Mise à jour : 11 mai 2015.

A visiter dans la ville de Córdoba :

 

En complément à un premier article d’introduction sur la ville de Córdoba (Voir : Introduction sur Córdoba), voila cette fois-ci un article plus précis de ce que vous pouvez aller découvrir dans cette ville à la fois vaste et très riche d’un point vue historique. Il n’est pas aisé de faire un condensé des éléments principaux à visiter tout en restant proche des attentes d’un touriste venant passer seulement quelques jours dans la ville. Voilà tout d’abord ci-dessous 21 idées de lieux à découvrir dans le centre de Córdoba. Tout se fait à pied, de quoi vous occuper 3 jours pleins. Munissez vous de bonnes chaussures ! Je recommande toutefois de passer à Córdoba au moins une semaine pour pouvoir en faire le tour d’un pas tranquille et profiter à la fois des paysages de sa proche campagne et de la vie culturelle, gastronomique et artistique qu’elle peut offrir.

 

Bonne visite !

Photo : Museo Provincial de Bellas Artes Emilio Caraffa

La Plaza San Martin :

 

Lorsque les Espagnols créent une ville, ils s’y prennent toujours de la même manière. Choisir un terrain plat, pas très loin d’un rio ou d’une source d’eau, monter une place centrale autour de laquelle on dessine les futures « manzanas » (pâtés de maisons). C’est ainsi qu’on a toujours un plan en damier de 7, 9 ou 11 cuadras de coté, avec donc  49, 81 ou 121 manzanas !

Pour la ville de Cordoba, la proximité du Rio Suquia et de celui de Canada fait que la ville ne fait lors de sa fondation (le 06 juillet 1573) que 10 x 7 cuadras soit 70 manzanas. Au centre donc, la place principale qui se nomme toujours Plaza Mayor (Grand-Place). On retrouve comme toujours sur cette place tous les symboles de la vie religieuse comme la Cathédrale, comme celle de l’administration civile comme le Cabildo. La Plaza Mayor c’est aussi le lieu de réunion, du marché,  des jeux comme les corridas, mais aussi de toutes les autres fêtes patriotes ou religieuses.

Autour de cette place qui se nomme maintenant Plaza San Martin on trouve donc encore la Cathédrale et le Cabildo. La place est illuminée pour la première fois par des lanternes en 1790. Il faut attendre 1901 pour qu’on y place des arbres et des pelouses, œuvre de paysagiste français Charles Thays. Enfin, en 1916, la statue équestre du célèbre général San Martin trône au milieu de l’ensemble. A partir de 2008, des travaux de piétonisation furent entrepris sur la place. Ils prirent fin le 29 octobre 2009 ou la place fut inaugurée en grandes pompes.

Aujourd’hui, cette place est encore le lieu des réunions et de convocations pour les victoires politiques ou sportives.

Photos : La Plaza San Martin en 2011 et dans les années 1930

La Cathédrale :

 

Située sur cette Plaza San Martin, commencée vers 1580, elle est consacrée uniquement en 1706 alors qu’elle n’était toujours pas achevée. La façade est achevée en 1729, alors que la nef centrale, tout comme la coupole se terminent en 1758. Pour ce qui est des deux clochers, ils sont enfin achevés en 1787. Au total plus de deux siècles de chantier pour donner une des plus belles cathédrales d’Argentine. Elle n’avait pas connu un seul toilettage avant 2007. Il était temps, son aspect crasseux cachait sa beauté depuis de nombreuses années. Sa façade toute blanche et propre fut inaugurée pour le Noel 2009, quant aux derniers travaux de rénovation, ils furent terminés à la mi 2010.

Adresse : Sur la Plaza San Martin.

Horaires : Tous les jours de 08h à 12h et de 16h à 20h. Messes tous les jours à 18h30. Dimanche à 10h30 et à 18h30.

Photos : Après la restauration de 2007-2010.

