A visiter dans le quartier de San Nicolas (Buenos Aires)
27 nov. 2024Mise à jour : 27 novembre 2024. Catégorie : #San Nicolas.
Le quartier de San Nicolas Micro Centro :
Ce quartier est certainement celui qui regorge à la fois de lieux les plus emblématiques de la capitale et aussi d’autres endroits un peu moins connus mais tout autant intéressants.
J’ai voulu tout comme les autres quartiers le traiter par un simple article regroupant tous les endroits à découvrir, mais voilà, il y en a une bonne centaine. Le quartier est riche historiquement et architecturalement.
Me voilà donc contraint de le scinder géographiquement en deux parties, avec la partie « est » que l’on nomme le Micro-Centro et la partie « ouest », le Macro-Centro.
Pour une visite des plus basiques pour comprendre la partie "est" de ce quartier, je n'ai gardé que 27 points à découvrir, numéroté de 1 à 27 et que j'ai répertorié sur la carte pour vous en faire un circuit.
J'ajouterai ensuite une annexe comprenant la totalité des lieux de cette partie "est" de San Nicolas
A visiter bien sur exclusivement à pied et surtout en prenant le temps. On commencera tout naturellement par la Cathédrale placée sur la Plaza de Mayo début de notre périple pour finir à La Confiteria Ideal très proche de l'Obélisque.
Comme toujours, n’hésitez surtout pas à apporter votre pierre à l’article si vous vous apercevez d’un oubli, ou pire d’une erreur, en écrivant en dessous un commentaire, en prenant contact avec moi par mail à petitherge@hotmail.com ou sur FB : https://www.facebook.com/petit.herge
Enfin, sachez que je peux vous proposer une visite du micro-centro du quartier de San Nicolas et vous faire découvrir ses secrets.
Plan du Micro-Centro de San Nicolas avec points d’intérêt à découvrir. (Cliquez sur le plan pour qu'il apparaisse en entier !)
1 - La Cathédrale :
La Cathédrale de Buenos Aires (officiellement nommée “Catedral Metropolitana de Buenos Aires”) est la principale église de Buenos Aires.
Elle est située sur la Plaza de Mayo juste à l’intersection des calles Rivadavia et San Martin.
Toute visite de la ville commence forcement sur cette place et plus particulièrement en donnant un petit coup d’œil à sa Cathédrale et surtout en y entrant. Elle renferme aussi depuis 1880, les restes du Général San Martin (Le libérateur de l’Argentine) dans un mausolée ou est placé son tombeau sculpté en France.
Le Pape Francisco fut archevêque de la ville entre 1998 et 2013, ce qui donne aussi une nouvelle dimension à ce temple. Entre 1994 et 1999 la Cathédrale fut entièrement restaurée, et en 2011, la façade fut rénovée et illuminée à nouveau, ce qui permet aujourd’hui de pouvoir profiter d’un bâtiment entièrement remis à neuf !
Un article entier sur la cathédrale a déjà été publié.
Adresse : San Martín 27 ou Rivadavia 461.
Horaires : Tous les jours entre 7h30 et 18h45. Samedi et dimanche de 09h à 18h45.
2 - El Banco Nacion :
Le Banco Nacion, de son vrai nom “Banco de la Nación Argentina (BNA)” a été fondée le 26 octobre 1891 à l'initiative du président Carlos Pellegrini.
Cette banque a été créée parce que le système financier argentin était dans un état critique après la crise de 1890 qui avait précipité la faillite de l'ancienne Banque nationale, fondée en 1872.
Ce bâtiment gigantesque est le siège de cette entité et occupe aujourd’hui toute une manzana face à la Plaza de Mayo. La banque a changé plusieurs fois d’adresse tout en restant toujours dans le quartier avant de s’installer sur ce terrain en 1888 (L’ancienne Banque Nationale).
En 1910 le bâtiment est une première fois modifié. En 1918, elle s’agrandit en englobant des terrains voisins, et en 1936 toute la manzana est occupé par la Banque.
La Nation fait alors appel par concours à de nombreux architectes pour donner une homogénéité à tout cet ensemble monté pendant plus de cinquante années, et c’est l’architecte Alejandro Bustillo qui le gagnera et qui entre 1940 et 1955 va remodeler l’ensemble et lui donner son aspect actuel.
Vous pouvez y entrer librement entre 10h et 15h du lundi au vendredi. Attention les photos intérieures sont formellement interdites.
Adresse : Rivadavia 105.
Horaire : Tous les jours de 10h à 15h. Fermé le samedi et dimanche.
3 - Basílica de Ntra Sra de la Merced et Convento Grande San Ramón Nonato
C’est la Orden de la Merced (los Mercedarios) (En français : Ordre de Notre-Dame-de-la-Merci, les Mercédaires) qui prend possession de ce terrain en 1589. En 1603, une première petite église en terre sèche et toit de paille y est bâtie.
L’Ordre décide plus d’un siècle plus tard d’édifier une église plus grande.
L'architecte jésuite italien Andrea Bianchi la construit entre 1721 et 1733, elle est totalement terminée en 1779.
En 1894, est décidée une rénovation totale du temple. La façade est alors modifiée par l’architecte Juan Antonio Buschiazzo et des peintures murales et sculptures sont ajoutées à l’intérieur pour atténuer la sobriété du style colonial. On l’inaugure en 1900. Enfin les derniers travaux de restauration eurent lieu entre 2001 et 2007.
