Dévaluation du peso argentin
24 juil. 2012Mise à jour : 23 juillet 2012.
La dévaluation du peso argentin : Ce qui devait arriver, est arrivé ! On le savait déjà depuis longtemps et plus personne ne doutait de cette possibilité, seule inconnue au tableau, la date de cette débâcle. Je parle de la dévaluation du peso argentin face à toutes les autres monnaies dont le dollar et l’euro. Dans cette Argentine qui connait déjà depuis 2007, une inflation galopante qui dépasse depuis les 12 derniers mois 25 % dans une monnaie qui par décision politique du gouvernement argentin refuse absolument de dévaluer, on ne peut pas tenir très longtemps. |
Argentine, médaille d’argent 2011 de l’inflation : En 2011, l’Argentine a eu la médaille d’argent des pays ou l’inflation a été la plus forte (après la Biélorussie), mais tout de même devant le Venezuela, ce qui est déjà un exploit. Les chiffres de 2011 restent flous, on parle suivant les estimations d’instituts économiques privés d’une inflation comprises entre 25 et 35 %. (Source : http://www.ambito.com/noticia.asp?id=603139) Quand un pays connaît une inflation de 35%, il faut en même temps dévaluer d’autant pour pouvoir, à la fois garder la rentabilité dans la production nationale et de quoi pouvoir exporter en usd ou en euros aux même prix sans que les autres pays prennent des parts de marchés. Si les exportations sont freinées, la production s’affaiblie, et bien entendu si la production baisse, les entreprises commencent à mettre leurs employés en chômage technique pour quelques temps, avant de se demander si la meilleure solution serait de fermer tout simplement l’usine ou l’entreprise. Photo : Bien souvent on ne change meme plus les affiches et les étiquettes, seul un sticker remplace le nouveau prix ! |
Manque de compétitivité, et augmentation des importations : Dans le même temps, produire cher dans le pays c’est aussi laisser la porte ouverte à l’importation de mêmes produits venant de l’étranger. Il y a bien sur des taxes d’importation qui changent en fonction de l’humeur de notre présidente Cristina Kirchner, et qui peuvent tenir quelques temps face aux produits chinois. Mais le problème vient du Brésil, qui, comme tout le monde sait, fait partie comme nous (Argentine) du Mercosur. Et le Mercosur existe et a été créé justement pour pouvoir échanger librement (et donc sans taxes) des produits avec nos voisins ! Le Brésil c’est tout de même plus de 50% des exportations argentines et plus de 50% de nos achats à l’étranger. En un mot, presque tout va au Brésil et vient du Brésil (comme aussi la provenance des touristes étrangers, les brésiliens représentant la moitié du tourisme international en Argentine). Infographie : Entre 2011 et 2010, L'Argentine, le pays au plus fort taux d'inflation en USD de toute l'Amerique. |
Video : Emission du Journaliste Lanata passant tous les dimanches soirs sur Canal 13. Emission du 08 juillet 2012. Virulent opposant au gouvernement actuel de Cristina Kirchner, il n'hesite jamais à mettre les pieds dans le plat et a mettre le doigt là ou ça fait mal. Il y aurait eu uniquement en juin 2012, une inflation de 9,3 % sur les produits basiques. 21,2 % d'inflation depuis le 1er janvier 2012. 31,92 % d'augmentation depuis les 12 derniers mois (sur une liste de 500 produits d'usage courant). Ces chiffres sont tous 3 fois supérieurs aux chiffres d'inflation publiés par le gouvernement via l'INDEC. Toujours d'après le gouvernement, il y aurait en Argentine : 2.600.000 pauvres (6% des 40 millions d'habitants), mais en se basant sur les chiffres réels de l'inflation des associations de consommateurs, on arrive a determiner qu'il y a 9.800.000 pauvres en Argentine (près du quart de la population). L'activité économique du pays a chuté sur les 12 derniers mois : Construction -8,8%, Industrie -4,5%, exportation -7%, Importation -5%. 03 mn : Les associations (Indice Bariales de Precios) qui font le tour régulierement des commerces pour obtenir l'inflation réelle. Depuis mars, avril 2012, l'inflation se fait plus forte.
