Mise à jour : 21 Avril 2012

Détérioration notable au zoo de Buenos Aires :

Voici un article sur le parc zoologique de Buenos Aires en complément à celui déjà écrit en août 2009. Le zoo de Buenos Aires en 2009. Si à cette époque nous écrivions que le parc était sorti de sa décadence en étant privatisé en 1991, voila que la concession a pris officiellement fin en janvier 2011, et depuis il est compréhensible que la société qui est en charge d’exploiter le zoo « Zoológico de Buenos Aires S.A. » traîne des pieds pour se lancer dans des travaux importants d’entretien. On attend donc que la ville de Buenos Aires, propriétaire des lieux, lance une nouvelle « licitación »· pour une nouvelle concession. La société actuelle n’étant pas sûre de récupérer une nouvelle concession pour une nouvelle durée de 5 ans, elle patiente … en attendant, voila un an et demi que rien n’est entrepris dans le parc.

Un parc de 18 hectares :

Le parc zoologique est considéré comme l’ensemble architectura le plus important de Buenos Aires. En effet sur ses 18 hectares ont été édifiés 52 bâtiments ou monuments classés au patrimoine historique national. Le zoo prend la forme qu’on lui connaît aujourd’hui à partir de 1890 et durant quinze ans sont construits un à un les palais, les bassins, les sculptures qui lui donne alors le titre d’ètre le zoo le plus riche, le plus grand et le plus beau au monde.

Entre 1950 et 1991, le zoo connaît sa pire époque, il faut dire que le pays plus préoccupé par des crises économiques incessantes, des coups d’états répétitifs et des gouvernements dont le bien être de ses concitoyens et de leurs libertés ne sont pas à l’ordre du jour, n’a que très peu d’intérêt a se préoccuper de ses animaux… La « privatisation » de Menem en 1991, le sauve d’un Etat totalement désengagé du thème animal.  En 1904, (ouverture officielle du parc sur toute sa surface) on compte 1.500 visites annuelles (5 par jour !), aujourd’hui on estime à 3 millions le nombre de visiteurs par an.

Le zoo est peuplé de 1.600 animaux dont 350 hospitalisés. Il faut dire que l’Argentine mène une guerre contre les trafiquants d’animaux, et tout animal sauvé de ce commerce lucratif termine dans les services vétérinaires du zoo. Le zoo n’a pas la tache de devoir prendre en charge ces pensionnaires, mais comme l’Etat Argentin n’a aucun autre endroit où les déposer, ils terminent tous irrémédiablement au zoo de Buenos Aires. Ce fut le cas de « Mara » en 1995 une éléphante d’Asie qui fut sauvée de la faillite du cirque Rodas.

Aujourd’hui en plus des animaux, le parc compte 400 employés dont 235 qui s’occupent exclusivement des animaux.

Photo : Vue aérienne du Zoo à gauche de la photo. En haut au centre, Plaza Italia; à droite, les terrains et les bâtiments de la Rural; en haut à l'extrème gauche, le jardin botanique.

 

Photo : La maison des singes du parc zoologique de Buenos Aires.

Dégradation lente et travaux en attente en vue d’une nouvelle concession :

 Il n’y a pas à dire, en deux ans, le parc s’effiloche. Lentement mais sûrement. Encore peu perceptible, il faut regarder bien dans les détails pour s’apercevoir que même si l’entretien quotidien continue a être mener le mieux possible, là où il faut entamer des réparations, ravalements ou restaurations, on préfère attendre. Par exemple au centre du grand bassin, sur la petite île (dite Darwin) trône une gloriette, « vestige d’un temple grecque », fausse ruine bien en vogue dans la France romantique du XIXème siècle. Si celle du Parc Monceau reste entière et bien debout, celle du zoo de Buenos Aires a déjà quelques colonnes qui penchent. Peut être un juste retour à la logique, quand une fausse ruine en devient une réelle ! (voir photo en haut de l'article)

Le Directeur Général du Zoo, Claudio Bertonatti le reconnaît. On ne peut plus cacher une certaine détérioration. De plus il déclare qu’il est un peu surprenant qu’une nation puisse « déléguer » à une société privée la charge de maintenir et d’administrer ainsi un ensemble historique de cette importance. Il préférerait que la ville ou que l’Etat argentins participèrent aussi aux travaux d’embellissements et de restaurations. Après tout, tous ces monuments sont propriétés de la Ville de Buenos Aires.

Si la concession privée commença en 1994, c’est en 1997, que le zoo fut classé Monument Historique National (MNH), pourtant rien ne changea dans le financement du parc, ni de la part de la Ville, ni de l’Etat. Pourtant tout changement ou travaux doit être avant acceptés par la Comisión Nacional de Museos. En 2002, le parc est inclus dans la liste des édifices et lieux classés par la Nation au niveau de la « protection structurelle », avec intervention de la « Direction Générale d’Interprétation Urbanistique », bref même un sentier est maintenant protégé. De son coté la Ville de Buenos Aires protège l’ensemble par la loi 1227 du Patrimoine Culturel et le Ministère Porteño de la Culture y met aussi son grain de seul…

Photo : La Maison des éléphants.

 

La nouvelle Concession :

 Pour le moment, la SA dut verser 150.000 pesos par mois pour acquérir les droits de la concession durant les 5 dernières années. Avec l’inflation ambiante, on s’attend à des nouveaux baux portant sur le double ou le triple.

Si on lit attentivement les statuts de concession, la société Zoologico de Buenos Aires SA » n’est absolument pas tenue de devoir financer les travaux du parc, mais dans la pratique elle l’a toujours fait puisque la Ville et Etat n’ont jamais apporté une moindre aide. Pour la future concession, c’est justement ce que la société veux spécifier noir sur blanc sur le contrat. De plus si la société doit participer à des travaux importants, il préférerait avoir une concession de 20 ans et non de 5 ans. Pourtant Silvia Imas, actuelle secrétaire à la direction générale des concessions de la ville avoue qu’ils travaillent plus en ce moment au montage d’une nouvelle concession de 5 ans. Quant à l’Etat Argentin, il montre son désintéressement total au sujet. Il peut être plus rentable pour lui de nationaliser YPF que le zoo. Comme quoi la culture n’arrive pas encore a gommer les clivage politique.

Photo : Le bar du zoo.

Les conseils du Petit Hergé :

Tout comme en 2009, je vous invite chaudement à faire un tour au zoo de Buenos Aires, 2 à 3 heures sont suffisantes. Evitez le samedi et dimanche, archi-bondé. Plutôt les matinées de la semaine, et uniquement quand il y a du soleil !  Le prix de l’entrée a suivi l’inflation, de 12 pesos en 2009, on passe en 2012 à 25 pesos (+108 % en 3 ans). Quand au Pass qui vous donne droit d’entrer partout dans le parc il passe de 22 pesos en 2009 à 40 pesos aujourd’hui (+82%). Il y a des attractions dans le parc qui sont payantes 12,50 pesos (Aquarium, Reptilarium et tour en barque). Pour les moins de 12 ans et les retraités (même étrangers) c’est gratuit !

Ouvert de 10 à 17h (on vous laisse tranquille une fois dedans jusqu’à 18h). Attention le lundi c’est fermé ! (C’est foot à la télé, Quilmes et asado pour les animaux!)

Le site du zoo :  http://www.zoobuenosaires.com.ar/index.php

Photo : La Pagode.

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