Juste accolée à elle se trouve le Convento de los Mercedarios ou Convento Grande San Ramón Nonato.
San Ramon Nonato est le saint des femmes enceintes, et des bons accouchements. Si une des lectrices est dans ce cas, je recommande d’aller voir la petite chapelle qui est dressée au centre du patio du couvent.
Le couvent est fondé la même année que la première église en 1603 par fray Pedro López Valero et le bâtiment qu'on peut le voir aujourd’hui est certainement l’œuvre de Andrea Bianchi (1677-1740) et de Juan Bautista Prímoli.
En 1823, l’Ordre de la Merced est expulsé du pays et le couvent est occupé en 1834 par un orphelinat de fille et son collège. Il faut attendre 1964, pour les biens soient restitués a l’ordre de la Merced.
Le couvent a été ensuite occupé par la faculté des Sciences Sociales de l'Université Catholique Argentine, entre 1965 et 1995.
Je vous invite à entrer dans le couvent, dans le patio, deux restaurants ont loué des espaces et on y déjeune très bien.
Adresse : Reconquista 209 (la basilique) et Reconquista 269 (Le couvent). Métro : Florida (B) et Correo Central (E).
Horaire : Tous les jours 09h30-15h30 (La Basilique), le samedi de 18h à 21h. Dimanche fermé. Le couvent tous les jours de 08h30 à 19h. Fermé samedi et dimanche.
4 - La Cathédrale Anglicane (Catedral Anglicana) :
En 1825, Le président Bernardino Rivadavia garanti la liberté de culte en Argentine. Le gouvernement britannique ainsi que Thomas Whitfield financent sur un terrain cédé par la nation la construction d’un temple anglican.
Les travaux commencent en 1830, et en mai 1831 l’œuvre est achevé et porte le nom de “Iglesia Episcopal Britanica de San Juan Bautista”, en 1910 devient “pro-Catedral” et en 1964 acquiert la dénomination de “Catedral”.
Elle est de style “Néogrecque” ces colonnes doriques portent un fronton où est apposée une croix. Sa structure est simple tout comme son intérieur, en 1880 la nef centrale est relevée et en 1930 les deux chapelles entourant le chœur sont terminées.
C’est un monument qui rappelle comme l’influence anglaise en ce XIXème siècle était important dans le Rio de la Plata. La communauté britannique était alors très présente et toute l’industrie ferroviaire, portuaire, frigorifique, tout comme les banques et les assurances étaient aux mains de ces derniers.
Adresse : 25 de Mayo 276. Métro : Correo Central (E)
Photo : la bourse, vue prise depuis le Palacio Libertad.
5 - La bourse :
Situé juste en face du Palacio Libertad de l’autre côté de la Avenida Alem, La bourse (de son vrai nom : Bolsa de Comercio de Buenos Aires) est érigée entre 1913 et 1916 par l'architecte Christophersen, toujours très influencé par l'architecture française classique.
Il a de plus dessiné le mobilier, le tapis pour la salle ovale et les revêtements intérieurs.
Le pavage du grand hall a été importé de France. La Bourse du commerce a été inauguré en 1916 et se visite toujours. La cotation des valeurs se passe maintenant dans un autre bâtiments moderne accolé à sa droite à celui-ci toujours Avenida Alem, construit entre 1971 et 1977.
La bourse se visite et depuis 2016 existe la « Colección Museo Bursátil »
Adresse : Sarmiento 299. Métro : Alem (B) / Correo Central (E)
Photo : La "recova" de la Avenida Alem. Photo 2004.
6 - La Avenida Alem et ses recovas :
Avenida Leandro Alem commence au niveau de la Plaza de Mayo et remonte vers le nord pour se terminer Plaza San Martin dans le quartier de Retiro.
Elle a la particularité d’être entièrement longée sur ses 1.600 m de longueur par des immeubles à arcades (dites « recovas » en espagnol).
C’est une ordonnance de la ville datant de 1875 qui obligeât alors tous les propriétaires à construire leurs maisons de cette manière. Quand les maisons laissèrent places au fil du temps à des immeubles à chaque fois plus haut, l’ordonnance fut maintenue et aujourd’hui elle est toujours appliquée.
De nombreux immeuble du début du XXème siècle sont érigés sur cette avenue comme la Bourse, le Palacio Libertad, l’Edificio COMEGA.
Depuis 2017 le centre de l’avenue sur toute sa longueur est occupé par le système de transport Metrobus.
7 - Le Palacio Libertad :
C’est en fait l’ancienne poste centrale construite sur les plans de l’architecte français, sa première appellation fut « Palacio de Correos ». entre le premier projet en 1888 et l’inauguration en 1928, passèrent 40 ans, plusieurs projets, remaniements, crises économiques et architectes pour en venir à bout !
Ce fut la poste centrale entre 1928 et 2002. Puis les services de la poste furent envoyés en banlieue et ce n’est qu’en 2006, que la Nation décida de transformer cette coquille vide en centre culturel.
Les travaux durèrent de 2010 à 2015, il fut inauguré peu à peu par tranche au fil de l’avancement des travaux et fut nommé dans un premier temps « Centro Cultural del Bicentenario » pour changer de nom en 2012 en « Centro Cultural Nestor Kirchner (CKK) ».
