Les bus urbains de Buenos Aires
13 août 2024Dernière mise à jour : 13 août 2024. Catégorie Buenos Aires
Les bus urbains de Buenos Aires, en un mot les « colectivos »
Profitons de l’augmentation aujourd’hui (lundi 12 août 2024) du ticket de bus urbain de Buenos Aires pour faire le point sur le mode de transport à la fois le plus populaire, le plus pratique, le plus souple, le plus voyant, le plus dangereux et le plus… comment ? Je n’entends pas ce que vous me dites !!!!
Devinette : Qu’est ce qui peut monter jusqu’à 125 décibels ? Un réacteur d’avion, un marteau piqueur ? Non ! Un moteur de « colectivo » de Buenos Aires !
Heureusement que la loi de décembre 2004 autorise « seulement » 83 décibels. Bon, une loi c’est une loi et elle « est » (ou sera) un jour appliquée. Car pas simple non plus de devoir du jour au lendemain changer un parc de 18.000 véhicules circulant sur 336 lignes sillonnant 24h sur 24h les pavés des rues.
Toutes ces lignes de bus appartiennent à des entreprises privées (une centaine) et il faut se montrer patient pour que toutes se mettent à jour. Comme un « colectivo » parcourt en moyenne entre 250 et 300 km par jour, il fallait que les moteurs et bus meurent de vieillesse pour les changer et il fallut au moins 10 ans pour commencer à s’entendre parler dans les rues.
Les bus « ne devraient pas » non plus avoir plus de 10 ans (loi de 1994), mais beaucoup « d’aménagements » furent données au fil des années en raison des crises économiques cycliques des années 2000/2010/2020.
En février 2024 avec la fin de l’aide de l’état au transport public de Buenos Aires, il a fallu lâcher du mou aux entreprises privées qui les contrôlent et passer de 10 à 13 ans officiels. Ce qui n’empêchera pas non plus de continuer à donner des exemptions et aménagements aux normes. Nous sommes tout de même en Argentine, et en 2022, la plupart des lignes avaient encore certains bus comptant 15 bougies.
Il existe de très nombreuses compagnies privées contrôlant une seule ligne mais d’autres en contrôlent des dizaines, les plus importantes sociétés de Buenos Aires étant les groupes DOTA ou La Nueva Metropol.
Aujourd’hui le parc s’est modernisé bon an mal an, et on peut commencer à maintenir une conversation sur le trottoir quand en arrive un. Ils sont aussi pratiquement tous équipé de clim aujourd’hui, ce qui n’est pas un luxe pendant la moitié de l’année.
Si vous voulez une visite spéciale concernant le sujet des colectivos de Buenos Aires, j’en propose !
Les grands chapitres de cet article sont :
- La numérotation
- Le « ramal »
- Les arrêts
- Le Metrobus
- Le mythe de la ligne 60
- « Comun » ou « Expreso »
- Les couleurs
- Les moyens de paiement
- Quelques infos pêlemêles
- La tarification
- Les conseils du Petit Herge
La numérotation :
Les lignes de bus sont toutes désignées par un nombre allant de 1 à 199 pour celles restant à CABA (Buenos Aires) ou allant de CABA dans l’AMBA (banlieue) et de 200 à 499 pour les lignes parcourant l’AMBA.
Je vois bien votre air intrigué car bien que ça fasse au total 499 lignes, il n’en existe effectivement que 336. En effet, par exemple, les lignes 3, 11, 13, 14, 16, 18 …n’existent pas. Allez savoir pourquoi ? Des fois par superstition, d’autres parce qu’elles ont disparu ou ont été phagocytées par d’autres au fil du temps.
Sachez aussi que si officiellement la numérotation s’arrête à 499, la logique argentine veut que certains bus portent leur nom dans les 500, 600, voire les 700. Pour ceux-ci, même si leur tête de ligne commence en banlieue ou même à CABA, leur terminus se trouvent bien souvent en lointaine banlieue ou même presque à la campagne.
Pour un touriste lambda passant quelques jours en ville, il perd peut-être l’occasion de les prendre, mais pour ceux qui restent quelques mois pour un stage ou un semestre dans une université (de banlieue) vous aurez le privilège et la nécessité de les découvrir !
