Alicia Kirchner
24 sept. 2012Mise à jour : 24 septembre 2012. Article écrit par Vincent Ottenheimer de Gail.
Alicia Kirchner : Ministre de l'action sociale et belle soeur de Cristina Kirchner « En Argentine, l’intérêt du peuple est un bien public et son développement construit la patrie ». Les belles phrases sont devenues la signature d’Alicia Kirchner, ministre de l’action sociale du gouvernement Kirchner, qui n’hésite pas à mélanger citations péronistes et littéraires dans une soupe de propagande kirchnériste. Twitter nous permet aujourd’hui d’en savoir beaucoup plus sur Alicia Kirchner que la plupart des livres ou des sites Internet. Elle poste en effet en moyenne une vingtaine de tweets par jours. Cependant, si Cristina se contente d’utiliser Twitter comme une adolescente, Alicia l’utilise de manière bien candide : on a le droit tous les matins au traditionnel « Bonjour à toutes et à tous, que votre journée soit belle », suivit de la non moins traditionnelle citation de Nestor, son frère – « Le changement c’est le nom que l’on donne au futur » (26/08/2012), pouvait-on encore lire récemment ». Alicia se pose donc en kirchnériste accomplie. |
Un CV irréprochable ! Alicia Kirchner, née le 18 juillet 1946, est la sœur de Nestor Kirchner, et par conséquent belle-sœur de Cristina. Elle est devenue au cours de sa carrière une professionnelle du changement de fusil d’épaule. Si aujourd’hui, elle est membre du Parti justicialiste et ministre du Développement social, elle ne doit pas sa réussite qu’à son altruisme débordant. En effet, titulaire d’un doctorat en « travail social » dans la province de Santa Cruz, elle est d’abord enseignante et assistance sociale. Mais celle qui tweet aujourd’hui « la politique n’est pas un mot abstrait, c’est un outil qui doit servir à défendre les intérêts de chacun » (25/08/2012) fut vice ministre de l’action sociale de la province de Santa Cruz entre 1975 et 1983, c’est-à-dire haut-fonctionnaire d’une région qui coopérait avec José Lopez Rega, alors ministre des Affaires Sociales de la Nation et, accessoirement dirigeant de la Triple A, l’escadron de la mort qui assassinait les membres de l’aile gauche péroniste. Et la Dictature Militaire installée dans la province était tellement satisfaite de son travail qu’elle la reconduit à ce poste en mars 1976 jusqu’au retour de la démocratie. Evidemment, Alicia s’est bien empressée d’omettre ces fonctions sur son CV, faisant même croire qu’elle n’exerça sa fonction à 2 périodes différentes : la première en 1975 et l’autre en 1983, alors qu’elle fut en réalité ininterrompue. Il est étonnant aussi de constater que durant ces années 1975-1983, les juntes en place ont sans cesse changé au niveau national comme au niveau provincial leurs ministres et vice ministres sauf Alicia Kirchner qui devait donner entière satisfaction. On est alors en droit de se poser des questions sur la sincérité de certains de ses tweet, comme « la libération de la Patrie n’est pas la responsabilité d’une seule génération mais de plusieurs » (29/08/2012) ; pas la sienne vraisemblablement. Après le retour de la démocratie, elle est responsable de la santé publique, de l’éducation, de la culture, de l’action sociale, des sports et des loisirs au sein de la municipalité de Rio Gallegos entre 1987 et 1990 puis ministre des Affaires sociale de Santa Cruz en 1990 et entre 1991 et 1995, alors que son frère est gouverneur de la province. « Nestor K est là, dans chaque action, sur chaque chemin que nous empruntons » (28/08/2012) dira-t-elle. Alicia peut en effet en attester ! En 1995, elle rentre au Sénat argentin, en tant que conseillère sur les questions d’éducation et d’affaires familiales puis reprend son poste ministériel entre 1997 et 2003. Puis à son élection, Nestor estime qu’Alicia est la plus apte à prendre les rênes du Développement social de la Nation argentine. Elle compètera son poste de ministre avec celui de sénatrice de la Province de Santa Cruz en décembre 2005, remplaçant ainsi… sa belle-sœur Cristina Kirchner ! « Le changement social doit être consolidé par les nouvelles générations et non par les corporations traditionnelles ». Ne soyons cependant pas mauvaises langues, Alicia a des convictions ! Aussi son poste de ministre lui manquait tellement qu’elle ne reste sénatrice que 8 mois et redevient ministre en aout 2006. Elle est, selon son souhait, confirmée à sa poste après la victoire de Cristina Kirchner à l’élection présidentielle de 2007. Photo : Nestor (à gauche) et Alicia (à droite) et leur mère Maria Ostoic en 1950. |