Les présidents changent et Nestor Kirchner passant à la disgrâce, c’est en octobre 2024 qu’il est rebaptisé « Palacio Libertad Domingo F. Sarmiento »
Bref, il s’agit toujours d’un centre culturel, d’une salle de concert ou de colloque et de nombreux espaces abritant des expos temporaires. L’entrée est libre et ouverte tous les jours de 14h à 20h sauf les lundis et mardis.
Un article entier sur le Palacio de Correos a déjà été publié.
Adresse : Sarmiento 151. Métro : Alem (B) / Correo Central (E)
8 - Edificio Comega :
Situé à l’angle des avenues Alem et Corrientes, il participe en ce début des années 30 à la renaissance de l'avenue lors de son élargissement. Tout comme les édifices Safico (de 1932 aussi sur Corrientes) ou le Kavanagh (de 1935 sur Plaza San Martin) c'est un exemple de la vague de modernisme qui s’abat sur la ville en ce début de décennie.
Le bâtiment a trois corps, deux totalement droits sans décrochements de 14 niveaux et un troisième central qui vient couronner l'ensemble avec ses 21 étages à 85 mètres de hauteur.
Son nom vient de son maitre d’œuvre Compañía Mercantil y Ganadera S.A (CoMeGa)
La façade est revêtue de marbre, et dès son inauguration en 1934, le froid et chaud est obtenu par air conditionné et les ascenseurs sont de dernière génération ultra rapide. Aujourd'hui le bâtiment est entièrement occupé par des bureaux.
L'intérêt du visiteur est accentué quand on sait qu’il est possible d’accéder au sommet de l’immeuble, belle vue sur le quartier et Puerto Madero.
Depuis l’inauguration de la tour différents bars ont fonctionné au sommet, tout d’abord le "Comega Club" entre 1934 et 1969, en 2000 ouvre un autre restaurant qui ne le restera pas longtemps, puis en 2004, le "A222" qui ferme en 2012.
Enfin le Bar du ciel « Trade Sky bar » ouvre juste avant la pandémie en 2019, étagé sur 3 niveaux avec un bar resto au 19eme étage, un resto au 20eme (la cuisine est au 21eme) et proposant une terrasse au 22eme. (Ouvert tous les jours uniquement entre 18h et 02h du matin)
Enfin au 15eme un autre bar resto, le « Piso 15 » ouvert tous les jours de 09h à 01h du matin (02h le weekend) sauf le dimanche.
Adresse : Avenida Corrientes 222. Métro : Alem (B) / Correo Central (E)
Photo Petit Hergé : Luna Park 07 novembre 2024.
9 - Luna Park :
De son vrai nom, "Estadio Luna Park". C’est le centre des manifestations sportives, politique ou théâtrale en salle couverte de Buenos Aires depuis de nombreuses années.
Depuis le début du XXème siècle, le Luna Park n'avait pas d'endroit défini, on montait une structure légère avec des gradins et les matchs de boxe se donnaient soit à la Boca soit dans d'autres quartiers dès qu'un terrain libre pouvait être loué.
Il faut attendre 1930 pour qu'un terrain occupé par les chemins de fer du ferrocarril Pacifico se libère et puisse être loué par la société du Luna Park.
En 1931 des tournois de boxe sont donnés au milieu du chantier puisque le bâtiment est encore loin d'être fini.
En Février 1932, le carnaval y est fêté mais Luna Park n’a que trois tribunes et le toit n'est pas encore posé.
La véritable inauguration se passe le 09 juillet 1934 avec un bâtiment enfin fini ! Depuis cette date tout grand évènement a eu lieu dans cet endroit mythique, pour la petite histoire c’est à Luna Park que Domingo Perón a fait la connaissance de Eva Duarte, que le corps de Carlos Gardel fut présenté au public avant d'aller l'enterrer à Chacarita, et même de sinistre mémoire, c'est au Luna Park qu’avait eu lieu une réunion des nationaux socialistes argentins d'origine allemande en 1938.
Aujourd'hui les évènements alternent, entre un combat de boxe, un spectacle de Holliday on Ice, un rassemblement politique ou syndical et un concert rock. La meilleure manière justement d'admirer la salle de l’intérieur est de vous offrir un spectacle.
Adresse : Eduardo madero 470. Métro : Alem (B) / Correo Central (E)
10 - Edificio ALAS :
Nous voila en pleine ère péroniste, l'architecture de cette époque (fin des années 40, début des années 50) est un mélange de néo classicisme monumental avec une tendance au rationalisme, bref pas loin de l'architecture fasciste, de la sobriété, de la grandeur et surtout un sentiment de force et surtout une austérité à mourir.
Dans la gamme des monuments péronistes de Buenos Aires : La fondation Eva Peron ( aujourd'hui Faculté d’ingénierie à San Telmo ), la Banque Hypotecario Nacional, l'Aeroport d'Ezeiza et le gratte ciel ALAS ( anciennement ALEA ).
L'immeuble avec ses 42 étages et ses 132 m de haut a peut Etre eu pour but en 1950, année de début de construction, de vouloir battre le record des édifices les plus haut d’Amérique du Sud.
L'immeuble a abrité tout d abord des administrations militaires, a abrité le siège du quotidien "Democracia", et fut le siège du tout début de la télévision d’état argentine LS2 TV canal 7.
