Mise à jour : 15 mai 2016. Catégorie : Buenos Aires.

Catedral Metropolitana

 

La Cathédrale de Buenos Aires (officiellement nommée “Catedral Metropolitana de Buenos Aires”) est la principale église de Buenos Aires. Elle est situé sur la Plaza de Mayo juste à l’intersection des calles Rivadavia et San Martin (quartier de San Nicolas). Toute visite de la ville commence forcement sur cette place et plus particulièrement par un petit coup d’œil à sa Cathédrale. Elle renferme aussi depuis 1880, les restes du Général San Martin dans un mausolée ou est placé le tombeau sculpté en France.

Le Pape Francisco fut archevêque de la ville entre 1998 et 2013, ce qui donne depuis peu une nouvelle dimension à ce temple. Entre 1994 et 1999 la Cathédrale fut entièrement restaurée, et en 2011, la façade fut rénovée et illuminée à nouveau, ce qui permet aujourd’hui de pouvoir profiter d’un bâtiment entièrement  remis à neuf !

La Cathédrale étant à la limite des quartiers de Montserrat et de San Nicolas, et dans un rayon de 500 m autour vous n’aurez que l’embarras du choix pour continuer votre visite aux alentours.

Quelques idées : La Casa Rosada (à 200 m), Le musée du Bicentenaire (à 300 m), le Cabildo (à 100 m), L'Eglise de San Ignacio (à 300m), la Librairie de Avila (à 300 m), le Café La Puerto Rico (à 300 m), La Avenida de Mayo (à 100 m), Le Café Tortoni (à 500 m), la Calle Florida (à 200 m) et la Galerie Guemes (à 300 m).

Si vous avez des questions au sujet de la cathédrale ou tout simplement que je vous la fasse découvrir, par une visite prenez contact avec moi : petitherge@hotmail.com

Photo : La Cathédrale de Buenos Aires juste sur la Plaza de Mayo. Photo : 18 avril 2015.

1580 : Une première église de torchis et de paille

 

Le 11 juin 1580, lorsque Juan de Garay venu d’Asunción fonde la ville de Trinidad, il quadrille le plan de fondation et destine cette parcelle pour y bâtir une église. Dans l’acte de fondation, il est dit « hago y fundo en el asiento una ciudad la cual pueblo con los soldados y gente que al presente he traído para ello, la iglesia de la cual pongo por advocación de la Santísima Trinidad, la cual sea y ha de ser iglesia mayor parroquial ». En un mot, il vient de lui choisir son nom, « Iglesia Mayor », il faut dire qu’en 1580, le « Rio de la Plata », possession du Roi d’Espagne, a pour capitale Asunción et son diocèse dépend de cette dernière ville. Buenos Aires ou plutôt le village de « Ciudad de la Santísima Trinidad y Puerto de Santa María del Buen Ayre » est et restera encore longtemps qu’un petit village.

L’Eglise paroissiale n’est qu’une simple cabane de bois et de torchis certainement placée (selon certains historiens) sur la place centrale, que le gouverneur Hernandarias fait démolir en 1605 pour la trouver trop ancienne (Elle n’a que 25 ans) et indécente.

Vidéo : La Cathedrale de Buenos Aires (2015) 1 mn 53 s.

Carte : Emplacements des 8 premières villes du Rio de la Plata en 1580. (La carte date de 1600).

 

La ville principale et ausi la première et la plus peuplée était Asuncion (1) (fondée en 1537), puis chronologiquement venaient Santiago del Estero (2)(1553), Ciudad Real del Guayra (3)(1557), Santa Cruz de la Sierra (4)(1561), San Miguel de Tucuman (5)(1565), Cordoba (6)(1573), Santa Fe (7)(1573) et enfin Buenos Aires (8)(1580). Il est donc logique et comprehensible en 1580 et jusqu'en 1620, qu'Asuncion fut à la fois la capitale administrative, militaire mais aussi le siège de l'église pour toute la région.