C’est ainsi que la ligne portant le chiffre le plus petit est la ligne 1 qui va du quartier de Caballito de CABA à la commune de Moron en banlieue ouest et la ligne portant le nombre le plus élevé est la ligne 723 unissant Don Torcuato (banlieue nord) à Géneral Pacheco (banlieue nord).
Le « Ramal » :
Enfin sachez, pour compliquer un peu la mise, qu’une ligne n’a pas un seul parcours mais bien souvent (surtout) pour celles de banlieue ont plusieurs ramifications (qu’on nomme ici « Ramal » provenant de « rama » = « branche »).
Si ces lignes ont toutes une seule tête de départ, elles ont différents terminus, ou alors pire le même terminus, mais des parcours différents pour s’y rendre. Comprenez mon désarroi lors de ma première année à Buenos Aires de découvrir à mes dépends quand arrivé au terminus, je m’apercevais que ce n’était pas « LE » terminus espéré. Il faut dire que les bus de banlieue restèrent longtemps pour moi un mystère.
Aujourd’hui de nombreux sites web permettent de savoir qu’elle ligne et surtout quel « ramal » prendre pour arriver à bonne destination. (voir en fin d'article)
La ligne est toujours affichée en partie supérieure du bus au-dessus du parebrise (donc un nombre).
Pour ceux qui est du « ramal », il est plutôt indiqué au bas du pare-brise, donc surtout faites y attention avant de monter, puisque c’est le « ramal » qui fait toute la différence.
Soit il est bien indiqué sur un bandeau lumineux côté droit du bus au niveau de la montée, soit il est indiqué sur un vulgaire carton avec une indication écrite à la va vite par un gros flop (parce qu’au dernier moment, on doit soutenir un « ramal » plus qu’un autre) ou pire par des abréviations que seuls les initiés arrivent à déchiffrer.
Le « ramal » est donc indiqué en bonne place, juste à côté de la porte d’accès au bus à l’avant. Ce Ramal a soit un chiffre, une lettre ou une sorte d’abréviation.
Quelques abréviations à connaitre : Le « x » signifie « por » c’est-à-dire « par ». Quand vous voyez par exemple (photo du dessus) que le 360 a le ramal « R3Km47.7 x escuela 88 ». Ça veut dire que le ramal passe par la route 3 et la laisse au km 47,7 en passant par l’école 88 !
Quand vous savez que le 360 a 19 « ramales » différents, savoir uniquement qu’il faut prendre le 360 pour aller voir ses amis ne suffit plus ! La connaissance du bon « ramal » est une histoire de survie !
Les arrêts :
Ils se précisent, car dans les années 90 et 2000, il fallait bien les chercher, quelque fois rien n’était marqué, si ce n’est que l’habitude faisait que le bus avait pris les siennes en s’arrêtant à tel carrefour plutôt qu’au suivant. Le bus le savait, le conducteur aussi, et les usagers aussi ! Maintenant, pour le visiteur d’un jour, l’usage faisait qu’il fallait demandait en permanence aux personnes croisées et aux commerçants (fatigués par la même question) la position virtuelle de l’arrêt de bus.
En 2024, les choses ont changé et même dans les rues, l’arrêt est indiqué par une simple petite plaque accolée au mur de l’immeuble (les anciens piquets métalliques disparaissent peu à peu laissant le passage libre aux piétons). Les plaques indiquent le ou les numéros de lignes en suivant les mêmes codes couleurs que la carcasse du bus.
Dans les avenues, les abribus se modernisent et même par ci par là, on se « futurise » dans des systèmes indiquant le temps d’attente avant le prochain passage. Ces systèmes restent encore à l’état embryonnaire d’essais puisque à travers la ville on voit que plusieurs types sont utilisés. Rien n’est donc encore défini sur le système qui sera bientôt installé (ou non) dans toute la ville.
Les arrêts autrefois distants toujours de 2 blocs (plus ou moins 250 m) ont tendance les dernières années à s’espacer plutôt tous les 3 ou 4 blocs (plutôt tous les 400 m), histoire de s’arrêter moins souvent et donc de réduire le temps de trajet.
