Mise à jour : Samedi 02 janvier 2010. Catégorie : Actualité et Société

 

 

Coup d'envoi du Dakar 2010 de Buenos Aires

En la largada de Buenos Aires : Etape 0/14 Bsas - Colón


Ca y est, le Dakar est parti de Buenos Aires en cette belle journée du 1er janvier, face à 9.000 km à travers l’Argentine et le Chili.

En ce jour férié, uniquement une étape de liaison (c'est pour cela que je la nomme l'ètape 0/14, ou en argentin la "largada") pour toucher la ville de Colón (22.000 habitants) à l’extrême nord ouest de la province de Buenos Aires juste à la limite de la province de Santa Fe.

293 Km à parcourir tranquillement par la RN 8 entre les aficionados du moteur à explosion placé tout le long du trajet. Quand je dis « tout du long », cela est même vrai sur les autoroutes 25 de Mayo de Constitucion à General Paz et du périf à acceso Norte. Bien entendu (les panneaux n’étant compris que par ceux qui n’en ont pas besoin) bon nombre de concurrents au niveau du péage Dellepiane ont pris direction Ezeiza au lieu de bifurquer par Acceso Oeste, bref quelques Km de plus à faire sur le « périf » pour récupérer les autres déjà embranché sur l’autoroute du nord, et bien sur à l’embranchement de la 7 et de la 8 à Lomas de San Isidro quelques égarés vers Rosario au lieu de prendre vers Pergamino.

Pas de souci, le chronomètre est au repos et l’heure d’arrivée n’a pas grande importance pour les premiers partis du podium installé à l’Obélisque (comme l’année précédente) depuis 14h. Pour les camions par contre qui continuent à s’élancer sur le coup de 20h, ils savent déjà qu’ils vont arriver la nuit tombé vers minuit, alors bien sur, ce n’est peut être pas tres bienvenu, surtout que le lendemain (samedi 02), il faudra cette fois ci partir pour de bon en spéciale au petit matin et sur du ripio… peu d’heure à dormir !

 



Vidéo : Présentation et départ des premiers concurrents du Dakar 2010 de la rampe installée au pied de l'Obélisque de Buenos Aires. 10 mn 38 s. Images Fox Sports.

 

 

Une matinée déserte, une après midi chaude : 

Buenos Aires 10h du matin, tout le monde dort, le service d’organisation et la ville de Buenos Aires installent les dernières barrières le long du trajet intra-muros entre la Rural, les avenues Libertador, de Mayo et 9 de Julio. On se demande alors si le déploiement de sécurité n’est pas disproportionné face à un public alors invisible.

A midi, les « purs et durs » sont au rendez vous autour de la Rural à la sortie de l’Avenida Sarmiento, et autour du podium du départ officiel de l’Obelisco.

14h, cette fois ci. Le public sort peu à peu pour investir 9 de Julio et Libertador, et au fil des heures le public devient de plus en plus compact, d’ailleurs la plupart des porteños arrivent alors que les motos sont déjà bien loin de Buenos Aires et ne peuvent qu’applaudir les voitures et les camions.

A partir de 18h, il commence à être plutôt difficile de circuler en voiture puisque l’axe 9 de Julio est coupé et empêche tout passage entre le micro et le macro centro, de plus le public devient très nombreux et les porteños s’étant déplacé eux même en voitures les laissent « un peu partout comme ils peuvent ».

Mais le plus surprenant se toruve du coté de Constitucion ou une file totale de l’autoroute 25 de Mayo est pris d’assaut par les badauds qui neutralisent totalement la file de droite (sans aucune sécurité policière présente) et cela jusqu’au périphérique à 12 km de là ! Et dire qu’il n’y a aucun accident…. Le Bon Dieu est argentin !
Photo : Les chinois Zue et He (438)

 

 



Vidéo : Entretiens avec Etienne Lavigne (ASO) en espagnol, le français Stephane Peterhansel (301), l'espagnol Nani Roma (304), et l'argentin Gabriel Pozo (345). Images Fox Sports.

 

 

 

 

Le départ officiel en grandes pompes.

