Mise à jour : 05 août 2012. Article écrit par Nicolas Piquet-Gauthier.

nullEsquina Homero Manzi :

La Esquina Homero Manzi est à la fois un bar, un restaurant mais aussi une salle de spectacle qui respire encore l‘esprit de celui qui lui apporta son nom. En effet Homero Manzi fut certainement celui qui rénova le tango dans les années 30 en lui incorporant un nouveau style et surtout une nouvelle poésie dans les paroles des morceaux les plus célèbres comme « Milonga del 900 », « Milonga Sentimental » ou « Malena ». Ce Bar est donc le centre, pour ne pas dire le sanctuaire du tango de Boedo à Buenos Aires, mais aussi de tout un mouvement d’intellectuels de gauche qui s’y réunirent à travers le Grupo Boedo entre 1922 et 1940.

Photo : Intérieur de la salle du Bar Esquina Homero Manzi en juillet 2012. Photo Nicolas Piquet Gauthier. 

nullHistoire d’un bar aux multiples histoires :

 

El Bar Aeroplano (1914 – 1937) :

 

On a du mal à dater précisément l’ouverture du premier bar qui occupa l’emplacement actuel de l’Esquina Homero Manzi. Certains parlent de 1927, mais en cherchant bien, on trouve déjà des photos de 1920-1925 qui laissent apparaître que cet angle était déjà occupé par le premier bar portant le nom de Bar-Confiteria del Aeroplano. D’autres sources assure qu’un bar y fonctionnait déjà en 1914.

Nous sommes au centre même du quartier de Boedo. L’angle des avenidas San Juan et Boedos était déjà dans ces années 20, le cœur même du quartier frénétiquement animé du matin au soir. De multiples lignes de bus et de tramways déversaient et chargeaient les habitants de Boedo pour les emporter vers le centre. Des quatre angles, deux étaient alors occupés par des grandes confiterias, celle de l’Aeroplano (et donc futur esquina Homero Manzi à l’angle Nord-Ouest), celle de la Pasteleria Pizzeria Sol di Napoli (à l’angle Sud-est), alors que les deux autres étaient occupés par El Banco Italiano depuis 1913 (à l’angle Nord-Est) sur le trottoir duquel était ouvert un kiosque à journaux, alors que le dernier coin était occupé déjà par un magasin de vêtements pour femme de la marque Etam en 1925. (La marque allemande ne s’implante en France qu’en 1929).

nullLes deux artères sont alors très commerciales, et les deux confiterias-bars se faisant face ne désemplissent pas de la journée. El Bar Aeroplano était le plus « intellectuel », puisque s’y réunissait le « Grupo Boedo », ce groupe constitué essentiellement d’écrivains, de journalistes, de peintres et de poètes tels que Leónidas Barletta (écrivain et journaliste), Nicolás Olivari (écrivain et poète), Elias Castelnuovo (poète et journaliste uruguayen). Ce groupe s’affichait amicalement en opposition à un autre groupe d’intellectuels alors en vogue et formé aussi en 1924 nommé « El Grupo Florida », qui lui se réunissait au centre de Buenos Aires, dans la Confiteria Richmond de la calle Florida. L’écrivain le plus connu du Grupo Florida était Jorge Luis Borges. Il n’y a jamais eu de véritables attaques intellectuelles entre les deux groupes, mais une simple rivalité amicale de principe. Le Grupo Florida était peut être plus de droite défendant des principes bourgeois, alors que le Grupo Boedo était constitués d’écrivains et d’artistes de condition sociale plus modeste aux idées radicalistes, socialistes, et parfois même anarchistes. Ils étaient tous jeunes entre 20 et 25 ans. Le public est exclusivement masculin, on y boit la "Ginebra" (Le genièvre), et les seules femmes qui osent s'aventurer dans le bar sont uniquement du monde du spectacle et des arts. Deux grands phonographes occupaient le centre du bar et l'employée (toujours une femme) assise auprès d'un des deux se chargeait de changer les disques et de remonter la manivelle, sans oublier de renseigner les clients qui voulait avoir des précisions sur le morceau. En lunfardo on la nommait la Vitrolera, ou la Victrolera. La Victrola étant en lunfardo le phonographe, puisque la plupart était des phonographes de la marque Victor.