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Isolement international de l’Argentine Si il est plus facile de fermer la porte au container chinois et thaïlandais, il est déjà plus difficile d’expliquer à la présidente brésilienne Dilma Rouseff, qu’on ne veut plus de ses produits mais que par contre on veut toujours exporter nos produits argentins chez eux ! Vous pouvez imaginer depuis 2010, qu'un climat plus qu’orageux existe entre les deux pays, et les rencontres bilatérales se font maintenant que par ministres interposés ou même par sous secrétaires afin de régler uniquement des problèmes d’ordre technique. Les relations internationales du gouvernement de Cristina Kirchner sont au point mort avec le Brésil, l’Uruguay, Le Chili, La Colombie, le Mexique, l’Amérique Centrale, le Canada, les Etats-Unis, l’Afrique du Sud, l’Espagne (depuis l’affaire YPF, les pires relations depuis peut être deux siècles), l’Italie, la Grande Bretagne (comme toujours), mais aussi l’Allemagne, la France, ……… bref pour faire plus simple… tous ! Sauf, les quelques pays « frères » qui ont aussi à leur tête des présidents aussi démocratiques en matière de liberté d’expression, économiques et politiques que Chavez pour le Venezuela, Corea pour l’Equateur et Morales pour la Bolivie. Les 3 seuls pays amis de l’Argentine au monde dans la nébuleuse kirchnériste. Photo : Manque de crédibilité du gouvernement argentin à l'International. L'Argentine plus isolée que jamais ! |
Maquillage des chiffres économiques par le gouvernement argentin : Le problème (s’il y en avait qu'un seul) c’est que le gouvernement argentin depuis 2007, à travers l’INDEC (équivalent de l’INSEE pour la France) publie des chiffres d’un « pays où tout va bien », tellement faux et magouillés, que même l’ONU et les autres grandes institutions internationales ne les suivent plus. Donc si on se reporte aux chiffres officiels de l’INDEC, les prix sont presque stabilisés (pas plus de 8,9% d’inflation pour 2011), les salaires ont été augmenté entre 10 et 15% donc avec une inflation à 8,9%, il est sur alors que le pouvoir d’achat augmente et que la pauvreté recule. Bref uniquement en publiant des chiffres faux sur l’inflation, toutes les autres données deviennent angéliques et nous montrent que l’Argentine ne s’est jamais mieux porté dans son histoire qu’en 2012 ! C’est ce que Cristina Kirchner appelle le « Modèle ». Droite dans ses bottes, si il n’y a pas d’inflation, pourquoi dévaluer ? Voilà donc que le pays, depuis 2007, s’enfonce dans les abimes des chiffres économiques (uniquement tiré par le haut par les très bons chiffres du prix international du soja qui s’envole). La plus grosse coupure de pesos argentins et le billet de 100 ARS, tout le monde voudrait en avoir de 200 ou même de 500 ARS, mais imprimer des grosses coupures c’est aussi reconnaître qu’il y a de l’inflation, alors on ne le fait pas. Infographie : L'economie dans le rouge depuis février 2012. Le peso officiel qui ne veut pas dévaluer, rend la production argentine trop chere a l'export. |
Lorsque l’inflation des produits de premières nécessités double en dollar en 4 ans ! Les argentins étant loin d’être stupides et connaissant tous les 10 ans une bonne crise (d’un niveau que même l’Europe n’a jamais connu pour le moment, à part l’Allemagne d’avant guerre), ont pris donc l’habitude chaque mois de convertir rapidement sa liasse de billets de 100 pesos en usd ou en euros pour les mettre dans un coffre fort en banque (ou même à la maison, on est trop habitué à connaître des banques qui sautent ici). Il est certain que de voir affluer des centaines de milliers d’argentins chaque mois au casas de cambio de la calle Sarmiento de la city porteña n’arrange pas non plus la cotation du peso argentin. En