Mise à jour : 03 décembre 2012. Article écrit par Igor Dniestrowski.

nullLe cauchemar de l’administration Kirchner :

Jorge Ernesto Lanata n’est pas simplement l’un des plus grands journalistes politiques argentins. Si l’on devait donner un visage à l’opposition (car l’opposition a du mal a mettre en avant une figure politique), ce serait le sien que l’on verrait. Il jouit d’une très grande notoriété qui est du à son travail remarquable d’investigation et ce depuis son plus jeune âge. Mais cette notoriété est du aussi à son talent, à son originalité et à sa créativité qu’il a déployé dans son travail, créant ainsi des programmes novateurs. Il est devenu une véritable icône en Argentine aujourd’hui, ce qui dérange l’ordre établi et en premier lieu la présidente de la Nation. Cependant, tout culte de la personnalité présente des dangers. En effet, à force de voir en Lanata un saint, on risque d’oublier qu’il risque parfois de poursuivre des buts qui ne servent pas nécessairement l’intérêt général de l’Argentine. C’est ainsi qu’il y a quelques années, il critiquait violemment le groupe Clarín, l’accusant de détenir une grande partie des médias argentins et d’orienter ses lecteurs vers certaines idées engagées. Or aujourd’hui, il travail main dans la main avec ce même groupe. Sulfureux, intelligent, décapant, chassant aujourd’hui la corruption, il met le doigt sur les scandales politico-financiers qui dérangent.

nullSes premières années :

Jorge Ernesto Lanata est né le 12 septembre 1960 à Mar del Plata mais passe son enfance dans la ville de Sarandí situé en banlieue sud de Buenos Aires dans le partido d’Avellaneda. En 1974 il débute sa carrière journalistique en tant que rédacteur pour la Radio Nacional. Toujours la même année, il gagna le second prix municipal d’essai avec pour thème « La question social dans le cinéma argentin ». Il poursuit ses études en intégrant l’université de San Martín à Avellaneda en 1978. Ces durant ses années à l’université qu’il s’occupe des investigations du programme « Sin Anestesia » diffusé sur Radio Belgrano. Il a également collaboré avec d’autres journalistes sur des articles pour différents journaux comme Perfil, Diario Popular, ainsi qu’à l’étranger pour des quotidiens colombiens et vénézuéliens ainsi qu’aux Etats-Unis pour le Washington Times.

nullnullnull

nullSon envol dans la presse écrite :

Une fois ses études terminées, il rejoint la Coopérative des Journalistes Indépendants, alors éditrice de la revue El Porteño, revue dans laquelle il sera chef de la rédaction.

Mais c’est en mai 1987, alors âgé de 26 ans, qu’il cofonde le journal Página/12 et en devient le directeur durant les premières années. Página/12 est un journal indépendant réputé pour son esprit critique. Il est comparable au Canard Enchainé pour ses enquêtes politiques, et légèrement tourné centre gauche durant les années 90 (antigouvernemental pendant la période Menem). Toujours au sein de Pagina/12, en août 1990, il créé et prend la direction d’un mensuel Página/30 jusqu’en 1995.

Il fonde en 1998 la revue Veintiuno (devenu ensuite Veintitres) où il réunit des anciens collaborateurs de Página/12. Lanata quitta la direction de la revue en 2001 et vendit une grande partie de ses actions au groupe TV Guía.

nullEn août 2007, il laisse tomber sa colonne dans le journal Perfil et se lance dans la création d’un nouveau journal nommé « Critica de la Argentina ».  Le journal fut lancé le 2 mars 2008 et malgré des débuts encourageant, les ventes ralentirent et Lanata abandonna son poste de directeur tout en gardant une colonne dans le journal. L’abandon de Lanata fut sujet à controverse. Ce dernier affirma qu’il était en froid avec Antonio Mata, le principal actionnaire du journal. Mais certaines personnes pensent qu’il a agit ainsi pour des raisons économiques. En effet, après plusieurs mois d’existence, le journal se retrouva endetté et aucun des actionnaires ne voulut reconnaître sa responsabilité. Les employés décrétèrent la grève, occupèrent les bureaux du journal et réclamèrent d’être payé. Mais malgré cette action, le journal du s’arrêter.