On a du mal aujourd'hui à imaginer qu'Asuncion était la capitale de la future "Argentine".

Cela explique pourquoi Juan de Garay soit venu avec armée et habitants d'Asuncion pour créer Buenos Aires, qu'il fallut à chaque fois aller chercher bois et provisions à Asuncion pour monter maisons et églises.

Comme la carte date de 1600, on voit apparaitre d'autres villes fondées postèrieurement à Buenos Aires comme Salta (1582) et Nueva Madrid de las Juntas (1592). Si vous observez bien entre Tucuman et Salta, deux villes, Yuntas (ou Madrid de la Juntas) et Nuestra Señora de Talavera qui vont au fil des premières années changer d'emplacements puis s'unir (en 1609) pour enfin disparaitre sous un tremblement de terre le 13 septembre 1692.

1605 : une seconde église

 

Avec du bois venu une nouvelle fois du Paraguay (il n’y a pas non plus de forets autour de Buenos Aires), on édifie une seconde église, cette fois à l’emplacement actuelle de la Cathédrale. Malheureusement son toit s’écroule en 1616 (La seconde église n’aura duré que 11 ans). En attendant d’en édifier une troisième, on passe la paroisse dans l’église voisine de San Francisco (fondée en 1583).

Photo : Une idée artisitique de la Plaza Mayor (Aujourd'hui Plaza de Mayo) en 1600. 

Photo : Le premier plan de Buenos Aires de Juan de Garay en 1580. En bleu la future place de Mayo, et en rouge la parcelle (el solar) attribuée à l'emplacement de la Cathédrale. (Cliquez sur la photo pour agrandir).

Photo : Dessin de Carlos Moreno (2007) donnant une vision de la Plaza Mayor (actuelle Plaza de Mayo). On peut apercevoir à l'angle de la calle San Martin l'édification de la 3ème église (1618). Au centre, la "Picota" ou "Palo de Justicia" que l'on plantait au centre de la place lors de la fondation de la ville (voir photo au début de l'article : 1580 : Juan de Garay), et qui servait aussi de potence pour exposer tête decapitée, ou malandrain après jugement exposé au public pour humiliation. Il fut supprimé peu à peu dans le Rio de la Plata à la fin du XVIIIème siècle. (Article de la Gaceta sur le sujet).

1618 : Une troisième église qui devient cathedrale

 

A nouveau, on part chercher du bois au Paraguay et deux plus tard, en janvier 1618, on édifie la troisième église paroissiale qui s’inaugurera dans l’année. C’est uniquement une fois achevée, que l’on s’aperçoit que cette église est plus petite que l’antérieur et qu’elle ne suffit pas !

Entre temps (le 30 mars 1620), une bulle du Pape Paul V crée le diocèse de Buenos Aires (qui prend donc son autonomie par rapport à Asunción), et le 19 janvier 1621 est nommé pour la première fois un évêque de Buenos Aires, le carmélite Pedro de Carranza (voir photo). Comme l'Eglise a un évêque, elle devient donc de ce fait "Cathédrale".

La ville compte alors une bonne centaine de maisons. Pedro de Carranza prend possession de l’Eglise, va visiter son diocèse et quatre mois après son arrivée, envoie une lettre au Roi d’Espagne pour lui signifier « l’indécence (pauvreté) » de son temple. (“tan indecente que en España hay lugares en los campos de pastores y ganados más acomodados y limpios").

Pedro de Carranza aura beau protester, il restera avec sa vielle église qui prenait l’eau de toutes parts. Le second évêque en poste ne pourra non plus rien y faire. Il faudra attendre le troisième évêque, Cristóbal de la Mancha y Velazco qui arrive en 1641 pour commencer à demander l’autorisation au roi (les fonds devaient venir du trésor royal).

Photo : Peinture de Leonie Matthis (1883-1952) de ce que pouvait etre la plaza Mayor vers 1650. La cathédrale (la 3eme) est au fond à droite. L'église qui est au premiere plan, est l'église des Jesuites (nommée en 1608 Nuestra Señora de Loreta puis en 1610 San Ignacio) elle fut démolie en 1661.   