Museo Histórico Provincial Marqués de Sobremonte :

 

Ce musée est installé dans le centre de Cordoba dans une des plus anciennes demeures de la ville. Donc même si les pièces que renferme ce musée ne vous intéressent pas, il faut tout de même y aller ne serait ce que pour voir comment était articulée une « maison » coloniale espagnole. Elle date de 1752, elle fut édifiée par et pour Don José Rodríguez, un riche commerçant de Cordoba. En 1783 la maison est louée à Don Rafael de Sobremonte y Nuñez (surnommé El Marqués de Sobremonte) il y restera jusqu’en 1797. Il fut le gouverneur de la province de Cordoba et plus tard vice roi du Rio de la Plata (1804-1807). La province de Cordoba achète la maison en 1919 pour la transformer en musée colonial espagnol, puis est déclarée monument historique nationale en 1941. Extrêmement intéressant, à ne pas rater à Cordoba.

Adresse : Rosario de Santa Fe 218

Horaires : Ouvert du lundi au vendredi de 9h30 à 14h30. Fermé le samedi et le dimanche.

Tarif : Comptez 1 euro l’entrée, le mercredi c’est gratuit.

Museo Superior de Bellas Artes Palacio Ferreyra (Evita) 

 

 

 

Le Palais Ferreyra était un hôtel particulier à la française construit en 1917 dans le quartier de la Nueva Cordoba. Il fut construit par l’architecte français Ernst-Paul Sanson. La Province de Córdoba l’a racheté pour en faire un musée des beaux arts. Apres travaux de rénovations et aussi d’aménagements intérieurs, il fut ouvert au public le 17 octobre 2007. Il abrite essentiellement des œuvres d’artistes de la province. A ne pas rater pour le Palais en lui-même.

Adresse : Av. Hipólito Yrigoyen 511

Horaires : Du mardi au dimanche (donc fermé le lundi) de 10h à 20h.

Tarif : 1 euros. Le mercredi c’est gratuit. 

Cabildo de Cordoba :

 

Comme tout Cabildo (Cabildo de Buenos Aires, Cabildo de Salta, etc…), c’était le bâtiment des autorités coloniales espagnoles qui étaient chargées de regir les instances civiles de la ville et des alentours. Les Lois, l’éducation, la santé, les archives, la justice, la sécurité, la prison,…

Le Cabildo de Cordoba a l’avantage d’être encore entier et d’être un des seuls d’une grande ville à ne pas avoir trop souffert du temps et de modifications trop importantes. On peut imaginer que le Cabildo prend sa forme finale vers 1786.

En 1857, avec la création de la « Municipalité » de Córdoba, le Cabildo en devient le siège et au début du XXème siècle, le siège de la police de province. Le bâtiment est classé au patrimoine historique national depuis mai 1941. Il faut attendre 1989, pour le bâtiment soit transformé en centre culturel et musée. Depuis le 10 décembre 2011 c’est aussi officiellement le siège du secrétariat a la culture de la Ville. Vous y trouvez donc le centre d’informations touristiques (donc allez-y), mais aussi un musée historique sur la ville. A ne pas rater !

Adresse : Sur la Plaza San martin (officiellement Independencia 30)

Horaires : Du mardi au dimanche de 10h à 21h, le mardi de 16h à 21h.

Tarif : Gratuit

Museo Provincial de Bellas Artes Emilio Caraffa 

 

Le musée est situé dans le Parc Sarmiento, si le bâtiment date de 1915 et fut dessiné par l’architecte Juan Kronfuss, la nouvelle partie a été construite en 2007. Ce qui a permis de passer d’une surface de 250 m2 d’exposition a 1500 m2. Le musée avait déjà connu un agrandissement en 1962. Le musée appartient à la province et propose des œuvres d’artistes cordobeses et argentins. A voir aussi absolument lors de votre visite de la ville.

Adresse : av. Poeta Lugones 411 

Horaires : Du mardi au dimanche de 10h à 20h (Le lundi fermé)

Tarif : 1 euro. Mercredi gratuit.

