Quand il fait froid à nouveau !

Ce matin 29 mai 2008 dans la ville de San Luis.
Photo : San Luis ce matin, 29 mai 2008.

ll y a une semaine 29ºC, et aujourd'hui ...huy ! ... 1ºC au petit matin ! Tout le monde se plaignait il y encore 7 jours de ne pas avoir d'automne et de devoir mettre encore l'air conditionné.
Cette fois la, ils sont servis. Puisque l'été en 2 ou 3 jours a fait place à l'hiver !
Mieux que ça, dans l'interieur des terres, il a neigé, les province de Cordoba, San Luis, San Juan, Mendoza sont sous la neige !

Coté Buenos Aires, pas encore de neige, pas de pluie, mais il est froid, pour nous encore habitué à l'été !!!

Alors c'est dans ces moments là où on s'appercoit que quelques fois ça "bloque" par çi, par là ! Par exemple, il n'y a pas toujours le chauffage dans les ecoles et colleges de Buenos Aires, non pas parce qu'il n'y en a jamais eu, mais parce qu'il ne fonctionne plus ! L'argent est passé ailleurs suremenet !

Pas de collège pour manque de chauffage.
Photo : Quand on coupe le gaz, plus de chauffage, alors reste la rue pour manifester !  Escuela Bernardino Rivadavia, sur avenida San Juan 1545.


Photo : Pendant ce temps là, bien au chaud, dans les bureau du parti Peroniste. Notre cher president du parti PJ : Nestor Kirchner (le mari de la femme du président de la république) ... heu...

Il a convoqué le parti hier pour savoir qui était avec lui ou qui était contre sa femme. (Je parle au sein de son parti parce qu’en dehors du PJ on est déjà tous contre). Du coté des troupes du PJ, il y a de plus en plus de grincements. On fait la grimace, on joue de l'absence aux réunions pour ne pas avoir à affronter le regard méchant de la Kruela Cristina. Alors chef en chef du PJ, légitimement et démocratiquement élu par les 99,99% (lui il s’abstient par fausse modestie) Nestor a convoqué les têtes d’affiche du parti pour montrer que le chef c’était lui et qu’il fallait aimer sa femme et l’applaudir dans sa détermination toute kamikaze a se lancer dans une bataille perdue d’avance.

 

Vous pouvez voir sur la photo trois de ces hommes cagoulées (ceux qui sont debout), des bonnes gueules, des types qu’on voit plus souvent jouer du gourdin dans la face de ceux qui n’aiment pas la Cristina, que propres sur eux à poser dans un beau bureau. Mais bon voilà c’est ça le charme de l’Argentine. Quand l’ancien président n’a plus peur de s’afficher avec trois types qui seraient depuis longtemps en taule dans n’importe quel pays d’Europe, ça laisse à réfléchir quand au bon fonctionnement de la démocratie.


Dans l’ordre, à gauche et (encore) debout :

 

Frappe facileLuis D’Elia. Né en 1957. Alias « frappe facile », originaire de La Matanza. C’est fait connaître entre 2000 et 2002 en devenant « piquetero » (celui qui fait le piquet de grève), son action favorite (entre 2000 et 2002) : couper les rues et les routes pour demander du fric. Il a contribué à faire tomber De La Rua fin 2001. Aujourd’hui du coté du pouvoir, qui lui rend bien en monnaie sonnante et trébuchante, via des associations totalement bidons (La Asociación Civil Fuerza de los Trabajadores por la Tierra, la Vivienda y el Hábitat. Le sigle est FTV)  pour mener des actions hors gouvernementales. C’est ce qu’on appelle des « chemises brunes », quand on ne peut pas envoyer les flics pour faire le ménage (déontologie oblige), on envoie les piqueteros, qui officiellement n’appartiennent ni au pouvoir en place ni a une organisation syndicale.

 

Aujourd’hui le FTV c’est 2.500 à 4.000 gros bras sur Buenos Aires et banlieue, 9.000 à 12.000 pour le pays. Ce qui donne toujours une force d’action pour « faire des contre manifestations spontanées de travailleurs ». Les 12.000 gugus plus femmes enfants et grand parents se sont par exemple déplacés à Salta pour « applaudir » LA Cristina à Salta le 25 mai dernier.

 

Look un peu gourouEmilio Persico. Né en 1958. A droite du Nestor. Alias « La pieuvre barbue », Il est de la Plata. Chef du “Movimiento Evita” (MTD), sorte de gang à la solde du gouverneur de la province de Buenos Aires. Il roule pour le moment pour Scioli, (gouverneur), ou plutôt Scioli en a peur mais doit « sous l’ordre de la Cristina » être « sympa » avec Persico. A partir de ce moment là, on ne sait plus trop pour qui roule qui. Qui se fait manipuler, et qui en tire le plus de bénéfice. Le gouverneur Scioli, on peut s’en débarrasser quand on veut, alors que Persico, c’est plus compliqué. De plus le « barbu » en 30 ans de politique parallèle a pas mal de copains politiques péronistes là où il faut. La pieuvre comme on dit en Italie. Autour de 15.000 « sympatisants » tous agrégés en master de « coups et blessures ».

 

Edgardo Depreti. Alias « la charniere », c’est le coté officiel de la Camora kirchneriste. Il est député national de la province de Buenos Aires (de Lanus en banlieue sud). C’est un peu la charnière entre l’officialisme et la nébuleuse des groupes « sociaux » de la FTV et du MTD. Comme Depreti est tout de même un politique, il fait gaffe à ce qu’il dit. C’est qu’il peut progresser dans la hiérarchie, lui ! Et puis c’est un super pote à Nestor…mais ça ne l’empêche pas d’avoir quelques doutes sur la politique du campo. (Mais bon, ça il le garde pour lui).





En attendant sur les routes, ça tractorise* !
(*nouveau terme argentin francisé désignant l'action des tracteurs roulant le moins vite possible sur les routes afin de créer des embouteillages )

Les 5 articles suivants :

- 01 juin 2008 : Quand la faim sert d'arme
- 02 juin 2008 :
Le premier qui montre ses dents a perdu
- 04 juin 2008 :
La médiocratie

- 04 juin 2008 :
Les camioneros s'en mêlent
- 05 juin 2008 : On rationne le lait

Les 5 articles précédents :

- 26 mai 2008 : En attente d'une réponse de Cristina Kircher
- 26 mai 2008 : Achetons à crédit
- 26 mai 2008 : Le dernier jour ?
- 18 mai 2008 : Entre dialogue et durcissement.
- 12 mai 2008 : Les gouverneurs s'en mèlent.
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