Dessin de Carlos Moreno donnant une idée de comment pouvait être la Plaza Mayor en 1640. En premier plan la Cathèdrale (3ème église) à gauche l'église des jésuites San Ignacio. La picota en son centre, et l'espace se trouvant à l'embouchure de la calle Defensa servait déjà de marché. 

1662 : Une quatrième église

 

Il faut attendre 1662, (il y a 3600 habitants à Buenos Aires) et surtout l’appui du gouverneur de la place Jose Martinez de Salazar qui appuie la demande de l’évêque, pour arriver à débuter les travaux de la « quatrième église paroissiale ». L’Eglise devait compter 4 nefs, mais lorsqu’elle se termine en 1671, elle n’en compte pour raison budgétaire que 3 ! On sait que le toit est en bois et qu’elle compte une seule tour.

On va vite s’apercevoir, que le budget restreint avait contraint les charpentier à utiliser du bois de très mauvaise qualité, et moins de 7 ans plus tard (en 1678), le bâtiment commence déjà à donner des signes de faiblesse.

En 1678, le nouvel évêque Antonio de Azcona Imberto demande au Roi une somme de 12.000 pesos pour réparer la cathédrale de toute urgence. Les fonds arrivent deux ans plus tard et en 1680, les travaux de consolidations sont entrepris… mais bien trop tard ! Le toit s’écroule peu de temps après, et l’autel entièrement détruit. Comme la tour commençait à penchait dangereusement, on prit la décision de la détruire !

1690 : Une cinquième église

 

Toujours pour des raisons économiques, la reconstruction de l’église prit du temps. On répara comme on pu réparer la toiture de manière provisoire en 1690, mais l’intérieur restait toujours à rénover. Tous les habitants contribuèrent avec leurs maigres économies y compris celles de l’évêque à participer au sauvetage de leur église. Lorsqu’Antonio de Azcona Imberto décède en 1700, l’église est toujours en « sauvetage ».

Son successeur, l’évêque Pedro Fajardo va passer sa vie à chercher des fonds et à reconstruire l’église. 21 ans plus tard, dans une lettre du 20 aout 1721, il communique au roi qu’une tour a été reconstruite et qu’il voudrait en commencer une seconde comme ce qui était prévu sur le projet initial de 1641. Mais l’année suivante en 1722, la toiture (provisoire de 1690) commence de nouveau à s’affaisser. Malade et alité, l’évêque suit un temps les travaux de son lit puis demande au Cabildo Ecclésiastique (Autorités des clergés de Buenos Aires) de continuer le chantier.

Toujours par manque de fond, le clergé se tourne alors vers les autorités civiles de la ville (Le Cabildo) pour demander de l’aide, mais pendant 2 ans (1722-1723) les deux cabildos vont se rejeter la responsabilité sans que rien ne se fasse.

Il faut attendre l’arrivée du nouvel évêque Marcos Rodríguez de Figueroa pour que les choses se débloquent. Avec des prêts, les travaux reprennent, sous la conduite de l'architecte Andres Bianchi, pour se terminer avec l’édification de la seconde tour, la consolidation de la toiture et de la façade en 1725. Lorsque Fray José de Peralta décède, on nomme un vicaire capitulaire Bernardino Verdún de Villayzán, qui aura pour principale tache de finir les réparations de la Cathédrale. Il fit venir de Potosi 400 livres d’or pour dorer le retable, blanchir la sacristie, la nef principale, toutes les chapelles et le baptistère.  