La tour est toujours coiffée d'une ribambelle d'antenne en tout genre . Faites un tour dans le hall, aujourd'hui tout l'immeuble est occupé par des bureaux et des logements et se trouve dans un états assez avancé de délabrement ! (C'est dommage).
Adresse : Avenida Alem 719. Métro : Alem (B)/Correo central (E)
11 - Iglesia et covento de Santa Catalina de Siena
La construction de cette église et du couvent des sœurs dominicaines remonte à l'année 1738, à cette époque la ville de Buenos Aires finit à cet endroit, au delà vers le nord ( vers la Plaza San Martin ) c'est la campagne.
En 1807, pendant la seconde invasion, les troupes anglaises occupent l'église et le couvent.
Les façades actuelles ne sont pas les originales, en effet elles étaient très détériorées et la restauration de 1920 a redessiné totalement ce qui apparaît aujourd'hui aux yeux des visiteurs.
Le couvent est adossé a l'église et il est possible d'entrer dans le patio. C'est un seul endroit de Buenos Aires ou il existe encore des "azuleros" provenant d'Andalousie.
Santa Catalina de Siena avec l'église de San Ignacio et de Julio et celle de la Merced sont les trois seules églises de l'époque coloniale espagnole encore conservées à Buenos Aires.
Adresse : San Martin 705. Métro : Catalinas (E).
12 - La Galeria Pacifico :
En 1889, Les grands magasins parisiens du Bon Marche ont dans l'idée de venir s'installer et d'ouvrir une succursale à Buenos Aires.
L'architecte français Roland Levacher a pour tâche sur une "manzana" complète de recréer un énorme grand magasin à la parisienne s'inspirant de la Galerie Victor Emmanuelle II de Milan.
Pourtant, une fois de plus, une crise (Celle de 1890) en cette fin de XIXème siècle fait capoter le projet et le Bon Marche de Buenos Aires n'ouvrira jamais ses portes !
La Galerie est tout de même terminée et se dénommera en ce début du XXème siècle : Galeria Florida, occupée par des locaux commerciaux, quelques bureaux et des administrations.
En 1908, les services de la compagnie des trains de "Buenos Aires al Pacifico" s’installent dans la galerie, et les Porteños surnomme la Galerie "Pacifico" et "edificio Pacifico".
A partir de 1945, la Galerie plonge peu à peu à l'abandon et perd de sa splendeur. Une dalle est intégrée au niveau du premier étage et couvre les passages les rendant obscurs.
Il faut attendre 1990 et le début de la rénovation complète de l'édifice pour retrouver l'âme originelle du projet. Les fresques de la grande coupole sont confiées à des artistes argentins dont Berni.
Les Galerias Pacificos seront re-inaugurées en 1992. Au total 42.000 m2 de surface commerciale dont 10.000 occupés par le Centro Cultural Borges qui est accessible par l'entrée donnant au coin des rues Viamonte et San Martin. Le Centre culturelle occupe le dernier niveau de l'édifice et permet d’admirer de tout en haut la Galerie.
Adresse : Avenida Cordoba 550. Métro : Catalinas (E) / San Martin (C).
13 - Calle Florida
Avec la calle Lavalle, ce sont les deux seules rues historiques qui furent piétonnières très tôt.
La Calle Florida fut toujours l’axe principal commercial de luxe à la fin du XIXème siècle et a gardé son élégance jusque dans les années 1960. Les Grands magasins et les boutiques de luxe quittèrent le quartier et furent peu à peu remplacées par des boutiques pour touristes.
Un certain renouveau et une revitalisation de cette rue a eu lieu à partir de 2003-2005 à la fois par l’ouverture de nouvelles enseignes et aussi par une restructuration de la chaussée et un renouvellement du mobilier urbain pendant la période 2012-2013.
Restent aujourd'hui les deux galeries emblématiques de la rue, la Galeria Pacifico et la Galeria Guemes. La calle Florida est devenue un passage obligé lors de la découverte touristique du centre-ville.
14 - Museo Mitre :
C'est une des plus anciennes demeures de la ville datant de 1785. Bartolome Mitre (ancien président de la république entre 1862-1868) l'a loué en 1860, puis l'a acheté en 1868.
La maison n'avait qu'un seul niveau à l'origine, mais une fois l'achat effectué, Mitre y construit un premier étage pour y placer sa chambre, sa salle de bain et son bureau.
L'ancien président installe dans sa demeure une mapothèque (ou cartothèque) et une bibliothèque avec près de 40.000 volumes presque tous traitant de l'histoire latino-américaine, écrivain lui-même, il se dédie après sa présidence à compléter son œuvre littéraire sur des sujets bien évidemment historiques (histoire de San Martin et de Belgrano).
Bartolome Mitre y a vécu jusqu’à sa mort en 1906. L'année suivante le gouvernement transforme sa demeure en musée et en bibliothèque. Pendant un temps elle fut même convertie en Académie Nationale d'Histoire.
A l'origine la maison avait trois patios, mais en 1930 le patio des dépendances est rasé . Aujourd'hui c'est un musée avec deux niveaux de lecture, d'une part c'est la visite d'une des plus anciennes demeures de Buenos Aires, et d'autre part c'est la découverte d'une demeure ou a vécu et travaillé un passionné d’histoire du continent
Depuis 1907, la maison héberge le Musée Mitre qui a reçu sa dernière restauration en 2022.