Museo Conventual de las Descalzas Museo de Arte Religioso Juan de Tejeda

Personnellement c’est mon musée préféré et surtout la demeure (qui fut en réalité un couvent) qui permet de sentir l’atmosphère coloniale de la ville. Une partie du monastère est devenu musée en 1970.

Le monasterio de las Descalzas date en effet de 1628 et c’est certainement une des plus anciennes constructions de la ville. Il y a deux patios autour desquels s’articulent les anciennes cellules qui servent aujourd’hui de salles d’exposition. Les objets présentés sont toutes des pièces d’art religieux.

Adresse : Independencia 122

Horaires : Du lundi au vendredi de 09h à 13h. Le samedi de 10h à 13h30. Dimanche fermé.

Tarif : 1 euro. Mercredi entrée gratuite.

Teatro Libertador San Martin :

Ce théâtre se nommait autrefois Teatro Rivera Indarte et prit celui de San martin en 1973. C’est en 1890 que le gouverneur de la province de Cordoba propose de monter un bâtiment pour recevoir un théâtre. Il n’y avait alors pas de salle permanente.  C’est l’architecte Francesco Tamburini (le même que pour le Teatro Colon de Buenos Aires) qui a en charge de dessiner le futur théâtre. La grande salle avait à l’ origine une capacité de 1000 personnes. Le Théâtre est inauguré en avril 1891. Il y eu quelques transformations en 1990, avec l’installation d’une coupole, et les derniers travaux de modernisation et de restauration datent de 2005.

Adresse : Avenida Velez Sarsfiled 365.

Horaires : Des concerts presque tous les soirs.

Tarif : Certains concerts gratuits.

 Capilla del Obispo Mercadillo :

 

Que l’on nomme aussi  Oratorio del Obispo Mercadillo, est situé sur la Plaza San Martin. En fait bien que tout le monde nomme ce bâtiment la « Chapelle » (Capilla), ce ne fut jamais un bâtiment religieux, mais tout simplement la porte d’entrée principale de la demeure de l’évêque Mercadillo (à la fin du XVIIème siècle). A la mort de l’évêque en 1704, le bâtiment aura connu plusieurs affectations des plus diverses, séminaire, prison, etc…

En 1750, l’état de la demeure catastrophique, et le nouveau propriétaire Francisco Bravo décide de la démolir mais laisse le porte centrale debout. Le nouveau bâtiment date donc de 1750. Au fil des siècles, le bâtiment passera entre de nombreuses mains et recevra des affectations aussi variées qu’un débit de boisson, de magasin général, magasin de tissus, Kiosque, musée pour enfin terminer aujourd’hui comme centre d’informations touristiques.

A gauche, les escaliers en brique d’une sorte de place est plutôt dérangeant. En un mot c’est affreux. S’y élevait jusque dans les années 1970, le cinéma San Martin. Franchement, il aurait mieux valu garder le vieux ciné !

A droite, ce n’est pas mieux, un énorme mur en briques qui cache un entrepôt surnommé « El Galpón Sabagh » datant de 1960.

Adresse : Rosario de Santa Fe 39

Horaires : Quand ça veut !

Tarif : Gratuit quand c’est ouvert !

La Manzana Jesuítica :

 

La « manzana » Jésuite et un ensemble architectural du centre de la ville comprenant la “Capilla Doméstica”, le « Colegio Nacional de Monserrat », la “Iglesia de la Compañía de Jesús », l’ancien siège de “la Universidad Nacional de Córdoba » et la “Residencia”.

Les premiers jésuites arrivent à en 1589 (la ville est créée en 1573), mais s’établissent officiellement en 1599. Ce sont eux qui sous l’impulsion du commerce, de l’élevage, de l’agriculture mais aussi du développement spirituel et intellectuel (Université) vont donner à Cordoba une envergure coloniale internationale durant le XVIIème siècle. Il est incontestable que les Jésuites ont à la fois formé, mais aussi développé la ville. Le centre de décision, d’enseignement spirituel et intellectuel de l’Ordre des Jésuite dans le sud de l’Amérique du Sud fut cette manzana. On comprend donc pourquoi en 2000, la « Manzana Jesuitica » fut déclarée par l’UNESCO, patrimoine de l’humanité.