novembre 2007 : 1 USD = 3,12 ARS, en novembre 2008 : 1 USD = 3,30 ARS, en novembre 2009 : 1 USD = 3,81 ARS, en novembre 2010 : 1 USD = 3,95 ARS, en novembre 2011 : 1 USD = 4,25 ARS. Bref le dollar a pris + 36% alors que les prix en pesos dans les magasins ont pris réellement + 182% (source : http://www.inflacionverdadera.com/). Un rapide calcul fait apparaître que les prix en usd ont pris tout de même + 107% d’inflation en Argentine entre le 1er novembre 2007 et aujourd’hui (juillet 2012). Photo : Quand l'annonce de ne pas augmenter les prix devient un argument commercial ! |
Video : (Juin 2012) . Le 31 octobre 2011 : Les argentins ont le droit d'acheter des dollars uniquement à hauteur de 40 % de leurs salaires déclarés. Le 25 janvier 2012 : Le gouvernement promet un dollar stable pour toute l'année 2012. Le 09 mai 2012 : Les argentins ont le droit d'acheter des dollars uniquement à hauteur de 25% de leurs salaires déclarés. A partir de juin 2012, il est pratiquement impossible d'acheter des dollars et des devises etrangeres legalement... reste le marché illegal. Les porteños de la calle Florida donnent leurs avis ! |
Blocage du change en novembre 2011 :
Voilà donc que le 1er novembre 2011, pour arrêter l’hémorragie des retraits des dollars des comptes argentins, mais surtout du change systématique des pesos argentins dans les autres devises, Cristina Kirchner commence à mettre des barrières pour compliquer (pour ne pas dire bloquer) le change. Tout argentin voulant acheter des euros, dollars et autres devises, doit tout d’abord demander une autorisation à l’AFIP (fisc argentin), ce dernier vérifie si la personne a vraiment les moyens de pouvoir se retrouver en possession des pesos qu’il a en main avant de vouloir les changer ! Il est certain que cette décision a stoppé du jour au lendemain toute envie de faire du change. Un bon tiers des argentins travaillant déjà au noir, et ne déclarant pas de revenu à l’Etat se trouvaient déjà donc dans l’incapacité d’obtenir le visa de l’AFIP. Quand au deux autres tiers d’argentins travaillant de manière déclarée mais bien entendu (sport national oblige) sous déclarant ses propres revenus avaient toutes les bonnes raisons de penser que d’aller changer l’équivalent de 100 usd ou de 100 euros, pourraient conduire l’AFIP à mettre son nez dans leurs niveaux de vie. Du jour au lendemain, plus un seul argentin, va dans une casa de cambio pour faire du change, celles-ci étaient alors uniquement encore fréquentées par les touristes cherchant des pesos. Photo : A partir de novembre 2011, les argentin ne pouvaient plus changer de l'argent, uniquement pour les touristes étrangers. |
Naissance du change parallèle, dit « Dolar Blue » (ou dollar ou euro bleu) :
Comme le change « légal » ne peut plus avoir lieu, le gouvernement pousse ainsi les argentins à se tourner vers le change « illégal ». Car à ne plus vouloir changer de pesos, Cristina Kirchner inquiète encore plus ses compatriotes qui se méfient encore plus de leur propre monnaie. C’est alors la naissance du change « parallèle » qui se developpe dans ce qui se nomme ici les « cuevas » (les endroits dans lesquels on sait que l’on change sous le manteau des pesos contre des usd et des euros), ou les « arbolitos » (les rabatteurs se trouvant dans les rues du centre et qui souvent changent directement ou rabattent vers les « cuevas »). C’est donc ces mafias qui remercient le gouvernement d’avoir depuis le 1er novembre 2011 de nouvelles sources de revenus, puisque vous imaginez bien que d’un coup, le dollar parallèle se détache du cours légal du dollar pour s’envoler ! Si le change dans le sens pesos vers dollar (ou euros) est totalement stoppé (même pour les touristes), dans ce premier temps (novembre 2011-mai 2012), le