Mise à jour : 22 juillet 2009. Article de Pierre Lavenue

Le restaurant Cosmopolitain de Buenos AiresLe Restaurant Cosmopolitain :

Péril en la demeure : Je lis dans le Clarίn que les Français seraient ceux qui auraient le plus de difficultés à s’exporter à l’étranger. Forts de leur arrogance, ils éprouveraient de grandes difficultés à s’adapter, d’autant plus qu’ils emporteraient leur coté avare jusque dans les pays qu’ils visitent. Est-ce une rumeur ? (Lire article Clarin).
En bon normand je ne me risquerai pas à vous donner une de ces bonnes vieilles réponses nettes et définitives. Tout ce que je peux vous dire, c’est que lorsque l’on possède une des cuisines les meilleures du monde (arrogance oblige) et des vins succulents, on peut bien se permettre quelques travers, non ? A condition bien sûr que l’on fasse partager ses atouts en les diffusant hors de nos contrées. Voici en tout cas l’idée qu’ont eue Baptiste Renault et Frédéric Foucher, respectivement 32 et 33 ans en 2006 en montant un restaurant français, le Cosmopolitain dans le Micro centro de Buenos Aires.

Photo : Façade du Cosmopolitain dans la calle 25 de Mayo. Le restaurant a la particularité d'être installé à l'étage.


Du temps des caves angevines à ParisPremier bar à Paris :

Au départ, en aout 2003, les deux associés ont ouvert un bar à vin traditionnel à Paris dans le 16 ème arrondissement, les Caves Angevines. Ce bar est d’ailleurs toujours ouvert (2 place Léon Deubel, à la porte de St Cloud), les deux amis en ayant confié la responsabilité à Clarisse. Pourquoi tout à coup partir à Buenos Aires alors que leur premier bar marchait pourtant bien ? En fait, Frédéric a entrepris il y a quelques années un tour du monde. Il passe six mois en Asie, six mois en Amérique du Sud, et a un gros coup de cœur pour l’Argentine. Il garde donc à l’esprit ce projet de monter une affaire un jour dans le pays. Il partage sa passion avec Baptiste et décident tous deux de tenter la grande aventure. Mais après tout est-ce vraiment la grande aventure ? Oui au sens du plaisir que l’on peut prendre à découvrir une nouvelle culture, à vivre dans un nouvel environnement. Non au sens où le risque que l’on prend n’est pas si grand puisqu’à n’importe quel moment on peut décider de rentrer et de reprendre sa vie d’avant. L’expérience acquise ne sera jamais perdue, au contraire, on gagne en faculté d’adaptation. Quoi qu’il en soit, Baptiste qui ne parlait pas un mot d’espagnol lorsqu’il est arrivé me dit qu’il apprécie énormément sa vie dans un pays fait de paradoxes : Buenos Aires, bruyante, polluée, exceptionnelle, extravagante, contradictoire, enthousiaste, déroutante.

Photo : En 2003, Les Caves Angevines à Paris.
Lien externe : Coupure de presse de l'Express du 16 octobre 2003.



Plus qu'un restaurant, le Cosmopolitain de Buenos Aires : un lieu de rencontre, de musique et de spectacleUn restaurant à Buenos Aires mais aussi un lieu de spectacle :

 Dès lors les deux associés réfléchissent à ce projet et construisent un mini business plan (comme on dit pour faire serieux!). Ils obtiennent un visa d’investisseurs (d’une durée de 3 ans) au consulat argentin en France et partent ensuite avec 30 000 euros. Le succès de leur projet tient en grande partie à son originalité. En effet, ce n’est pas qu’un restaurant, c’est aussi des évènements divers le soir, voire des expositions. Le Cosmopolitain accueille les spectacles de cabaret français de Nana ; elle vous plonge dans son univers qu’elle renouvelle constamment. Le troisième mardi du mois, en partenariat avec la chambre de commerce, un dîner buffet est prévu afin que chacun puisse se rencontrer, tout cela dans une ambiance chaleureuse et informelle.

Photo de gauche : Au Cosmopolitain, souvent des spectacles de musique ou de théatre. Josi Dias en décembre 2008. Ci dessous, photo de Marina Rama en juin 2008.
Lien externe : Spectacle Café de Nana.

