Mise à jour : 16 juin 2015. Catégorie : Province de Buenos Aires
Tandil, petite ville de 120.000 habitants située à 375 km au sud ouest de Buenos Aires, a essentiellement une activité agricole et d’élevage, mais a pu au fil du temps se développer touristiquement grâce notamment à la Sierra (chaine de montagnes basses). Les principales attractions de la région sont Le « cerro Centinela », le « Parque Independencia », le « Calvario », la « Piedra Movediza », et le « Lago del Fuerte ». Tandil se trouve à seulement à 170 km de Mar del Plata en passant par Balcarce avec des collines l’entourant atteignant les 500 m d’altitude. La population croit très rapidement passant de 45.000 hab en 1960 a 91.000 en 1991 pour arriver aujourd’hui (2010) à 120.000. Comme la plupart des villes de l’intérieur de la province, Tandil est peuplé essentiellement de descendants d’italiens, de Basques Français et d’Espagnols arrivés vers 1865-1895, mais il est à noter une particularité qui est l’installation de la première colonie danoise du pays en 1847. Il existe toujours des descendants Danois luthériens à Tandil. Photo : La ville de Tandil au milieu de la Sierra. |
Photo : Les alentours de Tandil. Point de départ de découvertes et d'aventures. |
« Tandil » vient du nom d’un indien qui vivait dans la région, mais on dit aussi qu’une des rivières du voisinage portait le même nom (ce qui n’empêche ni l’un ni l’autre). Mais d’autres historiens vont plus loin en épluchant le lexique des langues mapuches ou araucaniennes et soutiennent que « dil » signifie rocher alors que « tan » (prononcer : thaun) signifierait battre (comme un cœur), en référence bien sur à un rocher branlant (la Piedra Movediza) se trouvant dans le Massif de La Movediza. Jusqu’en 1820, aucun européen n’ose s’aventurer dans la région, il faut dire que les mapuches ne portent pas dans leur cœur l’Espagnol, et doivent surement ignorer que le pays est indépendant depuis 10 ans. Espagnol, « Platense » ou « Argentin », le résultat est souvent le même des deux cotés après un massacre ou un guet-apens. Des campagnes successives pour réprimer et repousser les indiens sont entreprises, et un fort en bois est monté en 1823 du nom de « Fuerte Independencia ». Ce fort sera l’origine du futur village. Les indiens les plus virulents seront les indiens Pampas et les indiens Ranqueles qui s’évertueront à, si ce n’est repousser les argentins, tout du moins les attaquer constamment, détruire les récoltes, les estancias et les forts et cela jusqu’en 1875 (année de la dernière attaque contre Tandil). Ce qui explique que les colons européens venant s’installer dans la région dans les années 1840-1850 étaient plutôt des « aventuriers ». |
Video : Presentation du Tandil touristique. 2014. 9 mn 06 s. |
Photo : Ce n'est pas Genève, mais le Lac de Tandil. (Lago del Fuerte) |
La date dont tout le monde se souvient à Tandil et celle du 1er janvier 1872 ou une bande de bandits gauchos (plusieurs dizaines) commandé par un illuminé se disant prophète « Tata Dios » attaqua la ville. Ce fut le « Massacre de Tandil ». On dénombra 36 morts parmi la population. La bande fut poursuivi par la police le jour suivant, 10 gauchos bandits furent tués, 11 furent arrêtés, jugés, dont 3 fusillés. La population a toujours été en augmentation constante et rapide. Quand on regarde le taux de fécondité en 1850 on arrive à 8,5 enfants par femme ! En 1895, on baisse (si on peut dire) à 7,9 enfants par femme ! Jusque dans les années 20-30, l’emploi est exclusivement agricole. Il n’y aucune industrie. Quelques carrières de pierres dans les environs font vivre aussi une partie de la population mais en 1940, celles ci ferment les unes après les autres. La population est ensuite assez importante pour générer en ville des emplois tertiaires. Les autres tentent leur chance à Mar del Plata ou à Buenos Aires. Une petite métallurgie prend forme dans les années 40-50. Dans les années 70 on ouvre une université à Tandil qui permet à la fois de conserver toute une tranche de population jeune mais aussi de faire venir les jeunes d’autres communes plus petites des alentours. En 2010, le dernier recensement donne une population de 123.000 habitants (En 2015, on estime à 135.000). Tandil est devenue une petite ville. Elle fait partie des 10 villes les plus peuplées de l’intérieur de la province de Buenos Aires (sans y inclure les communes de banlieue de Buenos Aires). |
Photo : Descente en rappel autour de Tandil. |
Photos : La Centinela, emplacement de Tandil dans la province, la Cathédrale. (Cliquez sur photos pour agrandir)
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Vidéo : Installation du Christ de la Sierra en octobre 2014. 4 mn 32s. |
Photo Petit Hergé : Parc Independencia. |
La ville de Tandil fait donc partie du circuit des incontournables du sud de la province avec Balcarce, Azul, Chascomus, Pigue, Mar del Plata … Vous êtes dans la nature, mêler la découverte au sport, c’est aussi dans ces villes que vous pouvez faire des balades à vélo, à cheval, de l’escalade, varappe, descente en rappel. Toujours plein de plans d’eau c’est aussi le moyen de faire de la voile, canoë, etc…(Je pense plus particulièrement aux étudiants et stagiaires français basés à Buenos Aires !) Le plus simple, louez une voiture à Buenos Aires et faites un circuit sud de 2 semaines qui va vous amener dans une dizaine de localités. Préférez les mois allant de septembre à mai. De juin à aout, froid et souvent de la neige (surtout dans l’intérieur des terres des qu’on dépasse les 200 m d’altitude). Janvier et février, souvent du monde. Donc les mois les plus agréables pour visiter le sud de la province : D’octobre à décembre et de mars a mai. Vous serez totalement hors des chemins battus et en général sans aucuns touristes étrangers (que des nationaux). |
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