On peut aujourd’hui visiter cette manzana à travers L’église de la compagnie, la capilla domestica qui se trouve juste derrière, le collège et l’université se trouvant sur la calle Obispo Trejo. Ci-dessous, vous trouvez les différentes éléments qui la composent.

Planche : Cliquez dessus pour agrandir.

Capilla Doméstica :

Un petit ermitage fut édifié sur la calle Real del Convictorio (aujourd’hui Caseros) en 1589. Lorsque les Jésuites viennent s’installer a Cordoba, dix ans plus tard (1599), ils s’y installent. Ca sera alors l’unique siège et propriété de l’Ordre jusqu’en 1670 date a laquelle est ouverte l’Eglise de la Compagnie de Jésus à l’angle de la même rue et de la calle de l’Universidad (aujourd’hui Obispo Trejo).

L’ermitage fut alors appelé Capilla Domestica. Elle fut agrandie entre 1643 et 1645. Aujourd’hui on peut la voir dans un état presque similaire à ce qu’elle était au XVIIème siècle. C’est donc certainement le bâtiment le plus ancien de Córdoba.

 Le retable est du à l’architecte italien Brassanelli.

Adresse : Caseros 150.

Horaires : 7h30 à 12h et de 16h à 20h. Tous les jours

Tarif : Gratuit 

Iglesia de la Compañia de Jesus :

Deuxième élément de la Manzana Jesuitica de Córdoba. La construction de l’église prit fin vraisemblablement entre 1670 et 1671. C’est alors l’église la plus grande et plus riche de Cordoba (La Cathédrale n’est pas encore achevée). Le plan de l'église est en forme de croix latine, avec deux chapelles latérales s'ouvrant sur la nef, dénommées chapelle de los Españoles (réservée au blancs) et chapelle de los Naturales (réservée au noirs et aux indiens)

L'édifice est remarquable pour sa toiture. La voûte longitudinale de la nef et la coupole sont réalisées entièrement en bois. Ce travail exceptionnel a été réalisé à partir de 1667 sous la direction d'un jésuite architecte français Philippe Lemaire (1608-1671). Il a conçu la voûte comme une coque de bateau renversée ; l'ensemble est chevillé. Le bois de cèdre utilisé pour ce travail provenait des Missions Jésuites, et fut acheminé sur le Paraná jusque Santa Fe, puis par voie terrestre à Córdoba. Philippe Lemaire est originaire d’Illies (commune actuelle du département du Nord, mais espagnol à la fin du XVIème siècle) et a été charpentier sur plusieurs chantiers navals d’Angleterre, du Portugal, puis du Brésil. Puis une fois dans le Rio de la Plata entre dans le « Noviciado » Jésuite de cordoba en 1640 avant d’être ordonné prêtre Jésuite en 1654. C’est en 1660 qu’il se voit confier le chantier de l’église. Sa voute en forme de coque renversée va servir postérieurement à celles des Eglises Jésuites de Salta et de Santa Fe.

Adresse : Angle Caseros et Obispo Trejo.

Horaires : 7h30 à 12h et de 16h à 20h. Tous les jours

Tarif : Gratuit  

Universidad Nacional de Córdoba :

L’Université et le bâtiment qui l’abritait (même si celui-ci a connu d’innombrables transformations) date de 1610. On le nomme alors (en latin)  Collegium Maximum (Colegio maximo en espagnol). Lors de sa première année il comptait 5 professeurs jésuites, 25 étudiants et 30 frères. On y enseignait que la philosophie et la théologie. Comme le collège n’a aucune autorisation de la couronne espagnole ni du Pape, on ne peut pas délivrer de diplôme. Il faut attendre 1621 pour le pape Gregoire XV autorise par Bref apostolique (c’est un accord) et que le Roi Philippe IV  ratifie en 1622, pour que l’Université soit reconnue et puisse donc octroyer des diplômes. L’Université de Córdoba est la plus ancienne d’Argentine et la 4ème du continent américain. (Les premières sont celles de Lima (1551), Mexico (1551) et Bogota (1581)).

