Mise à jour : 31 juillet 2011. Catégorie : Actualité et Société

Houria Moumni et Cassandre Bouvier retrouvées dans la Quebrada de San Lorenzo :

  

(Dimanche 31, 13h). Le vendredi 29 juillet 2011, des touristes de la province du Chaco ont trouvé à quelques mètres du sentier employé très fréquemment pour des excursions dans la Quebrada de San Lorenzo (au lieu dit El Mirador »), les corps des deux françaises Moumni Houria (âgée de 29 ans) et de Bouvier Cassandre (âgée de 24 ans).

Ce circuit de quelques kilomètres se trouve au nord ouest de la ville de Salta prés de la localité de San Lorenzo.

D’après toute vraisemblance, les deux françaises furent assassinées entre 2 et 3 jours avant la découverte des corps (donc entre le mardi 26 et le mercredi 27 juillet). Il n’est pas non plus sûr que les assassinats furent commis sur place, les deux jeunes femmes ayant pu être enlevées plusieurs jours avant, puisqu’elles partirent de leur lieu d’hébergement à Salta dans un hostal et ne réapparurent plus depuis le samedi 16 juillet. La police salteña a trouvé dans l’hostal, leurs sacs à dos et quelques affaires, elles devaient donc revenir sur Salta pour ensuite repartir à Buenos Aires où elles devaient y être impérativement le mercredi 20.

Elles étaient arrivées à Salta le 11 juillet voyageant en bus et devait y rester qu’une semaine.

Il n’a été retrouvé aucun passeport ni téléphone portable sur elles, l’agresseur (ou les agresseurs) les ayant volés après leurs méfaits.

Il est difficile d’établir avec certitude les faits produits le 26 ou le 27 juillet mais il pourrait s’agir d’un enlèvement qui aurait très mal tourné. Elles sont restées en vie une bonne dizaine de jour (entre le 16 et le 26) alors qu’elle devait partir qu’une seule journée, on peut donc en déduire qu’elles furent enlevées ce même jour pour ensuite être abattues vers le 26.

Pour le moment l’enquête est confiée au juge salteño Martin Perez qui pencherait plus sur la thèse de l’enlèvement. Sur le lieu de la découverte des corps, il y a des signes de lutte.

Photo du haut : les lieux pres du sentier dans la Quebrada de San Lorenzo.

Photo du bas : Les corps des deux françaises. vendredi 29 juillet 2011.

Les théories envisagées :

Un crime sexuel en Argentine est souvent un fait spontané, rapide et non armé, il s’agit surement de faits plus complexes qui se sont terminés après plusieurs jours de captivité par le viol des deux jeunes femmes et ensuite par leurs exécutions avec une arme de calibre 22. Apres viol, l’exécution en Argentine est rare. Il est donc vraisemblablement possible que les deux victimes connaissaient l’agresseur (ou les agresseurs).

Toutes les possibilités restent envisageables, qu’elles croisèrent des habitants de la zone qui sont souvent armés car ce lieu est connu pour être une zone de chasse. Reste aussi possible qu’elles eurent envie de partir faire cette excursion (qui se fait en 7 heures) en compagnie d’autres personnes peu recommandables.

Une des victimes aurait des cheveux de l'agresseur dans sa main.

Photo : L'arrivée de la police de Salta sur les lieux du crime. Samedi 30 juillet 2011.

Video : Extrait journal Tele America 19h00 samedi 30 juillet 2011. 5 mn 51 s.

Vidéo : Conférence de presse de Juan Manuel Urtubey, gouverneur de la province de Salta. Samedi 30 juillet 2011 à 15h00. (10 mn 38s.).

Le gouverneur affirme (à 0 mn 33s et à 08 mn 00 s) que la province n'est pas habitué à ce genre de meurtre, il oublie certainement de préciser que trois affaires d'assassinats brutaux (les affaires Juan Carlos Hannawy, Diego Esper et de l'étudiante Cintia Fernández) ont déjà eu lieu dans la province ces derniers mois, les enquêtes n'ont jamais abouties. Cette fois avec l'assassinats de deux étrangères, les affaires antérieures remontent à la surface. La police de Salta est totalement corrompue et s'implique dans le trafic de drogue. Bien que le gouverneur annonce qu'il ne s'agit que d'une affaire de police, il prend tout de meme la parole un samedi apres midi pour rester près de deux heures avec les journalistes. Il y aura surement des répercussions politiques à ces suites d'affaires non résolues.

Il y a deux mois Osvaldo Sosa, ancien commissaire principal à la retraite de la police de Salta affirmait : "que tiene que haber una depuración seria en la fuerza de seguridad" (Qu'il faut faire une épuration sérieuse des forces de sécurité).

Réponses françaises au dossier :

 

Le consul français Patrick Flot arrive en avion à Salta à 17h45 sur le vol LAN 4A 4110 (dans quelques minutes) ce dimanche ( 22h45 h.fra) est va être accueilli par le gouverneur de Salta Juan Manuel Urtubey.

Déclaration officielle de l’ambassade française à Buenos Aires : « Nous faisons pleinement confiance aux autorités argentines avec lesquelles nous sommes en liaison constante pour faire toute la lumière sur ces meurtres afin que les responsables soient identifiés et jugés. ».

Site de l'ambassade de France en Argentine. 

L’enquête argentine :

 

La police de Salta a arrêté deux suspects ce dimanche 31 juillet 2011, (un ce matin et un autre cet après midi) dans le secteur dans lequel on a retrouvé les corps des deux françaises. Comme le pouvoir politique (national) a mis aussi tout son poids pour faire bouger les choses, le gouvernement provincial ainsi que sa police doivent arriver rapidement à des résultats. Nous sommes en période électorale et il faut montrer à l’opinion argentine (comme à l’internationale) que les autorités ont bien les choses en mains.  80 policiers ont ratissé aujourd’hui le terrain et les alentours à la recherche d’indices. Pour le moment ils ont trouvé un câble appartenant à un appareil photo, une puce d’un téléphone portable, et le chargeur du même portable. L’enquête est confié au juge d’instruction Martin Pérez, le directeur des enquêtes se nomme Ignacio Saravia quant au chef de brigade principal menant sur le terrain l’enquête, il s’agit du commissaire Pícolo.

Le suspect de ce matin a déjà été relâché, le deuxième est toujours en garde à vue.

 

En fonction de l’arrivée d’informations, plus de détails dans les prochaines heures. 

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