En 2011 il devient rédacteur pour le Clarín et réécrit de temps en temps des articles dans Perfil.

nullLe touche-à-tout médiatique :

La carrière de Lanata ne s’arrête pas avec son travail dans la presse écrite. Il s’est également lancé dans les autres moyens de communication et avec succès, rein ne lui résiste : Radio, livre, documentaires, télénovelas et cinéma…

Il fut journaliste à la radio sur Hora 25 et RompeCabezas. En 2005, il obtient sa propre émission radio « Lanata AM » diffusé sur Radio del Plata. Puis son émission devint « Lanata PM », diffusé toujours sur la même radio mais l’après-midi cette fois. Mais il arrête en 2007. Il revient à la radio en 2012 avec une émission sur Mitre nommé « Lanata sin filtro », diffusé du lundi au vendredi de 13h à 14h30. Il collabore également à l’émission « La Ventana », diffusé en Espagne sur la SER.

Il est également un auteur à succès, son livre « Argentinos », publié en deux tomes en 2003, a dépassé les 340 000 exemplaires vendus et a été mis au programme officiel des écoles argentines. Il raconte l’histoire de l’Argentine en 500 pages.

nullLanata a également touché au Cinéma, surtout avec des documentaires. En octobre 2004, il fait un documentaire nommé « Deuda » (Dette) sur la dette externe argentine. En mars 2007, il fait un documentaire sur les Îles Malouines "Tan lejos, tan cerca: Malvinas, 25 años después" dans lequel il s’intéresse aux traces laissées par la guerre et aux entreprises bénéficiaires de ce conflit.

Mais là où Lanata excelle depuis peu, c’est à la télévision. Il avait commencé en 1996 avec le programme Día D (Sur America TV), mais celui-ci dut s’arrêter en 1997 à cause de nombreuses pressions politiques. Il recommencera avec « Detras de las Noticias » toujours sur America TV au début des années 2000.  En 2008, il participe au dernier chapitre de la télénovela à succès « Vidas Robadas ». En avril 2009, il est l’animateur de l’émission journalière « Después de Todo » sur Canal 26 qui traite de l’actualité argentine. En 2010, il produit et anime le documentaire BRIC sur la chaîne Infinito. Ce documentaire est dédié au pays qui compose le BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine). Mais c’est le 15 avril 2012 qu’il débute son nouveau programme « Perodismo Para Todos » sur El Trece. Cette nouvelle émission est diffusée le dimanche soir en fin de soirée, tout d’abord une heure entre 23h et minuit, puis passe en heure de grande écoute avec une durée deux heures, entre 22h00 et minuit. Elle est dédiée aux investigations politiques et très souvent fait exploser des scandales qui mettent en cause des personnalités politiques ou économiques liées au gouvernement.

A travers tout son parcours, Lanata a reçu de nombreux prix prestigieux dont notamment 11 prix Martín Fierro. En 1996 il reçoit trois prix Martín Fierro, un pour le meilleur journal diffusé à la radio avec son émission Rompe/cabezas, un autre pour le meilleur journal à la télévision avec Día D, et un pour le meilleur travail journalistique de l’année. En 1997, il reçoit de nouveau deux prix Martín Fierro, un pour son programme Día D et un pour le meilleur travail journalistique de cette année. Il recevra encore deux prix Martín Fierro pour Día D en 1999 et en 2000. En 2000 il reçoit également le prix Martín Fierro du meilleur présentateur de journal masculin. Il recevra de nouveau ce prix en 2002 et 2003. En 2003, il reçoit le prix Clarín pour le meilleur programme d’information grâce à Día D. En 2004, il reçoit de nouveau un prix Martín Fierro pour le meilleur travail journalistique de l’année. En 2011, il reçoit le prix ACE pour le meilleur programme communautaire de l’année avec son émission BRIC.

