Mise à jour : 07 avril 2012.

Un bus qui roule trop vite :

 

Vendredi 06 avril 2012, à 18h30 s’est produit un accident de bus dans la province de Jujuy sur la RN 9 à la hauteur de la « Bajada de Barcena » proche de la localité de Volcán. Le bus de la compagnie POTOSI était parti quelques heures auparavant de Potosi, s'était arreté à Villazon à 14h (frontière coté Bolivie avec La Quiaca), et devait ensuite se rendre à Buenos Aires.

Bien que la vitesse soit limitée sur cette portion de route à 40 km/h en raison des nombreuses courbes serrées et d’une pente assez prononcée, le bus allait trop vite et a raté une courbe, et quitté la route. Le choc fut brutal.

A cet endroit la dénivellation est de 200 m sur 3 km de lacets. Latitude : 23°57'43.19"S Longitude : 65°27'45.51"O.

null

10 morts et 50 blessés :

3 personnes de la compagnie accompagnaient 66 passagers. La majorité des voyageurs sont de nationalité bolivienne et argentine, mais de nombreux touristes européens revenaient à Buenos Aires après un circuit en Bolivie. A 21h tous les blessés etaient evacués dans deux hopitaux jujeños.

Il y avait 3 touristes français à bord ainsi qu’un canadien, un espagnol, deux allemands, un britannique.

Les secours arrivèrent rapidement pour évacuer les blessés vers l’hôpital de Pablo Soria de la ville de Jujuy.

Pour le moment, on compte 10 morts et 50 blessés, et 9 personnes totalement indemnes.

Les sources différentes ne permettent pas encore de savoir si les 3 français presents dans le bus n'ont été que blessé. Dans la matinée, on affirmait qu'un français faisait partie des victimes. En ce moment à 16h (h.arg) 21h (h.fra), on en est bien moins sur.

Les trois francais présents dans le bus au moment de l'accident seraient : (information non confirmée)

- Roger Eloide

- Olivia Delorenzi (soignée à l'Hopital Pablo Durán de Jujuy) (Confirmé)

- Marie Lande

 

nullnullnull

Photos : Le meme type de bus que celui accidenté de la compagnie Potosi, arrivées des premiers secours, la route RN9 au niveau de la descente de la cote de Barcena.

Premières vidéos émises vendredi en Argentine :

Vidéo : TN vendredi 06 avril 2012.

 

Vidéo : Canal 4 Jujuy vendredi 06 avril 2012.

Situation à 17h samedi 07 avril 2012 :

A midi (h.arg) (17h h.fra), restent encore 34 personnes hospitalisées dans les deux centres de Pablo Soria et San Roque de Jujuy, dont cinq en thérapie intensive.

Les victimes sont au moins au nombre de 10. 5 hommes, 3 femmes, 1 fillette de 6 ans et 1 bébé de 6 mois.

Ils ne sont pas encore tous identifiés.

Les deux chauffeurs (blessés) Zandro Cazón Caballero et Reynaldo García Llanos ont été arreté et mis en examen.

On apprend aussi que le toit du bus a été arraché lors de sa chute en percutant les branches d'un arbre. Quelques corps sont mutilés ce qui rend difficile l'identification.

Le bus comptait uniquement 55 places mais on dénombre au moins 71 passagers, de plus de nombreux passagers montent et descendent lors du trajet ce qui rend dificile avec certitude le nombre exact de passagers lors de l'accident.  

Situation à 12h dimanche 08 avril 2012 : 11 morts

Les voyageurs avaient noté que le bus se balançais dangereusement depuis une demi heure à chaque courbe et qu'il était peut être pas entretenu. Il venait juste de faire déjà un aller Buenos Aires - Potosi, et n'avait pas été révisé. Pas d'alarme de dépassement de vitesse, plus d'air conditionné. C'est au bas de la descente que le bus ayant atteint une vitesse élevé n'a pu amorcer une courbe vers la droite et a coupé la route pour se coucher sur le bas coté gauche légèrement (de 3 m) en dénivelé par rapport à la chaussée. En se couchant, il a heurté un poteau électrique en béton qui a ´"décapité le toit du bus" et éjecté les passagers du niveau supérieur. Le nombre élevé de victimes (10 pour le moment) est justement plus du fait d'avoir essuyé ce poteau sur toute la longueur du toit que par le choc même ou le couchage du bus sur son coté gauche.

Enfin, ce poteau abritait des essaims d'abeilles qui sous le choc ont pénétré dans le bus affolant encore plus les passagers voulant sortir ou porter secours à d’autres.

La compagnie Potosi est la compagnie proposant des prix les plus bas pour relier la frontière de la Quiaca à Buenos Aires, mais au détriment de la sécurité et de la révision de ces bus.