Photos : Nestor Kirchner lors de la dictature militaire, comme avocat immobilier a commencé sa fortune en collaborant avec notamment les autorités militaires locales de la province de Santa Cruz. Sur la photo, on le voit en compagnie d'Oscar Guerrero Comandant militaire en chef de la province de Santa Cruz. A ses cotés, Manuel lopez, oncle de Nestor Kirchner et fonctionnaire sous la dictature de Lanusse. (Cliquez sur la photo pour agrandir). A la même époque, sa soeur un peu plus agée que lui a déjà un poste au même gouvernement militaire de la province de Santa Cruz à l'action sociale. A droite : Quelques années après, au retour de la démocratie, Alicia Kirchner se présente aux élections municpale de Rio Gallegos (Capitale de la province de Santa Cruz) en 1995. Sous son nom en suppléant, Carlos Hugo Muratore, un ami de longue date, puisque secretaire du gouvernement pendant la dictature. Ce qui ne l'empeche pas de venir ouvertement figurer sur la liste du parti péroniste. |
La moins riche des Kirchner : Une autre de ses activités favorites consiste à publier des sondages quotidiens sur tous les thèmes possibles du moment qu’ils ne touchent pas à la politique. En effet, elle déclare ne pas s’intéresser aux polémiques politiques. Encore heureux au regard du nombre de polémiques dans lesquelles elle est embourbée, aussi bien fiscales, sociales ou politiques. Ainsi, si Alicia Kirchner a augmenté son patrimoine l’année dernière que de 13% - en 2011 elle déclarait une fortune de 124.824 de pesos argentins - Il faut prendre en compte le revers qu’elle a subit à la suite du scandale des terres fiscalisées d’El Calafate, acquise l’an passé en 2011. Alicia a acquis deux terrains de 833 m² chacun pour un total de 11.000 pesos, soit 6,58 pesos le m². Or le quart de manzana acheté par Alicia se situe dans la zone aéroportuaire où il était prévu d’installer un centre commercial et où le m² pouvait avoisiner les 200 dollars. L’information figure dans sa dernière déclaration de biens qu’elle a présentée devant l’Agence Anticorruption le 4 juillet 2012. Ces terrains furent acquis sur ses propres revenus et représentent les seuls biens immobiliers qu’elle déclare posséder. Son patrimoine total officiel est de 124.622 pesos. Elle est donc officiellement la personne du gouvernement qui possède le plus petit patrimoine. Elle déclarait un patrimoine encore plus bas en 2012 (100.000 pesos). Alicia Kirchner a déclaré avoir terminé l’année 2011 avec 6.640 pesos sur son compte, 2.100 en espèces et 18.192 sur un compte épargne à taux fixe. Elle a également déclaré 20.168 dollars dans une caisse d’épargne. On ne sait cependant pas si elle a décidé de pésifier ses comptes comme l’a demandé Cristina lors d’un discours public. L’investissement d’Alicia à El Calafate s’ajoute aux investissements suspects de la famille Kirchner et du cercle proche de la Casa Rosada. Et quand ces opérations douteuses ont filtrés, s’est ouverte une enquête qui fut mise entre les mains de Romina Mercado, qui n’est autre que la fille d’Alicia Kirchner. On est donc tranquille pour elle, l’enquête n’aboutira jamais …. « L’individualisme ne mène jamais à rien » twittait-elle le 24 août. Photo : Alicia et Cristina Kirchner. |
La reine du tweet : On comprend ainsi mieux pourquoi elle ne s’intéresse pas aux polémiques. Mais alors à quoi lui sert twitter ? A poster ce genre de questions : « Quel type de conversation t’enthousiasme le plus ? », « Quel genre de livre lis-tu ? » ou encore « Quel outil numérique utilises-tu pour communiquer ? ». On peut répondre à ces questions grâce à l’outil Pollowers qui permet de choisir parmi plusieurs choix disponibles. Et c’est bien un des seuls moments pendant lesquels le citoyen langda a son mot à dire. En effet, l’épisode des inscriptions suspectes des Jeunesse Radicale en atteste. Pour obtenir leur statut juridique, les dirigeants de Kolina, groupuscule dirigé par Alicia Kirchner qui répand le kirchnérisme au niveau national, auraient ajouté des membres de la Jeunesse Radicale sans les tenir au courant. Ainsi, le bras