Photos : El bar del Aeroplano et une vitrolera.

null

Photo : La revue bi-hebdomadaire Claridad. Elle affiche être la revue de critique socialiste de la littérature et des arts. Son fondateur Antonio Zamora donnera naissance au groupe de Boedo qui aura l'habitude de se réunir au Bar de l''Aeroplano.

nullLe Groupe de Boedo à l’Aeroplano:

Le Groupe de Boedo s’était en fait constitué autour d’Antonio Zamora, journaliste, homme politique (Il fut plus tard sénateur de la province de Buenos Aires) mais surtout fondateur en février 1922 d’une maison d’édition « Editorial Claridad » dont les bureaux se trouvaient au 837 de l’avenida Boedo. L’éditeur commença tout naturellement à fréquenter le Bar del Aeroplano (se trouvant au niveau des 900). Puis à partir de 1924, Le Grupo de Boedo prenant rapidement forme, les réunions politiques et intellectuelles de ses membres eurent l’habitude de s’y dérouler. Au même moment un journal anarchiste « La Montaña » y organisait des concours de poésie et y décernait des prix. En 1925, Antonio Zamora entre au parti socialiste argentin et Le Bar del Aeroplano devient vite le centre « culturel et intellectuel » du monde anarchiste, communiste et socialiste de Boedo. On y fait des lectures publiques, les plus lus : Zola, Balzac, Anatole France Tolstoi, Gorki et Dostoievski.

Dans cette ambiance intellectuelle contestataire, le jeune Homero Nicolás Manzione a 15 ans en 1922. Il habite le quartier et vit à 5 cuadras de l’Aeroplano. Attiré par l’ambiance bohème, intellectuelle et contestataire des lieux, il fait la connaissance d’un certain nombre d’écrivains et de poètes. Il se fait vite ami de Gonzalez Tuñon (poète et journaliste) qui n’a que deux ans de plus que lui, Leonidas Barleta (alors âgé de 20 ans), Nicolas Olivari (poète de 22 ans, qui écrira aussi les paroles de nombreux tango), mais c’est Jose Gonzalez Castillo (dramaturge et parolier de tango) âgé de 37 ans qui deviendra vite son père spirituel. C’est à cette époque qu’Homero Manzione, décide d’emprunter un nom de scène en coupant son nom et devenir Homero Manzi. On dit aussi qu’un autre personnage connu de l’époque l’anarchiste italien Severino Di Giovani y venait prendre le café. Di Giovani était connu pour ces actions violentes dont les attentats à la bombe contre l’ambassade des Etats-Unis et de la City Bank à Buenos Aires. Il fut arrêté puis fusillé le 1er février 1931. (Il repose aujourd’hui au cimetière de Chacarita).

Photo : Antonio Zamora en 1926, alors âgé de 30 ans. Fondateur de l'Editorial Claridad.

null

Photo : En 1935, le kiosque à journaux se trouvant devant le Banco. Au fond le Café Bar El Nippon.

nullEl Bar Café Nippon (1937 – 1948) :

Entre le début des années 1910 et la fin des années 1920, une vague d’émigrants japonais viennent s’installer à Buenos Aires. On compte en 1924, 2.383 japonais dans tout le pays (Essentiellement à Buenos Aires et à Cordoba) et le chiffre passe à 5.338 en 1933. En zone rurale, ils sont agriculteurs, cultivent les fleurs et en vendent mais à Buenos Aires ou Córdoba ils ouvrent teinturerie, deviennent professeurs, journalistes, ou ouvrent des bars. C’est ainsi qu’on compte tout de même au début des années 30, une bonne quarantaine de bars japonais à Buenos Aires et Córdoba. C’est le cas de l’Aeroplano qui après une petite rénovation, prend le nom de « Café Bar Nippon ». Le bar était aux mains d’une famille de Nokagusuku, Okinawa. La plupart de ces bars existèrent dans les années 30 et 40 avant de connaitre un déclin et tous fermèrent à la fin des années 50. Ce fut aussi le cas du Bar Nippon. Le « Nippon » certainement trop difficile ou trop compliqué à dire, et vite surnommé « El Japones » dans le quartier.  Bien que les nouveaux propriétaires soient japonais, tous ceux du groupe Boedo continuent à le fréquenter. Et les réunions se passent alors au « Japones ».