L’Université resta aux mains des jésuites jusqu’en 1768 puis passa sous l’administration de différents autres ordres avant de passer sous la tutelle de la province de Córdoba en 1820, puis dépend de la Nation en 1856.

En 1918, un mouvement étudiant éclate à l’Université de Cordoba (connu sous le nom de Reforma Universitaria) demandant à moderniser et reformer l’Université. Le mouvement va s’étendre aux autres universités les plus importantes du pays comme celle de Tucuman, Buenos Aires et de La Plata puis a l’ensemble des universités sud américaines en 1918. Naitra de ce mouvement la Federación Universitaria Argentina (FUA), premier syndicat d’étudiants.

A l’origine, l’université n’avait pas d’étage, un simple patio en rez-de-chaussée.

Adresse : Obispo Trejo cuadra des 200.

Visite : Elles sont guidées et c’est tant mieux, car avec sa riche histoire il faut des explications à chaque salle traversée. Les salles d’exposition par contre sont libres.

Les expos du mardi au vendredi de 09h à 16h30 (mais fermé entre 14h et 15h). Le samedi uniquement de 09h à 13h. Dimanche et lundi fermé.

Les visites uniquement à 11h et à 15h uniquement le mardi et le jeudi. Et à 11h et 12h le samedi.

Tarif : Les expos gratuites le mercredi. Les autres jours environ 1 euro.

Colegio Nacional Monserrat :

Ce collège collé contre l’ancienne université de Cordoba a été aussi fondé par les Jesuites. Un peu plus postérieur, puisqu’il date de 1687 (donc près de 80 ans plus tard). Son premier nom fut : « El Real Colegio Convictorio de Nuestra Señora de Monserrat ». Tenu par les jésuites, il fut réellement ouvert qu’en 1695 et uniquement aux garçons et maintenu en "Convictorio" (Internat). Les cours pouvait aussi être pris du coté de l’Université. L’enseignement fut dispensé par les Jésuites jusqu’en 1767, puis par les franciscains jusqu’en 1807, puis par le clergé séculier jusqu’en 1820, enfin par les autorités laïques de la Province de Cordoba de 1820 à 1854.

En 1854, le collège passe sous administration nationale et perd son internat. Enfin en 1907 il est annexé a l’Université de Córdoba. Il faut attendre 1998 pour que les classes deviennent mixtes. Aujourd’hui le collège fonctionne toujours.

Vous pouvez y entrer, puisque le collège possède son propre musée.

Adresse : Obispo Trejo 294.

El Pasaje Santa Catalina :

 

Ce passage anciennement appelé Pasaje Cuzco, il s’agit d’un passage d’à peine 100 m qui sépare le Cabildo de la Cathédrale et qui rejoint la Plaza San Martin de la calle Obispo Trejo.il y a longtemps ce fut le cimetière de la Cathédrale. Vers 1850, on déplaça les sépultures vers le nouveau cimetière San Jeronimo et on transforma cet ancien cimetière en passage. En anecdote on sait aussi qu’une des maisons appartenant à Augusto Chammás donnant sur le passage fut transformée en 1869 en première fabrique d’Argentine d’ « alfajores ». (Biscuit argentin). La marque existe toujours et représente toujours une des fiertés des Cordobeses.