Adresse : San Martin 336. Métro : Florida (B)
Horaire : Du mercredi au dimanche de midi à 17h45. Fermé lundi et mardi.
15 - Museo del Banco Central
C’est l’ancien nom mais toujours usité du Museo Histórico y Numismático Héctor Carlos Janson. Bref, vous aurez compris que ce musée surprendra les amateurs et collectionneurs de pièces et de billets de banques en tout genre émis par la Nation argentine, mais aussi par de nombreuses provinces ayant frappé monnaie avant d’intégrer l’Argentine.
Une manière aussi de comprendre que l’inflation et que la dévaluation n’est pas problème récent quand on voit des billets de plusieurs millions de pesos exposés !
Autre intérêt de ce lieu, c’est de pouvoir découvrir l’intérieur du bâtiment qui fut autrefois la première bourse de Buenos Aires.
Ce bâtiment projeté et construit par les architectes Enrique Hunt et Juan Schroeder date de 1868, et après avoir été rénové il y a quelques années, il revoit aujourd’hui le musée. La pièce principale du rez-de-chaussée qui abritait la « corbeil », aujourd’hui sert de salle d’expositions temporaires.
Adresse : San Martin 216. Métro : catedral (D) / Florida (B)
Ouvert : En semaine de 10h à 16h. Fermé samedi, dimanche et fêtes.
16 - Galeria Guemes
C’est la première galerie commerciale (après celle de Pacifico) et surtout le premier Gratte-ciel de Buenos Aires, le projet date de 1912 aux mains de l‘italien Francisco Gianotti, et l’inauguration a lieu en 1915.
Dans la galerie, de chaque côté se trouvent quatre blocs ascenseurs qui desservent les quatre corps de bâtiment qui forment l’ensemble. Les deux corps sur Florida sont plutôt à caractère commercial et administratif, alors que les deux corps donnant sur Calle San Martin étaient à l’origine des appartements (aujourd’hui aussi transformé en bureaux).
Dans les deux sous-sols, un Cine Teatro était ouverte avec confiteria. La salle existe toujours et s’est reconvertie en salle de spectacle tango, la décoration n’a pas changé depuis 1915. Le rez de chaussée du côté de la calle San Martin était occupé par une banque et un établissement de bain turc.
Il y a toujours 14 ascenseurs et ceux des deux blocs coté Florida montaient les 140 mètres en 60 secondes.
Le style du bâtiment est un mélange “d’eclectismo modernista”, de nombreux éléments viennent d’Italie, les pilastres de marbre Botticino, la totalité des 36 vitrines en bronze, les cabines d’ascenseurs tout comme les habillages de leurs façades, les luminaires et les deux coupoles.
La Galeria a connu depuis 2004, une rénovation totale, y compris le théâtre (fini en 2008), puis l’ouverture au public du Mirador en 2010, la façade donnant sur la calle San Martin restauré en 2011, puis restauration complète du mirador en 2013,
N’ayez pas peur de prendre un ascenseur sur les blocs coté Florida (Les originaux ont malheureusement étaient remplacés) pour monter au dernier étage. Enfin sachez qu’Antoine de Saint Exupéry y résida entre 1929 et 1930 et profita pour y écrire « vol de nuit ».
Un article entier sur la Galeria Guemes a déjà été publié.
Adresse : Florida 165 et San Martin 170. Métro : Catedral (B).
Ouvert : Tous les jours de 08h à 20h. Dimanche fermé.
17 - El Ateneo :
L'Ateneo a été fondée en 1912 par Pedro García, un immigrant espagnol issu d'une famille de libraires, et a commencé ses activités au 600 de la calle Victoria (aujourd’hui Hipólito Irigoyen).
L'Ateneo commence à publier des livres médicaux, qui finiront par devenir le point fort du catalogue.
García lui-même entreprit plusieurs voyages en Europe à la recherche de ces textes. Dans un premier temps, l'éditeur les proposait dans leur version en langue étrangère, puis les traduisait et en faisait un document de référence pour la communauté médicale.
Il a ensuite déménagé en 1936 au 371 de la calle Florida puis en 1938 au 340 l’actuel emplacement de la librairie. Cet immeuble appartenait alors au magnat du cinéma Max Glucksmann.
Après la mort de Pedro García en novembre 1948, la direction de l'établissement resta entre les mains de ses deux fils, Pedro et Eustasio, qui, grâce à l'élan du fondateur, réussirent à ouvrir des succursales dans les principales capitales sud-américaines et au Mexique, Houston et Barcelone.
Son entrée est flanquée d'imposants vitrines en bronze et en verre. Ces dernières années, son intérieur a été modernisé et un escalator et un ascenseur ont été ajoutés. Une partie du premier étage est occupé par un bar à l'enseigne de la "Brioche Dorée".
Adresse : Florida 340. Métro : "Florida"(B).
Ouvert : Tous les jours de 09h à 20h. Samedi de 10h à 18h. Dimanche et férié fermé.
18 - La Calle Lavalle :
La calle Lavalle a connu son âge d’or dans les années 1940-1970, par l’ouverture de salles de cinémas de plus en plus grandes.