dollar parallèle (et donc l’euro parallèle) se détache que très peu de ce que l’on donne dans les casas officielle de cambio (uniquement dans le sens dollar vers pesos). C’est pour cela que pour les touristes, je recommandais à cette époque d’aller encore à Banco Nacion pour aller changer leurs euros en pesos. Mais depuis le 1er juin 2012, le cours s’est tellement détaché du cours officiel, qu’il serait dommage (même pour un touriste) de ne pas profiter de la situation pour aller changer ces devises au cours parallèle qui de jour en jour permet de se rendre compte que le peso dévalue fortement. Entre temps, les casas de cambio du centre ferment les unes apres les autres, car meme les touristes n'y vont plus ! |
Depuis le 1er juin 2012, faire du change parallèle, devient recommandable même pour un touriste :
Toujours difficile de conseiller par internet un touriste qui vient pour la première fois dans le pays et de lui expliquer comment changer ses euros au marché parallèle sans se faire avoir. Comme tout ce marché est aux mains des mafias, sans vouloir pour autant exagérer la situation, vous pouvez comprendre que tout peut être possible (arnaque, faux billets, vols etc….). Donc si vous avez déjà une certaine accoutumance aux mœurs latino-américaines concernant les changes parallèles vous serez déjà plus à l’aise. (A Cuba, au Venezuela, existent déjà des changes parallèles). Le principe le plus prudent serait de faire du change à des personnes que vous connaissez déjà (un peu facile à dire lorsqu’on débarque pour la première fois à Buenos Aires). Mais peut être la personne qui vous loge, ou le concierge de l’hôtel, si eux ne changent, ils connaissent forcement quelqu‘un qui connaît quelqu’un qui fait du change… etc…. Au bout de quelques jours vous aurez déjà les habitudes de base et vous saurez déjà changer là où il faut ! Comme le change évolue tous les jours, changez uniquement vos euros dont vous avez besoin pour une période assez courte (quelques jours, voir pour une semaine). Vous comprendrez que je ne peux pas ici vous donner la liste des meilleures cuevas de Buenos Aires, mais n’hésitez pas à prendre contact avec moi pour avoir des renseignements : petitherge@hotmail.com |
Video : Une vision de CNN en espagnol : Les étatsuniens essayent de comprendre ce qui se passent à Buenos Aires ! La semaine du 16 juillet ou le dollar est arrivé dans certaines cuevas à 6,90 ARS, depuis, il est redescendu. L'exemple du journaliste qui explique que les argentins pour voyager doivent demander une autorisartion au fisc pour acheter des dollars, et que pour un voyage de 3 semaines en Europe, un argentin n'a eu le droit d'acheter que 500 usd. |
Quel est le cours de l’euro parallèle :
Plus vous changez une somme importante en une fois, plus il vous est facile d’avoir un cours supérieur et avoir plus de pesos pour la même somme en euros. Un « arbolito » donne moins (puisqu’il prendra une commission), une « cueva » donnera plus. Plus le risque est élevé, plus on vous donnera plus. Donc peut être éliminer les cuevas trop incertaines pour se refugier sur des cuevas « pères de famille ». De toute façon, on vous donnera bien plus de pesos que dans une casa de cambio. Commencez par y changer un billet de 100 euros ou de 50 euros, et puis ensuite vous verrez comment ca se passe. De toute façon, les casas de cambio de l’aéroport d’Ezeiza sont totalement à exclure : Des trois existantes sur place, Banco Nacion vous donnera le plus, et Global Exchange vous donnera le moins. Si vous n’avez absolument pas le choix, pour payer par exemple un taxi pour rejoindre la capitale, changez à Banco Nacion 50 € (pas plus). Essayez quand meme de les payer en euros ou en usd. Les cuevas à Buenos Aires, « pères de familles » (comme je