On peut penser alors que les souvenirs de construction mal faite, de mauvais matériaux utilisés, de budget restreint ne deviennent rapidement que de mauvais souvenirs et que l’histoire chaotique longue de 150 ans s’en arrête là, mais il n’en est rien …  

A 21h le 23 mai 1752, une partie de la voute s’écroule, et au matin du jour suivant entre 6h et midi c’est presque l’ensemble des 3 nefs qui s’écroulent à leur tour. Le nouvel évêque Cayetano Marcellano y Agramont informe le roi qu’il prit alors la décision de démolir ce qui restait debout, à savoir la façade et les tours.

Photo : Peinture de la Plaza Mayor le 25 mai 1810. On voit le Cabildo et la sixième Cathedrale constuite par Masella à partir de 1754, et dont la facade fut démolie en 1778. 

1754 : La sixiéme eglise et Cathédrale moderne (1754-1822)

 

Deux ans plus tard en 1754, sans attendre l’autorisation royale, l’évêque commence sous la direction de l’architecte turinois Antonio Masella la construction d’une nouvelle cathédrale avec les fonds de l’Eglise et des fonds privés en grande partie offerts par l’homme d’affaire Domingo de Basavilbaso. L’Architecte Antonio Masella (1700-1774)  était connu et se trouvait déjà à Buenos Aires puisqu’il travaillait à la même époque sur l’Hôpital des pères béthlémistas (1748) et sur l’Eglise de San Pedro de Telmo et le collège de Beelen (1751-1755), par la suite il collaborera aussi sur le Cabildo et sur le couvent de Santa Domingo et celui de Santa Catalina.

La nouvelle Cathédrale dessinée sur le plan de Masella en croix latine comptait 3 nefs et 6 chapelles latérales.

Une première inauguration eut lieu en 1758 sur la première nef (celle de droite) nommée San Pedro et sur le baptistère.

Cayetano Marcellano y Agramont du en 1759 laisser la Cathédrale car il fut nommé archevêque de Charcas (Actuelle Bolivie). Il fut remplacé seulement pendant un an (1760-1761) par José Antonio Basurco, mais son passage fut bénéfique puisqu’il donna le terrain jouxtant la cathédrale qui appartenait à sa sœur María Josefa Basurco. 

Une première aide financière royale arriva en 1760

Un premier problème arriva en 1770, lorsqu’on s’aperçu qu’il y a avait une fissure dans la coupole, et on du se résoudre à la démolir. Suivirent 7 ans de travaux pour en reconstruire une autre, mais les travaux durent cesser devant, une fois de plus, un manque de fond.

En 1778, c’est au tour de la façade d’être démolie, car on trouve qu’elle ne concorde plus avec les proportion de l’édifice, et puis vint aussi la démolition des deux tours qui ne correspondaient plus avec l’ensemble.

C’est l’évêque Manuel Azamor y Ramírez qui termina enfin la Cathédrale et l’inaugura le 25 mars 1791. En 1804, un autre évêque, Benito de Lué y Riega décida terminer définitivement la cathédrale en ajoutant la façade manquante et les deux tours mais à nouveau le projet ne pu se faire pour des raisons budgétaires, les travaux sont arrêtés en 1807.

Photo : Aquarelle datant de 1817 de la Cathedrale toujours sans façade.

Photo : Ci dessus certainement la plus ancienne photo de la cathédrale datant du 23 mai 1854. Il n'y a pas encore les scultures du tympan. 

 

Une nouvelle façade à la Cathédrale

 

En 1810, les luttes d’indépendance commencent, et il faut attendre 1822 pour qu’une nouvelle façade soit approuvée. C’est le français Prosper Catelin (1764-1842) qui est choisi. Depuis 1821, il a été nommé par Bernardino Rivadavia, chef des œuvres publics de la province de Buenos Aires. Donc le choix sur Catelin est logique. Nous sommes en pleine époque ou il faut « casser l’image espagnole » de l’Argentine, pour bien montrer que le pays n’en est plus une colonie. Donc même au niveau architectural, on recherche ce qui « fait français ou italien ». On doit aussi à Catelin, la chambre des représentants (encore visible aujourd’hui dans la manzana de las luces), et le portail d’entrée du cimetière de Recoleta.