Video : Film entier de Deuda. 1 h 31 mn 33 s. (2004).

nullSes grandes émissions :

Periodismo para todos (PPT)

 C’est actuellement l’émission phare de Lanata. Elle est diffusée le dimanche soir à partir de 22h (en prime-time en Argentine) sur Canal Trece (Canal 13). Elle est consacrée à l’actualité politique argentine et s’amuse à tacler le gouvernement de Cristina Kirchner. En effet, c’est une émission qui adopte très clairement le point de vue de l’opposition et est ainsi dédiée à faire connaître au grand public les scandales et abus de pouvoir de la présidente et de son entourage. Elle connaît un fort succès, avec en moyenne 18% de part de marché elle est classée deuxième des programmes les plus regardés le dimanche soir.

Cette réussite est due à une formule qui est à présent bien rôdée. L’émission commence tout d’abord avec un monologue de Lanata au cours duquel il va résumer de manière humoristique les sujets politiques de la semaine.

Vidéo : PPT mai 2012, après le voyage de Cristina Kirchner à Angola. L'imitatrice et Lanata en début d'émission

Le programme enchaîne avec de nombreux documentaires et entretiens. Il faut noter que Lanata et ses journalistes se rendent sur le terrain afin de mener eux-mêmes leurs propres enquêtes. Lanata est donc accompagné par Ismael Bermúdez, Luciana Geuna, Nicolás Wiñazki et Maximiliano Heiderscheid qui sont ses principaux journalistes pour cette émission.

Ce qui rend PPT intéressant, c’est la manière avec laquelle Lanata traite des sujets sérieux avec une pointe d’humour. Des sketchs viennent alimenter le ton humoristique et ironique de l’émission entre les différents sujets abordés. Il y a notamment le sketch de Fátima Florez, qui imite la présidente Cristina Kirchner. L’un des sketchs les plus connus est celui qui dénonce la comédie que la présidente joue constamment à la télévision. On y trouve la fausse Cristina Kirchner qui se voit remettre un prix Martín Fierro pour ses talents d’actrices et son rôle dans le G20.

Le programme de Lanata dérange tellement le gouvernement qu’il est censuré dans les provinces de Mendoza, Tucumán, Río Negro, Entre Ríos et San Juan. Et malgré cela, c’est l’émission politique la plus vue d’Argentine.

Il faut également remarquer que PPT est diffusé sur El Trece, chaîne de télévision qui appartient au groupe Clarín qui est fortement opposé au gouvernement actuel.

 nullnull

nullBRIC

Cette émission est en fait un documentaire présenté par Lanata découpé en 10 chapitres, dans lequel il s’intéresse au pays qui compose le BRIC. On y trouve un Lanata beaucoup plus sérieux, le ton n’est pas humoristique, il s’agit ici de s’intéresser à la réalité du phénomène de croissance que connaissent les pays du BRIC mais aussi à son impact sociologique dans le futur.

Afin de réaliser ce documentaire, Lanata a voyagé dans de nombreux pays afin d’interroger des spécialistes de la question social et de recueillir le ressenti des citoyens.

C’est une émission-documentaire qui date de 2010 mais dont l’analyse est toujours d’actualité.

Video : Début de la première émission BRIC. 9 mn 57 s.

nullLanata sin filtro :

Avec Lanata sin filtro, Lanata revient à la radio après une absence de cinq ans. C’est une émission qui aborde plusieurs types de sujet comme la politique argentine, les faits divers, le sport et les différents spectacles qui passent en ce moment. L’atmosphère de cette émission est familière et Lanata, accompagné de Luciana Geuna, Osvaldo Bazán, Gustavo Grabia, Nicolás Wiñazki et Adriana Verón nous informent de l’actualité du lundi au vendredi entre 13h00 et 14h30.

Son émission de radio passe sur LR6 Radio Mitre, qui appartient tout comme El Trece au groupe Clarín.