Photo : Derrière le camion, on apperçoit la façade du Bar Café Nippon en 1935. A droite le Nuevo Banco Italiano et kiosque à journaux.

nullPhoto : Dans les années 1950, le même bar lorsqu'on le nomme le Canadian. A droite les porteños attendent le tramway face à la banque.

nullEl Bar Canadian (1948-1982) :

 

Très peu d’informations concernant ce bar pendant cette époque. Quelques transformations dans l’aménagement intérieur, le grupo de Boedo n’existe plus. Le Bar Canadian ne devient plus qu’un bar de quartier en plus, uniquement quelques cadres rappellent son riche passé. On place même au dessus de la porte principale d’entrée dans les années 1970, un panneau représentant une peinture sur laquelle, en plus de la représentation du bar, on peut y lire pour la première fois « Esquina Homero Manzi ».

 

Photo : Dans les années 1970, l'angle du même café losrqu'il se nomme le Café Bar Canadian.

Le Bar Homero Manzi (1982-1999) :

Ouvert en 1982, le vieux bar Homero Manzi à fermé au soir du samedi 06 mars 1999. Le contrat de location venait à expiration et les locataires ne pouvaient continuer à le maintenir. L'ancien gérant Eugenio Garcia, alors âgé de 69 ans (en 1999) doit prendre la décision de fermer car le bar perd de l'argent. Voilà déjà quelques mois qu'il ne paye plus ses impôts, les charges sociales, et il doit quelques mois de salaires à ses employés. Le bar doit fermer en février 1999, mais arrive à se maintenir encore un mois avant de fermer définitivement au soir du samedi 06 mars 1999. En 1995, il a reçu le titre de « Aerea de Proteccion Historica » ce qui a sauvé la façade de toute démolition. C’est le fils d’Homero Manzi. « Acho » Manzi qui à la tête d'une association se bat alors pour sauver le bar après sa fermeture de 1999 de sa destruction. 

Vidéo : Entretien Canal 7 avec un des propriétaires du Bar Esquina Homero Manzi, en février 2012. 6 mn 20 s.

nullL’Esquina Homero Manzi (Depuis 2000) :

Le nouveau bar après des travaux de rénovation et d’agrandissement est inauguré le 1er octobre 2000, sous l’œil du nouveau propriétaire Antonio Ruiz, mais devait être inauguré en grandes pompes le 1er novembre 2000 (anniversaire de la naissance de Homero Manzi). Finalement l’inauguration est avancé car un des propriétaires des lieux, Antonio Bermudez, décède 7 jours avant l’inauguration.

Acho Manzi apporte une bonne centaine de photos de son père en compagnie d’Evita Peron, de Cantinflas ou de Tyrone Powe, ainsi que nombreux objets lui ayant appartenu et qui aujourd’hui décorent les vitrines, tels qu’un cahier sur lequel il écrivait les paroles de ses tangos, son permis de conduire ou encore son extrait d’acte de naissance.

Au niveau de la décoration, il est bien plus beau que l’original, car celui-ci avait, en passant à travers le Nippon, le Canadian et le premier bar du nom de Homero Manzi, subit tant d’arrangements, de démolitions ou de « modernisations » qu’il ne lui restait plus grand-chose de l’aspect qu’il avait à l’époque de Manzi. Ce nouveau bar qui ouvre en cette fin d’année 2000 et refait à l’ancienne dans un style années 30-40. Un bar en cèdre, parois recouvertes aussi par ce même bois. Table en marbre de Carrare. Le projet de restructuration de l’Esquina Homero Manzi fut à la charge de l’architecte Carlos Liuzzi.

Photo : L'esquina Homero Manzi comme on peut la voir aujourd'hui. L'énorme portrait dessiné par Hermenegildo Sabat a disparu remplacé par un autre un peu plus discret. 

null null null

Photos : A gauche le trottoir coté avenida San Juan. Au centre les couverts sont mis. A droite, entrée principale. Photos Nicolas Piquet Gauthier. Juillet 2012.

nullUne première impression au rythme du 2 par 4 :

Dès que vous entrez dans ce bar vous êtes pris d’un frisson intense et profond tant l’histoire de la ville y est omniprésente. Le plafond dont la hauteur défie le firmament et la taille du salon qui peut accueillir 400 personnes sont le symbole d’un riche passé concentré en cet endroit. Le regard est très vite attiré sur le côté gauche où un majestueux rideau de velours cache une scène aux grandeurs incommensurables. Vous attendrez dès lors plus qu’une seule chose : que le velours laisse place à des artistes de haut niveau composé d’un quatuor musical (piano, contrebasse, accordéon, violon) dirigé par Erika Disalvo, de trois couples de danseurs et de deux chanteurs (Patricia Lasala et Alberto de Solar).