Fier défenseur de l’architecture néoclassique, Catelin est influencé par la façade du Palais Bourbon de Paris (terminée en 1807). C’est une des rares églises ou cathédrale en Argentine possédant un narthex, c'est-à-dire un double portique. En entrant vous n’arrivez pas directement dans le temple, mais par une sorte d’entrée (le pronaos) qui donne ensuite dans la cathédrale.

La façade de la Cathédrale est terminée en 1822, et les colonnes sont enduites et peintes en 1862. Entre 1860 et 1863, le sculpteur français Dubourdieu réalise les sculptures du tympan.

On peut dire que depuis 1862, la cathédrale a enfin trouvé son équilibre et qu’aucune grande modification ne fut apportée. Elle a été déclarée monument historique nationale le 21 mai 1942.

Restauration entre 1994 et 2011 :

 

En 1994 et pendant presque 20 ans, un important chantier de restauration eu lieu sous la direction de l’architecte Norberto Silva, en commençant par les toitures, puis les extérieurs (en 1999) et se terminant seulement il y a quelques années par l’intérieur du temple.

Enfin en juin 2011, ont commencé des travaux de rénovation de la façade afin de rénover les peintures et les stucs des colonnes, des chapiteaux et du fronton. On en a profité aussi pour mettre en place un nouvel éclairage de la façade et de l’atrium.  

La curie ecclésiastique :

(Palacio Arzobispal)

 

Dans les jardins se trouvant à droite de la Cathédrale se dressait autrefois la Curie Ecclésiastique, projet de Pedro Fossati en 1856 en style italianisant. Bâtiment comprenant 3 niveaux autour d’un patio central. La curie (ou Palacio Arzobispal) fut inaugurée en 1862.

Au début des années 1920, on intègre un second étage.

Elle fut totalement détruite lors d’un incendie de militants péronistes le 16 juin 1955. Les services de la curie déménagèrent donc dans l’urgence au Colegio del Carmen (Paraguay 1750).

 

Le nouveau projet (1963-1981)

 

Le projet de la nouvelle Curie fut mis en place très rapidement dès 1956. On trace la première idée qui serait de monter une simple tour au milieu de la parcelle. Mais, comme le 18 avril 1958 le terrain voisin (Rivadavia 413) qui avait appartenu jusqu’alors à l’« Inspection de la Justice de la Nation » est cédé à l’Eglise (pour préjudice moral et financier de l’Etat envers l’Eglise), on dispose d’une parcelle plus large et on repense le projet. Le 21 juin 1960, officiellement le terrain adjacent est donc englobé dans l’ancienne parcelle. En 1963 est approuvé un projet de deux bâtiments, un de grande hauteur accolé à la banque  Banco de Crédito Argentino (aujourd’hui HSBC Banco Frances) et un autre plus bas au fond du terrain qui le relie a la Cathédrale. L’ensemble ordonné autour d’un petit jardin. C’est le projet que l’on peut voir aujourd’hui. Les travaux débutent en 1963, puis sont arrêtés et sont repris en 1977. Les travaux furent supervisés par l’architecte Alfredo Casares. L’ensemble fut inauguré officiellement par le Cardinal Juan Carlos Aramburu, le 16 avril 1981. Le samedi 12 juin 1982, à 9h du matin, Jean Paul II visita la Curia Metropolitana. 

    

La cote Zéro :

 

Au sol de l’Atrium, se trouve une étoile à huit pointes qui indique le niveau « 0 » officiel du sol de Buenos Aires. C’est à partir de ce niveau que toutes les nivellements des rues et des terrains de Buenos Aires furent faites et ceci jusqu’en 1899. Le péristyle de la Cathédrale se trouvait au niveau de la chaussée, ce n’est que plus tard (fin du XIXème siècle) que la chaussée de la calle Rivadavia tout comme celle du niveau de la Plaza de Mayo fut abaissée. Ce qui explique aujourd’hui qu’il y a 5 marches entre la rue et le sol de la Cathédrale.