les appelle) vous donneront à ce jour déjà près de 20% de plus que Banco Nacion. Les cuevas les plus chaudes (uniquement pour les avertis) peuvent vous en donner jusqu’à 25% de plus. (chiffre juillet 2012) J’indiquerai maintenant sur mon site la fourchette du change parallèle (quotidiennement) pour que vous ayez une idée lorsque vous débarquez, ainsi que le change officiel de Banco Nacion (celui qui vous est changé en casa de cambio) donc à ne jamais dépasser par le bas. Photo : Quelques papiers négligemment exposés, en fait une cueva et son cours du (1ere ligne) USD achat et vente, (2eme ligne) Euros achat et vente, et enfin (3ème ligne) real brésilien achat et vente. (photo juillet 2012). |
Cours de l'Euro blue et du dollar Blue a Buenos Aires
Aujourd’hui mardi 24 juillet 2012. La différence entre le change légal et parallèle atteint jusqu’à + 27% Dollar USD Global Exchange à l’aéroport : Casa de Cambio Banco Nacion : 4,54 ARS (Officiel) Cueva Minimum : 5,30 ARS Cueva Maximum : 5,80 ARS
Euro EUR Global Exchange à l’aéroport : 4,40 ARS Casa de Cambio Banco Nacion : 5,40 ARS (Officiel) Cueva Minimum : 6,40 ARS Cueva Maximum : 7,00 ARS
Photo : Arrestation par les agents du fisc d'un arbolito dans la calle Florida en mai 2012. |
Changement d’habitude pour les voyageurs débarquant à Buenos Aires : Depuis le 1er juillet 2012, la Banque de France comme les banques européennes n’acceptent plus les billets de banques en pesos argentins. Donc debarassez vous de vos pesos argentins sur place avant de reprendre l'avion pour le retour. Il est certain qu’il y aura eu un « avant » et un « après » 1er novembre 2011 pour les argentins, car toutes les transactions importantes se sont toujours faites en USD, achat voitures, appartements, propriétés. Malgré le blocage du change pour ceux-ci, le marché immobilier, et autres gros achats se fait toujours en USD mais devient compliqué par l’achat tout d’abord de cette devise au marché parallèle pour effectuer ensuite l’achat du bien. Depuis le 1er juin 2012, la différence séparant le cours légal du peso par rapport à son cours parallèle est suffisamment importante maintenant pour que les voyageurs étrangers en tiennent compte. Il faut jouer avec cette différence. (20% en juillet 2012). De quoi remettre totalement le style de circuit ou le style de voyage prévu. En effet tout (en euros ou en dollars) devient 20% moins cher si vous payez vos achats en pesos directement sur place. Si vous utilisez en Argentine, votre carte de débit ou de retrait (Visa, Mastercard, etc…) vous paierez un achat ou vous obtiendrez des billets de banque en pesos en vous faisant débiter de votre compte européen en euros sur la base du cours légal (donc +20% par rapport au cours parallèle, bien plus en rapport avec la réalité de la situation). Donc vous n’avez plus du tout intérêt à sortir les pesos des distributeurs, à payer vos achats en carte visa, ou à acheter via internet à l’avance tout service en Argentine (location de voiture, hôtel agence touristique, etc…). Pour profiter de cette différence de 20% (aujourd’hui), il faut venir avec des euros sur soi, les changer au marché parallèle, et surtout payer tout service sur place uniquement en pesos argentins. Exemple, vous allez dans un distributeur pour retirer 1000 pesos (maximum aujourd’hui autorisé à sortir à chaque retrait), ces 1000 pesos seront débités de votre compte en Europe sur la base de 1 euro = 5,40 Ars, donc 1000 ARS = 185 Euros. Donc vous serez débité de 185 euros de votre compte européen. Or si vous étiez venu en Argentine avec des euros sur vous et si vous alliez les changer au marché parallèle, en prenant la fourchette basse et en les échangeant à 6,40 EUR. Vous auriez du échanger uniquement 156 euros pour obtenir les mêmes 1000 pesos. Il est certain que plus vous restez dans le pays, plus la différence se fera sentir. A vous ensuite de prendre la décision ou non de venir sur vous avec le maximum permis par la loi argentine soit 10.000 USD ou 8.000 euros. Photo : Change parallele dans une rue de Buenos Aires (2012). |
