bar de Cao (Août 2011) - Le Bar Miramar (Août 2011) - A visiter dans le quartier de San Cristobal (Août 2017) |
Photo : Ancien Sanatorio de la Empresa de Líneas Marítimas sur la Calle Gral. Urquiza 856. Rénové, aujourd'hui Escuela Político Sindical "Lorenzo Mariano Miguel". Photo mai 2011.
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Photo : La Plaza Martin Fierro, unique grand espace vert du quartier.
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Photos : les bazars du quartier de San Cristobal, un saut dans le temps ! Mais on y trouve tout !
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Ancien quartier syro-libanais :
Il faut faire un petit retour en arrière pour comprendre pourquoi ces bazars se sont installés dans le quartier. Le bazar (terme venant du persan) vient du proche orient et a débarqué en Argentine avec l’émigration syrienne à partir de 1860. La communauté atteint son maximum de représentants de l’ancien Empire Ottoman dans les années 1897 à 1913. On a pour cela l’habitude de les nommer en Argentine « los Turcos » car ils débarquent au port de Buenos Aires avec ce passeport alors qu’ils ne sont que très rarement turcs mais plutôt libanais ou syriens. Ils commencent à s‘installer aux limites sud ouest de la ville (a partir de 1860) qui est très peu urbanisé et offre des terrains pas chers. La grosse majorité des syro-libanais débarquant entre 1860 et 1890 sont des gens rustres et souvent analphabètes et trouvent du travail dans les fermes aux alentours de Buenos Aires (une autre province ou s’installent les syro-libanais est celle de Tucuman). Par contre ceux de la seconde et troisième génération sont passés par le moule de l’éducation argentine et sont donc amenés à occuper des postes avec plus de responsabilités ou même à monter leurs propres affaires. C’est donc dans les années 1890-1910 qu’apparaissent ces premiers bazars dans le quartier de San Cristobal ou s’étaient déjà établies leur parents (et même leurs grands parents). Les chrétiens maronites préféraient aller s’installer dans le quartier de Flores, mais les musulmans et leurs bazars préféreraient San Cristobal. La mosquée Al Ahmad de Buenos Aires ouverte depuis 1986 s’y situe (Alberti 1541), tout comme le centre islamique (San Juan 3051). On estime 1 million de musulmans en Argentine (une très grande partie non pratiquante), la plupart sont installés dans les provinces de Tucumán, La Rioja et de Salta, avec quelques zones de peuplement dans les provinces de Neuquén, Río Negro et de Santa Fe. Les bazars sont aujourd’hui toujours là ! Certains se sont même développés en chaines ou en franchises à travers le pays (comme Geo). D’autres restent familiaux, et se spécialisent dans des secteurs très précis. Enfin une petite communauté japonaise, essentiellement descendante d’émigrés d’Okinawa habite le quartier, ce qui permet d’avoir quelques restaurants japonais et de centres culturels japonais.
Photos ci dessus : Le Bazar Casa Greco sur Avenida Garay 2664 et dessous la mosquée Al Ahmad sur Alberti 1541.
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Photo : Bar Carlito ouvert depuis 1908 sur Carlos Calvo 2607. D'autres bars du quartier tout aussi vieux sont aussi classés par la ville de Buenos Aires, comme le Bar de Cao ou le Bar Miramar.
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Profitez d’être du coté de Balvanera ou de Boedo pour vous aventurer dans San Cristobal. Très facile d’accès, vous avez deux lignes de métro vous y conduisant, la ligne E (stations « Entre Rios », « Pichincha », « Jujuy » et « General Urquiza ») et la nouvelle ligne H (station « Humberto 1° »). Bien plus intéressant en semaine que le weekend en raison de l’activité commerciale. Aucun problème particulier d’insécurité. Buenos Aires est grand, donc quartier conseillé à ceux qui sont déjà à Buenos Aires depuis une bonne dizaine de jours et qui ont déjà eu le temps de voir les quartiers dit « touristiques ». Promenade aussi conseillé à ceux vivants sur place et qui cherchent à équiper leur cuisine.
Possible de vous faire visiter le quartier de San Cristobal. Prenez contact avec moi sur : petitherge@hotmail.com
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Photo : Vie quotidienne des habitants de San Cristobal, Une glace à la Heladeria Napoli sur Avenida Entre Rios 1167.
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