En journée, remplie d’employés déjeunant ou y prenant un café, dès la fin d’après-midi la rue changeait de physionomie devant l‘arrivée des premiers spectateurs à l’affut des nouveautés du 7eme art.
En soirée plus aucune voiture ne pouvait se faufiler entre les passants, et c’est pour cela que la ville de Buenos Aires l’a rendu piétonne en 1978.
Pourtant l’arrivée du magnétoscope dans les années 80, puis des chaînes TV par câble dans les années 90, et enfin de complexes de salles plus modernes dans les autres quartiers dans les années 2000 sonnèrent peu à peu le glas de la rue piétonne.
Les cinémas fermèrent peu à peu, remplacées par des salles évangéliques, par des ferias de vêtements à bon marché, par des fast food. En 2010 le streaming avec un internet de haut débit précipita la fin annoncée de toute une époque et le Corona de 2020 finit une fois pour toute l’histoire cinéphile.
Aujourd’hui (2024) la moitié des locaux commerciaux sont vides, car moins de monde signifie que les bars et restaurants ont fermés à leur tour, et les touristes ne seront jamais assez nombreux pour remplacer les dizaines de milliers de personnes qui s’y croisaient en soirée.
En journée quelques touristes s’y perdent à la recherche d’un maillot de foot à acheter, et en soirée plus l’ombre d’un passant. La question est : Que va devenir la calle Lavalle ?
Adresse : la portion de la calle Lavalle entre les 300 et 900.
Horaire : Autrefois lieu nocturne le plus animé de Buenos Aires, aujourd'hui quelques passants uniquement pendant la journée de 10h à 17h. Samedi très peu de monde, le dimanche presque personne.
19 - Caffe Le Caravelle
C’est un des plus anciens bars emblématiques qui a résisté aux modes et qui reste ouvert depuis 1962, la grande époque des cinémas et des sorties du samedi soir.
Il a pourtant fermé le 30 décembre 2016 mais seulement quelques mois car il fut repris par un de ses anciens clients (Javier Da Cruz) et rouvert le 07 mars 2017 après un coup de peinture en gardant les anciens garçons pour en garder l’esprit !
Le Caravelle (en italien Les Caravelles) a été créé par la famille italienne Rocca. Ce fut toujours un endroit pour prendre le café (debout) le long d’un des deux bars.
Aujourd’hui on y a installé quelques tabourets. Il a toujours les deux bars, celui de droite pour prendre un café, et celui de gauche pour manger soit des facturas soit des sandwiches de miga ou des tostados.
A la grande époque des cinémas de la calle Lavalle, on pouvait servir jusqu’à 4000 café un seul samedi, aujourd’hui quand on arrive à 100, c’est un exploit !
Donc allez y boire un café ou un rafraîchissement !
Adresse : Lavalle 726. Métro : "Florida"(B)
Horaire : Tous les jours de 7h30 à 20h. Dimanche de 10h à 18h.
20 - Multiplex Monumental Lavalle
Le Cine Monumental est le dernier des Mohican, en effet, c’est la seule salle de cinéma restant de la calle Lavalle qui aura connu à son apogée dans les années 50-60 plus d’une trentaine de cinémas.
Elle date de 1931, mais fut remodelée une première fois en 1972, puis en 1994, la division commença pour la transformer en complexe de 3 salles.
En 1996, une quatrième salle est ajoutée en sous-sol. Malgré les transformations, la décadence de la calle Lavalle entraine le Monumental à fermer ses portes en 2000.
Apres changement de propriétaire, le 11 de juin 2001 il rouvre ses portes. La dernière modernisation date de 2006, et est à ce jour encore en activité.
Adresse : Lavalle 780. Métro : "Florida"(B)
Horaire : Séances entre 13h et 23h tous les jours.
21 - Teatro Maipo
L'histoire du Maipo commence avant que la salle ne porte ce nom légendaire, puisqu'elle est née comme théâtre dédié au music-hall en 1908, appelé « Scala », et est très vite devenue un classique de la scène de Buenos Aires, entrecoupant des spectacles spectacle de variétés avec projections de films.
En 1915, il changea son nom pour « Esmeralda », nom qu'il conservera jusqu'au 14 août 1922, rouvrant sous le nom de Teatro Maipo.
Au cours de ses presque 120 ans d'histoire, les stars locales les plus brillantes sont passées sur sa scène, tant du théâtre que de la musique populaire.
En 1928, il est dévasté par un incendie ; Rénové par l'architecte Valentín Brodsky, il est rouvert en 1929 dans son aspect actuel. A partir du milieu des années 1930, la revue du Maipo partage la scène avec des spectacles musicaux et des comédies aux présentations déjà mythologiques, comme celles de Joséphine Baker.
Adresse : Esmeralda 443. Métro : Carlos Pellegrini (B)/9 de Julio (D)/Diagonal Norte (C) et Florida (B)
Horaire : la Boleteria est ouverte de 10h à 20h tous les jours.
22 - El Palacio de la Pizza
Le Palacio de la Pizza a vu le jour en 1956, au même endroit où se trouvait auparavant le Palacio del Café. Choisi avant ou après une sortie au théâtre ou au cinéma, le Palacio semble ancré dans l'âge d'or de Buenos Aires : les dimensions de son bar (allez voir jusqu’au fond !) et de son four à pizza visible sont impressionnantes.
