Mercedes Sosa de TucumanLa Negra Sosa :

 Il y a des jours comme ça, peu heureusement, où une figure de ce qu’on peut appeler “l’argentinité” disparait.(et encore…comme si on pouvait définir réellement ce que c’est). A la fois actrice de la culture musicale mais aussi personnage (haut en couleur et ne gardant pas sa langue dans la poche) qui a pu s’investir dans ses idéaux politiques sans jamais vouloir y pénetrer. Un sorte de “sagesse” populaire et représentante du monde del “interior” au bon sens et sachant nous faire partager des moments de poésie à travers ses chansons qui font maintenant partie du patrimoine du nord ouest.

Depuis déjà quelques temps on la savait malade, et pourtant elle continuait à se produire sur les scènes, assise avec une guitarre entre les mains.


Mercedes Sosa, la voix d'un continent !

Mercedes Sosa avec Ernesto Sabado à droite et Eduardo Falu à gauche en 1998

La tucumana et mendocina :

Tout débute au milieu des années 50 quand elle aborde le monde du spectacle en se produisant sur des scenes locales lors de fetes et de festivals. Elle vient de Tucuman mais s’installe à Mendoza. Ce n’est qu’à l’age de 30 ans alors qu’elle enregistre son deuxieme disque (
Canciones con fundamento) en 1965, qu’on commence à la decouvrir lors de son passage au festival de Cosquin. C’est alors (enfin) le succès immediat qui la fera meme voyager aux Etats Unis et en Europe.

Sa pèriode la plus riche musicalement s’étalera entre 1965 et 1976. Elle fut toujours politiquement à gauche (difficilement classable en Argentine), mais pour simplifier disons proche de mouvements péronistes de gauche. Après l’arrivée des militaires au pouvoir en 1976, elle reste tout de même dans le pays et continue à se produire alors que ses disques sont censurés. Il faut dire qu’en cette fin des années 70, sa réputation est telle, qu’elle se croit intouchable, même en interpretant des chansons aux paroles “subversives”. Portant en 1979, en plein spectacle à La Plata, les militaires l’arretent (avec une partie de son public). Elle est expulsée et s’installe dans un premier temps à Paris puis à Madrid. Elle reviendra dans son pays apres la chute de la dictature en 1982.


 



Vidéo : Gracias a la vida !

Mercedes SosaLa culture latino américaine :

Elle enchainera dans les années 80 en Argentine comme en Europe des concerts ou elle se produira mais ou elle produira elle même une multitude d’artistes argentins et sud americains. Elle deviendra ainsi le fer de lance d’une sorte de latino-panamericanisme de la chanson et du brassement des differentes cultures continentales. (N’oublions pas qu’elle est, elle meme descendante des indiens diaguitas et de quelques français ¡).

Elle sera ainsi entre les années 80 et aujourd’hui invitée par une mutitudes d’artistes à travers le monde lors de festivals, et d’evenements culturelles, où elle aura su placer au plus haut la chanson argentine, à la fois dans le domaine de la musique folklorique et traditionelle comme du rock argentin. Elle n’hesitait pas à melanger les styles et à se produire avec des musiciens qui parraissaient à premiere vue tellement éloignés de ses racines. (Charly Garcia, Shakira,Chico Buarque, Fito Paez et tant d’autres…)



L'Argentine pleure aujurd'hui !La patriache :

C’etait la “patriarche”, celle qui avait tout connu, tout combattu et qui avait lancé au cours de près d’un demi siècle de chanson tant d’artistes, que ceux ci l’a prennaient pour LA référence, la maman, un mélange d’amour et de respect.

Je vous ferai grace de la liste des distinctions honorifiques qu’elle reçu de la part de la profession mais aussi des politiques et d’organisations comme l’UNESCO. Elle n’avait plus rien à prouver, elle avait tout donné,

C’est le 18 septembre dernier qu’elle est entré au Sanatorio de la Trinidad dans le quartier de Palermo pour un problème renal et puis un second probleme cardiaque fit que son etat evolua negativement au milieu de la semaine derniere. Hier soir (samedi soir) les televisions avaient deja changé leurs programmes et passaient des documents sur Mercedes Sosa. Depuis 48h tous les artistes argentins s’etaient rendu a son chevet et on s’attendnait a une issue finale qui finalement survint ce matin dimanche 04 octobre à 5h15.


L'Argentine multi ethnique pleureTous les argentins autour de Mercedes
Les citadins porteñosle monde rural

Photos : Toute l'Argentine defile ce dimanche apres midi à Congreso pour se recueillir devant le coprs de Mercedes Sosa, les indigènes, les jeunes, les citadins porteños, et les gauchos.

Le corps de Mercedes Sosa au CongresoPlus qu'une femme politique :

En cette journée du dimanche 04 octobre, l’Argentine est devenue orpheline. Une artiste, une indienne, une argentine tant respectée que son corps fut à midi placée dans le Salon des Pas Perdus au Congrès comme si il s’agissait d’une personalité politique.

Voilà ce qui apparait sur son site officiel depuis ce matin :

"En el día de la fecha, en la ciudad de Bs As, Argentina, tenemos que informarle que la señora Mercedes Sosa, la más grande Artista de la Música Popular Latinoamericana, nos ha dejado.

Haydé Mercedes Sosa, nació el día 9 de Julio de 1935 en la ciudad de San Miguel de Tucumán. Con 74 años de edad y una trayectoria de 60 años, Ella transitó diversos países del mundo, compartió escenarios con innumerables y prestigiosos artistas,  y dejó además, un enorme legado de grabaciones discográficas.

Su voz llevó siempre un profundo mensaje de compromiso social a través de la música de raíz folklórica, sin prejuicios de sumar otras vertientes y expresiones de calidad musical.

Su talento indiscutible, su honestidad y sus profundas convicciones dejan una enorme herencia para las generaciones futuras. Admirada y respetada en todo el mundo, Mercedes se constituye como un símbolo de nuestro acervo cultural que nos representará por siempre y para siempre".


 El adiós en el Congreso

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