Thalassa : Buenos Aires et le Rio de la Plata. France 3
02 mars 2013Mise à jour : 19 avril 2016 (2ème édition) / 02 mars 2013.
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Reportage Thalassa : Buenos Aires et le delta d'argent
Le 1er mars 2013 a été diffusée sur France 3, l’émission de Thalassa sur Buenos Aires et le Rio de la Plata. Le site de Thalassa n’étant disponible que pour les internautes de France, les étrangers se sentent peut être un peu lésés. En attendant déjà de ci de là, quelques extraits trouvés au cour de mes recherches. L’émission Thalassa a toujours été supérieure en qualité à d’autres émissions (comme Faut Pas rêver, pour ne pas la citer). En espérant trouver la totalité des 2h45 mn de l’émission déjà donc quelques vidéos. A noter que Thalassa a toujours évoqué (son nom en témoigne) des sujets ayant une relation directe ou indirecte avec l’eau et la mer. Cette fois ci, les reportages (peut être hormis celui sur le taxi) sont toujours aussi en relation avec l’eau du Rio de La Plata (Bien que l'on y parle de la distribution de l'eau à Buenos Aires). Apres visionnage de quelques vidéos, apparait que le niveau de l’ensemble est bon, aux confins de reportage « touristiques » (qui déplairont à certains qui veulent y chercher seulement des thèmes pour leurs prochaines vacances), ici uniquement un certain retour vers le passé, l’histoire, la colonisation et l’émigration du XXème siècle. Il n’y a pas à dire Thalassa restera toujours plus « intello » que Faut pas Rêver ! … et tant mieux ! Pour les chanceux résidants en France : (http://www.france3.fr/emissions/thalassa/diffusions/01-03-2013_30223) Cette émission comporte 7 grands chapitres : - L’Introduction - Le Delta de Tigre - Hep taxi ! - Buenos Aires, un port sur surveillance - Le pays des chasseurs de trésors - La mémoire de l’estuaire - Martin Garcia, l’ile convoitée. |
Vidéo : Martin Garcia, l'île convoitée. Extrait 3 mn 05 s.
Première expédition de Solis dans le Rio de la Plata, en 1516, il devait mettre pied sur les berges du continent, par précaution il jette l'ancre près de l’ile de Martin Garcia, puis décide dans un deuxième temps d’aborder sur la rive oriental (Uruguay), il sera accueilli avec une pluie de flèches par les indiens charruas. Toute son armée sera massacrée, et les indiens dévoreront les gradés (dont Solis). Les rescapé restés sur les vaisseaux, rebrousseront chemin et mettront cap de retour sur Cadix. Si les argentins aujourd’hui déclarent que Solis mit pied pour la première fois sur l’ile de Martin Garcia, il n’en est pas de même pour d’autres historiens qui soutiennent qu’il s’agissait d’une autre ile, (Isla San Gabriel : lat 34°28'24.65"S et long 57°53'21.32"O) celle qui se trouve juste en face de l’actuelle Colonia de Sacramento (en territoire uruguayen). Difficile encore aujourd’hui de savoir quelle fut l’ile. En tout cas pour les autorités argentines, officiellement il s’agit de l’ile de Martin Gracia ! Voir article : http://www.petitherge.com/article-histoire-d-argentine-1-pedro-de-mendoza-vers-le-rio-de-la-plata-79790802.html
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Vidéo : La mémoire de l'estuaire. Extrait 2 mn 42 s.
Argentine rime avec gouvernements militaires pendant 40 ans et cela depuis juin 1943 (coup d’état de Perón) jusqu’à la fin de Reynaldo Bignone (Décembre 1983), la période la plus ténébreuse, certainement celle de Jorge Rafael Videla (mars 1976 - mars 1981), la chasse à tout opposant, à tout « subversif » aux idées trop de gauche ou tout simplement trop intellectuelles. On enlève, on questionne, et quelques fois à force d’aller trop loin, on ne libère plus, de peur qu’une fois libéré, le subversif puisse parler. Alors pour se débarrasser une fois pour toute de ces hommes et femmes, on déclenche l’opération finale de « transferts ». Les prisonniers sont regroupés à l’école des sous-officiers de mécanique de l’armée, contrôlée par la marine qui en fait et le plus grand camp d’enfermement et d’interrogation du pays. L’ESMA est à Buenos Aires dans le quartier de Nuñez au nord de la ville et à proximité avec le Rio de la Plata. Cette proximité permet d'utiliser le Rio comme cimetière aux « transférés ». On appelle ainsi les vols de la morts les opérations de largage des subversifs (morts ou vifs), attaché ou non, à bord d’appareils ou d’hélicoptères. On ne retrouvera jamais aucun transféré. On parle de 20.000 « disparus » dont peut être une bonne moitié termineront « transférés ». A lire l’article : http://www.petitherge.com/article-dictature-argentine-les-vols-de-la-mort-37755668.html
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Vidéo : Le pays des chasseurs d'or. Extrait 2 mn 13 s.