Le 13 aout 1899, on abandonne la cote zéro de la cathédrale, pour prendre une nouvelle cote calculée sur le niveau de l’embouchure du Rio Riachuelo dans le Rio de la Plata. L’ancien niveau « 0 » de la Cathédrale se trouve à 19 m au dessus du nouveau niveau zéro du Riachuelo.

    

Le musée du pape :

 

Un pape Argentin ! Caressant l’ego de l’Argentin dans le bon sens, il est normal que son ancienne église (il en était l’archevêque) se soit autorisé le privilège d’ouvrir le premier « musée du pape ». C’est chose faite depuis le 7 juillet 2013 (5 mois après son élection). Vous pouvez y trouver ses affaires personnelles. Le musée est situé a l’intérieur de la Cathédrale a sa gauche en entrant. 

    

Le mausolée du Général San Martin :

 

A la droite de la nef, au niveau de la quatrième chapelle, se trouve le mausolée du général San Martin (1778-1850), haute figure de la lutte et des légendaires combats des troupes « patriotiques » contre celles des « royalistes ». San Martin fut accusé de trahison en 1824, et décida de sauver sa tête en fuyant en Europe. Il passa de nombreuses années tout d’abord en Ecosse, à Bruxelles et ensuite à Paris et à Boulogne sur Mer ou il mourût. Les restes du General furent rapatriés de France en 1880. Les statues comme le monument funéraire est du sculpteur français Carrier Belleuse. 

Comme Napoléon qui s’entourent des noms gravés dans le marbre de ses batailles les plus célèbres (Austerlitz, etc…), le « Napoléon argentin » de San Matin s’entoure lui aussi des 4 grandes batailles (gagnées) de San Lorenzo, Maipu, Chacabuco et de Lima On trouve aussi les urnes des generaux Juan Gregorio Las Heras et de Tomás Guido ainsi que celle du « Soldado Desconocido de la Independencia ».

L’Eglise refusa de placer son tombeau en la cathédrale, mais accepta dans une des chapelles. Pour la même raison si le cercueil est incliné la tête en bas, c’est non pas pour une raison de manque d’espace lors du montage du mausolée, mais aussi pour son appartenance à la franc-maçonnerie. 

    

Les conseils du Petit Hergé :

 

Même si le divin vous laisse froid, si vous êtes sur la Plaza de Mayo, n’hésitez pas tout de même à jeter un coup d’œil à la Cathédrale ! (C’est obligatoire, voilà c’est dit !). Allez voir le tombeau de San Martin pour y chercher des similitudes avec notre Napoléon bien à nous, le cercueil est tout de même moins imposant. Pour ce qui est du musée du pape, pourquoi pas ? Avec les années il va s’enrichir ! N’oubliez pas que Francisco est Argentin, donc au même titre que Maradona, Fangio, Messi et Gardel, il a le droit d’être respecté et idolâtré !

A ne pas rater, le changement de la garde, je parle des grenadiers (poste hyper valorisé, quand son fils monte la garde, la famille vient faire les photos !) qui veille le General San Martin. Le changement à lieu à 13h et à 15h (depuis 1903). Ils sont 5 grenadiers à sortir de la Casa Rosada à traverser la Plaza de Mayo, traverser la calle Rivadavia et entrer dans la Cathédrale, un grand moment !

La Cathédrale est à la limite des quartiers de Montserrat et de San Nicolas, et dans un rayon de 500 m autour vous n’aurez que l’embarras du choix pour continuer votre visite.

Quelques idées : La Casa Rosada (à 200 m), Le musée du Bicentenaire (à 300 m), le Cabildo (à 100 m), L'Eglise de San Ignacio (à 300m), la Librairie de Avila (à 300 m), le Café La Puerto Rico (à 300 m), La Avenida de Mayo (à 100 m), Le Café Tortoni (à 500 m), la Calle Florida (à 200 m) et la Galerie Guemes (à 300 m).

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