jeune de l’Union Civile Radicale de La Rioja a remarqué que beaucoup de ses militants avaient été affiliés, sans le savoir et avec de fausses signatures, au groupe Kolina. En réponse à cette manœuvre frauduleuse, qui a aussi touché des citoyens indépendants, l’Union attaque en justice Kolina devant le tribunal fédéral de La Rioja. Alicia Kirchner tente d’additionner des forces pour épauler le Front pour la Victoire et se poser éventuellement en successeur du courant créé par son frère, l’ex-président Nestor Kirchner, si Cristina ne parvient pas à changer la constitution pour se représenter aux élections. « Nous sommes en train d’approfondir les mécanismes politiques, ceux-ci nous permettrons de nous développer ensemble » postait-elle sur twitter le 26 août. Par « ensemble » comprenez » Nous les Kirchner). Photo : Alicia Kirhcner et quelques membres de la Kolina en 2012 à Ituzaingo. |
Vidéo : Le dimanche 23 septembre 2012, le journaliste de Canal 13, Lanata, aborde les sujets de la Kolina et d'Alicia Kirchner. Il dénonce entre autre de la gestion floue des fonds de son ministère, son passé politique durant la dictature, le groupe Kolina qui a voyagé au Venezuela pour rencontrer les jeunesses chavistas, le programme social "Argentina Trabaja" uniquement offert aux municipalités ayant un maire kirchnériste. Ce programme mis en place par Alicia Kirchner dispose de 5 millions de pesos par an réservés à des "coopératives" des municipalités kirchnéristes de la banlieue de Buenos Aires. Dans ces banlieue la mise en place de tout un réseau de fournisseurs de services qui en fait ne sont que des hommes de pailles vivant dans les bidonvilles et qui sont utilisés par les mêmes municipalités à détourner ces mêmes fond. Dans la province de Santa Fe, la Mutuelle Profrut qui doit développer la culture des fraises a reçu officiellement 4 millions de pesos mais dans les faits ce ne fut qu'un jeu d'écriture. Enfin dans la province du Chaco, une des provinces les plus pauvres, de l'argent pour la construction de logement pour les indiens Wichis n'est jamais arrivé à destination ou apres une inauguration en grandes pompes, on ne construit qu'une maison pour ensuite la laisser à l'abandon. Il ne faut pas oublier, que l'Argentine, depuis de très nombreux gouvernements, fonctionne uniquement par annonce de plans avec une succession d'inauguration devant la presse pour vite tomber ensuite dans l'oubli.
Information sur l'émission de Lanata et la liberté d'expression en Argentine :
Au sujet de cette émission qui est maintenant une des plus regardée de la télévision argentine pour ce qui est des émissions d’informations, le gouvernement s’en prend avec acharnement à la fois au canal 13 qui l’émet (déjà interdite de diffusion sur les ondes dans 4 provinces argentines) mais aussi aux propriétaires de la chaine qui n’est autre que le groupe Clarin. Voilà donc maintenant plusieurs années, que chaque information qui ne va pas dans le sens du gouvernement est fortement critiquée par la Casa Rosada. Le gouvernement va essayer de faire sauter les autorisations de diffusion de la chaine le 7 décembre prochain, pour mettre un terme à une dernière chaine qui ne soit pas encore contrôlé par l’Etat directement et indirectement. Que ca soit à un niveau personnel ou a un niveau institutionnel d’un media, lorsque une info ne va pas dans le même sens que celui du gouvernement, ce dernier dénonce un mensonge, d’où les campagnes payées par le gouvernement de « Clarin miente ». Pire, tous journalistes donnant des informations négatives sur le pays ou le gouvernement sont taxés de « défaitisme » (desanimo ou desaliento), de « mercenaires à la solde de l’oligarchie », ou même de « lâches». Le Kirchnérisme ne tolère plus aucune critique. On est soit pour Kirchner à 100% soit un lâche et un défaitiste. Ce matin (lundi 24 septembre 2012) sur le tweet de Alicia Kirchner, la reponse de la ministre ne s’est a fait attendre, dans un des plus pur vocabulaire kirchnériste. Je vous laisse le soin de lire vous-même :
Traduction : 1er tweet : Par ambition mercenaire, le groupe du « Monopole », tergiverse sciemment. La calomnie a un seul nom « LACHETÉ »
2ème tweet : Ceux qui veulent mettre à sac la « Patrie » utilisent la méthode du défaitisme, parce que pour eux les années 90 leur ont été profitables.