Le Rio de la Plata c’est certainement le début de nombreuses légendes. De nombreux fugitifs, pirates, corsaires, émigrés au passé sulfureux, ont débarqué un jour par le Rio de la Plata soit sur les cotes uruguayennes soit par les cotes argentines. Du corsaire Francis Drake (ici nommé Francisco Drake), aux nombreux galions espagnols, français, anglais ou portugais faisant de la contrebande du temps de la colonie espagnole et échoué dans le Rio de la Plata, ou plus proche de nous, le sabordage du Greff Spee (en 1939), le fond du Rio regorge de bâtiments depuis plus de 5 siècles. Certains d’un intérêt réel historique, et d’autres d’un supposé trésor inestimable. Les uruguayens comme les argentins en sont friands de ces histoires à en faire baver un chercheur de trésors. Voila maintenant 10 ans que même le trésor du IIIème Reich est de nouveau à la mode, dans le Rio de la Plata ou au large de la cote de Patagonie les spéculations vont aussi bon train.
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Vidéo : Hep taxi ! Extrait 1 mn 18 s.
Le sujet le plus léger de l’émission, une ballade en compagnie d’un chauffeur de taxi porteño. Au sujet du Palacio de Aguas Corrientes (pour ceux qui veulent le visiter, entrée au 750 de la calle Riobamba), il a été construit entre 1887 et 1894 pour la compagnie des eaux non pas par les français (come on peut le croire dans la vidéo) mais par un ingénieur anglais (les meilleurs à l’époque en la matière), du nom de John Bateman (les plans sont de 1886). Par contre la construction et le suivi du chantier furent faits par la compagnie Bateman, Parsons & Bateman sous la responsabilité de deux ingénieurs, le suédois Karl Nystönner et le norvégien Olof Boye. Le bâtiment a appartenu à Obras Sanitarias de la Nacion (entre 1912 et 1993) jusqu’à sa privatisation par Menem en 1993, la nouvelle société privée se nomme alors « Aguas Argentinas » (et appartient en majorité aux français du groupe Suez et aux espagnols de Aguas de Barcelona). En 2006, le groupe Suez jette l’éponge (de très gros différents avec Nestor Kirchner) et le gouvernement argentin est dans l’obligation de renationaliser l’entreprise sous le nom de AYSA (Agua y Saneamientos Argentinos). Aujourd’hui on peut visiter le bâtiment tous les jours de la semaine uniquement le matin de 09h à 13h, officiellement le musée se nomme : “Museo del Agua y de la Historia Sanitaria ».
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Vidéo : Un port sur surveillance. Extrait 1 mn 39 s.
Enfin un bon reportage sur le port de Buenos Aires. Très peu de sujets écrits la dessus (y compris par moi-même ! :-). Buenos Aires s’est faite par l’émigration, aussi par la contrebande du temps de l’empire coloniale espagnole, et enfin par les exportations argentines qui ont donné au pays dès 1870 la puissance internationale qu’elle acquit au début du XXème siècle. Le port était (et est encore) donc le nerf de la ville. Tout part et tout arrive du port. Ce n’est pas le transport aérien marchandise qui va lui faire de l’ombre. Une ville dans la ville, le port nord dans le quartier de Retiro et le port sud en banlieue dans le partido d’Avellaneda. Une lutte infernale aussi contre la nature et le fleuve gigantesque qui s’enlise chaque jour d’avantage et qui doit être dragué en permanence pour laisser passer les navires plus haut dans les rios du Parana et de l’Uruguay.
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Pour l'emission entière :
Dès qu’apparaît enfin la totalité de l’émission (2 h 45 mn) sur le web, elle sera mise en ligne ici ! En 2016, l'émission n'est otujours pas en ligne sur le web, mais on est patient !
Photo : Les pricipaux bancs de sables qui rendent dangereux la navigation dans le Rio de la Plata. Les 3 secteurs géographiques du Rio. Superieur, moyen et inférieur.
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Photo : Les canaux de navigation sur le Rio de la Plata. Le principal à l'entrée, le Canal Punta Indio sur le secteur Rio Inferieur, puis le Canal Intermediario sur le secteur Rio moyen, et enfin le Canal Emilio Mitre sur le Rio supérieur pour entrer sur le Rio Paraná et le Canal Martin Garcia pour entrer sur le Rio Uruguay. Enfin les 4 canaux spéciaux pour acceder aux ports qui sont : Canal Montevideo, Canal La Plata, Canal Sur (pour Puerto Sur Avellaneda) et Canal Morte (pour Puerto Norte Retiro). |
Photo : Entrée du Canal nord dans le Port Nord de Buenos Aires. L'entrée est marquée par la Balise Km Zero juste au niveau de l'antiport de Buenos Aires. Les batiments de la compagnie Buquebus y passent puis entrent en Darsena Norte. La partie Sud de la Darsena Norte est reservé à Buquebus, la partie nord est reservée aux batiments de la marine argentine. L'antiport Nord de Buenos Aires est uniquement réservé aux voiliers et bateaux de plaisance du Yatch Club Argentino qui mouillent en partie sud. Les batiments marchandises doivent accoster en Bassins (Darsenas) A, B, C, D et E. Les Transatlantiques (si vous faites une croisière) accostent en Darsena C. (Photo ci dessous). Cliquez sur les photos pour les agrandir !
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