Photo Angle des avenues Callao et Santa Fe, jeudi 27 mars 2008 après le discours de Cristina Kirchner

En attente d’une réponse de la part de la « Sociedad Rural » et des syndicats agricoles
.

 

Quelques « casserolades » hier soir (jeudi 27 mars 2008) du coté de l’avenida Santa Fe et de Callao après le discours de Cristina Kircher. Mais peu de mouvement dans la rue dans l’ensemble dans la capitale, beaucoup plus de désapprobation dans les petits villages de la pampa et du reste de l’Argentine agricole dépendant directement de l’agriculture.

Depuis ce matin, on sent un flottement du coté des ruralistas. Tous sont mécontents, mais sont aussi fatigués par 16 jours de blocages de route. Sur les 4 syndicats principaux agricoles, 2 seraient en faveur d’un déblocage total des routes pour ensuite pouvoir rencontrer Cristina Kirchner et négocier, quant aux deux autres, ils poursuivent une ligne dure et demeure intransigeants en demandant que ça soit le gouvernement qui commence par annoncer l’annulation des augmentations d’impôts avant d’entamer tout dialogue.

 

Hier soir, le discours de Cristina Kirchner a battu à la télévision les taux d’audience même d’un « clasico » de football type Boca-River, puisque le discours a été suivi par 34% de la population. (Soit 13 millions d’argentins). Il faut dire que la crise agricole est devenue une véritable crise politique nationale, et déborde maintenant sur d’autres thèmes comme l’inflation que Cristina Kirchner a « oublié » d’aborder dans son discours fleuve d’une heure la veille.

Toute la soirée, les chaînes de télévision ont décortiqué le discours et les arguments de Cristina Kirchner qui n’ont pas tenu longtemps face aux journalistes et autres experts agricoles.

 

La question en ce moment n’est plus de savoir qui bluffe ou qui argumente son discours avec des paroles totalement bancales, mais surtout de sauver la face. Tout argentin étant fier, il s’agit de trouver une solution, une sortie dans laquelle à la fois Cristina ne perde pas de plume face à son électorat populiste, ni les syndicats agricoles face à la base du monde rural. Il faut dire qu’il commence à y avoir une certaine rupture entre la base des « ruralistas » prêts à poursuivre encore le blocage total et la direction des syndicats ruraux qui pensent qu’il est temps d’enfouir la hache de guerre.

 

Dans une heure (16h30) (20h30 Paris), les 4 syndicats se réunissent et donneront vers 18h une conférence pour définir les directives futures. Continuer le blocage et attendre que le gouvernement face un premier pas pour le dialogue en annulant peut être déjà quelques impots, où demander à la base de libérer toutes les routes pour ensuite à partir de lundi se mettre à la table de Cristina Kirchner pour pouvoir negocier.

 

Les Ruralistas ne font plus (mais plus du tout) confiance à Cristina Kirchner, c’est pour cela qu’ils redoutent qu’en ouvrant de nouveau les routes, il n’y aura jamais de négociation sur les retenues fiscales.

 

Situation a Bsas :

 

-          Pratiquement plus de viande, même dans la grande distribution.

-          Un peu plus de fruits et des légumes, mais à un prix compris entre 2 et 3 fois celui d’il y a 2 semaines.

-          Sur les routes, très difficile de suivre l’actualité, en fonction des heures, des barrages s’ouvrent, d’autres se forment. Mais les déplacement restent tout de même difficiles.


Derniere minute (16h40 h.arg) (20h40 h.fra) :

Les routes viennent d'être débloquées pour 3 heures jusqu'à la réponse finale des syndicats agricoles apres entretien avec Cristina Kirchner. (qui devrait avoir lieu en fin d'apres midi)

 

En conclusion :

 

On attend la réponse des syndicats ruraux qui doit être donnée vers 18h (22h Paris). Il y a statu quo jusque là. Ensuite en fonction de leur réponse il faudra savoir comment la base des ruralistas réagira.


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