Marina Rama au Cosmopolitain en juin 2008


Hall en face du bar au premier étage du CosmopolitainDécor et assiette :

Plantons le décor. Au premier étage, ambiance cosy, nappes blanches sur tables rondes, alternance de carrelage en damier noir et blanc et de parquet lustré, vous projetant dans une ambiance raffinée du début du siècle. Au second, vous continuez votre voyage en profitant d’un coin fumeur et de l’exposition du moment (actuellement Veronica Blejman, voir carte ci-dessous)

Quant à la cuisine, puisque tout de même, soyons honnêtes, on est loin d’être derniers dans ce domaine  (chauvins, avez-vous dit ?), elle est l’essence-même du Cosmopolitain. Le mélange détonnant des produits argentins et de la cuisine française donne des merveilles. Vous pourrez goûter un steak tartare pour 36 pesos (environ 7 euros pour rassurer les français qui auraient a priori la réputation d’être radins aux yeux des porteños) ou un canard confit (46 pesos) élaborée par une équipe en cuisine qui connait la musique et servis par une équipe en salle aux petits soins. Pour les végétariens ou pour ceux qui ont abusé de la protéine bovine, il est possible d’opter pour du poisson ou pour une salade gargantuesque. Le menu change chaque semaine, une réelle opportunité pour les habitués du quartier. La clientèle est variée, hommes d’affaires français et argentins, touristes cosmopolites ou simplement amoureux de la cuisine française. De plus, les deux associés ont réinvesti leurs connaissances accumulées dans leur bar à vins en France si bien que vous pourrez profiter d’une large carte de cépages argentins.


Le Cosmopolitain aujourd'hui à Buenos Aires
Photo : Le Restaurant Cosmopolitain de Buenos Aires. Salle du 1er étage donnant sur la calle 25 de Mayo.

Quelques photos du Cosmopolitain de Buenos Aires


Bref, le Cosmopolitain porte bien son nom, c’est un lieu ouvert sur la culture et sur le monde, à l’image-même de cette ville paradoxale qu’est Buenos Aires. C’est à la fois un reflet de la France dans l’hémisphère sud et un lieu qui a réussi à créer sa propre identité. Certes, le mieux à faire est toutefois de passer y faire un tour.    


A table ! La Fiche technique :

Le guide gastronomique Oleo classe le Cosmopolitain de la façon suivante : Cuisine 21/30. Service 15/30. Cadre 23/30.
Quant à la bible culinaire porteña, je parle du Vidal-Buzzi on rejoint les mêmes avis, à savoir : Cuisine 21/30, Service 5/10, et Cadre à 2/5 (un peu plus méchant pour le cadre). Au total, on obtient 28 sur 45. Ce qui est à classer dans "Bon" chez Vidal Buzzi. Pour les prix, 5 classifications pour les prix dans la restauration à Buenos Aires. (Très bon marché, bon marché, moyennement bon marché, cher, très cher). Le Vidal Buzzi le classe en "Moyennement bon marché", il y a eu tout de fois une recherche de la maison afin de preparer des menus économiques, je le classerai donc en "Bon Marché" si on suit le menu, si le choix se porte sur les plats de la carte, on passe à "Moyennement bon marché".

Une idée de prix pour le midi :

- Menu avec plat principal, boisson et café 34 pesos,
- Plat principal, boisson café, entrée ou dessert 43 pesos
- Plat principal, boisson, café, entrée et dessert 49 pesos


Si on attaque direct sur la carte, comptez plutot 90 à 100 ARS par personne.

Site internet : www.cosmopolitain.com.ar

Téléphone : 4893 2332

Adresse : 25 de Mayo 597(esquina Tucuman ) Buenos Aires

Restaurant ouvert uniquement en semaine, tous les midis du lundi au vendredi et le vendredi soir, évènements variés le soir. Il est fermé les samedis et dimanches.
Quant on parle ici du midi, on parle de midi à 15h30 !

Lien externe : Page du Vidal Buzzi concernant le Cosmopolitain.
Lien externe : Page de Glamout.com concernant le Cosmopolitain.
Lien externe : Page de la Nacion concernant le Cosmopolitain.


Mozo por favor ! La Cuentita ! D'autres articles dans le Petit Hergé :

- Le Bar Merval à Buenos Aires. (Juillet 2009).
- Manger à Buenos Aires. (Septembre 2008).
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Abasto Shopping. (Septembre 2008).
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Tanguerias et Milongas de Buenos Aires. (Juin 2007).
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Le Cabildo de Buenos Aires. (Mai 2009).
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Le Quartier du Micro Centro de Buenos Aires. (Mai 2006).
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Portail Tourisme. (Juin 2009).


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