Les serveurs apportent à table les pizzas servies directement dans les moules usés par des années d'utilisation. Mangez autant que vous le souhaitez, mais gardez de la place pour les desserts. Les plus recommandés : El Balcarce, la pizza à la ricotta, El Diplomático et El Brazo Gitano.
Les pizzas les plus demandées : Pizza con anchoas; con espinaca con salsa blanca; muzzarella con roquefort; matambre et la Súper Palacio, mais "la" specialité c'est "la pizza de provolone con jamón y morrones".
Un des "temples" gastronomiques de la Avenida Corrientes dans sa partie micro-centro.
Adresse : Avenida Corrientes 751. Métro : "Florida" (B).
Ouvert : En général tous les jours de 10h30 à 01h30 du matin. Fermé le dimanche.
23 - Primera Iglesia Metodista de Buenos Aires
La première église méthodiste, prédécesseur de celle de l'avenue Corrientes, a été créée en 1842 et a fonctionné jusqu'en 1872 dans les 400 de la calle Cangallo (Calle Peron)
Le bâtiment actuel de style néogothique date de 1874. Ses fenêtres aux vitraux importés d'Angleterre représentent des symboles faisant référence au christianisme, comme l'agneau et la croix. La place du chœur est située à l’arrière du temple. Il existe un orgue, unique en son genre en Argentine, datant de 1882 et fabriqué par la maison Forster et Andrews.
La propriété a subi des modifications avec l'ajout d'une maison pastorale depuis les balcons de laquelle il était alors possible de contempler le Río de la Plata.
Ce temple fut non seulement le premier en Argentine mais aussi en Amérique latine, reflet de l'importante immigration étrangère qui eut lieu et expression des congrégations francophones et germanophones installées à Buenos Aires, Santa Fe et Entre Ríos.
Le méthodisme est un mouvement chrétien apparu après la Réforme protestante, à Oxford (Angleterre), au début du XVIIIe siècle. Ses débuts en Argentine remontent à 1836, lorsque le révérend John Dempster arriva dans le pays en provenance des États-Unis.
En 1989, il a été reconnu par le Musée de la Ville comme « Témoignage vivant de la mémoire citoyenne ».
Adresse : Corrientes 718. Métro : "Florida"
Ouvert : En général de 10h à 16h tous les jours sauf le dimanche de 17h30 à 20h30 et fermé le lundi.
24 - Pizzeria “Las Cuartetas”
Encore un « classique » des pizzerias de l’Avenida Corrientes à découvrir absolument !
Cette pizzeria a ouvert ses portes en 1932, grâce aux efforts du basque Luis Urcola et du catalan José Espinach. Au milieu des années 1950, les salariés rachètent le fond de commerce et reprennent l’entreprise.
Malgré le passage des années, Las Cuartetas continue de figurer en tête des préférences des amateurs de pizza.
Une curiosité : une légende urbaine se cache dans son nom. Selon ce qu'on raconte, Alberto Vaccarezza, créateur du « sainete porteño » (genre théâtral et musical de Buenos Aires) et parolier de Carlos Gardel, s'asseyait toujours dans les années 30 à l'une des tables de cette pizzeria pour écrire ses quatrains sur des serviettes en papier. Et c'est ainsi que ses strophes de quatre vers donna le nom à ces lieux.
Le local est divisé en une partie avant, avec le four et le comptoir où sont passées les commandes livrées à domicile. Dans l’avant salle, les clients sont servis sur le pouce, et mangent debout leurs portions de pizza le long de comptoirs en marbre. Au fond, un couloir avec des tables communique avec l'arrière-salle, destinée aux tables dite « familiales », ou l’on s’assoit et on attend que les serveurs prennent la commande et servent les clients.
La pizza la plus connue à Las Cuartetas, est la pizza Salvatore, qui combine du fromage mozzarella avec des anchois et de la fugazza (pizza à l'oignon), soi-disant nommée en l'honneur d'un convive nommé Salvatore qui a participé à la création de cette combinaison d'ingrédients.
Adresse : Corrientes 838. Métro : Carlos Pellegrini (B)/9 de Julio (D)/Diagonal Norte (C).
Ouvert : En général de 11h à minuit tous les jours, le vendredi soir à 1h du matin et le samedi soir à 2h du matin.
25 - Cine Teatro Gran Rex :
L'Avenida Corrientes est l'axe de la "movida porteña" du théâtre et du cinéma.
A partir de la fin des années 30 toutes les salles de spectacle de la capitale étaient placées dans cette avenue entre Puerto Madero et l’Obélisque, aujourd'hui le centre de divertissement a plutôt tendance a glissé toujours dans la même avenue mais plus haut entre l’Obélisque et l'Avenida Callao.
Dans les années 30, la municipalité décide d'élargir la calle Corrientes pour en faire l'avenida Corrientes.
S'en suit une explosion, le long de ce nouvel axe, de salles en tout genre, les deux plus grandes : le "Gran Rex" et "Teatro Opera".
C'est l'architecte Albert Prebisch qui prend en main la commande de monter à Buenos Aires la plus grande salle de cinéma de la ville.... un parterre de 1400 fauteuils, un premier balcon de 600 autres places et un second balcon de 1500 autres places, au total la salle peut accueillir 3500 spectateurs, c est un monstre, de la démesure ( le Grand Rex de Paris inauguré en 1932 avait alors 3300 places, aujourd'hui ramené à 2650 places ! ) Le Rex de Buenos Aires a aujourd'hui prés de 900 places de plus que son cousin de Paris.