Vidéo : En mai 2012. Manque de liquidité en dollar. Blocage de l'économie argentine. |
Dévaluer légalement et reconnaître ses erreurs ou être « jusqu’au boutiste » et arriver à une situation ingérable, c’est le choix de la présidente :
Cet article a pour but uniquement d’informer le lecteur, et en aucun cas de lui dire ce qu’il doit faire, mais la tendance depuis quelques jours et de voir se creuser le fossé entre le parallèle et l’officiel. Ce qui donne à chaque fois plus de raison de venir avec des euros sur soi. Aujourd’hui, Cristina Kirchner est la seule à pouvoir prendre la décision de restaurer le change libre pour les argentins, donc de faire passer le change officiel au même niveau que le parallèle, ce qui du même coup fera disparaître « arbolitos », « cuevas » et « change illégal ». Mais si elle accepte de restaurer la liberté de change, ca sera reconnaitre que l’inflation existe et que les chiffres publiés depuis 2007 furent falsifiés par le gouvernement. Une énorme décision politique à prendre, mais plus le temps passe, plus le gouffre se creuse entre réalité et discours officiel. Bouger aujourd’hui, ce serait reconnaître ses propres erreurs des cinq dernières années. Dessin : On aura reconnu le personnage. presentation quotidienne des cours legaux et paralleles comme un buletin meteo. |
A lire aussi sur le Petit Hergé : - L'inflation en 2010 : L’inflation qu’ont connu les produits alimentaires ces derniers temps devient de plus en plus problématique pour beaucoup de foyers argentins. En effet, selon les chiffres de la Direction Générale de Statistiques et Recensementsde la ville de Buenos Aires, 30,7% des habitants de la capitale ne parviennent déjà plus à couvrir leurs dépenses mensuelles totales...
- La pauvreté en Argentine en 2011 : Pour cela encore faudrait-il définir ce qu’est la pauvreté. En Argentine, le gouvernement calcule tous les mois la “canasta basica” (panier de la ménagère) incluant des biens de première nécessité et des services. Pour le mois d’avril 2011, l’INDEC (gouvernemental) à calculé qu’une famille de 4 personnes doit disposer d’au moins de 1.375 pesos par mois (230 €) pour ne pas être considérée comme “pauvre”. Soit 1,90 € par personne et par jour... - Le Peso Argentin : Depuis le 1er janvier 1992, le peso argentin ou ARS (qui s’écrit $) est la monnaie légale de l’Argentine. Il existe aujourd’hui en circulation 6 billets d’une valeur de 2, 5,10, 20, 50 et 100 pesos. Il y avait dès 1992, un autre billet de 1 peso qui fut retiré peu à peu à partir de 1994 pour être remplacé par une pièce de monnaie.Officiellement le peso s’est nommé en 1992 : « Peso Convertible de curso legal” mais après la dévaluation du 1er décembre 2001, le 6 janvier 2002, il prend le nom de « peso »... - L'immobilier de Buenos Aires remplace les économie en 2010 : Comment faire pour protéger ses économies dans un pays qui possèdent une des inflations (avec le Venezuela) les plus fortes au monde ? 30 à 40 % pour cette année ? Et pourtant si vous placez votre argent en banque, aucune ne pourra vous donner 40 % d’intérêt ! Acheter des dollars ou des euros ? Pas intéressant non plus, puisque le dollar n’a été évalué que de 3,41 % entre juillet 2009 et juillet 2010. Alors que reste t’il ? Il n’existe qu’une seule solution, vous débarrasser de votre argent, pas n’importe comment, mais il faut absolument le dépenser puisque l’argent qui restera à la fin du mois aura déjà perdu 2 à 3 % en pouvoir d’achat !... |