3ème tweet : Comme le dit (adresse tweet de Cristina Kirchner), la « chaine illégale du défaitisme » a une date de fin de validité, le 7 décembre. On voit que la dignité d’un Peuple les indispose.
Il ne faut pas oublier que ces textes sont signés d’un ministre en fonction, nous sommes en 2012, ce même genre de textes signés par un représentant d’un gouvernement en France nous rappelleraient les heures sombres de la France des années 40 !
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La pression sur les associations « rebelles » : Dénoncer Alicia Kirchner pour magouilles politiques et financières passe encore, mais s’il n’y avait que ça. Le clientélisme n’est plus à prouver dans ce pays. Le gouvernement a coupé les fonds d’une association qui s’est opposée au gouvernement et à son clientélisme politique. L’affaire n’aurait pas pris un ton polémique et douloureux s’il elle n’avait pas laissé un millier de personnes sans nourriture. Rappelons brièvement le contexte : l’Argentine produit de quoi manger pour 300 millions de personnes, dont seulement 11% est destiné à la consommation interne. Les cas de dénutritions sont de plus en plus nombreux. Selon la CONIN (Cooperadora para la Nutricion Infantil), 20 enfants sur 1000 meurent des causes de dénutrition, contre 7 au Chili. Et parce qu’il s’est opposé à la politique du gouvernement national, l’association Barrios de Pie, ne reçoit plus l’aide économique du Ministère du Développement Social, laissant ses milles bénéficiaires sur le carreau de la misère et de la faim. Le directeur national du mouvement Barrios de Pie, Daniel Menéndez a révélé que depuis novembre 2009, quand son organisation a proféré des réclamations envers la politique gouvernementale, Alicia Kirchner a arrêté de leur fournir des fonds et que ces derniers reviendraient si l’association changeait de positionnement politique. Pourtant elle twittait le 27 août 2012 : « Faire face aux puissants à un prix et défendre les plus humbles coûte cher (Evita) ». N’est pas Robin des bois qui veut… |
La Kolina : La question reste : pourquoi fait-elle de tels sondages sur Internet ? Elle ne fait pas cela pour le simple plaisir de savoir que Pedro de Tucuman aime lire du Borges. Non évidemment, Kolina (corriente de liberacion e integracion nacional) nous révèle dans LA NACION que ces tweet servent souvent d’ordre de jour aux réunions de Kolina et même… aux réunions du Ministère du Développement Social ! : « Alicia aime être au contact des gens et connaître leurs opinions sur la vie quotidienne », « elle aime être présente sur les réseaux sociaux pour savoir ce qui préoccupe les Argentins », concernant leur opinion sur la vie politique on repassera, puisque tout de façon d’après elle la vie politique n’est pas quelque chose dont ils doivent se préoccuper. Et puis évidement aucun sondage n’est politique ni même vraiment sur la vie quotidienne qui occupe les argentins : économie, travail, faim… Ne nous inquiétons cependant pas plus que cela puisqu’Alicia ne souhaite plus rester très longtemps au ministère. Elle se voit en effet en parfaite remplaçante de Scioli. C’est la raison pour laquelle les maires des partidos de la Province de Buenos Aires, mécontents du retard dans l’envoie des fonds de la Province de Scioli, sont de plus en plus reçus par Alicia Kirchner. Elle se rêve en candidate au poste de député représentant le parti kirchnériste dans la Province en 2013. Elle tente ainsi de réduire les adhésions à Daniel Scioli, qui aspire à une ambition présidentielle, en organisant régulièrement des réceptions officielles pour les différents gouverneurs péronistes. La Kolina mise en place en 2010, vient en septembre 2012 d’obtenir un statut de parti politique. Une machine à mettre en place Alicia Kirchner comme députée nationale de la province de Buenos Aires (La plus peuplée, et la plus riche), un tremplin pour un futur de gouverneure de la Province de Buenos Aires. Une manière de mettre enfin définitivement Daniel Scioli sur le banc de touche…. |
Video : Image de Telam (Agence Nationale d’Information), donc pro gouvernemental. Une autre « inauguration », cette fois ci, Alicia Kirchner honore de sa présence le plan de repeindre les murs d’une école. Voilà maintenant le niveau des « inaugurations »…. Image de 2011 ! Alicia Kirchner a même elle aussi tenu le rouleau à la main …. Du populisme a grande « échelle » ! |
