Uruguay : Elections présidentielles
23 oct. 2009 Premier tour des élections le dimanche 25 octobre 2009 : En lice, deux gros candidats (physiquement et virtuellement) des deux principaux partis politiques du pays. José Mujica (né en 1935) représentant le Frente Amplio et Luis Alberto Lacalle (né en 1941) représentant le Partido Nacional. |
Tabaré Vázquez passe la main à José Mujica : Les derniers sondages (et même les premiers, il y a déjà 6 mois) donne victorieux Jose Mujica au premier tour avec 44% des votes, il devra donc composer une coalition pour se préparer au second tour. Mais la victoire lui semble facile, et il n’y aura probablement pas de surprise fin novembre 2009. Voilà même que ces derniers jours il s’est mis en tête de pouvoir gagner au premier tour avec 50%, on peut toujours le laisser rêver ! |
"El Pepe", un sacré bonhomme ! Le 8 mars 1985 il bénéficie d’une amnistie totale de tous ces délits (politiques, communs et militaires) et continue sa lutte de manière tranquille en démocratie en fondant Le MPP, Mouvement de Participation Populaire (Movimiento de Participación Popular). Je ne vous cache pas qu’il était « plutôt » de gauche ! En 1994, il est élu député de Montevideo en intégrant son parti au Frente Amplio, et en 1999 devient même sénateur. Bref, le voilà respectable, quoique des fois il se lache au micro devant un auditoire ou à la télévision, il sort quelques phrases bien placé qui font échos sans tarder dans la presse du lendemain. Mais avec les années, il a mis de l’eau dans son vin. Lors des élections de 2004, il a obtenu le plus important nombre de votes pour son MMP parmi l’ensemble de tous les mouvements faisant partis du Frente Amplio (FA), ce qui lui a valu le privilège de devenir « LE » représentant le plus légitime du FA. D’ailleurs dès 2005, le président Tabare le nomme ministre de l’agriculture. Pas facile ni évident de convaincre la multitude de petits partis que représente le FA pour imposer l’idée de le nommer représentant et candidat aux élections de 2009 ! |
Photo : La campagne electorale aux airs de fête sur les ramblas de Montevideo en octobre 2009. |
Luis Lacalle : Le retour ! Bien qu’il soit politiquement dans l’opposition, il ne faut tout de même pas le taxer de prôner une politique de droite pure et dure, il ne faut pas oublier que durant la dictature, il fut arrêté en 1973 et passa quelques semaines dans les prisons, continua à militer dans la semi clandestinité pour ses idées et échappa à un attentat en 1978. En fait il représentait au tout début de sa vie politique une des mouvances de son parti national, surnommé « l’herrerismo », reprenant les idées de son grand père Luis Alberto de Herrera, Toujours est il, qu’il faut tout de même reconnaitre que Lacalle pu « moderniser » et dynamiser l’économie pendant son mandat, on passa d’un système d’un Etat protectionniste à celui d’une démocratie de libre économie. Impossible de juger sa politique clairement sans pour autant prendre parti. En ces années 90-95 ses détracteurs le qualifiaient de « liquidateur », ses suiveurs de « rénovateurs ». Si on peut se permettre une comparaison, la politique économique de Lacalle fut semblable à celle de Menem en Argentine (avec moins d’erreurs !). D’ailleurs tout comme le président argentin, on releva par la suite quelques « irrégularités »dans quelques privatisations, comme celle de la banque Banco Pan de Azucar qui fit surface en 1995. Entachant des proches et des personnalités du gouvernement, le nom du président Lacalle fut cité, mais aucunes preuves ne purent être apportées. Bref, en cette année 2009 et pour ces prochaines élections, les uruguayens ont de la mémoire, et le passé de Lacalle le rattrape ! Ses chevaux de bataille pendant la campagne : Normalisation des relations avec l’Argentine (après l’affaire Botnia), la sécurité, rapprochement avec le Etats Unis sur les dossiers économiques, et rappeler aux uruguayens que le FA de Tabare va se convertir en FA de Mujica aux « idées communistes ». |
La démocratie, la grande gagnante : En Amérique du sud, en ce moment il y a deux camps, les démocraties populistes à tendance totalitaire et populiste, comme le Venezuela, l’Equateur, et la Bolivie. Et malheureusement dans une moindre mesure j’y rangerais l’Argentine. Et puis les démocraties modernes, sérieuse ou l’alternance et le dialogue coexistent, comme le Brésil, Le Chili et l’Uruguay ! |
Liens extérieurs : - Quotidien de Montevideo, La Republica. - Quotidien de Montevideo. El Pais. - Site web du Frente Amplio. - Site web du candidat Lacalle. - Site web du Partido Nacional. - Site web du canal de television Tele Doce. |
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