Enfin un dernier détail, comme les rues et parfois les avenues sont souvent à un seul sens, vous imaginez donc bien que le sens aller et le sens retour ne se trouvent jamais dans les mêmes rues, mais au mieux à 100 m et très souvent à 200 ou 300 m, donc les arrêts suivent !
Il se peut aussi que pour une raison très floue, le trajet d’une ligne peut dans un quartier faire une boucle et donc vous faire perdre le nord, il y a même quelques lignes ou le trajet aller passera a 1 km ou plus du trajet retour. C’est le principal piège pour tout débutant ! (Toujours vérifier comment revenir et où aller chercher l’arrêt où commencera votre retour ! Surtout si votre retour se fait après un anniversaire ou une fête bien arrosée).
Le Metrobus :
Ne croyez pas qu’il s’agisse d’un métro mais tout simplement d’un système de voies, uniquement réservées aux bus, démarquées matériellement des autres voies de circulation. Mis en place progressivement à partir de 2011, dans l’avenida 9 de Julio, il s’est étendu peu à peu à d’autres grandes avenues pour augmenter la vitesse moyenne de circulation. Aujourd’hui 70 km de voies ont été construites.
L’avantage : la vitesse et donc le temps de course réduit, les stations installées sur des quais extrêmement long où plusieurs bus peuvent s’arrêter en même temps, ces mêmes quais sont surélevés, ce qui facilite à la fois la montée et la descentes (surtout pour les personnes âgées) et donc réduit aussi le temps d’arrêt. Le désagrément : les stations autrefois espacées de 200 m sont maintenant espacées de 400 m.
Le mythe de la ligne 60 :
La ligne 60 (créé en 1931) est aux colectivos de Buenos Aires ce qu’est la ruta 40 est au réseau de routes argentines, un mythe ! Si en tant que touriste vous n’avez qu’une seule ligne à prendre pendant vos quelques jours à Buenos Aires, c’est bien la 60 !
En effet, elle dessert à partir de Constitucion (centre nord) tous les quartiers centraux et nord de Bsas (Constitucion, Montserrat, San Nicolas, Retiro, Recoleta, Palermo, Belgrano, Nuñez et sa banlieue nord, Vicente Lopez, Olivos, San Isidro, San Fernando, Tigre).
Si vous rechignez à payer le prix exorbitant du bus « City Tour » à neuneus, n’hésitez pas un instant à profiter de l’atmosphère du 60 et de son parcours touristique des quartiers nord. Les bus modernes de la ligne (mais pourtant d’un autre âge pour les standards écolos européen) vous feront passer dans l’essentiel de ce qu’il faut découvrir de ces quartiers.
L’exemple de la ligne 60 est propice à l’explication détaillé des « Ramales ». En effet sur tous les anciens guides « Fincar » des années 2000 (marque de guide papier en poche que nous tous avions sur nous pour ne pas nous perdre du « temps d’avant » (avant le web)), j’ai beau compter et recompter, je trouve 19 ramales différents avec des ramales de ramales (mais oui, il fallait oser !) c’est-à-dire des bifurcations ponctuelles de branches en fonction des jours et des heures.
Au total entre les ramales et leurs propres bifurcations, on arrive à 35 « recorridos » (trajets) différents !
Mais en avril 2019, la direction de la compagnie fait le ménage et supprime 12 ramales principaux (manque de rentabilité). N’oublions pas que les compagnies et les lignes sont en concurrence et qu’il vaut mieux déployer sa flotte sur des ramales plus rentables où il est possible aussi de piquer des usagers à d’autres lignes !
Bref, en 2019, c’est la révolution sur la 60, on en parle dans les médias, les syndicats sont contre, les habitants perturbés et les usagers paumés. Les ramales n’avaient pas bougé depuis 1973, mais la ville si, plus étendue, plus d’habitants, plus de trafic, plus d’embouteillages, il fallait s’adapter. Car les lignes de bus à Buenos Aires sont extrêmement longues, pour la 60 une bonne quarantaine de km.
La ligne 60 est longue, il faut 1h30 au minimum pour aller de Constitucion à Tigre (tout un voyage, de quoi voir à travers la fenêtre). On en profita pour donner des lettres au ramales (plus lisible), ça va de A à G. Mais la nouveauté est de faire partir pratiquement tous les bus de Barracas de Belgrano, et non plus de l’ancien Terminus d’où tout partait autrefois (Constitucion).