Vie perso, aides et avantages : Alicia Kirchner s’est mariée à la fin des années 60 avec un homme d’affaire, Armando Mercado dit « Bombón » puis s’est séparée. Armando Mercado, originaire de la province de Catamarca, est parti vivre au début des années 60 dans la province de Santa Cruz dans le pétrole, c’est la bas qu’il connaît la famille Kirchner, devient rapidement syndicaliste et mène le SUPE (Sindicato Único de Petroleros del Estado) en parallèle se lie avec Nestor Kirchner alors avocat dans les biens immobiliers. Ils font ensemble quelques affaires et se lie peu à peu avec Alicia. Quelques autres affaires le mènent aussi rapidement à la ruine. C’est alors qu’il se lance avec l’appui de Nestor Kirchner dans la politique et repart s’installer dans sa province natale sous l’étiquette PJ. Quelques autres échecs politiques dans la province de Catamarca où il n’arrive pas à rassembler en 2009 le font perdre un peu de prestige aux yeux des Kirchner. Mais la famille étant un élément sacré en Argentine en politique comme en bisness, Lucia Corpacci, nouvelle gouverneure Kirchnériste (avec accord de Cristina Kirchner) finit par le nommer membre du directoire de Yacimientos Mineros Agua de Dionisio (YMAD), qui est la société qui chapote toutes les extractions de minerais de la province, en remplacement de l’ancienne direction radicale. Lucia Corpacci est l’épouse d’Angel Corbacci (le neuveu d’Armando Corbacci, qui n’est autre que le ministre de la production minière de la province). Tout reste dans la famille, c’est plus simple ! De cette union avec Armando Mercado, Alicia aura 2 filles, Natalia et Romina aujourd’hui juge. Apres son divorce, on connait une autre liaison à Alicia, qui entretenait une relation avec Sergio Berni, ancien militaire et médecin qui devint subitement lorsque Nestor était gouverneur de la Province de Santa Cruz, directeur d’un l’Hôpital puis travailla sous les ordres de Alicia à l’action sociale de la Nation pour enfin être nommé par Cristina Kirchner cette année (2012) Ministre de la Sécurité de la Nation (équivalent du ministre de l’intérieur). Le journal lui prête également une autre relation avec Carlos Castagneto, ex-joueur de football, il fut sa main droite au ministère de la redistribution et fut assigné en justice par le député Jorge Rivas pour achat de voix lors des législatives de cette année et pour les élections municipale de la Plata en 2007, durant lesquels Castagneto s’était porté candidat. Le plus étonnant c’est de savoir avec quoi il a acheté ces voix : des lecteurs dvd, des machines à laver, des réfrigérateurs, des matelas… Aujourd’hui travaille toujours sous les ordres directs d’Alicia Kirchner au ministère affaires sociales. Enfin Elvio Macchia fut la dernière relation connue d’Alicia, il est mort en octobre 2010 des suites d’une opération chirurgicale ratée. (Sin décès reste flou). Cristina n’est venue ni à la cérémonie ni à l’enterrement. Il était avocat et conseiller d’Alicia et vivait à San Pedro. Plus qu’avocat, c’était en fait celui qui a mis en place la COLINA, comme arme anti Scioli, et préparé Alicia à son futur poste de députée et peut être de gouverneure pour 2015. Photos : Armando Mercado, Sergio Berni et Elvio Macchia |
Aura-t-elle le temps de mettre en pratique la Kolina ? La sœur dans l’ombre de Nestor, toujours gardée en renfort, monte cette année en première ligne. Pion principal pour continuer à garder le pouvoir sur la première province du pays (Buenos Aires) et sur ses fonds, Alicia est maintenant mise en avant. La Kolina va lui permettre aussi de prendre de l’ampleur en devant une « Cristina bis », à l’écoute bien entendu des « préoccupations des plus pauvres » et du « bien être social des bonaerenses ». Le discours officiel apparemment passe bien, puisque d’après trois enquêtes, réalisées entre juin et juillet 2012, elles la situent 3ème dans le classement des personnalités politiques préférées: derrière Scioli (1er) et Cristina (2ème). Pour l’Université de La Matanza, Alicia a 41,7% d’image positive dans la Province de Buenos Aires contre 17,5% d’image négative. Les dénonciations de clientélisme se multiplient à chacune des apparitions d’Alicia, ce qui ne l’empêche pourtant pas de prendre de plus en plus d’ampleur politique. Dimanche 23 septembre 2012, lors de l’émission sur la canal 13 de télévision du journaliste Lanata, un reportage sur son passé flou durant la dictature a été transmis, mais Alicia tient entre ses mains maintenant l’outil « Kolina ». On ne met plus en doute les capacités du kirchnérisme à savoir user à bon escient de la propagande. Kolina va frapper fort ! |