Si le passage est aujourd’hui redevenu aussi important, c’est d’une part parce qu’il est devenu piéton et  a été repavé a l’ancienne mais surtout parce que depuis quelques années un Musée de la Mémoire (en souvenir de la période militaire) a été ouvert dans un ancien poste de police qui durant les années 70-80 servait de centre de détention et de torture, et ou des centaines de cordobeses passèrent avant d’être envoyés dans des centres clandestins de torture ou ils disparurent, comme La Perla ou le Campo de Rivera. Si vous vous intéressez a cette époque sombre de l’Argentine, je vous invite a passer voir ce musée.

Le musée a des horaires assez aléatoires suivant les années et les mois. Mais essayez entre le mardi et le samedi entre 09h et 12h ou entre 16h et 19h.

Les rues piétonnes :

 C’est à Cordoba que l’on a eu pour la première fois l’idée de transformer les rues du centre en rues piétonnes (et bien avant Buenos Aires).

En effet, en 1973, L’idée vint de l’architecte Hugo Taboada qui « piétonnisa » les deux premières « cuadras » de San Martin, de 9 de Julio et la première de 25 de Mayo ! Miguel Ángel Roca, autre architecte cordobes, fut à l’ origine des premières pergolas le long de ces rues pour abriter les passants de la chaleur.

Aujourd’hui toutes les rues piétonnes sont bordées de magasins et de bars une sorte de centre commercial à ciel ouvert. Attention, a Cordoba on fait la sieste , donc entre 14h et 16h de très nombreux locaux sont fermés. De meme l’activité le samedi et dimanche est moindre. Donc de préférence en semaine le matin ou alors en fin d’après midi !

Adresse : Autour de la Plaza San Martin surtout vers le nord. Calle Rivera Indarte, Calle San Martin, Calle 25 de Mayo, calle Dean Funes 

La Cañada de Cordoba :

La Cañada est une rivière qui se jette à Cordoba dans le Rio Suquia. Les 3 derniers kilomètres ont été canalisés en raison d’inondations spectaculaires lors d’orages violents. On se souvient donc des inondations de 1890 et de 1939. Les travaux de canalisation prirent fin en 1944. Chaque rue qui la traverse passe par dessus par un pont. Une sorte de Canal Saint Martin en plein Córdoba. Comme le canal est ombragé par de nombreux arbres, le secteur entre avenida Pueyrredon (au sud) et avenida Humberto Primo (au nord) sur 2 Km est le plus agréable, donc une idée de balade ! Il y a de très nombreux restaurants et bars tout du long. Sur sa partie nord, elle vous permettra de découvrir la Plaza de la Intendencia, Plaza Italia et Paseo Sobremonte.

Pour la petite histoire, depuis la fin du XIXème siècle, on parle de la « Pelada de la Cañada », qui serait un fantôme de petite fille ou de femme de petite stature sans cheveux (d’où le nom « Pelada », chauve) qui s’approcherait des promeneurs durant la nuit pour venir gémir ou pleurer. Elle apparaitrait plutôt au niveau de la calle Montevideo.

Barrio Güemes :

Le Barrio Güemes est par excellence le quartier des antiquités et de la vie de bohème. Une sorte de San Telmo à Buenos Aires qui a commencé en 1981 et s’est surtout amplifier dans les années 1990-2000. Bref c’est le secteur branchouille ou il faut être le samedi et le dimanche. Le centre est le passage Revol qui devient piéton le weekend et que l’on nomme maintenant « Paseo de las Artes ». Bref une manzana entière transformée par la ville de Córdoba en centre de marché aux puces qui grouille 2 jours par semaine. En 1862, ce lieu se nommait Plaza de las Carretas. Le quartier se nommait alors El Abrojal en cette fin du XIXème siècle, et le magasin le plus connu fut celui de Pepino que tout le monde nommait la « Casa de Pepino ». Depuis de très nombreux bars ont ouvert dans les rues aux alentours. Un rendez vous indispensable à votre culture cordobesa si vous êtes de passage le weekend en ville !