Il est 14h30, tout est prêt, deux Hercules de l’armée de l’air argentine passent au dessus de l’Obélisque pendant qu’en dessous sur le stand de départ, on reconnaît le jeune et sûrement passager Ministre de l’économie Amado Boudou, le chef du gouvernement de la ville de Buenos Aires Mauricio Macri, et le secrétaire national au tourisme Enrique Meyer entourant le premier concurrent à s’élancer, la fétiche nationale Patronelli (arrivé 3ème l’année dernière dans la catégorie quad, dossard 251). Ensuite le plus dur fut pour le commentateur de tenir « en vivo » durant 6 heures pour énoncer le départ de tous les véhicules. D’après ASO, 800.000 spectateurs pour le départ….on serait plus proche de 400.000 (et c’est déjà pas mal !)

 

 

Retombée médiatique :

 

Pour cette seconde édition en Argentine, on commence à faire les comptes pour savoir si le Dakar est plus rentable ici ou en Afrique. Je ne parle pas des concurrents européens qui doivent débourser « un peu plus » pour offrir une place à leur matériel sur le bateau  « Grand Brazile », mais je parle des retombées au niveau local (sponsors argentins, brésiliens et chilien, couverture média, et autres produits dérivés vendus sur place).

Pour ce qui est de la couverture télé, en Europe 930 heures de diffusion pour la dernière édition africaine de 2008 contre 1130 heures l’année dernière pour le premier essai en Argentine. Pour ce qui est du tourisme international direct en nombre d’entrées à Ezeiza, pour le départ de ce « Buenos Aires 2010 », nous serions à 9.000 arrivées directement liées à l’évènement (soit 12% de plus que l’année dernière). La ville de Buenos Aires a déjà fait ses comptes pour 2010, pour la semaine du 28 décembre au 03 janvier 2010, (la préparation, durée des contrôles techniques et départ en lui-même du 1er janvier), a fait facturer directement sur Buenos Aires 10 millions d’Euros. 86% du parc hôtelier 4 et 5 étoiles de Buenos Aires était réservé.

 

 

 La malchance de Javier Pizzolito :

 

La guigne totale au concurrent argentin moto Javier Pizzolito, puisque sur La Rural avant de démarrer pour rejoindre l’Obelisque, son engin s’est enflammé seul et ne lui aura donc même pas permis de faire un seul mètre de course. Il ne comprend pas encore véritablement ce qui s’est passé, il était au point mort et une étincelle aurait enflammé une perte de carburant de son deux roues. Il regrette l’absence de tout extincteur à proximité du départ dans l’enceinte de la Rural. (Un peu fort, en effet, pour une course motorisée !). Bref le dossard 73 sur Honda suivra le Dakar à la télé !

 

 

 


Vidéo : Entretiens durant le départ de Buenos Aires avec le pilote argentin Jose Luis Di Palma (403), puis David Deli un des responsable du traces du Dakar 2010, puis le chilien Casale (412). (En espagnol). 10 mn 10 s. Images Fox Sports.

 

 

 On y croit !

 

(Au moins sur le quad), car si les argentins n’étaient qu’au nombre de 13 en 2009, cette fois ci sur l’édition 2010, ils sont 46 !  Alors bien sûr avec l’optimisme de mise présent chez tout argentin, on les voit tous victorieux pour cette année. Les chances sont minces (en voiture peut être Terranova), pour ne pas dire nulles, mais en Quad...c’est autre chose ! La moitié des concurrents sont argentins et Patronelli à lui seul représente peut être une première place possible ! Il faut donc le suivre de près cette année.

Phrase du jour : "Que este año nuevo traiga como regalo la alegria de ver como viejos sueños comienzan a concretarse".

 

 



Vidéo : La moto de l'argentin Javier Pizzolito s'enflamme et la passion débordante des argentins le long des avenues et des autoroutes de la cpaitale pour saluer les participants. Images Telé Noticias. 2 mn 30 s.

 

 

D'autres articles sur le Petit Herge :

- Dakar 2010. Installation à Buenos Aires. (25 décembre 2009).
- Dakar 2010. Etape 01/14 Colón - Córdoba. (03 janvier 2010).
- Dakar 2010. Etape 02/14 Cordoba - La Rioja. Pas encore en ligne (monté dans la journée du 04 janvier)