Selon Alma Julio Chalcon, responsable de l’établissement le soir et de la gastronomie internationale depuis 2001 «  El show es la vuelta de tuerca que nos hace diferentes a otros lugares » (Le show est un atout majeur qui nous différencie des autres cafés notables). En effet, ici ce n’est pas un simple spectacle comme l’on trouve dans des centaines de bars de Buenos Aires mais c’est un spectacle de qualité, comme le dit très bien Alma Julio Chalcon : « Ya pasó la época del tango for export. La gente busca algo más representativo de la cultura local. Acá hacemos un baile más al piso” (L’époque de présenter du tango pour les touristes étrangers est révolue. Désormais le public recherche quelque chose de plus représentatif de la culture porteña. Ici le tango est plus authentique.)

En octobre 2008 la esquina Homero Manzi a accueilli une troupe de treize argentins : « Quito y Guayaquil » considérés comme les meilleurs au monde pour leurs talents à faire revivre la magie du 2 par 4 (pas caractéristique du tango). Le passé peut alors ressurgir et maintenir intact la tradition de Buenos Aires.

Vidéo : 72ème rencontre du cycle : Buenos Aires Esquina Boedo. Le 06 août 2011. De nombreuses dates spéciales sont montées ainsi tout au long de l'année (premier samedi de chaque mois en apres midi), pretexte à presenter des artistes de tango, des films, documentaires. Le bar fait partie integrante de la vie du quartier. 13 mn 57 s.

nullUn bar digne à devenir un musée :

Avec ses tables de bois massif, ce bar fut l’hôte de grandes figures telles que Lucas Demare, Argentino Ledesma et Leopoldo Federico parmi tant d’autres. En parcourant les quatre coins du bar, on peut admirer Don Homero aux côtés d’autres grands hommes qui ont forgé la culture nationale et populaire argentine : Ulises Petit de Murat, Anibal Troilo, Catulo Castillo, Arturo Jauretche, Hugo del Carril pour n’en citer que quelques uns.

Le bar dispose d’un étage (même si toutefois la chaleur y est accablante) auquel on accède grâce à un escalier. J’ai mis plusieurs minutes à gravir la dizaine de marche tant le côté gauche de l’escalier est tapissé de peintures, manuscrits, photos et autres objets personnels de Manzi qui furent donnés par sa famille. Une fois en haut, se serait commettre une grave erreur de croire que vous avez tout vu. Là encore vos yeux se délecteront d’une collection de tableaux inspirés par ses tangos et réalisés par des artistes du pays tels que Raul Soldi, Hermenegildo Sabat et Marta Minujin.

Chaque coin de ce «café notable », comme l’a reconnu la commission de protection des bars et cafés de Buenos Aires, réussit à créer la parfaite osmose entre l’ancien et le moderne. Défiant le temps qui passe, aujourd’hui la esquina Homero Manzi illumine le quartier grâce à sa nouvelle façade.

Sa réouverture est le meilleur exemple qui puisse illustrer la conviction de ce poète : la tradition est la source naturelle de l’identité nationale. Le portrait d’Homero Manzi décorant à l’extérieur l’angle d’entrée du bar est l’œuvre de Hermenegildo Sabat.

Photo : A droite la scène derrière le rideau rouge, au fond l'escalier. Photo Nicolas Piquet Gauthier. Juillet 2012. 

 null null null

Photos : Escalier menant au balcon du premier étage où est installée une piste de danse pour donner les cours de tango.

Au centre, plaque à l'extérieur du bar. Photos Nicolas Piquet Gauthier. Juillet 2012. 

nullAu rythme de la journée :

En journée, ce lieu fonctionne comme un restaurant-bar, proposant le petit-déjeuner et le déjeuner. Quelques étrangers semblent perdus, entourés par de nombreux Porteños du barrio. Ceux-ci sont venus retrouver l’ambiance calme et apaisante de ce bar, et déguster les spécialités de la maison : échine flambée au porto accompagnée d’une sauce demi-glacée, servie avec une timbale de riz safrané et des poireaux ; poulet à l’amande avec une garnison de pommes de terre noisettes ; crêpes fourrées au saumon et épinards accompagnées d’un concassé de tomate-crevette. Les mets gourmets sont accompagnés d’une cave dont les œnologues pourront apprécier sa richesse. La qualité est là et le prix aussi…Comptez minimum 79 pesos pour un plat (juillet 2012), 30 pesos pour une bière et 13 pour un café. Seuls donc quelques riches habitués porteños et hommes d’affaire prennent place en journée. Depuis le 26 septembre 2000, le bar est tenu par Gabriel Perez, âgé de 37 ans, il est né dans le barrio de Boedo et cherche donc à faire revivre la tradition du tango de ce quartier dans la esquina. Ainsi, la nuit il se transforme en un diner-tango-show de haut standing, les porteños sont alors remplacés par des touristes aisés venant des quatre coins du monde. Le show est grandiose mais il a un prix : comptez 450 pesos (juillet 2012) pour le diner-show !