« Comun » ou « Expreso » :
Comme si le niveau de difficulté dans le choix de votre bus n’était pas assez élevé, une fois que vous connaissez la bonne ligne à prendre puis qu’on vous indique le bon « ramal » à emprunter, il vous reste pour certaines lignes assez longues à opter entre le service « Comun », « rapido » « expreso » et même « directo ». L’art de compliquer pour le plaisir ! Allez pour le dessert, j’en remets une couche, il existe aussi le « diferencial » !!!!
Souvent pour désigner le même service, mais chaque ligne a son propre vocabulaire, histoire de régler une fois pour toute le compte au non initié s’aventurant dans la capitale (le fou !).
Pour faire simple :
Le « Comun », c’est le plus développé et le plus souvent le seul modèle sur la majorité des lignes. On y voyage assis ou debout, bref un autobus comme on dit en France. A CABA il n’y a pratiquement que des « comun ». Par contre vous pouvez trouver les « diferencial » devant les grandes gares pour des départs en direction de la banlieue.
« L’expreso » ou le « diferencial », c’est le modèle luxe, celui dans lequel tous les passagers sont assis, en un mot comme on dit en France, un car ! On les trouve sur les lignes les plus longues et donc celles qui nécessitent le plus de temps pour relier les deux terminus.
En général l’expreso n’utilise pas le même « ramal » que le « Comun », et prend souvent l’autoroute, ce qui permet de restreindre considérablement le temps. Il n’y a pas souvent d’arrêt, et on peut toutefois demander au chauffeur de s’arrêter à sa demande s’il peut, s’il est bien luné, et si votre tête lui revient ! Il est bien sûr plus cher. Il y a quelques années, c’était le seul service avec air conditionné, mais au fil des années même les « comun » ont maintenant la « clim´ ».
Dans la catégorie Expreso existe le “rapido » et le « semi rapido ». Il faut dire que les termes peuvent changer d’une compagnie à une autre. Ça signifie bien sûr que le rapido est plus rapide que le semi rapido mais aussi que le rapido ne s’arrêtera pas autant que le semi rapido tout simplement parce qu’il n’empruntera pas le même trajet, donc on peut avoir un expreso rapido qui prendra l’autoroute avec un arrêt tous les 5 ou 10 km, et le semi-rapido qui prendra la « colectora » (une « deux voies gratuite » qui longe les autoroutes) et qui permettent un arrêt tous les 500 m ou km. Bref très pratique à connaitre en banlieue pour ne pas devoir ensuite faire marche arrière sur plusieurs km parce que le Rapido est passé par l’autoroute sans s’arrêter et cela en pleine nuit !
En un mot si vous rester à CABA vous n’aurez affaire qu’au « Comun », si vous commencez à envisager une banlieue lointaine, le « differencial » fera justement toute la « différence » !
Les couleurs :
Le colectivos que l’on attend est reconnaissable de loin par ses couleurs, car chaque ligne a ses propres peintures. Et ceci est une sorte de tradition qui vient du fait qu’il y a un siècle, les « Porteños » et surtout les pauvres immigrés provenant d’Europe ne savaient pas tous lire.
Bref, la couleur de fond sur laquelle, sont peintes des lignes de couleurs et formant de temps à autres des arabesques provenant de l’art du fileteado fait tout le charme de Buenos Aires !
Au fil des années les dessins des carrosseries se sont modernisés mais n’ont pas perdu cet attrait pour les peintures vives pour ne pas dire criardes et les changements de modes ont fait passer les courbures des années 90 à des traits plus stylisés, mais la couleur de fond demeure ! Par exemple le 60 restera toujours beige clair.
Les moyens de paiement :
Pendant très longtemps le paiement s’effectuait uniquement à bord en glissant des pièces de monnaies dans les « monederos » installés près du siège conducteur, mais l’inflation aidant, le prix du ticket augmentant, et la production de pièces de monnaies ne suivant pas, il était de plus en plus compliqué de trouver « las monedas » au fond des poches avant de monter.
