Mise à jour : 11 octobre 2018. Province de Buenos Aires.
La province de Buenos Aires (la plus étendue et la plus peuplée du pays) regorge de petites localités qui détiennent chacune leurs spécificités et leur propre caractère. Difficile, bien sûr, de faire sur ce site le tour de toutes ces petites villes de la pampa essentiellement tournées vers l’élevage et l’agriculture, on peut évaluer le nombre à une bonne centaine de municipalités comptant plus de 10.000 habitants dans cette province. C’est donc sur l’axe Buenos Aires – Mar del Plata que j’ai relevé quelques localités qui peuvent vous intéresser, pour une simple halte, un moment, ou une journée, le temps de se jeter dans cette vie quotidienne au rythme moins frénétique que celle des grandes villes et qui en toute simplicité vous offre un aspect bien méconnu pour ceux qui cherchent à sortir des sentiers battus. |
Photos : Ancien cinéma Gloria de 1938, en 2018, une campagne de sensibilisation a débuté de la part des habitants de Dolores pour récupérer la salle. La Plaza Castelli, centre de Dolores. L'Art Déco est très présent dans le cimetière de Dolores. |
Photos : Le Tribunal de Dolores dans un style académique. La Casa de la Cultura dans un style Art Nouveau. Un tombeau d'un style art déco dans le cimetière. Photos Petit Hergé octobre 2018. |
Toute cette partie de la province de Buenos Aires n’était pas encore colonisée par les espagnols lors du début de l’indépendance du pays (1810). Les Espagnols avaient choisi lors de l’époque coloniale et à partir de la fondation de la ville de Buenos Aires (1580) de coloniser plutôt les terres situées au nord de cette ville en suivant un axe Buenos Aires – Cordoba. Ce qui était au sud de la ville de Buenos Aires n’était pas peuplé d’européens, uniquement occupé par une population indienne qui affrontait presque en permanence les quelques fortins en bois qui s’avançaient sur ce territoire. On désignait par « frontière » une ligne imaginaire passant sur l’actuel tracé du Rio Salado (aujourd’hui à 40 km au nord de Dolores), qui séparait au sud les tribus indiennes, du nord secteur surveillé par ces fortins. Dolores vient de fêter son bicentenaire, Dolores a été en effet créé en 1817, mais fut totalement détruit le 04 avril 1821 par une troupe de 1500 indiens conduit par José Luis Molina. Avec l’arrivée des nouveaux migrants européens à partir de 1870, le village se peuple progressivement, et avec l’arrivée du train en 1874, les exploitations agricoles s’étendent rapidement pour transformer Dolores en une localité importante du sud de la Province de Buenos Aires. Aujourd’hui Dolores vit essentiellement du bétail. |
Photo : Nuestra Señora de los Dolores. Photo Petit Hergé octobre 2018. |
- Le cimetière : En effet, les cimetières argentins (comme celui de Recoleta ou de Chacarita à Buenos Aires) valent toujours le détour. Une exagération de mausolées plus hauts les uns de que les autres dans un labyrinthe d’allées vous conduisent à certaines plus connus que d’autres (des petits panneaux installés par al communes, expliquent les principales figures qui ont marqué la vie de Dolores) comme Berta Smith (qui se suicida le jour ou en 1881 son amant convola en noces), l’ancien esclave Matias Rosas (qui est mort en 1880 à l’âge de 121 ans !?!) ou Joaquin Viedma qui est mort lors d’un duel en 1877. Le cimetière est très riche en Art Déco. - L’Eglise : Iglesia Nuestra Señora de los Dolores. On dit qu’elle fut dessinée par Eduardo Taylor (L’architecte de la douane de Buenos Aires, dite Aduana Taylor). Elle fut remaniée a la fin du XIXème siècle par l’architecte Pedro J. Benoit. Si elle garde un plan général en croix, son originalité est de présenter une façade arrondie et une double trame de colonnes qui séparent la nef centrale des deux autres nefs parallèles. - Tribunales : Sur la rue principale de Dolores, la calle Belgrano, un imposant bâtiment du début du XXème siècle qui étonne un peu par sa hauteur de façade par rapport a l’échelle des autres constructions de la rue. On a comme un sentiment de voir transposé un bâtiment provenant de la ville de Buenos Aires posé en plein Dolores. En effet, le bâtiment du Tribunal, appelé officiellement « Camara de apelacion y garantias » haut de 2 étages, en impose (c’est voulu) quand on se trouve devant, une façon de montrer qu’il faut respecter les lois. |
Photos : Entrée du cimetière. Entrée principale du Colegio Nacional. Iglesia Nuestra Señora de los Dolores. Photos Petit Hergé octobre 2018. |
Photos : Patio du Colegio Nacional. Façade du Teatro Unione. Intérieur du Teatro Unione. Photos Petit Hergé octobre 2018. |
Photos : La Botica del leon. Le cimetière de Dolores. L'intérieur de Nuestra Señora de Dolores. Photo Petit Hergé octobre 2018. |
Pour le futur : En dehors de la ville à l’ouest le « Parque Termal Dolores » toujours en construction fin 2018, alors pour 2019 ou 2020 ? Le centro cultural ou Museo cultural de la ciudad, toujours plus ou moins dans les cartons. Pour 2020 ? Ou se restaurer à midi Dans son jus des années 1900, « Don Pedro » sur Cramer del Valle 202 (à l’angle de Aristobulo del valle), bref dans le centre à une cuadra de la Plaza Castelli. C’est simple et bon (comptez dans les 8 a 10 euros par personne). Ou manger une glace A Grido, à l’angle de Buenos Aires et 25 de Mayo, à 6 cuadras au nord de la plaza Castelli Sur la calle Buenos Aires, de nombreux bars, pizzerias et Heladerias. Ou dormir Arianos Apart Hotel sur Ramos Mejía 370, à 9 cuadras au nord de la Plaza Castelli. Photo : La casa de la Cultura de Dolores. Architecture Art Nouveau. Photo Petit Hergé octobre 2018. |
C’est sûr, Dolores ne fait pas partie des « incontournables » du pays, mais si vous êtes en voiture et si vous vous rendez a Mar del Plata, arrêtez vous une heure, le temps de déjeuner, ou même prenez une demie journée et passez y la nuit avant de continuer votre route vers la cote atlantique ! Sur le même axe, à voir la ville de Chascomus. Je peux vous proposer des visites de Chascomus et de Dolores en 2 jours au départ de Buenos Aires, prenez contact avec moi : petitherge@hotmail.com |
La province de Buenos Aires dans le Petit Hergé : |
Candice 08/12/2018 20:49
Le Petit Hergé 20/01/2019 20:07