El Parque Sarmiento :

Le Parque Sarmiento est un « gros morceau » de visite, puisqu’à lui tout seul il est étendu sur presque 100 hectares. C’est en 1889 qu’on confie la tache au paysagiste français Charles Thays de dessiner ce grand parc. En 1890 les travaux commencent et l’inauguration date de 1911, ou seulement 17 hectares sont ouverts au public. Le parc est morcelé en différents espaces ou jardins, comme le parc zoologique qui date de 1915 (Il a été entièrement refait en 2006). A l’ouest se trouve le Musée Provincial des beaux arts déjà mentionné dans cet article. En 1918, on ouvre la piscine municipale (rénovée en 2008) ainsi que l’amphithéâtre.  Le Palais Fereyra est lui aussi placé à l’extrême ouest du parc. En 2007, on ouvre aussi le nouveau Musée des sciences Naturelles. Enfin en 2009 on démarre le chantier du Centro de Interpretación de la Provincia de Córdoba qui est en fait un nouvel espace culturel. Celui-ci est toujours en travaux en 2015.

Tout comme dans le bois de Palermo (autre réalisation de Charles Thays), le parc Sarmiento compte des bois, des lacs et des iles reliées par des passerelles.

Enfin il y a aussi un parc de divertissement, Super Park Cordoba.

Choisissez une journée ensoleillée et commencez votre promenade sur la Plaza España.

El Patio Olmos :

Certainement le plus connu et le plus ancien des shoppings de Córdoba.

Installé en plein centre donc très facile d’accès même  

En 1977, il y a un tremblement de terre très important dans la province de San Juan, celui-ci se fait tout de même ressentir à Cordoba pourtant distant de près 500 km. La structure de l’édifice est touchée, et le collège doit fermer. Olmos reste ainsi fermé et à l’abandon jusqu’en 1990 quand la province décide de commencer  à le restaurer mais en 1992 trouve une solution moins onéreuse, le louer pour un loyer symbolique pour un bail de 35 ans a une société privé en échange de le transformer à leurs frais en centre commercial. En mai 1995, le « Patio Olmos Shopping Center » est inauguré ! A la fin du bail en 2006, le bâtiment est vendu à IRSA (qui possède entre autre a Buenos Aires, Alto Palermo, Paseo Alcorta et Patio Bullrich). Aujourd’hui le shopping abrite 150 enseignes sur 25.000 m2.

Adresse : Bv. San Juan, angle Av. Velez Sársfield.

Paseo del Buen Pastor :

En 1906, La ville de Córdoba et l’ordre de la Congregación de Nuestra Señora de la Caridad del Buen Pastor édifient en ce lieu une prison pour femmes. Entre 1926 y 1934 la prison est agrandit et modernisée. Dans les années 70, il n’y avait plus que quelques « pensionnaires » souvent incarcérées pour raison politique. En 1977, la prison est fermée et laissée a l’abandon jusqu’en 2002, ou la province décide de démolir une partie et de transformer le restant en centre culturel  et commercial. En 2005, la prison est démolie, la chapelle est conservée et restaurée. L’ensemble est inauguré en aout 2007. Un bon endroit pour aller prodre un verre en fin d’après midi et en début de soirée. Le centre est dans le quartier de la Nueva Cordoba, tout proche du Palacio Fereyra.

Adresse : Av. Hipólito Yrigoyen 325

Horaires : La Chapelle tous les jours entre 9h et 20h. La Galerie d’art tous les jours entre 10 h et 21h. Spectacle des jets d’eau dans les bassins toutes les heures a partir de 19h.

Tarif : Tout est gratuit. 

La Iglesia del Sagrado Corazón :

Certains disent que c’est la plus belle église de Cordoba ! Elle est pourtant contemporaine puisque édifiée entre 1926 et 1934 mais dans un style néo-gothique qui fait croire qu’elle se dresse fièrement dans le ciel depuis des siècles !

C’est l’œuvre de l’architecte italien Augusto Ferrari. Haute de 53 m, on s’étonne de ne voir qu’une flèche sur un seul des deux clochers. Ce n’est pas un oublie, c’est pour représenter l’âme qui monte, alors que l’autre clocher représente l’homme dans sa chair.