Son édito dans le Clarín

Lanata dispose depuis cette année (2012) d’une rubrique dans le journal Clarín dans laquelle il livre son opinion sur certains faits de la politique argentine ou sur des personnalités du gouvernement. Il livre une analyse claire sur un ton sarcastique et il démontre souvent les contradictions des hommes politiques. Son premier article porte sur les Moyanos (père et fils)

C’est donc une année marquée par le ralliement de Lanata au groupe Clarín, mais il ne faut pas oublier qu’il y a quelques années de cela, Lanata critiquait ouvertement ce même groupe Clarín et avait refusé de travailler pour eux pour des raisons d’éthiques. Il critique notamment la manière qu’a le groupe de manipuler certaines informations. Mais malgré ces tensions, Lanata rejoint le groupe en 2012, car les médias de l’opposition se font rares (Un des seuls avec le quotidien La Nacion) et le groupe Clarín est le seul à pouvoir porter les propos de Lanata aux oreilles de nombreux argentins.

 

nullLes polémiques les plus récentes :

Afin de mieux comprendre l’impact de Lanata dans la vie politique argentine, il faut se pencher sur les scandales et polémiques les plus récents que celui-ci a faits éclater au grand jour.

Son arrestation musclée au Venezuela pour "espionnage" lors de l’élection présidentielle :

Lanata s’est rendu début octobre 2012 au Venezuela afin d’y couvrir l’élection présidentielle. Mais au moment de quitter le Venezuela, Lanata et son équipe de PPT son interpelés à l’aéroport de Caracas par les services secrets vénézuéliens. Ils sont accusés d’espionnage et leurs matériels ainsi que leurs téléphones portables sont confisqués afin d’être examinés. Ils sont amenés au sous-sol de l’aéroport où ils furent interrogés durant plus d’une heure et demie. Par chance, l’un des caméramans a pu récupérer quelques secondes enregistrées sur le disque dur de sa caméra. On y voit toute l’équipe bousculée par les agents des services secrets. Ces derniers les auraient suivis toute la journée. On entend Lanata appeler l’ambassadeur argentin au Venezuela, Carlos Cheppi, afin de lui demander de l’aide. Ce dernier n’en fera rien et accusera Lanata d’avoir provoqué les autorités en montrant un dossier du service secret bolivien. Une fois l’interrogatoire terminé, Lanata et son équipe récupère leurs matériels (caméras, appareils photos et ordinateurs) mais ils se rendent compte que toutes leurs données ont été effacées (Sauf les quelques secondes restées sur le disque dur d’une des cameras). De son côté, Carlos Cheppi s’adressa à la presse afin de démentir que les autorités vénézuéliennes auraient touché au matériel du journaliste. Il affirme même qu’il a eu le ministre de l’intérieur vénézuélien au téléphone et que celui-ci lui a assuré que c’était un simple contrôle de routine et qu’ils allaient être libérés. Une fois arrivé à l’aéroport d’Ezeiza, Lanata s’en prend à l’ambassadeur. C’est selon lui une honte que Carlos Cheppi ne défende pas ses concitoyens, surtout que celui-ci lui aurait demandé, lors de leur échange téléphonique durant l’arrestation, son numéro de téléphone afin qu’ils lui envoient un texto.

Video : Arrestation de Lanata et de son équipe à l'aeroport de Caracs en octobre 2012. 

nullLa folie de Moreno :