A ce jeu, le gagnant était souvent le kiosquero installé non loin de l’arrêt de bus qui faisait ses choux gras à vendre caramels, chewing-gums, et autres golosinas aux clients uniquement intéressés à obtenir des pièces dans la monnaie de leurs achats. En fait le kiosco était une sorte de revendeur de pièces sous couvert de vente de bonbons et de galletitas.
En 2009 arrive enfin la carte SUBE (tarjeta SUBE) acronyme de “Sistema Único de Boleto Electrónico” mais qui signifie en espagnol “monte » (impératif du verbe). C’est une délivrance surtout pour les passagers de banlieue payant le plus et ayant fait de la pêche aux pièces de monnaie un de leurs sports préférés.
La carte Sube se démocratise et se popularise grâce à l’inflation, car dans les années 2012-2013 il est difficile d’avoir en poche 100 gr de pièces pour payer son billet. Enfin en 2015, on retire les derniers « monederos » des bus et la carte SUBE devient le seul moyen de paiement !
La carte SUBE s’achète dans certains kioscos, essayez de la demander quand vous voyez le logo SUBE apposé en vitrine, ou alors tout simplement dans les stations de métro. Les grandes stations de métro ont en général toujours des cartes SUBE à vendre (Once, Retiro, Constitucion, Obelisco, Federico Lacroze).
La carte SUBE coute officiellement 0,60 euros (dans les métros), mais vous la trouvez aussi en kiosco jusqu’à 2 euros (nos amis kiosqueros aiment faire une p’tite marge en plus, plus le quartier est chic, plus la marge est grosse). Tous les tarifs que je donne sont en euros au cours parallèle. (Ça évite de changer les prix en ARS tous les mois)
Avantage de la carte SUBE :
- Plus besoin de pièces
- Montée plus rapide dans le bus, car plus besoin d‘entrer les pièces une à une pour atteindre le chiffre magique, quand il y avait 10 personnes qui voulaient monter, il fallait au moins 10 minutes. Je vous fait grâce des insultes des usagers quand le premier de la queue faisait tomber une pièce qui roulait à 5 m sous les sièges !
- On la recharge dans des kioscos (dont celui qui vendait autrefois les pièces) où se trouve apposé le logo de SUBE. On peut « charger » jusqu’à 6 à 7 euros au taux parallèle (9.900 ars août 2024). Ça vous parait peu mais on peut se payer 25 tickets minimum avec !
- A partir de 2015, pratiquement toutes les villes d’Argentine ont accepté peu à peu le système SUBE pour leurs transports urbains, donc même pour un touriste, intéressant de la posséder si vous voyagez dans d’autres villes. (Rosario, Posadas, Córdoba, Salta, Tucumán, Mar del Plata, Ushuaia, Santa Fe, Paraná, Jujuy, Mendoza, etc….)
- Plus vous consommez des transports (dans un laps de temps de 2 heures, entre premier compostage et dernier) moins vos billets sont chers. Par exemple vous changez de bus, et la deuxième fois, vous payez moins cher, valable aussi avec d’autres type de transport comme le métro ou les trains de banlieue. Vous commencez par exemple par un métro (vous payez plein tarif car premier mode de transport), puis un train de banlieue (avec une première réduction de -50%) et enfin vous terminez avec un bus en banlieue (une seconde réduction de -75%).
- Les cartes sont nominatives mais en fait quand on se promène en famille ou entre amis, une seule carte suffit pour tout le groupe, vous la passez plusieurs fois.
- On peut avoir un solde négatif. C’est à dire passer en dessous de zéro peso, et ça sauve s’il reste par exemple 200 ars sur la carte et que le billet coute 500 ! On passe alors à -300 ars mais on passe ! Le plancher du solde négatif tourne pour le moment ridiculement bas, autour de -0,50 Euro taux parallèle, mais va être augmenter avec l’augmentation d’août 2024. (-484 ars en août 2024)
Quelques infos pêlemêles :
La ligne de bus la plus utilisée à CABA est la ligne 60 (2,9 millions d’usager par mois) mais la ligne championne toute catégorie la plus utilisée de toute l’agglomération urbaine est la 501 avec 4,2 millions de passagers par mois. En comparaison la ligne la plus utilisée de la RATP est la Tvm (Trans-Val-de-Marne) pourtant la plus empruntée d’Europe mais qui arrive à un malheureux 1,6 million par mois.