Il fallait en 1937, année de l'inauguration apporter le modernisme à la démesure. Donc les spectateurs pouvaient appeler, par haut parleur à partir du hall central une fois le spectacle terminé, leur voiture que l'on faisait remonter des deux sous sols de stationnement.
Il y avait aussi un bowling en sous sol, et un énorme bar occupait trois niveaux avec des billards au premier étage. La façade est traitée comme une énorme vitrine qui donne à la fois un spectacle pour le passant, et qui transforme aussi la vie de l'avenue en un nouveau spectacle pour celui qui peut du haut du deuxième balcon surplomber la Avenida Corrientes de nuit.
Pour apprécier la salle et faire un plongeon dans les années 30, ne vous privez pas d'entrer dans le hall ou est ouverte en permanence la vente des tickets, et laissez vous tenter par un spectacle.
Adresse : Corrientes 857. Métro : Carlos Pellegrini (B)/9 de Julio (D)/Diagonal Norte (C).
Ouvert : Au moins 20 dates par mois
26 - Cine Teatro Opera :
Avec l'élargissement de l'Avenida Corrientes, l'ancien "Teatro de la Opera" est démoli et c’est l'architecte belge Albert Bourdon à qui est confié le projet de monter la plus grosse salle de cinéma de Buenos Aires.
Nous sommes en 1935, et à l'inauguration en 1936, en effet Le Cine Teatro Opera avec ses 2500 fauteuils est la plus grande salle...... pour peu de temps puisque l'année suivante en 1937 s'ouvre le Gran Rex face à lui qui lui ravit le titre.
Une seule année sépare l’inauguration des deux cinémas, et pourtant la décoration et le style architectural sont totalement différentes. La "Opera" est un exemple d'Art Déco, la décoration est plus chargée, la salle est couverte d’un décor de façades d’immeubles sous un ciel d’étoiles qui scintillent (comme le Rex de Paris), par contre le Rex de Buenos Aires est de style Bauhaus, a des lignes plus pures qui dessinent à elles seules l'unique décoration de la salle. Nous sommes dans ce qui deviendra le style « rationaliste ».
La "Opera" n’a pourtant rien à envier d’un point de vue technique à son frère situé de l’autre côté de la Avenida Corrientes. En 1936, les 2500 spectateurs ont droit à l'air conditionné, à des téléphones publics dans le hall et même à une nursery pour garder les enfants pendant le spectacle.
La salle possède une fosse mobile sur la scène pour orchestre, une salle de répétition en sous-sol.
Je ne pourrais que vous recommander tout comme pour le Rex, de vous offrir une soirée au Teatro Opera .
Adresse : Corrientes 860. Métro : Carlos Pellegrini (B)/9 de Julio (D)/Diagonal Norte (C).
Ouvert : Au moins 7 dates par mois.
27 - La Confiteria Ideal :
On la nomme plus souvent "La Ideal". Nous voilà en plein dans la "Belle Epoque" porteña, tout est resté intacte et le simple fait d'entrer dans cette confiteria pour ne serait-ce prendre qu'un café nous fait faire un bon d'un siècle en arrière.
Le projet date de 1904, et le propriétaire Manuel Rosendo Fernández inaugure la confiteria en 1912.
Extérieurement, Granite et marbre, et une belle marquise au-dessus de la porte d'entrée avec des vitraux. L'intérieur est en boiserie venant de Slovénie et le mobilier "Thonet" est d'origine. Au premier étage, c’est le "salon de fiesta" qui accueille quelquefois des cours de tango.
Malgré son prestige initial, la qualité se détériore et les descendants de Rosendo Fernández la vende en 2016.
Ses nouveaux propriétaires la ferme en 2017 pour réaliser d'importants travaux de restauration.
L'agence d'architecture Pereiro, Cerrotti & Asociados est chargée de la mise en valeur, avec succès.
La réouverture a lieu le 16 novembre 2022.
Vous la trouverez aujourd’hui dans un état impeccable comme en 1912 !
Adresse : Suipacha 384. Métro : Carlos Pellegrini (B)/9 de Julio (D)/Diagonal Norte (C).
Ouvert : Tous les jours de 07h du matin à minuit.
Photo : Avenida Bouchard et la Tour Alas. Photo Petit Hergé. 13 juin 2021.
Les conseils du Petit Hergé :
"San Nicolas Est" c'est à dire le micro-centro est une bonne alternative pour commencer une découverte de la ville.
Comme il y a de très nombreux points couverts, même par mauvais temps, vous aurez tout le loisir de vous promener dans le quartier.
A voir à pied et surtout n’hésitez pas à pousser les portes si vous vous voyez un lieu qui vous intrigue. Comptez une bonne journée pour parcourir tout ce secteur.
Comme toujours, n’hésitez surtout pas à apporter votre pierre à l’article si vous vous apercevez d’un oubli, ou pire d’une erreur, en écrivant en dessous un commentaire, en prenant contact avec moi par mail à petitherge@hotmail.com ou sur FB : https://www.facebook.com/petit.herge
Enfin, sachez que je peux vous proposer une visite du micro-centro du quartier de San Nicolas et vous faire découvrir ses secrets.