Lanata a révélé en octobre 2012 que Guillermo Moreno, le secrétaire d’Etat au Commerce Intérieur, a maltraité et menacé une « despachante » (personne qui s’occupe des démarches administratives auprès d’entreprises étrangères important et exportant de et vers l’Argentine) devant des représentants d’une entreprise brésilienne. La « despachante », Paula De Conto, affirme avoir tout d’abord reçu un appel intimidant de Moreno au cours duquel ce dernier l’aurait insultée et manquée de respect. Ce dernier aurait hurlé au téléphone qu’il allait « lui faire fermer sa gueule » et continua son discours en criant. De Conto ne savait même pas pourquoi Moreno l’appelait, elle cru donc à une farce. Malheureusement ce n’était pas le cas, Moreno lui révéla le but de son appel en affirmant qu’elle travaillait pour une entreprise fantôme, qu’il n’allait pas tolérer cela et qu’elle ne pourrait plus jamais travailler. Or l’entreprise pour laquelle travaille De Conto est une très grande entreprise brésilienne qui est installée en Argentine depuis 12 ans, celle-ci est inscrite auprès de l’AFIP (Administración Federal de Ingresos Públicos). De Conto lui rétorque qu’une entreprise inscrite au sein de l’AFIP ne peut être fantôme car elle est justement inscrite dans les registres de l’Etat. Après avoir contacté l’entreprise brésilienne, De Conto découvrit que la secrétaire d’Etat au commerce brésilien avait appelé Moreno afin que celui-ci lui donne des explications sur son refus d’accorder le permis d’importer à cette entreprise brésilienne. Ne pouvant rien faire face aux brésiliens, Moreno dut s’en prendre à la « despachante ». Une semaine plus tard, De Conto et deux représentants de la compagnie brésilienne se rendirent au bureau de Moreno. Moreno les accueillit très brutalement, il s’adressa à la « despachante » en lui disant de nouveau de « fermer sa gueule » car il a déjà parlé avec elle. De Conto rétorqua qu’elle n’allait pas se taire et qu’elle lui demandait de s’excuser pour son comportement. Moreno se mit alors à crier plus fort, menaçant de nouveau la « despachante » de perdre son travail. Il se mit ensuite à crier aux deux représentants de l’entreprise brésilienne, il réclama de parler avec un gérant des ventes installé en Argentine. Il enchaîna ensuite en disant qu’il était dans son bureau et que dans son bureau il fait ce qui bon lui semble. Il dit ensuite à la « despachante » de « dégager de son bureau ». De Conto porta plainte le lendemain de cette réunion, une semaine avant qu’un autre incident similaire se produise. Cette fois-ci Moreno a insulté la présidente de l’ADECUA (association de défense des consommateurs), Sandra González. Celui-ci lui aurait hurlé dessus lors d’une réunion avec d’autres associations de consommateurs. Elle porta plainte également. Malgré ces histoires, Moreno occupe toujours aujourd’hui son poste de secrétaire d’Etat au commerce intérieur.

Video : Emission sur l'intimidation de Moreno envers Paula de Conto. Nov 2012. 8 mn 54 s.

nullLa corruption et l’inégalité dans la province de Misiones :

Lanata a révélé dans son émission PPT en novembre 2012, que l’ex gouverneur de Misiones, Carlos Rovira, aurait confié de nombreux travaux publics à son beau-père Nelson Spotorno. Ce dernier ce serait énormément enrichi au cours du mandat de son beau-fils et ses entreprises auraient prospéré comme jamais. De plus, Carlos Rovira possède l’une des maisons les plus chères de la province, situé à 200 mètre à peine de la côte du Rio Paraná.

Mais les soupçons de corruptions ne s’arrêtent pas là. La famille de l’actuel gouverneur, Maurice Closs, est propriétaire des exploitations pétrolière YPF dans toute la province de Misiones. Mais elle est également le principal fournisseur de combustibles de l’Etat. Lanata démontre que les intérêts publics et les intérêts privés se retrouvent étrangement mélangés.

Ces informations contrastent avec la réalité qui frappe cette province, Lanata a interviewé de nombreux citoyens à propos de la pauvreté et du chômage. Il remarque que la majeure partie des habitants de la province sont sans emploi. De plus, de nombreux villages n’ont ni eau potable, ni électricité. Pendant ce temps, les autorités décident d’utiliser l’argent public afin de construire une immense croix au sein de laquelle on peut monter et descendre grâce à un ascenseur dernier cri.

Ce qui est réellement frappant lors de cette émission, c’est l’extrême inégalité entre les personnalités proche du pouvoir et le reste de la population.

Ce type de reportage est fréquent, tant la corruption dans ce pays est énorme. Lanata s’était déjà attaqué à la province de Tucuman et de Formosa. Il ne serait donc pas surprenant de constater des reportages similaires dans le futur mais concernant d’autres provinces.

 

Video : Le reportage en entier 27 mn 47 s. sur Misiones. Novembre 2012.

A lire aussi dans le Petit Hergé :

 nullnullnullnull  

Retour à l'accueil