Photo : Le spectacle de tango chaque soir à 22h00.

null

Photo de 2009. L'angle des avenues Boedo et San Juan. Le Bar La Esquina Homero Manzi à droite.

Fiche technique :

Adresse: Av. San Juan 3601, quartier Boedo, Buenos Aires.

Téléphone : 4957 8488

Chaque jour : Diner 21h ; Show 22h

Durée du show : 1h30

Du mardi au samedi, de 18h à 21h des cours de tango sont proposés.

Restaurant (cuisine internationale) : capacité totale : 400 personnes (dont secteur VIP : 80 personnes).

Email : info@esquinahomeromanzi.com.ar

Site : www.esquinahomeromanzi.com.ar

Horaire d’ouverture : tous les jours de 8h à 2h du matin. Les nuits de vendredi à samedi et de samedi à dimanche, le bar ne ferme pas.

Tous les ans début mars durant une semaine, a lieu depuis 2010, le Festival Independant du Tango dans la rue. Il y a un podium dressé devant le bar de la Esquina Homero Manzi.

Un fois par mois, souvent le 1er samedi du mois en après midi à lieu les rencontres de Boedo. Spectacles, orchestres et conférences sur le tango.

Video : Le Festival Independant du Tango (2011) Esquina San Juan et Boedo. Canal 7.

Pour en savoir plus sur le sujet :

Fermeture du bar en 1999 : Source dans la Nacion : http://www.lanacion.com.ar/130860-cerro-sus-puertas-el-tradicional-cafe-homero-manzi

 Fermeture du bar en 1999 : Source dans le Clarin : http://edant.clarin.com/diario/1998/02/19/e-04501d.htm

Réouverture du bar en 2000 : Source dans le Clarin : http://edant.clarin.com/diario/2000/10/02/s-04001.htm 

Article en 2007 sur le bar dans la Nacion : http://www.lanacion.com.ar/884793-san-juan-y-boedo-ya-es-parte-del-circuito-turistico-porteno 

Le blog de Boedo : http://www.periodicodesdeboedo.com.ar/

A lire aussi dans le Petit Hergé :

  - Homero Manzi : Homero Manzi plus qu’un simple poète et parolier des tangos les plus connus du Buenos Aires des années 30 et 40, c’est avant tout un personnage bien complexe. Partisan d’idées avancées en matière sociale, il a touché à la politique, au journalisme, à la musique. A la fois professeur d’espagnol au collège, contestataire révolutionnaire contre le dictateur Uriburu en 1930, scénariste de film, membre de l’UCR mais se ralliant ensuite au péronisme...(Lire la suite)

 

 - Les cafés notables de Buenos Aires : Vous êtes sur le portail d’entrée des bars historique de la ville de Buenos Aires. En effet depuis 1998, la ville a déjà répertorié 82 bars ou cafés à travers tous ses quartiers. Une excellente occasion au fil de vos visites d’y jeter un coup d’œil, cela vous plongera dans le passé culturelle de la ville et vous fera de plus découvrir aussi un endroit qui encore aujourd’hui propose en plus d’un verre, des activités culturelles...(Lire la suite).

 

 - Galeria Güemes de Buenos Aires : L’édifice Güemes à Buenos Aires, abritant au rez-de-chaussée la Galeria Güemes, est un des premier gratte-ciel de Buenos Aires. Première construction entièrement montée en béton armé dans la ville. L’ensemble fut dessiné et conçu en 1912, commencé en 1913 et inauguré en 1915...(Lire la suite).

 

 

 

- Mais qui est Mafalda ? C’est une petite fille sensible, posant sans cesse des questions (aux autres et à elle même). Pense peut être trop (en tout cas pour son âge) et toujours préoccupée par le monde qui l’entoure. Elle est rebelle sans être pour autant anarchiste, adepte du nihilisme. Elle déteste la soupe, mais par contre adore Woody Woodpecker, les crêpes et les Beatles...(Lire la suite).

Retour à l'accueil