Adresse : Buenos Aires 693,  juste a coté du Paseo del Buen Pastor,

Horaires : L’église est ouverte a partir de 08h du matin pour la messe (sauf le lundi) ferme a midi et rouvre en début d’après midi jusqu’à 20h. Le dimanche elle ouvre à 10h30.

Les conseils du Petit Hergé :

Voila donc un petit aperçu des « 21 classiques » de Cordoba. On va dire que c’est le B.A.BA d’une visite de quelques jours en ville. Vous pouvez bien imaginer que la ville renferme d’autres trésors. Pour ceux donc qui restent un peu plus longtemps ou intéressés par d’autres thèmes vous pouvez aller les voir sur l’article suivant : Les autres curiosités de Cordoba, au total j’en ai répertorié plus d’une cinquantaine, sont à découvrir dans un troisième article : (Pour le moment en construction).

La ville se visite tout au long de l’année, pas de saison particulièrement plus intéressante qu’une autre. Et n’oubliez pas que la ville de Cordoba est une excellente base de départ pour aller découvrir le reste de la province car située juste au centre géographique de celle-ci.

Photo : Les bars de la Nueva Cordoba. Calle Rondeau angle Ituzaingo. 

A lire dans le Petit Hergé concernant la province de Córdoba :

 

Premier article sur la ville de Cordoba, une manière d’engager le thème et de présenter le plus simplement possible cette ville qui est aujourd’hui la seconde du pays. Les autres articles suivants concernant la ville, vous donneront plus d’informations sur les monuments, parcs et autres curiosités de la ville. La ville est fondée le 6 juillet 1573 sur l’axe routier principal de la vice royauté. C’est en effet le chemin qui mène du Rio de la Plata à la Bolivie et au Pérou. Le plan de Cordoba est tracé sur le modèle Hispano-américain, à savoir le plan en damier articulé (Lire plus).

 

A partir de 1615, l’Ordre des Jésuites met en place une politique de développement agricole à travers ce qui allait devenir la province de Cordoba. C’est pour cela qu’ils édifient 6 estancias (fermes agricoles) qui sont Caroya, Jesús María, Santa Catalina, Alta Gracia, La Candelaria et San Ignacio. A partir de 1767, les jésuites sont arrêtés et l’Ordre dissout. La couronne d’Espagne s’empare des estancias qu’elle confie à différentes famille de la noblesse espagnole. Les estancias sont peu à peu abandonnées, et c’est seulement au milieu du XXème siècle que le gouvernement argentin les protège.(Lire plus)

 

 Alta Gracia est situé à seulement 40 km au sud ouest de la ville de Córdoba. C’est aujourd'hui une commune de 40.000 habitants. Si Alta Gracia est connu c’est à la fois parce qu’elle est devenue depuis 1900 un lieu de villégiature de la bourgeoisie cordobesa mais aussi parce que l'estancia qui s'y trouve a plus de 400 ans. Rachetée par les jésuites au XVIIème siècle, elle n'a d'égal que la ville de Chiquitos en Bolivie, ville aussi créée aussi autour d'une estancia jésuite. En fait une première exploitation agricole avait été fondée au même endroit en 1588 par la famille Nieto. L'estancia se nommait à l'époque Nuestra Señora de Alta Gracia. Ce n'est qu'en 1643, que l'estancia passe aux mains des jésuites. (Lire plus)

 

Au matin du 29 mai 1969, dans la ville de Cordoba, de nombreux ouvriers sortent des principaux centres industriels pour se diriger vers le centre manifester contre la politique de répression et d’ajustements économique mis en place par le gouvernement militaire de Ongania.

La protestation ouvrière est aussi accompagnée par des centaines d’étudiants et d’universitaires qui se regroupent dans le quartier de Clinicas pour attendre l’arrivée des ouvriers. (Lire plus)