18.400 bus à Buenos Aires (contre 5.520 bus à Paris et banlieue)
11,8 millions d’usager un jour ouvrable à Buenos Aires (contre 3,5 millions d’usagers un jour ouvrable à Paris)
1903 : Premier bus à traction automobile à Buenos Aires (Il faut attendre 1906 à Paris pour voir le premier rouler)
La ligne 57 depuis 2007 (ex Ramal 52) est la plus longue à partir de Once à Buenos Aires, car après avoir traversé la ville, puis la banlieue, elle s’enfonce dans la campagne à l’ouest pour atteindre la ville de Mercedes à … 131 km !!! (Vous avez intérêt à prendre « l’expreso » !)
Tarification des colectivos :
Vous aurez compris qu’avec des trajets aussi longs, le système de la tarification se fait non pas au voyage mais aux km parcourus. Voilà donc pourquoi en montant dans un bus quel que soit l’endroit où vous le prenez, il faudra préciser au chauffeur votre lieu de destination.
Souvent à Buenos Aires indiquez tout simplement l’intersection des avenues ou des rues ou vous voulez descendre (le chauffeur a tout en tête !) et il appuiera sur une touche de son tableau de contrôle qui indiquera la somme à payer. Placez alors votre carte SUBE à l’emplacement désigné et votre carte sera débitée.
A savoir si vous voyagez à plusieurs, vous devrez indiquer au chauffeur que c’est pour 2 ou 3 personnes, mais malheureusement vous devrez apposer 2 ou 3 fois votre carte sur l’emplacement ! Pas possible encore de payer en une fois pour plusieurs personnes !
Les tarifs changent continuellement. Depuis janvier 2024, les tarifs ont bougé 3 fois en 8 mois. Donc plus facile de vous indiquer les prix en euros au taux parallèle plutôt qu’en ARS (l’inflation étant en partie atténuée par la dépréciation de la monnaie).
Pour les touristes, vous aurez le tarif « Con SUBE sin registrar » qui est :
- De 0 à 3km = 0,40 eur
- De 3 à 6 km = 0,44 eur
- De 6 à 12 km = 0,47 eur
- De 12 à 27 km = 0,51 eur
- Plus de 27 Km = 0,54 eur
Si vous êtes PVtiste, étudiants, essayez de faire « enregistrer » (registrar) votre SUBE (en ligne il faut un DNI), essayez donc en présentiel auprès des antennes du gouvernement de la ville (Il existe 15 "sedes comunales" à Buenos Aires), vous aurez une réduction de 37% sur les tarifs indiqués. https://tarjetasube.sube.gob.ar/subeweb/WebForms/Account/Views/clave-sube-registro.aspx
Les conseils du Petit Hergé :
Vous êtes touristes et vous restez quelques jours à Buenos Aires, achetez tout de même la carte SUBE (en kiosco ou mieux dans les grandes stations de métro déjà mentionnées).
Elle vous sera utile dans les bus, dans le métro et même dans les trains de banlieue, des fois que vous ayez l’idée par exemple d’aller faire un tour à Tigre en fin de semaine. De plus cette carte vous sera aussi utile dans toutes les grandes villes d’Argentine.
A première vue l’utilisation du réseau de bus parait compliquée quand on débarque pour la première fois à Buenos Aires, mais de nombreux sites web peuvent vous préciser aujourd’hui les lignes de bus et les « ramal » qu’il faudra prendre à l’aller comme au retour. Je vous recommande https://www.omnilineas.com.ar/buenos-aires/colectivos/
Le bus est une excellente façon de découvrir la ville et aussi de se mêler à la population locale. N’ayez pas peur de monter et vous verrez que de nombreux Porteños vous viendront en aide si vous avait l’air perdu au début. Commencez par un tour avec le 60.
Sur ce, je vous laisse, et surtout n’hésitez pas à mettre un commentaire en bas de l’article ou à m’envoyer directement un mail à petitherge@hotmail.com ou un message FB sur https://www.facebook.com/petit.herge !