Depuis la frontière bolivienne, le bus avait passé 3 contrôles (La Quiaca, Tres Cruces, Purmamarca) de la Gendarmerie Argentine, qui en plus de mener la lutte contre l’importation de cocaïne, doit vérifier les papiers et l’état technique des véhicules. Le bus a pu les passer sans encombre. Une enquête va être menée au sein de la Gendarmerie.

Officiellement le bus transportait 59 passagers, mais on dénombre au moins 71 personnes (décédées ou blessées) ce qui laisse penser que certains voyageaient sans billets et étaient montés le long de la route. Les deux chauffeurs (blessés et hospitalisé) sont gardés à vue et seront interrogés sur l’état de conduite, l’état technique du véhicule et sur les passagers « extras ».

Sous le choc, 7 passagers sont morts, samedi sont décédés 3 autres à l’hôpital de Jujuy et on vient d’apprendre qu’une nouvelle personne y a perdu la vie ce matin dimanche. Il y aurait encore 3 personnes gravement blessées. Les autres sont hors de danger.

Les 3 français seraient aussi hors de danger.

Il n’y a toujours pas de liste officielle des personnes décédées car certains corps sont irréconnaissables d’après la police de Jujuy.

 

Mercredi 11 avril 2011 :

Au soir du lundi 09, les voyageurs du bus ont été autorisés pour ceux qui le désiraient à quitter Jujuy pour se rendre à Buenos Aires. Ce matin (mercredi 11 avril), le bus a été remis sur ses 4 roues, pour être replacé sur la route et remorqué. La veille (mardi) les familles des deux allemands décédés lors de l’accident sont arrivées à Jujuy.

null null

La liste des victimes :

Voila peu à peu les noms des victimes identifiés de l'accident de bus et qui sont rendus publics :

- Cristina Paco Romero (Bolivienne) 21 ans. 

- Sa fille, Lizbeth Paco Hinojosa (Bolivienne) 6 ans.

- Juan Mamaní-Mamaní (Bolivien) 21 ans.

- Camila Dayana Quispe Mamani. (bébé de 6 mois) (Argentine)

- Sophie Colombine Arig (Allemande)

- Herman Schneider Till (Allemand)

- Carmen Teresa Battistino Brown (Péruvienne)

A lire sur le Petit Hergé :

 null- Les bus. (Janvier 2006). C est vrai !  Le bus est le moyen de locomotion par excellence dans ce pays, seulement voila : Les argentins conduisent vraiment très mal ! Pas une semaine où il n’y a pas un accident de bus de longue distance, quand à Bsas, j'ai envie de dire pas un seul jour ou il y n’a pas d’accidents en pleine ville. Donc ca fait parti du paysage urbain de voir chaque jour une voiture de renversée sur le trottoir, un bus urbain qui est entre dans une boutique, ou un camion qui a terminé de freiner dans un arbre d'un boulevard...

 

- Les bus de la mala suerte. (Mars 2007). Vous êtes nombreux ( pour ne pas dire presque tous ) à visiter et à vous déplacer en Argentine à l'aide des "micros" ( bus long trajet ), or il faut savoir que d'une part la conduite spéciale des argentins combinée à des conditions de travail esclavagiste mises en place par ces compagnies de transports à leurs propres chauffeurs ......... pousse le mauvais sort à vouloir s'acharner à renverser sur les routes droites de la Pampa des monstres de plusieurs tonnes commandés par les conducteurs zombis...

 

null- Les bus en Argentine. (Mars 2008). Le « Secretaría de Transporte de la Nación” vient en effet de prendre des décision après une étude faite par l’UTN (Universidad Tecnológica Nacional) concernant les bus à deux étages (qui représentent ici 70% du parc des bus du pays). Les bus argentin ont la fâcheuse habitude de se coucher dans les tournants (quand il y en a), on impute ce fait au vent, au tournant lui-même, mais peut être faudrait il plus regarder de près à la conduite même des chauffeurs, à leurs conditions de travail aux horaires illimités, à la vitesse (déjà vu a 150-160km/h sur les nationales), aux pneus fatigués, etc…

null- Une partie de bus tamponneur. (Novembre 2008). Toujours pareil sur les routes argentines. C'est l'hécatombe de chaque jour. L'Argentine a, pour cette année (2008), le plus fort taux de déces pour 100.000 hab. au monde par accident de la route. L'année derniere (2007) la medaille d'or a été décernée au Mexique.Toujours les mêmes causes : Ca roule n'importe comment, ça double en haut des cotes, dans les tournants, les chauffeurs de bus et de camions roulent de nuit à des cadences infernales sans repos. Au petit matin, on relève les carcasses encore fumantes, il s'agit toujours d'un choc d'une voiture contre un camion ou un bus...

Retour à l'accueil