L'insécurité à Buenos Aires 2008 : Introduction
10 mars 2008Mise à jour : 24 avril 2012 / 10 mars 2008.
Voila un excellent article publié le dimanche 09 mars 2008 dans le supplément "Viva" du quotidien "Clarin". Article original du Clarin. Il est signé de Alba Piotto avec la collaboration de Fabian Debesa et de Monica Galmarini. Sans vouloir tomber dans le sensationnel et ratisser large du style "on veut vous faire peur", sans aucun doute un article reflétant en ce moment le mal être de certains à vivre et à travailler à Buenos Aires. La traduction et l’adaptation est de ma plume, mais n’oubliez pas que ce texte n’est pas destiné à priori aux étrangers (et encore moins aux touristes) mais aux lecteurs du Clarin, habitants de Buenos Aires. L’article étant assez long, vous le trouverez donc en 4 parties.
Photo : Le Cabildo sur la Plaza de Mayo. (Photo Petit Hergé Juin 2010).
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Les 10 quartiers les plus dangereux en 2008 : Un point rouge, puis un autre et encore un autre, ainsi de suite. A force ils se touchent les uns aux autres et forment une tache rouge sur le plan de Buenos Aires. Chaque point, un délit. Les taches se forment sur la capitale allant du rose au violet. Ici le « motoquero » (coursier) de la City à qui on vient de voler sa moto, là une femme à qui on vient de voler son portefeuille dans son sac à main sur Florida et Corrientes. Un autre point représente le vol d’une voiture sur calle Moldes, Ciudad de la Paz ou Amenábar, en plein Belgrano, ou sur les voies rapides de sortie de la ville comme avenida Rivadavia. |
![]() 30 % des agressions et vols sont seulement déclarés : Pour certains, ces points ne sont que des statistiques, pour ceux qui habitent dans ces zones chaudes, ils deviennent les cibles quotidiennes de vols, d’agressions, de viols ou de crimes. Et pourtant très peu de ces victimes viennent au commissariat pour faire une déclaration, 70% des agressions ne sont pas déclarés. |
Vidéo : Extrait du film "las nueve reinas" de Fabián Bielinsky (2000). Les deux protagonistes parlent de toutes les forment d'escroquerie et de vols à la tire (los pungistas) qui existent dans le centre de Buenos Aires. Un régal 1mn 29s. |
Graphique : Une idée reçue totalement fausse de croire que la nuit, la ville est pus dangereuse. C'est lorsque les rues sont noires de monde que les voleurs et les délinquants sont les plus nombreux. L'heure de pointe des agression, midi et fin d'après midi. |
Les heures chaudes, de midi à 20h00 : Une analyse expérimentale réalisée par le Centro de Información Metropolitana (CIM), de la faculté d’architecture de la UBA (Université de Buenos Aires), recoupant des informations provenant de la “Fiscalía General de la Nación”, arrive à constater que la “tache” des délits commis dans la ville se déplace en fonction des heures. En matinée les agressions progressent du micro et macro centre vers Belgrano par l’avenida Santa Fe puis par l’avenida Cabildo vers le nord, et par l’ouest en suivant l’axe de Rivadavia. C’est ainsi que cette étude « El mapa del delito” (carte du délit) réalisée par les architectes María Adela Igarzábal de Nistal, directrice du CIM, et l’ancien doyen Juan Manuel Borthagaray, arrive à suivre au fil des heures le déplacement de la criminalité à travers la ville. |
Vidéo : Les pungistas du quartier de Caballito. 2009 |
La suite de cet article sur le Petit Hergé : ![]() ![]() ![]() ![]() |